158 | La Lettre du Pneumologue Vol. XIII - n° 4 - juillet-août 2010
ONCO-PNEUMOLOGIE
Lévaluation cardio-pulmonaire avant
la chirurgie : recommandations ERS/ESTS
pour le traitement curatif d’un cancer
bronchique non à petites cellules
Cardio-pulmonary assessment before surgery: ERS/ESTS recommendations
for radical therapy in non-small-cell lung cancer patients
A. Charloux*
* Service de physiologie et d’ex-
plorations fonctionnelles, pôle de
pathologie thoracique, hôpitaux
universitaires de Strasbourg.
L
es publications récentes et nombreuses sur l’éva-
luation préopératoire avant résection pulmonaire,
de même que les progrès observés en chirurgie
et en anesthésiologie, ont amené à revoir les critères
d’opérabilité des patients ayant un cancer bronchique.
Aussi, la European Respiratory Society (ERS) et la Euro-
pean Society of Thoracic Surgeons (ESTS) ont uni un
groupe dexperts, chirurgiens, pneumologues, oncolo-
gues, radiothérapeutes, anesthésistes et cardiologues,
dans le but d’élaborer des recommandations sur la
prise en charge préthérapeutique (chirurgie, chimio-
thérapie ou radiothérapie) du patient ayant un cancer
bronchique (1). Nous verrons dans cet article la prise en
charge recommandée avant une résection pulmonaire.
Les grandes étapes de ce bilan sont l’évaluation cardio-
logique, le bilan fonctionnel respiratoire et le calcul
des valeurs fonctionnelles prédites. Nous évoquerons
également la prise en charge périopératoire, ainsi que
les alternatives aux résections majeures (lobectomie
et pneumonectomie) classiquement recommandées
pour le traitement du cancer bronchique.
Bilan cardiologique
La première étape du bilan préopératoire est l’éva-
luation cardiologique. Elle est justifiée par le fait que
le tabac est un facteur de risque commun au cancer
bronchique et aux pathologies cardio-vasculaires, et
par la fréquence des complications cardio-vasculaires.
En effet, si la grande majorité des complications est
respiratoire, 10 % des complications majeures et 50 %
des complications mineures après section pulmonaire
sont cardio-vasculaires (2). Ce bilan s’appuie sur un
indice bien validé, le revised cardiac risk index (RCRI) [3].
Il peut être calcu par un non-cardiologue, et se fonde
sur des facteurs recherchés lors de l’anamnèse et de
l’examen clinique, sur un électrocardiogramme et sur
la mesure de la créatininémie (voir Fiche technique,
p. I, tableau I). Cet indice est la somme des différents
items retenus et est corrélé au risque de velopper une
complication cardio-vasculaire majeure. Si un patient
a un RCRI supérieur ou égal à 2, s’il ne peut monter 2
étages ou s’il a une pathologie cardiaque connue ou
suspece à l’examen clinique, une consultation cardio-
logique est recommandée, afin de réaliser un bilan plus
poussé et de mettre en place un traitement si néces-
saire. Si une pathologie coronarienne est diagnostiqe
et nécessite un traitement chirurgical, le cardiologue
devra être sensibilisé au fait que celui-ci ne doit pas
retarder la résection pulmonaire, un pontage aorto-
coronarien pouvant habituellement être suivi d’une
section pulmonaire après 6 semaines.
