wozzeck

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WOZZECK
Alban Berg
OPÉRA EN TROIS ACTES
1925
DIRECTION MUSICALE
Michael Schønwandt
WOZZECK
Johannes Martin Kränzle
MUSIQUE
Alban Berg (1885-1935)
MISE EN SCÈNE
Christoph Marthaler
TAMBOUR$MAJOR
Štefan Margita
LIVRET
Alban Berg
CO$METTEUR EN SCÈNE
Joachim Rathke
ANDRÈS Nicky Spence
D’APRÈS
Georg Büchner, Woyzeck
DÉCORS | COSTUMES
Anna Viebrock
En langue allemande
Surtitrage en français et en anglais
LUMIÈRES
Olaf Winter
ERSTER HANDWERKSBURSCH
Mikhail Timoshenko
DRAMATURGIE
Malte Ubenauf
ZWEITER
HANDWERKSBURSCH
Tomasz Kumiega
CHEF DES CHŒURS
José Luis Basso
Orchestre et Chœurs
de l’Opéra national de Paris
฀
OPÉRA BASTILLE
Maîtrise des Hauts-de-Seine /
Chœur d’enfants de l’Opéra
national de Paris
HAUPTMANN
Stephan Rügamer
DOKTOR Kurt Rydl
DER NARR Rodolphe Briand
MARIE Gun-Brit Barkmin
MARGRET Eve-Maud Hubeaux
EIN SOLDAT
Fernando Velasquez
La création
L’œuvre à l’Opéra de Paris
Wozzeck a été créé le 14 décembre 1925 Wozzeck a été représenté pour la première
au Staatsoper de Berlin.
fois au Palais Garnier le 29 novembre 1963,
sous la direction musicale de Pierre Boulez,
dans une mise en scène de Jean-Louis
L’œuvre
Le livret est tiré de la pièce de Georg Barrault et des décors d’André Masson.
Büchner, Woyzeck, que Berg découvrit lors Lors de reprises (en 1966) de ce spectacle,
des premières représentations viennoises Walter Berry et Toni Blankenheim interpréen 1914. D’emblée, il fut fasciné par cette tèrent le rôle-titre. En 1979, deux repréœuvre et décida de la mettre en musique. sentations d’une production venue de la
Mais la guerre ajourna son projet et ce n’est Scala de Milan (dirigée par Claudio Abbado
qu’à la fin de celle-ci qu’il put s’y remettre et mise en scène par Luca Ronconi)
sérieusement. En 1922, la partition inté- furent données. En 1985, enfin, Christoph
grale fut terminée, mais il fallut encore von Dohnanyi dirigeait et Ruth Berghaus
attendre trois ans – et surtout le succès de mettait en scène une nouvelle production
la Suite Symphonique que Berg en tira et de l’œuvre avec Peter Gottlieb (Wozzeck) et
qui fut créée en 1924 à Francfort, sous la Anja Silja (Marie). Wozzeck a été représenté
direction de Hermann Scherchen – pour que pour la première fois à l’Opéra Bastille en
l’opéra voie le jour, en 1925, au Staatsoper mai 1999, dans la mise en scène et les
de Berlin, sous la direction de Erich Kleiber. décors de Pierre Strosser, les costumes
Cette création suscita des débats pas- de Patrice Cauchetier, avec Jean-Philippe
sionnés. Car Wozzeck, œuvre déterminante Lafont (Wozzeck) et Katarina Dalayman
dans l’histoire de l’opéra, ouvrait des hori- (Marie), sous la direction de Jeffrey Tate. En
zons jusqu’alors inconnus sur les scènes 2008, enfin, une nouvelle production a été
lyriques. D’une part, elle représente une présentée dans ce théâtre, dans une mise
projection de l’état mental du personnage en scène de Christoph Marthaler, sous la
éponyme et entraîne par là même le spec- direction musicale de Sylvain Cambreling,
tateur à partager les expériences de ce avec Simon Keenlyside (Wozzeck) et
pauvre héros humilié. De l’autre, ce monde Angela Denoke (Marie). C’est cette producétrange, cauchemardesque, est traduit par tion qui est reprise aujourd’hui.
le compositeur en structures musicales
rigoureuses (fugue, passacaille, rhapsodie,
suite, etc.), qui font que l’opéra devient une
entité unique fermée sur elle-même, dont
chaque acte, et chaque scène à l’intérieur
de chaque acte, constitue une unité structurelle autonome dans cet ensemble. Mais
cette construction stricte ne nuit en rien à
l’émotion qui se dégage du drame et Berg
lui-même déclarait que, quand bien même
on serait sensible à ces formes, « on ne doit
penser à rien d’autre qu’à l’idée de l’opéra ».
