WOZZECK Alban Berg OPÉRA EN TROIS ACTES 1925 DIRECTION MUSICALE Michael Schønwandt WOZZECK Johannes Martin Kränzle MUSIQUE Alban Berg (1885-1935) MISE EN SCÈNE Christoph Marthaler TAMBOUR$MAJOR Štefan Margita LIVRET Alban Berg CO$METTEUR EN SCÈNE Joachim Rathke ANDRÈS Nicky Spence D’APRÈS Georg Büchner, Woyzeck DÉCORS | COSTUMES Anna Viebrock En langue allemande Surtitrage en français et en anglais LUMIÈRES Olaf Winter ERSTER HANDWERKSBURSCH Mikhail Timoshenko DRAMATURGIE Malte Ubenauf ZWEITER HANDWERKSBURSCH Tomasz Kumiega CHEF DES CHŒURS José Luis Basso Orchestre et Chœurs de l’Opéra national de Paris OPÉRA BASTILLE Maîtrise des Hauts-de-Seine / Chœur d’enfants de l’Opéra national de Paris HAUPTMANN Stephan Rügamer DOKTOR Kurt Rydl DER NARR Rodolphe Briand MARIE Gun-Brit Barkmin MARGRET Eve-Maud Hubeaux EIN SOLDAT Fernando Velasquez La création L’œuvre à l’Opéra de Paris Wozzeck a été créé le 14 décembre 1925 Wozzeck a été représenté pour la première au Staatsoper de Berlin. fois au Palais Garnier le 29 novembre 1963, sous la direction musicale de Pierre Boulez, dans une mise en scène de Jean-Louis L’œuvre Le livret est tiré de la pièce de Georg Barrault et des décors d’André Masson. Büchner, Woyzeck, que Berg découvrit lors Lors de reprises (en 1966) de ce spectacle, des premières représentations viennoises Walter Berry et Toni Blankenheim interpréen 1914. D’emblée, il fut fasciné par cette tèrent le rôle-titre. En 1979, deux repréœuvre et décida de la mettre en musique. sentations d’une production venue de la Mais la guerre ajourna son projet et ce n’est Scala de Milan (dirigée par Claudio Abbado qu’à la fin de celle-ci qu’il put s’y remettre et mise en scène par Luca Ronconi) sérieusement. En 1922, la partition inté- furent données. En 1985, enfin, Christoph grale fut terminée, mais il fallut encore von Dohnanyi dirigeait et Ruth Berghaus attendre trois ans – et surtout le succès de mettait en scène une nouvelle production la Suite Symphonique que Berg en tira et de l’œuvre avec Peter Gottlieb (Wozzeck) et qui fut créée en 1924 à Francfort, sous la Anja Silja (Marie). Wozzeck a été représenté direction de Hermann Scherchen – pour que pour la première fois à l’Opéra Bastille en l’opéra voie le jour, en 1925, au Staatsoper mai 1999, dans la mise en scène et les de Berlin, sous la direction de Erich Kleiber. décors de Pierre Strosser, les costumes Cette création suscita des débats pas- de Patrice Cauchetier, avec Jean-Philippe sionnés. Car Wozzeck, œuvre déterminante Lafont (Wozzeck) et Katarina Dalayman dans l’histoire de l’opéra, ouvrait des hori- (Marie), sous la direction de Jeffrey Tate. En zons jusqu’alors inconnus sur les scènes 2008, enfin, une nouvelle production a été lyriques. D’une part, elle représente une présentée dans ce théâtre, dans une mise projection de l’état mental du personnage en scène de Christoph Marthaler, sous la éponyme et entraîne par là même le spec- direction musicale de Sylvain Cambreling, tateur à partager les expériences de ce avec Simon Keenlyside (Wozzeck) et pauvre héros humilié. De l’autre, ce monde Angela Denoke (Marie). C’est cette producétrange, cauchemardesque, est traduit par tion qui est reprise aujourd’hui. le compositeur en structures musicales rigoureuses (fugue, passacaille, rhapsodie, suite, etc.), qui font que l’opéra devient une entité unique fermée sur elle-même, dont chaque acte, et chaque scène à l’intérieur de chaque acte, constitue une unité structurelle autonome dans cet ensemble. Mais cette construction stricte ne nuit en rien à l’émotion qui se dégage du drame