Bilan respiratoire
Spirométrie et mesure du transfert
du monoxyde de carbone
La première étape du bilan respiratoire associe la
mesure du volume expiré maximal par seconde (VEMS)
à celle du facteur de transfert du monoxyde de carbone
(TL
CO
). Le VEMS est un des plus anciens paramètres
La Lettre du Pneumologue Vol. XIII - n° 4 - juillet-août 2010 | 159
Points forts
Les points clés du bilan préopératoire avant résection pulmonaire sont:
»
la réalisation systématique d’une évaluation cardio-circulatoire du patient, fondée, dans un premier
temps, sur le calcul d’un score clinique ;
»la mesure simultanée du volume expiratoire maximal par seconde et du TL
CO
lors de la première étape
du bilan respiratoire ;
»
l’épreuve d’exercice, la mesure de la VO2 max apparaissant aujourd’hui comme le meilleur facteur pronos-
tique de complications cardio-respiratoires ;
»
le calcul de la participation de la zone à réséquer à l’ensemble de la fonction respiratoire. Dans un avenir
proche, celui-ci sera sans doute facilité par le recours à la tomodensitométrie quantitative.
Mots-clés
Cancer bronchique
Bilan préopératoire
Explorations
fonctionnelles
respiratoires
Bilan cardiologique
Épreuve d’effort
cardio-respiratoire
Valeurs postopératoires
prédites
utilisés dans cette indication, mais sa valeur prédictive
de complications postopératoires reste assez faible. Il
est recommandé d’associer une mesure du TL
CO
s la
première étape, car ce paramètre est apparu comme
un facteur prédictif indépendant de morbidité et de
mortaliaps section pulmonaire. Enfin, un VEMS
normal nexclut pas l’existence d’une anomalie du TL
CO
chez ces patients. Ces 2 variables, VEMS et TLCO, ont
une valeur prédictive de complications inférieure à
celles des valeurs de VEMS et TL
CO
postopératoires
prédites (4), que nous reverrons ultérieurement. Les
résultats doivent être exprimés en pourcentage de la
valeur prédite du patient, et non en valeur absolue (5).
Au terme de ces mesures, si VEMS et TL
CO
sont supé-
rieurs à 80 % des valeurs prédites du patient, la résec-
tion pulmonaire peut être envisagée sans examen
supplémentaire. Si l’un des 2 paramètres est inférieur
à 80 % de la valeur de référence, il est recommande
réaliser une épreuve d’exercice (voir Fiche technique,
p. II, tableau II).
Épreuves d’exercice cardio-respiratoires
Les épreuves d’exercice cardio-respiratoires consti-
tuent donc la seconde étape de cet algorithme et
jouent un rôle très important dans la détermination
du risque opératoire (6). Le paramètre le mieux validé
est la mesure de la consommation d’oxygène maxi-
male du patient (VO2 max) caractérisée par lobtention
d’un plateau de VO2 en fin d’effort. Si ce plateau nest
pas atteint, on utilisera la valeur de VO2 maintenue
pendant la dernière minute d’effort, que l’on appelle
VO2 pic. Le but de ces épreuves d’exercice qui testent
l’ensemble de la chaîne d’apport d’oxygène aux tissus
est de stimuler les appareils cardio-respiratoires. En
effet, le stress chirurgical provoque une augmentation
de la VO2 en postopératoire, donc de la ventilation et
du débit cardiaque. L’hypothèse est que les patients
ne parvenant pas à augmenter leur VO2 de manière
satisfaisante lors de l’exercice physique ne le pourront
pas non plus en postopératoire et ont un risque élevé
de complications cardio-respiratoires.
Si la VO
2 pic
est supérieure à 75 % de la valeur de
référence, le patient peut être opéré sans test
supplémentaire. Si la VO2 pic est inférieure à 35 %
de la valeur de référence, une résection majeure est
habituellement non recommandée. Si le chiffre est
entre 35 % et 75 % de la valeur de référence, il est
préconisé de calculer les valeurs postopératoires
prédites, que nous décrirons ultérieurement.
Les tests low technology,
une alternative aux épreuves d’exercice
cardio-respiratoires ?
Les épreuves d’exercice avec mesure des échanges
gazeux, qui nécessitent un matériel sophistiqué et
un personnel entraîné, ne sont pas toujours faciles à
réaliser rapidement dans tous les centres. Les tests
d’exercice ne nécessitant pas de plateau technique
lourd, qualifiés de low technology, ont été proposés
pour réaliser une première sélection des patients. Ceux
qui font preuve d’une bonne capacité à l’exercice lors
de ces tests peuvent être opérés. Les autres doivent
réaliser une épreuve d’exercice conventionnelle.