Synopsis
PREMIER ACTE
Scène I - Le Capitaine se fait raser par
Wozzeck. Il philosophe sur l’éternité, le
temps qui passe, sa mélancolie, et raille
l’esprit simple de Wozzeck, lui reprochant
d’avoir un fils hors mariage et de n’avoir
pas de sens moral. Wozzeck reconnaît qu’il
est peu exigeant et qu’il est trop pauvre
pour avoir du sens moral. Le Capitaine
commente que Wozzeck est un bon garçon,
mais qu’il réfléchit trop.
Scène II - Andres, un ami de Wozzeck,
tente de distraire celui-ci par une chanson,
mais Wozzeck est plongé dans d’obscures
hallucinations.
Scène III - Marie regarde passer le défilé
militaire et suit du regard un tambourmajor. Sa voisine Margret s’amuse de
la voir faire. Restée seule avec son fils,
l’enfant de Wozzeck, Marie lui chante une
berceuse. Wozzeck arrive et Marie tente
de l’intéresser à l’enfant, mais il est encore
sous l’emprise de ses visions malsaines
et ne semble pas voir son fils. Il parle par
énigmes, cite la Bible, et ressort bientôt.
Scène IV - Wozzeck gagne un peu d’argent
en se prêtant aux expériences du Docteur.
Celui-ci prescrit à Wozzeck un étrange
régime et lui prédit qu’il va perdre la raison
s’il continue à se laisser aller à ses obsessions. Mais dans le même temps, il paie
Wozzeck pour que celui-ci suive ses idées
fixes : son cas est intéressant du point de
vue médical.
DEUXIÈME ACTE
Scène I - Marie contemple les boucles
d’oreille que le Tambour-major lui a
offertes. À Wozzeck, elle dit qu’elle les a
trouvées. Wozzeck, incrédule, lui donne son
salaire et sort en la laissant seule avec ses
remords.
Scène II - Le Capitaine et le Docteur se
rencontrent. Le Docteur commente le
visage du Capitaine, marqué par l’hyper-
tension, et lui prédit de graves problèmes
de santé. À Wozzeck, qui passe par là, ils
expriment leurs doutes sur la fidélité de
Marie. Le Docteur lui prend le pouls pour
voir si sa tension change lorsqu’il s’énerve.
Scène III - Wozzeck et Marie se rencontrent. À mots couverts, il lui dit que
l’on ne pourrait lire aucun péché dans
son visage. Marie refuse qu’il la touche :
« Plutôt un couteau dans le corps que ta
main sur moi ». Wozzeck semble possédé
par l’idée que Marie ait pu fauter.
Scène IV - Le Tambour-major danse
avec Marie sous les yeux de Wozzeck.
Une chanson se fait entendre. Un ivrogne
prononce un étrange sermon. Un fou
s’approche de Wozzeck et lui dit qu’il sent
l’odeur du sang.
Scène V - Poursuivi par l’image de Marie
dansant dans les bras du Tambour-major,
Wozzeck ne trouve pas le sommeil. Il veut
se confier à Andres. Le Tambour-major
apparaît, se vante de sa conquête et provoque Wozzeck.
TROISIÈME ACTE
Scène I - Marie lit dans la Bible l’histoire
de Marie-Madeleine. Elle interrompt sa
lecture pour raconter une histoire à son fils,
puis implore la pitié de Dieu.
Scène II - Wozzeck retient Marie pour
parler avec elle du temps qu’ils ont passé
ensemble. Il croit voir une lune rouge se
lever. Cette vision le fait penser au sang
et il tue Marie.
Scène III - Wozzeck parle avec Margret et
lui demande de lui chanter une chanson,
mais elle découvre des taches de sang sur
sa main et son bras. Ses cris alertent le
voisinage, des gens viennent et posent des
questions. Wozzeck donne des explications
confuses et finit par prendre la fuite.