et Berg lui-même déclarait que, quand bien même on serait sensible à ces formes, « on ne doit penser à rien d’autre qu’à l’idée de l’opéra ». Synopsis PREMIER ACTE Scène I - Le Capitaine se fait raser par Wozzeck. Il philosophe sur l’éternité, le temps qui passe, sa mélancolie, et raille l’esprit simple de Wozzeck, lui reprochant d’avoir un fils hors mariage et de n’avoir pas de sens moral. Wozzeck reconnaît qu’il est peu exigeant et qu’il est trop pauvre pour avoir du sens moral. Le Capitaine commente que Wozzeck est un bon garçon, mais qu’il réfléchit trop. Scène II - Andres, un ami de Wozzeck, tente de distraire celui-ci par une chanson, mais Wozzeck est plongé dans d’obscures hallucinations. Scène III - Marie regarde passer le défilé militaire et suit du regard un tambourmajor. Sa voisine Margret s’amuse de la voir faire. Restée seule avec son fils, l’enfant de Wozzeck, Marie lui chante une berceuse. Wozzeck arrive et Marie tente de l’intéresser à l’enfant, mais il est encore sous l’emprise de ses visions malsaines et ne semble pas voir son fils. Il parle par énigmes, cite la Bible, et ressort bientôt. Scène IV - Wozzeck gagne un peu d’argent en se prêtant aux expériences du Docteur. Celui-ci prescrit à Wozzeck un étrange régime et lui prédit qu’il va perdre la raison s’il continue à se laisser aller à ses obsessions. Mais dans le même temps, il paie Wozzeck pour que celui-ci suive ses idées fixes : son cas est intéressant du point de vue médical. DEUXIÈME ACTE Scène I - Marie contemple les boucles d’oreille que le Tambour-major lui a offertes. À Wozzeck, elle dit qu’elle les a trouvées. Wozzeck, incrédule, lui donne son salaire et sort en la laissant seule avec ses remords. Scène II - Le Capitaine et le Docteur se rencontrent. Le Docteur commente le visage du Capitaine, marqué par l’hyper- tension, et lui prédit de graves problèmes de santé. À Wozzeck, qui passe par là, ils expriment leurs doutes sur la fidélité de Marie. Le Docteur lui prend le pouls pour voir si sa tension change lorsqu’il s’énerve. Scène III - Wozzeck et Marie se rencontrent. À mots couverts, il lui dit que l’on ne pourrait lire aucun péché dans son visage. Marie refuse qu’il la touche : « Plutôt un couteau dans le corps que ta main sur moi ». Wozzeck semble possédé par l’idée que Marie ait pu fauter. Scène IV - Le Tambour-major danse avec Marie sous les yeux de Wozzeck. Une chanson se fait entendre. Un ivrogne prononce un étrange sermon. Un fou s’approche de Wozzeck et lui dit qu’il sent l’odeur du sang. Scène V - Poursuivi par l’image de Marie dansant dans les bras du Tambour-major, Wozzeck ne trouve pas le sommeil. Il veut se confier à Andres. Le Tambour-major apparaît, se vante de sa conquête et provoque Wozzeck. TROISIÈME ACTE Scène I - Marie lit dans la Bible l’histoire de Marie-Madeleine. Elle interrompt sa lecture pour raconter une histoire à son fils, puis implore la pitié de Dieu. Scène II - Wozzeck retient Marie pour parler avec elle du temps qu’ils ont passé ensemble. Il croit voir une lune rouge se lever. Cette vision le fait penser au sang et il tue Marie. Scène III - Wozzeck parle avec Margret et lui demande de lui chanter une chanson, mais elle découvre des taches de sang sur sa main et son bras. Ses cris alertent le voisinage, des gens viennent et posent des questions. Wozzeck donne des explications confuses et finit par prendre la fuite. Scène IV - Wozzeck est revenu à l’endroit où il a tué Marie. Il cherche l’arme du crime, qui pourrait le trahir. Il la trouve et la jette au loin. Soudain, il voit du sang partout et veut le