TEXTE 3 – HERCULE ET LE LION DE NEMEE Apollodore, La

TEXTE 3 HERCULE ET LE LION DE NEMEE
Apollodore, La Bibliothèque, II,5,1
Τοῦτο κούσας Ἡρακλῆς εἰς Τίρυνθα ἦλθε,
κα τὸ προσταττόμενον ὑπὸ Εὐρυσθέως
ἐτέλει. Πρῶτον μὲν οὖν ἐπέταξεν αὐτ῵ το
Νεμέου λέοντος τὴν δορὰν κομίζειν· τοτο δὲ
ζ῵ον ν ἄτρωτον, ἐκ Τυφῶνος γεγεννημένον.
Πορευόμενος οὖν ἐπὶ τὸν λέοντα ἦλθεν εἰς
Κλεωνάς, καὶ ξενίζεται παρὰ ἀνδρὶ χερνήτ
Μολόρχῳ. Καὶ θύειν ερεῖον θέλοντι εἰς
ἡμέραν ἔφη τηρεῖν τριακοστήν, καὶ ἂν μὲν
ἀπὸ τῆς θήρας σῶος ἐπανέλθῃ, Διὶ σωτῆρι
θύειν, ἐὰν δὲ ἀποθάνῃ, τότε ς ἥρωι
ἐναγίζειν. Εἰς δὲ τὴν Νεμέαν ἀφικόμενος καὶ
τὸν λέοντα μαστεύσας ἐτόξευσε τὸ πρῶτον·
ὡς δὲ ἔμαθεν ἄτρωτονντα, ἀνατεινάμενος
τὸ ῥόπαλον ἐδίωκε. Συμφυγόντος δὲ εἰς
μφίστομον σπήλαιον αὐτο τὴν ἑτέραν
ἐνῳκοδόμησεν εἴσοδον, δι δὲ τῆς ἑτέρας
ἐπεισῆλθε τ῵ θηρίῳ, καὶ περιθεὶς τὴν χεῖρα
τ῵ τραχήλῳ κατέσχεν ἄγχων ως ἔπνιξε, καὶ
θέμενος ἐπὶ τῶν ὤμων ἐκόμιζεν εἰς Κλεωνάς.
Καταλαβὼν δὲ τὸν Μόλορχον ἐν τῇ τελευταίᾳ
τῶν ἡμερῶν ὡς νεκρ῵ μέλλοντα τ ερεῖον
ἐναγίζειν, σωτῆρι θύσας Διὶ ἦγεν εἰς Μυκήνας
τὸν λέοντα. Εὐρυσθεὺς δὲ καταπλαγεὶς αὐτο
τὴν ἀνδρείαν πεπε τὸ λοιπὸν αὐτ῵ εἰς τὴν
πόλιν εἰσιέναι, δεικνύειν δὲ πρ τῶν πυλῶν
ἐκέλευε τος ἄθλους. Φασὶ δ ὅτι δείσας καὶ
πίθον ἑαυτ῵ χαλκοῦν εἰσκρυβῆναι ὑπὸ γῆν
κατεσκεύασε, καὶ πέμπων κήρυκα Κοπρέα
Πέλοπος τοῦ λείου ἐπέταττε τος θλους.
Οὗτος δὲ Ἴφιτον κτείνας, φυγὼν εἰς Μυκήνας
κα τυχὼν παρ᾽ Εὐρυσθέως καθαρσίων κε
κατῴκει.