Scène IV - Wozzeck est revenu à l’endroit
où il a tué Marie. Il cherche l’arme du crime,
qui pourrait le trahir. Il la trouve et la jette
au loin. Soudain, il voit du sang partout et
veut le nettoyer. Le Capitaine et le Docteur
entendent des gémissements. Afin de ne
pas se trouver dans une situation déplaisante, ils préfèrent s’éloigner.
Scène V - Des enfants jouent. Ils crient
au fils de Marie que sa mère est morte.
Le petit garçon ne réagit pas. Il continue à
jouer en chantant une chanson.
Christoph
Marthaler
MISE EN SCÈNE
Né en 1951 à Erlenbach,
Christoph Marthaler, musicien
de formation, intègre un orchestre
comme hautboïste. Il suit
également l’enseignement
de Jacques Lecoq à Paris.
Ses premiers contacts avec
le monde du théâtre se font
par la musique : dix ans durant, Marthaler compose des musiques
pour des metteurs en scène, à Hambourg, Munich, Zurich et Bonn.
En 1980, il réalise avec des comédiens et des musiciens
son premier projet, Indeed, à Zurich. En 1989, il crée une Soirée
de chansons à soldats : œuvre indéfinissable, entre performance,
musique et théâtre. Des soldats suisses assis, quasiment
immobiles, entonnent en boucle, au bout d’un quart d’heure
Die nacht ist ohne ende (La nuit est sans fin). La même année,
il rencontre la scénographe et costumière Anna Viebrock qui
signera à partir de là pratiquement tous les décors et costumes
de ses spectacles. Suivent les mises en scène de L’Affaire de la rue
de Lourcine de Labiche (1991), Faust, une tragédie subjective,
d’après le Fragment-Faust de Fernando Pessoa (1992)
et Prohelvetia (1992).
En 1992, Marthaler monte une soirée patriotique, Murx den
Eurapäer ! Murx ihn ! Murx ihn ! Murx ihn ! Murx inn ab ! (Bousille
l’Européen… !) à la Volksbühne de Berlin et Le Faust racine carré
1+2, une adaptation du texte de Goethe, à Hambourg. De 1994
à 2000, il crée entre autres au théâtre et à l’opéra : La Tempête
devant Shakespeare - le petit Rien (1994), Pelléas et Mélisande
de Debussy et L’Heure zéro ou l’art de servir (1995), Luisa Miller
de Verdi, Pierrot Lunaire de Schönberg et Casimir et Caroline
de Horváth (1996), Fidelio de Beethoven et Les Trois sœurs
de Tchekhov (1997), La Vie Parisienne d’Offenbach
et Katia Kabanova de Jánacek (1998), Les Spécialistes
et Hôtel Belle Vue de Horváth (1999), 20th Century Blues
et L’Adieu de Rainald Goetz (2000).
En 2000, Marthaler prend la direction du Schauspielhaus de Zurich
avec la dramaturge Stefanie Carp et y met en scène notamment
La Nuit des rois de Shakespeare, La Belle Meunière de Schubert,
Aux Alpes de Jelinek, La Mort de Danton de Büchner et les projets
Hôtel Peur et Groudings, une variante d’espoir. II quitte la direction
du Schauspielhaus de Zurich en 2004 et travaille depuis à nouveau
comme metteur en scène indépendant.
En 2006, il crée Winch Only au KunstenFestivaldesArts
de Bruxelles. En 2007, Christoph Marthaler réactualise
Les Légendes de la forêt viennoise de Ödön von Horváth
en collaboration avec la décoratrice Anne Viebrock, qu’il présente
au Festival d’Automne à Paris. En 2007, il crée à Zurich Platz
Mangel. Puis, en 2009 au Wiener Festwochen, toujours avec
Anna Viebrock, Reisenbutzbach. Eine Dauerkolonie qui a été
présenté au Festival d’Avignon en juillet 2009. En 2010, il est
artiste associé de la 64e édition du Festival d’Avignon : il choisit –
avec Anna Viebrock – la Cour d’Honneur du Palais des Papes
pour y créer, en juillet 2010, le spectacle Papperlapapp.
Biographie du Théâtre de la Ville
Les compositeurs
ALBAN
BERG (1885-1935)
Alban Berg (né le 9 février 1885 à Vienne,
mort le 24 décembre 1935 à Vienne).