Le test de marche de 6 minutes est le plus utilisé
dans les services de pneumologie. Mais la distance
parcourue nest pas corrélée à la VO
2
max
, notamment
chez les patients ayant une bonne capacité à l’exercice,
et le risque de complications postopératoires nest pas
corrélé à la distance parcourue dans toutes les études
publiées. De ce fait, ce test ne doit pas être utilisé pour
sélectionner les patients à risque de complications
postopératoires.
Le test de la navette, ou shuttle test (encadré 1,
p. 160), peut à linverse être utilisé dans cette
indication. La distance parcourue est corrélée à la
VO2 max, chez les sujets sains et les patients ayant
une bronchopneumopathie chronique obstructive
(BPCO). Il a été montré chez des patients en cours
de bilan avant résection pulmonaire que, lorsque la
distance parcourue était inférieure à 400 m, la VO2
max
était parfois inférieure à 15 ml/mn/kg, chiffre en
dessous duquel le risque opératoire est considéré
comme élevé (8). Il est proposé que les patients
parcourant moins de 400 m réalisent une épreuve
d’exercice avec mesure de la VO2.
Enfin, le test de montée des escaliers a été réévalué
ces dernières années. La vitesse d’ascension, de même
que l’altitude atteinte, est corrélée à la VO2 max du
patient. Au-delà de 22 m d’ascension, 98 % des
patients ont une VO2 pic supérieure à 15 ml / mn/kg.
Highlights
The cornerstones of the preop-
erative assessment before lung
resection are the following:
- a systematic preliminary cardi-
ological assessment, based
on cardiac risk stratification
according to a score system ;
- combined FEV1 measurement
and DLCO assessment, as the
first step of the lung function
evaluation;
- a cardiopulmonary exercise
test with VO2 max measurement,
which today is the strongest
prognostic factor for post-
operative cardio-pulmonary
complications;
- the evaluation of the contribu-
tion of the lung to be resected
to the total lung function. In the
next future, the use of quanti-
tative CT scan will likely make
it easier.
Keywords
Lung cancer
Preoperative evaluation
Lung function tests
Cardiological assessment
Cardio-pulmonary
exercise test
Predicted post-operative
values
160 | La Lettre du Pneumologue Vol. XIII - n° 4 - juillet-août 2010
ONCO-PNEUMOLOGIE L’évaluation cardio-pulmonaire avant la chirurgie : recommandations ERS/ESTS
pour le traitement curatif d’un cancer bronchique non à petites cellules
De plus, il a été montré que les patients montant
22 m ou plus (soit 6,6 étages de 3,3 m) ont un risque
de complications faible (9). Il doit donc être proposé
aux patients montant moins de 22 m de réaliser
une épreuve d’exercice cardio-pulmonaire. Ce test a
l’inconvénient d’être difficile à standardiser : la forme
de l’escalier et la hauteur des marches et des étages
peuvent probablement influencer les performances
des patients.
Calcul des valeurs
postopératoires prédites
Le but du calcul des valeurs postopératoires prédites
(pop) est d’évaluer la valeur résiduelle du VEMS, du
TCO ou de la VO
2
en estimant la participation de la
zone à réséquer à l’ensemble de la fonction respira-
toire. Ces formules donnent une appréciation assez
juste de la fonction respiratoire 3 à 6 mois après la
résection pulmonaire, mais surestiment souvent le
VEMS postopératoire immédiat. De plus, les valeurs
de VEMS
pop
peuvent aussi être sous-estimées chez
les patients ayant un VEMS bas en préopératoire,
probablement en raison de l’effet de réduction de
volume obtenu, qui limite la perte fonctionnelle.