nettoyer. Le Capitaine et le Docteur entendent des gémissements. Afin de ne pas se trouver dans une situation déplaisante, ils préfèrent s’éloigner. Scène V - Des enfants jouent. Ils crient au fils de Marie que sa mère est morte. Le petit garçon ne réagit pas. Il continue à jouer en chantant une chanson. Christoph Marthaler MISE EN SCÈNE Né en 1951 à Erlenbach, Christoph Marthaler, musicien de formation, intègre un orchestre comme hautboïste. Il suit également l’enseignement de Jacques Lecoq à Paris. Ses premiers contacts avec le monde du théâtre se font par la musique : dix ans durant, Marthaler compose des musiques pour des metteurs en scène, à Hambourg, Munich, Zurich et Bonn. En 1980, il réalise avec des comédiens et des musiciens son premier projet, Indeed, à Zurich. En 1989, il crée une Soirée de chansons à soldats : œuvre indéfinissable, entre performance, musique et théâtre. Des soldats suisses assis, quasiment immobiles, entonnent en boucle, au bout d’un quart d’heure Die nacht ist ohne ende (La nuit est sans fin). La même année, il rencontre la scénographe et costumière Anna Viebrock qui signera à partir de là pratiquement tous les décors et costumes de ses spectacles. Suivent les mises en scène de L’Affaire de la rue de Lourcine de Labiche (1991), Faust, une tragédie subjective, d’après le Fragment-Faust de Fernando Pessoa (1992) et Prohelvetia (1992). En 1992, Marthaler monte une soirée patriotique, Murx den Eurapäer ! Murx ihn ! Murx ihn ! Murx ihn ! Murx inn ab ! (Bousille l’Européen… !) à la Volksbühne de Berlin et Le Faust racine carré 1+2, une adaptation du texte de Goethe, à Hambourg. De 1994 à 2000, il crée entre autres au théâtre et à l’opéra : La Tempête devant Shakespeare - le petit Rien (1994), Pelléas et Mélisande de Debussy et L’Heure zéro ou l’art de servir (1995), Luisa Miller de Verdi, Pierrot Lunaire de Schönberg et Casimir et Caroline de Horváth (1996), Fidelio de Beethoven et Les Trois sœurs de Tchekhov (1997), La Vie Parisienne d’Offenbach et Katia Kabanova de Jánacek (1998), Les Spécialistes et Hôtel Belle Vue de Horváth (1999), 20th Century Blues et L’Adieu de Rainald Goetz (2000). En 2000, Marthaler prend la direction du Schauspielhaus de Zurich avec la dramaturge Stefanie Carp et y met en scène notamment La Nuit des rois de Shakespeare, La Belle Meunière de Schubert, Aux Alpes de Jelinek, La Mort de Danton de Büchner et les projets Hôtel Peur et Groudings, une variante d’espoir. II quitte la direction du Schauspielhaus de Zurich en 2004 et travaille depuis à nouveau comme metteur en scène indépendant. En 2006, il crée Winch Only au KunstenFestivaldesArts de Bruxelles. En 2007, Christoph Marthaler réactualise Les Légendes de la forêt viennoise de Ödön von Horváth en collaboration avec la décoratrice Anne Viebrock, qu’il présente au Festival d’Automne à Paris. En 2007, il crée à Zurich Platz Mangel. Puis, en 2009 au Wiener Festwochen, toujours avec Anna Viebrock, Reisenbutzbach. Eine Dauerkolonie qui a été présenté au Festival d’Avignon en juillet 2009. En 2010, il est artiste associé de la 64e édition du Festival d’Avignon : il choisit – avec Anna Viebrock – la Cour d’Honneur du Palais des Papes pour y créer, en juillet 2010, le spectacle Papperlapapp. Biographie du Théâtre de la Ville Les compositeurs ALBAN BERG (1885-1935) Alban Berg (né le 9 février 1885 à Vienne, mort le 24 décembre 1935 à Vienne). Dès son enfance, Berg compose des Lieder et des duos. En 1904, il devient l’élève, avec Anton Webem, du compositeur Arnold Schönberg, qui assurera sa formation jusqu’en 1910. De cette période