Dès son enfance, Berg compose des Lieder
et des duos. En 1904, il devient l’élève,
avec Anton Webem, du compositeur
Arnold Schönberg, qui assurera
sa formation jusqu’en 1910. De cette
période datent plusieurs œuvres : les Sieben frühe Lieder, les Lieder op.2,
le Quatuor à cordes op.3. Passionné autant par la littérature que par
la musique, il s’attelle à des œuvres ayant un support littéraire fort :
les Cinq Lieder avec orchestre d’après des textes de cartes postales
du poète Peter Altenberg, qui causent un scandale sans pareil, lors de leur
création, à Vienne, en 1913, et surtout l’opéra Wozzeck (1925). La même
année, il achève le Concerto de chambre pour piano, violon et treize
instruments à vent, écrit en hommage à Schönberg, et commence
la Suite lyrique pour quatuor à cordes, premières œuvres dans lesquelles
il emploie la technique dite « des douze sons ». Il consacre ensuite le reste
de son existence à la composition de Lulu, qui restera néanmoins
inachevée. Mais en avril 1935, profondément touché par la mort de la fille
d’Alma Mahler, Manon Cropius, il écrit un concerto pour violon qui lui est
dédié : le Concerto à la mémoire d’un ange. Avec Schönberg et Webern,
Berg incarne la nouvelle école viennoise, dont le langage expressionniste
a orienté une partie de la musique du XXe siècle depuis 1910.
STÉPHANE
LISSNER
DIRECTEUR DE L’OPÉRA NATIONAL DE PARIS
Né le 23 janvier 1953 à Paris, Stéphane
Lissner a dirigé durant toute sa carrière
des théâtres, des festivals et des maisons
d’opéras en France et en Europe.
Il monte sa première pièce de théâtre à
l’âge de seize ans puis crée, à dix-huit
ans, son propre théâtre dans une salle
du 7e arrondissement de Paris, le Théâtre
Mécanique, où il travaille notamment
avec Alain Françon et Bernard Sobel
entre 1972 et 1975. Il y exerce tous les
métiers : régisseur, électricien, auteur ou
encore metteur en scène.
Il est ensuite nommé secrétaire général du
Centre dramatique national d’Aubervilliers
(1977-1978) puis codirige le Centre dramatique national de Nice jusqu’en 1983.
En 1984-1985, il enseigne la gestion des
institutions culturelles à l’université ParisDauphine. De 1984 à 1987, il dirige le festival parisien Printemps du théâtre.
Il est administrateur du Théâtre du Châtelet (Théâtre musical de Paris) dès 1983
puis en est nommé directeur général en
1988. Il le restera dix ans, tout en assumant en parallèle la direction générale de
l’Orchestre de Paris (1993-1995).
De 1998 à 2006, il prend la direction du
Festival international d’art lyrique d’Aix-enProvence. Il y crée l’Académie européenne
de Musique, conçue comme un prolongement du festival vers la pédagogie et la
promotion de jeunes talents.
Parallèlement, il co-dirige avec Peter Brook
le Théâtre des Bouffes du Nord entre 1998
et 2005. En 2002, il s’associe avec Frédéric Franck pour reprendre le Théâtre de la
Madeleine, qu’il quittera en 2011.
De 2005 à 2014, il devient surintendant et
directeur artistique du Teatro della Scala
de Milan. Il en est le premier directeur
non Italien. De 2005 à 2013, il est également directeur de la musique des Wiener
Festwochen en Autriche.
Au cours de sa carrière, il a travaillé avec
les plus grands chefs d’orchestre, metteurs
en scène ou chorégraphes parmi lesquels :
Daniel Barenboim, Pierre Boulez, William
Christie, Simon Rattle, Esa-Pekka Salonen… ;
Luc Bondy, Stéphane Braunschweig, Patrice
Chéreau, Klaus-Michael Grüber, Claus Guth,
Mario Martone, Peter Sellars, Peter Stein,
Dmitri Tcherniakov, Robert Wilson… ; Pina
Bausch, William Forsythe…
Nommé directeur délégué de l’Opéra
national de Paris en octobre 2012, il a pris
ses fonctions le 1er août 2014.
Stéphane Lissner est chevalier de la
Légion d’honneur, officier de l’Ordre National du mérite et de l’Ordre du Mérite de la
République italienne. PHILIPPE
JORDAN
DIRECTEUR MUSICAL
Directeur Musical de l’Opéra national de
Paris et Directeur Musical des Wiener Symphoniker depuis de la saison 2014 / 2015,
Philippe Jordan est déjà reconnu comme
l’un des chefs d’orchestre les plus doués
et les plus passionnants de sa génération.