Sachant cela, Héraclès se rendit à Tirynthe, et
accomplit tout ce qu’Eurysthée lui ordonna. Le premier
travail qui lui fut imposé fut de rapporter la peau du
lion de Némée, une bête féroce et invulnérable, née de
Typhon. Ainsi Héraclès s’en alla affronter le lion et
gagna Cléones, il fut l’hôte d’un ouvrier agricole,
Molorchos. Ce jour-là, ce dernier s’apprêtait à offrir
une victime en sacrifice, mais Héraclès lui dit
d’attendre trente jours : s’il revenait sain et sauf de la
chasse, Molorchos devrait sacrifier à Zeus Sauveur ; et
si au contraire il périssait, Molorchos devrait offrir le
sacrifice à Héraclès, en tant que héros. Arrivé à Némée,
Héraclès suivit les traces du lion et commença à le
frapper avec ses flèches ; mais il comprit
immédiatement qu’il était invulnérable : aussi mit-il sa
massue sur son épaule, et le suivit-il. Le lion se réfugia
dans une grotte à deux entrées. Héraclès en condamna
une et entra par l’autre ; il s’approcha du fauve, le saisit
au cou et l’immobilisa ; et il lui serra si fort la gorge
qu’il mourut étouffé. Puis il souleva le lion sur ses
épaules et retourna à Cléones. Là, il rencontra
Molorchos qui, parce que c’était le dernier jour,
s’apprêtait à accomplir le sacrifice en l’honneur
d’Héraclès mort ; tous deux sacrifièrent à Zeus
Sauveur. Ensuite raclès porta le lion à Mycènes.
Eurysthée, terrifié par la force du héros, lui interdit dès
lors l’entrée de sa ville : les résultats de ses exploits
devraient dorénavant être exposés devant les portes. On
dit aussi qu’Eurysthée, trop effrayé, s’était caché dans
une jarre de bronze, qu’il avait fait apprêter sous la
terre. Et ses ordres, pour les autres exploits d’Héraclès,
il les donna de cet endroit, par la voix du héraut
Coprée, le fils de Pélops l’Éléen. Coprée avait tué
Iphitos : exilé, il avait gagné Mycènes ; purifié par
Eurysthée, il s’était établi dans la cité.
A RETENIR
Πρῶτον : dabord
οὖν : donc
κε : là, alors
παρὰ
a) + génitif : dauprès de , de la part de
b) + datif : auprès de, chez (sans mouvement)
c) + accusatif : auprès de (mouvement), le long de ;
contrairement à
ἀπὸ + génitif : en venant de, au moyen de, depuis
δι
a) + génitif : à travers, pendant, au moyen de
b) + accusatif : à cause de, grâce à
ἐπὶ
a) + génitif : sur (sans mouvement), à lépoque de
b) + datif : sur (sans mouvement), près de, en vue de
c) + accusatif : sur (avec mouvement), vers, contre
πρ +génitif : devant, avant, en faveur de
Premier aperçu sur les verbes grecs
Le grec possède des verbes à la voix active, par exemple ἦλθε. Les désinences sont alors représentatives de
la voix active,
ἐτόξευσε
ἐπεισῆλθε
Il possède en outre une voix passive, par exemple ξενίζεται caractérisée par des désinences différentes de
celles de la voix active.
Les verbes existant à lactif peuvent aussi se mettre à la voix moyenne : les désinences sont semblables à
celles de la voix passive. Ces verbes changent alors partiellement de sens et indiquent que le sujet est
directement intéressé par laction.
Certains verbes nexistent quà la voix moyenne ; ils utilisent alors les désinences propres à la voix moyenne
mais ont le plus souvent un sens actif.
Il est important pour reconnaître un verbe de remarquer sa désinence. Celle-ci est différente selon que le
verbe est conjugué à un temps du présent (et futur) ou du passé.
Voici comme première synthèse les désinences que vous prendrez lhabitude de reconnaître
progressivement.
Désinences primaires et secondaires à la voix active pour les verbes qui présentent une voyelle de liaison ο/ε
ω
εις
ει
ομεν
ετε
ουσι
Désinences primaires et secondaires aux voix passive et moyenne pour les verbes qui présentent une voyelle
de liaison ο/ε
ν ou α
ς ou Θα
ε (désinence zéro)
μεν
τε
ν ou σαν
μαι
μην
σαι
σο
ται
το
μεθα
μεθα
σθε
σθε
ται
ντο
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