datent plusieurs œuvres : les Sieben frühe Lieder, les Lieder op.2, le Quatuor à cordes op.3. Passionné autant par la littérature que par la musique, il s’attelle à des œuvres ayant un support littéraire fort : les Cinq Lieder avec orchestre d’après des textes de cartes postales du poète Peter Altenberg, qui causent un scandale sans pareil, lors de leur création, à Vienne, en 1913, et surtout l’opéra Wozzeck (1925). La même année, il achève le Concerto de chambre pour piano, violon et treize instruments à vent, écrit en hommage à Schönberg, et commence la Suite lyrique pour quatuor à cordes, premières œuvres dans lesquelles il emploie la technique dite « des douze sons ». Il consacre ensuite le reste de son existence à la composition de Lulu, qui restera néanmoins inachevée. Mais en avril 1935, profondément touché par la mort de la fille d’Alma Mahler, Manon Cropius, il écrit un concerto pour violon qui lui est dédié : le Concerto à la mémoire d’un ange. Avec Schönberg et Webern, Berg incarne la nouvelle école viennoise, dont le langage expressionniste a orienté une partie de la musique du XXe siècle depuis 1910. STÉPHANE LISSNER DIRECTEUR DE L’OPÉRA NATIONAL DE PARIS Né le 23 janvier 1953 à Paris, Stéphane Lissner a dirigé durant toute sa carrière des théâtres, des festivals et des maisons d’opéras en France et en Europe. Il monte sa première pièce de théâtre à l’âge de seize ans puis crée, à dix-huit ans, son propre théâtre dans une salle du 7e arrondissement de Paris, le Théâtre Mécanique, où il travaille notamment avec Alain Françon et Bernard Sobel entre 1972 et 1975. Il y exerce tous les métiers : régisseur, électricien, auteur ou encore metteur en scène. Il est ensuite nommé secrétaire général du Centre dramatique national d’Aubervilliers (1977-1978) puis codirige le Centre dramatique national de Nice jusqu’en 1983. En 1984-1985, il enseigne la gestion des institutions culturelles à l’université ParisDauphine. De 1984 à 1987, il dirige le festival parisien Printemps du théâtre. Il est administrateur du Théâtre du Châtelet (Théâtre musical de Paris) dès 1983 puis en est nommé directeur général en 1988. Il le restera dix ans, tout en assumant en parallèle la direction générale de l’Orchestre de Paris (1993-1995). De 1998 à 2006, il prend la direction du Festival international d’art lyrique d’Aix-enProvence. Il y crée l’Académie européenne de Musique, conçue comme un prolongement du festival vers la pédagogie et la promotion de jeunes talents. Parallèlement, il co-dirige avec Peter Brook le Théâtre des Bouffes du Nord entre 1998 et 2005. En 2002, il s’associe avec Frédéric Franck pour reprendre le Théâtre de la Madeleine, qu’il quittera en 2011. De 2005 à 2014, il devient surintendant et directeur artistique du Teatro della Scala de Milan. Il en est le premier directeur non Italien. De 2005 à 2013, il est également directeur de la musique des Wiener Festwochen en Autriche. Au cours de sa carrière, il a travaillé avec les plus grands chefs d’orchestre, metteurs en scène ou chorégraphes parmi lesquels : Daniel Barenboim, Pierre Boulez, William Christie, Simon Rattle, Esa-Pekka Salonen… ; Luc Bondy, Stéphane Braunschweig, Patrice Chéreau, Klaus-Michael Grüber, Claus Guth, Mario Martone, Peter Sellars, Peter Stein, Dmitri Tcherniakov, Robert Wilson… ; Pina Bausch, William Forsythe… Nommé directeur délégué de l’Opéra national de Paris en octobre 2012, il a pris ses fonctions le 1er août 2014. Stéphane Lissner est chevalier de la Légion d’honneur, officier de l’Ordre National du mérite et de l’Ordre du Mérite de la République