Il prend à 6 ans sa première leçon de piano.
À 8 ans, il rejoint les Zürcher Sängerknaben
et à 11 ans commence le violon. En 1994,
à l’âge de 16 ans, il entre au conservatoire
de Zurich où il obtient le diplôme de professeur de piano avec mention. Il étudie
parallèlement avec le compositeur suisse
Hans Ulrich Lehmann et continue ses
études de piano auprès de Karl Engel. Dans
la même période, il travaille comme assistant de Jeffrey Tate sur le Ring de Wagner
présenté au Théâtre du Châtelet. Philippe
Jordan commence sa carrière comme
Kapellmeister au Stadttheater d’Ulm en
1994 -1995. De 1998 à 2001, il est assistant de Daniel Barenboim à la Deutsche
Staatsoper de Berlin. De 2001 à 2004, il
est Directeur musical de l’Opéra de Graz
et de l’Orchestre Philharmonique de Graz,
puis de 2006 à 2010 principal chef invité
à la Staatsoper Unter den Linden Berlin.
Pendant ce temps, il fait ses débuts dans les
plus importants opéras et festivals internationaux comme le Semperoper de Dresde, le
Royal Opera House Covent Garden, l’Opéra
de Zurich, la Wiener Staatsoper, le Metropolitan Opera New York, le Théâtre royal
de La Monnaie de Bruxelles, le Teatro alla
Scala de Milan, la Bayerische Staatsoper de
Munich, le Festival de Bayreuth, le Festival
de Glyndebourne, le Salzburger Festspiele et
le Festival d’Aix-en-Provence.
En concert, Philippe Jordan a dirigé les Berliner Philharmoniker, le Philharmonia Orchestra de Londres, l’Orchestre de Chicago,
l’Orchestre de Cleveland, l’Orchestre de
Philadelphie, le National Symphony de
Washington, l’Orchestre Philharmonique
de New York, les Wiener Philharmoniker, la
Staatskapelle de Berlin, le NDR Hamburg,
le DSO Berlin, le Filarmonica della Scala,
l’Accademia Nazionale di Santa Cecilia
de Rome, l’Orchestre Philharmonique de
Radio France, l’Orchestre Gustav Mahler
des Jeunes et le Tonhalle de Zurich. Il se
produit régulièrement en tant que pianiste
en récitals et musique de chambre.
Au cours de la saison 2014 / 2015, Philippe
Jordan se consacre entre autres, avec les
Wiener Symphoniker, à un cycle intégral
des symphonies de Schubert, à des compositions contemporaines et aux grands
oratorios de Bach. À l’Opéra national de
Paris, il dirige les nouvelles productions de
L’Enlèvement au sérail et du Roi Arthus, la
reprise de Pelléas et Mélisande ainsi que
l’intégrale des symphonies de Beethoven.
Il sera présent au Bayerische Staatsoper
de Munich avec une nouvelle production
d’Arabella et une reprise de Tristan et Isolde.
Philippe Jordan a enregistré en DVD
Werther (Wiener Staatsoper), Doktor
Faust (Opernhaus Zurich), Salomé (Covent
Garden), Les Noces de Figaro (Opéra national de Paris). Il a également enregistré
l’intégrale des concertos pour piano de
Beethoven avec François-Frédéric Guy
et l’Orchestre Philharmonique de Radio
France ainsi que Pelléas et Mélisande avec
l’Orchestre de l’Opéra national de Paris
(Naïve), le Requiem de Verdi et des extraits
symphoniques du Ring des Nibelungen
(Erato/Warner Classics). Pour ces trois
derniers enregistrements, il a été nommé
« Artiste de l’année – Classica 2013 ».
En septembre 2014 il a enregistré en CD la
symphonie Pathétique de Tchaïkovski avec
les Wiener Symphoniker.
AURÉLIE
DUPONT
DIRECTRICE DE LA DANSE
Parcours :
1983 : entre à l’École de danse.
1989 : est engagée à 16 ans dans le Corps
de ballet.
1991 : « Coryphée ».
1992 : « Sujet ». Remporte la Médaille d’or
au Concours de Varna (catégorie junior).
Est l’une des trois Ombres de La Bayadère
(Rudolf Noureev).