Il a été montré que, avant une lobectomie, le calcul de
la fonction résiduelle fondé sur le calcul des segments
à réséquer est aussi juste que l’estimation à partir de
méthodes scintigraphiques. En effet, les services de
médecine nucléaire ne donnent souvent que la par-
tition droite/gauche de la perfusion ou de la ventila-
tion. La formule permettant le calcul est reproduite
dans le tableau III (voir Fiche technique, p.II). Avant
une pneumonectomie, l’utilisation de la scintigraphie
de perfusion, mais aussi de la ventilation, permet de
calculer les valeurs prédites. Il est probable que, dans
un avenir proche, la tomodensitométrie (TDM) quan-
titative permettra d’obtenir dans un même temps
l’évaluation de l’extension de la maladie et de la
fonctionnalité du lobe ou du segment à réséquer
(encadré 2). Cette technique a permis d’obtenir des
résultats similaires à ceux de la scintigraphie, voire
meilleurs dans certaines études (10).
Les valeurs seuils du VEMS et du TCO pop ont été
abaissées de 40 %, seuil préconisé par C.T. Bolliger
et A.P. Perruchoud en 1998 (11), à 30 %, sur la base
de quelques études récentes et de l’expérience
des membres du groupe de travail ERS/ESTS (1).
Lorsque les valeurs résiduelles prédites du VEMS et
du TCO sont supérieures à 30 % de la valeur prédite
du patient, la résection pulmonaire peut être envi-
sagée. Si l’une des 2 est inférieure à 30 %, il est
recommandé de calculer la VO
2 pic pop
. Si celle-ci est
supérieure à 35 %, la résection peut être envisagée.
Dans le cas contraire, le risque de complications
est élevé et une alternative à la lobectomie ou à la
pneumonectomie doit être envisagée.
Encadré 2. Évaluation du parenchyme fonctionnel par tomodensitométrie quantitative.
VEMS pop = VEMS préopératoire × 1 – volume de parenchyme fonctionnel à réséquer
volume total de parenchyme fonctionnel
Les mesures sont réalisées en inspiration forcée. Le poumon est délimité (défini par une fenêtre de 200 à – 1024 H) et la tumeur est
exclue du volume pulmonaire. Deux seuils sont appliqués : en dessous de 910 H, le poumon est considéré comme emphysémateux
(zones blanches), et au-dessus de – 500 H, il est considéré comme étant le siège d’une fibrose ou d’atélectasies (zones noires). Les zones
entre – 500 et – 910 H correspondent à du parenchyme fonctionnel (zones grises). Un histogramme est construit en intégrant les résultats
de chaque coupe (surfaces occupées par chaque zone) et l’épaisseur des coupes tomodensitométriques afin de recalculer les différents
volumes pulmonaires. Cet histogramme peut être réalisé pour chaque lobe ou pour chaque poumon. Le rapport entre le volume de paren-
chyme fonctionnel du lobe ou du poumon à réséquer et le volume total du lobe ou du poumon est calculé. Léquation permettant de calculer
la valeur pop sera la suivante (10) :
Encadré 1. Description du test de la navette.
10 m
Le test de la navette consiste à réaliser des allers et retours d’un plot à un autre, distants de 10 m. La vitesse
de marche est dictée par un signal audio enregistré, et augmente régulièrement (par exemple, première
navette : 0,50 m/s, huitième navette : 1,69 m/s). Le test se termine lorsque le patient ne parvient plus à
garder le rythme imposé (7).
La Lettre du Pneumologue Vol. XIII - n° 4 - juillet-août 2010 | 161
ONCO-PNEUMOLOGIE
La prise en charge
périopératoire du patient
Améliorer la prise en charge globale périopératoire
du patient devrait également permettre de réduire
l’incidence des complications. Le bilan préopératoire,
qui doit être pluridisciplinaire, doit comporter l’iden-
tifi cation et le traitement des comorbidités (diabète,
altération de la fonction rénale ou hépatique, etc.),
et l’optimisation du traitement à visée respiratoire.