italienne. PHILIPPE JORDAN DIRECTEUR MUSICAL Directeur Musical de l’Opéra national de Paris et Directeur Musical des Wiener Symphoniker depuis de la saison 2014 / 2015, Philippe Jordan est déjà reconnu comme l’un des chefs d’orchestre les plus doués et les plus passionnants de sa génération. Il prend à 6 ans sa première leçon de piano. À 8 ans, il rejoint les Zürcher Sängerknaben et à 11 ans commence le violon. En 1994, à l’âge de 16 ans, il entre au conservatoire de Zurich où il obtient le diplôme de professeur de piano avec mention. Il étudie parallèlement avec le compositeur suisse Hans Ulrich Lehmann et continue ses études de piano auprès de Karl Engel. Dans la même période, il travaille comme assistant de Jeffrey Tate sur le Ring de Wagner présenté au Théâtre du Châtelet. Philippe Jordan commence sa carrière comme Kapellmeister au Stadttheater d’Ulm en 1994 -1995. De 1998 à 2001, il est assistant de Daniel Barenboim à la Deutsche Staatsoper de Berlin. De 2001 à 2004, il est Directeur musical de l’Opéra de Graz et de l’Orchestre Philharmonique de Graz, puis de 2006 à 2010 principal chef invité à la Staatsoper Unter den Linden Berlin. Pendant ce temps, il fait ses débuts dans les plus importants opéras et festivals internationaux comme le Semperoper de Dresde, le Royal Opera House Covent Garden, l’Opéra de Zurich, la Wiener Staatsoper, le Metropolitan Opera New York, le Théâtre royal de La Monnaie de Bruxelles, le Teatro alla Scala de Milan, la Bayerische Staatsoper de Munich, le Festival de Bayreuth, le Festival de Glyndebourne, le Salzburger Festspiele et le Festival d’Aix-en-Provence. En concert, Philippe Jordan a dirigé les Berliner Philharmoniker, le Philharmonia Orchestra de Londres, l’Orchestre de Chicago, l’Orchestre de Cleveland, l’Orchestre de Philadelphie, le National Symphony de Washington, l’Orchestre Philharmonique de New York, les Wiener Philharmoniker, la Staatskapelle de Berlin, le NDR Hamburg, le DSO Berlin, le Filarmonica della Scala, l’Accademia Nazionale di Santa Cecilia de Rome, l’Orchestre Philharmonique de Radio France, l’Orchestre Gustav Mahler des Jeunes et le Tonhalle de Zurich. Il se produit régulièrement en tant que pianiste en récitals et musique de chambre. Au cours de la saison 2014 / 2015, Philippe Jordan se consacre entre autres, avec les Wiener Symphoniker, à un cycle intégral des symphonies de Schubert, à des compositions contemporaines et aux grands oratorios de Bach. À l’Opéra national de Paris, il dirige les nouvelles productions de L’Enlèvement au sérail et du Roi Arthus, la reprise de Pelléas et Mélisande ainsi que l’intégrale des symphonies de Beethoven. Il sera présent au Bayerische Staatsoper de Munich avec une nouvelle production d’Arabella et une reprise de Tristan et Isolde. Philippe Jordan a enregistré en DVD Werther (Wiener Staatsoper), Doktor Faust (Opernhaus Zurich), Salomé (Covent Garden), Les Noces de Figaro (Opéra national de Paris). Il a également enregistré l’intégrale des concertos pour piano de Beethoven avec François-Frédéric Guy et l’Orchestre Philharmonique de Radio France ainsi que Pelléas et Mélisande avec l’Orchestre de l’Opéra national de Paris (Naïve), le Requiem de Verdi et des extraits symphoniques du Ring des Nibelungen (Erato/Warner Classics). Pour ces trois derniers enregistrements, il a été nommé « Artiste de l’année – Classica 2013 ». En septembre 2014 il a enregistré en CD la symphonie Pathétique de Tchaïkovski avec les Wiener Symphoniker. AURÉLIE DUPONT DIRECTRICE DE LA DANSE Parcours : 1983 : entre à l’École de danse. 