1993 : Prix AROP de la Danse. Danse le
Pas de deux des paysans dans Giselle
(d’après Jean Coralli et Jules Perrot),
« Sanguin » dans Les Quatre tempéraments
ainsi que Tchaikovski-pas de deux (George
Balanchine) lors des soirées « Jeunes
danseurs ».
1994 : Prix du Cercle Carpeaux.
Interprète Gamzatti dans le Pas de six
de La Bayadère (Rudolf Noureev) lors des
soirées « Jeunes danseurs ».
1995 : danse le Pas de six de Napoli (August
Bournonville), In the Middle Somewhat Elevated (William Forsythe), Etudes (Harald
Lander), une des deux Amies et La
Demoiselle d’honneur de Don Quichotte
(Rudolf Noureev), le Pas de trois de Paquita
(d’après Marius Petipa).
1996 : elle est Clara dans Casse-Noisette
(Rudolf Noureev), la Jeune Fille dans Le Loup
(Roland Petit), Marie dans Annonciation
(Angelin Preljocaj) et Le Printemps dans
The Four Seasons (Jerome Robbins).
Promue « Première danseuse ».
Elle danse : Les Sylphides (Michel Fokine),
Grand pas classique (Victor Gsovsky), Pas
de deux des Écossais dans La Sylphide
(Pierre Lacotte), Manon dans L’Histoire
de Manon (Kenneth MacMillan), rôle-titre
de Raymonda, Kitri dans Don Quichotte,
Gamzatti dans La Bayadère (Rudolf
Noureev), Soir de fête (Léo Staats), Ancient
Airs and Dances (Richard Tanner), Dark
Elegies (Antony Tudor).
2001 : Benois de la danse.
À l’issue de la représentation
de Don Quichotte (Rudolf Noureev),
le 31 décembre 1998,
est nommée « Étoile ».
Elle a depuis ajouté à son répertoire :
Capriccio / Rubis, Symphonie en ut, Violin
Concerto, Concerto Barocco, Agon, Le Palais
de cristal (George Balanchine), Boléro
(Maurice Béjart), Giselle (d’après Jean
Coralli et Jules Perrot et dans la version
de Mats Ek), Tatiana dans Onéguine (John
Cranko), Woundwork 1 (William Forsythe),
La Sylphide (Pierre Lacotte d’après Philippe
Taglioni), Paquita (Pierre Lacotte d’après
Joseph Mazilier et Marius Petipa), Suite
en blanc, Les Mirages (Serge Lifar), Sylvia,
Le Songe d’une nuit d’été (John Neumeier),
La Belle au bois dormant, Cendrillon, Nikiya
dans La Bayadère, Roméo et Juliette, Le Lac
des cygnes (Rudolf Noureev), Carmen
(Roland Petit), Le Parc (Angelin Preljocaj),
In The Night, En Sol, Dances at a Gathering
(Jerome Robbins).
Principales créations à l’Opéra
Rythme de valses (Roland Petit, 1994),
Musings (James Kudelka, 1997), Casanova
(Angelin Preljocaj, 1998), Le Concours – rôle
de Ada (Maurice Béjart, 1999), Perpetuum
(Ohad Naharin, 2000), Stepping Stones,
Bella Figura (Jiří Kylián, 2001), Liebeslieder
Walzer (George Balanchine, 2003), Il faut
qu’une porte (Jiří Kylián, 2004), O zlozony /
O composite (Trisha Brown, 2004),
La Dame aux camélias (John Neumeier,
2006), Amoveo (Benjamin Millepied, 2006,
2009), Roméo et Juliette (Sasha Waltz,
2007), Siddharta – rôle de l’Éveil (Angelin
Preljocaj, 2010), L’Anatomie de la sensation
(Wayne McGregor, 2011), Psyché – rôletitre (Alexeï Ratmansky, 2011), Boléro (Sidi
Larbi Cherkaoui – Damien Jalet, 2013),
Darkness is Hiding Black Horses (Saburo
Teshigawara, 2013), Mademoielle Julie –
rôle-titre (Birgit Cullberg, 2014), Daphnis et
Chloé – rôle de Chloé (Benjamin Millepied,
2014).
Elle fait ses adieux officiels à la scène le
18 mai 2015 dans L’Histoire de Manon
(MacMillan)
Chevalier des Arts et Lettres et dans l’ordre
national du Mérite.
À compter du 1er août 2016, Aurélie Dupont
succède à Benjamin Millepied comme
Directrice de la Danse à l’Opéra national
de Paris.
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