1989 : est engagée à 16 ans dans le Corps de ballet. 1991 : « Coryphée ». 1992 : « Sujet ». Remporte la Médaille d’or au Concours de Varna (catégorie junior). Est l’une des trois Ombres de La Bayadère (Rudolf Noureev). 1993 : Prix AROP de la Danse. Danse le Pas de deux des paysans dans Giselle (d’après Jean Coralli et Jules Perrot), « Sanguin » dans Les Quatre tempéraments ainsi que Tchaikovski-pas de deux (George Balanchine) lors des soirées « Jeunes danseurs ». 1994 : Prix du Cercle Carpeaux. Interprète Gamzatti dans le Pas de six de La Bayadère (Rudolf Noureev) lors des soirées « Jeunes danseurs ». 1995 : danse le Pas de six de Napoli (August Bournonville), In the Middle Somewhat Elevated (William Forsythe), Etudes (Harald Lander), une des deux Amies et La Demoiselle d’honneur de Don Quichotte (Rudolf Noureev), le Pas de trois de Paquita (d’après Marius Petipa). 1996 : elle est Clara dans Casse-Noisette (Rudolf Noureev), la Jeune Fille dans Le Loup (Roland Petit), Marie dans Annonciation (Angelin Preljocaj) et Le Printemps dans The Four Seasons (Jerome Robbins). Promue « Première danseuse ». Elle danse : Les Sylphides (Michel Fokine), Grand pas classique (Victor Gsovsky), Pas de deux des Écossais dans La Sylphide (Pierre Lacotte), Manon dans L’Histoire de Manon (Kenneth MacMillan), rôle-titre de Raymonda, Kitri dans Don Quichotte, Gamzatti dans La Bayadère (Rudolf Noureev), Soir de fête (Léo Staats), Ancient Airs and Dances (Richard Tanner), Dark Elegies (Antony Tudor). 2001 : Benois de la danse. À l’issue de la représentation de Don Quichotte (Rudolf Noureev), le 31 décembre 1998, est nommée « Étoile ». Elle a depuis ajouté à son répertoire : Capriccio / Rubis, Symphonie en ut, Violin Concerto, Concerto Barocco, Agon, Le Palais de cristal (George Balanchine), Boléro (Maurice Béjart), Giselle (d’après Jean Coralli et Jules Perrot et dans la version de Mats Ek), Tatiana dans Onéguine (John Cranko), Woundwork 1 (William Forsythe), La Sylphide (Pierre Lacotte d’après Philippe Taglioni), Paquita (Pierre Lacotte d’après Joseph Mazilier et Marius Petipa), Suite en blanc, Les Mirages (Serge Lifar), Sylvia, Le Songe d’une nuit d’été (John Neumeier), La Belle au bois dormant, Cendrillon, Nikiya dans La Bayadère, Roméo et Juliette, Le Lac des cygnes (Rudolf Noureev), Carmen (Roland Petit), Le Parc (Angelin Preljocaj), In The Night, En Sol, Dances at a Gathering (Jerome Robbins). Principales créations à l’Opéra Rythme de valses (Roland Petit, 1994), Musings (James Kudelka, 1997), Casanova (Angelin Preljocaj, 1998), Le Concours – rôle de Ada (Maurice Béjart, 1999), Perpetuum (Ohad Naharin, 2000), Stepping Stones, Bella Figura (Jiří Kylián, 2001), Liebeslieder Walzer (George Balanchine, 2003), Il faut qu’une porte (Jiří Kylián, 2004), O zlozony / O composite (Trisha Brown, 2004), La Dame aux camélias (John Neumeier, 2006), Amoveo (Benjamin Millepied, 2006, 2009), Roméo et Juliette (Sasha Waltz, 2007), Siddharta – rôle de l’Éveil (Angelin Preljocaj, 2010), L’Anatomie de la sensation (Wayne McGregor, 2011), Psyché – rôletitre (Alexeï Ratmansky, 2011), Boléro (Sidi Larbi Cherkaoui – Damien Jalet, 2013), Darkness is Hiding Black Horses (Saburo Teshigawara, 2013), Mademoielle Julie – rôle-titre (Birgit Cullberg, 2014), Daphnis et Chloé – rôle de Chloé (Benjamin Millepied, 2014). Elle fait ses adieux officiels à la scène le 18 mai 2015 dans L’Histoire de Manon (MacMillan) Chevalier des Arts et Lettres et dans l’ordre national du Mérite. À compter du 1er août 2016, Aurélie Dupont succède à Benjamin Millepied comme Directrice de la Danse à l’Opéra national de Paris.