Cette évaluation plus globale de l’état de santé du
patient permettra également à l’anesthésiste de
décider de la prise en charge postopératoire dans
une unité de chirurgie thoracique classique, en unité
de soins continus ou en unité de soins intensifs. Enfi n,
des programmes de réhabilitation périopératoire
doivent être proposés aux patients. Le bénéfi ce de
l’arrêt du tabac en préopératoire nest plus à démon-
trer, même lorsque le délai avant l’intervention est
court. Le tabagisme préopératoire est responsable
d’une cicatrisation osseuse et cutanée diffi cile, d’un
risque accru de stule, de thrombose veineuse, d’ac-
cident coronaire et de transfert en réanimation (12).
Très peu d’études ont fait la preuve de l’effi cacité de
la kinésithérapie respiratoire pré- et postopératoire,
qui fait pourtant l’objet d’un consensus fondé sur l’ex-
périence clinique. Enfi n, si le réentraînement à l’effort
associé à l’éducation du patient a permis de réduire
les complications après greffe pulmonaire ou réduc-
tion du volume pulmonaire, seules quelques études
préliminaires, encourageantes, ont été publiées à ce
jour concernant la période précédant une chirurgie
du cancer bronchique (13). Les modalités du réen-
traînement restent à défi nir.
Les alternatives
à la pneumonectomie
et à la lobectomie
Chez les patients non opérables pour des raisons
fonctionnelles, les alternatives aux résections pulmo-
naires majeures doivent également être étudiées
par des équipes pluridisciplinaires. Les alternatives
chirurgicales sont la résection tumorale associée à
la réduction du volume pulmonaire, pour laquelle
les critères ont été bien défi nis (14). En revanche,
si une segmentectomie peut être réalisée en cas de
petite tumeur (stade IA, 2-3 cm de diamètre, marges
de résection de 1 cm) [15], les valeurs fonctionnelles
seuils en dessous desquelles le risque de complica-
tions peut être important ne peuvent pas être défi nies
à partir de la littérature. La radiothérapie est l’alter-
native thérapeutique à la chirurgie la mieux établie,
mais, une fois encore, aucune valeur fonctionnelle
seuil ne permet d’identifi er les patients à risque de
développer une pneumopathie postradique. Les para-
mètres dosimétriques sont à ce jour les variables
les mieux corrélées à la survenue de complications
postradiques et doivent donc être calculés (16). Chez
les patients traités par radio- ou chimiothérapie néo-
adjuvante, un nouveau bilan fonctionnel respiratoire,
incluant notamment un TCO, est préconisé avant
la chirurgie. Enfi n, la radiofréquence peut être une
alternative chez les patients ayant une tumeur péri-
phérique, idéalement de moins de 3 cm. La thérapie
photodynamique, quant à elle, est envisageable chez
les patients ayant une tumeur de stade 0 ou I, de
localisation centrale.
Conclusion
Une évaluation fonctionnelle préopératoire rigou-
reuse associée à l’amélioration de la prise en charge
périopératoire et à l’approche pluridisciplinaire du
bilan préopératoire devrait permettre à un plus grand
nombre de patients de bénéfi cier de la résection de
leur tumeur bronchique. L’algorithme proposé dans
cet article doit cependant encore être validé, même
si une étude rétrospective récente a montré que, chez
les patients sélectionnés en l’utilisant, la mortalité
était faible (17). De plus, il serait intéressant, dans les
études à venir, d’évaluer la mortalité et la morbidité
tant chez les patients opérés que chez ceux n’ayant
pas pu avoir accès à la chirurgie pour des raisons
fonctionnelles. Cela permettrait en effet d’apprécier
le rapport bénéfi ce/risque de chaque option théra-
peutique et de mieux guider les choix thérapeutiques
pour ces patients.
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162 | La Lettre du Pneumologue Vol. XIII - n° 4 - juillet-août 2010
ONCO-PNEUMOLOGIE L’évaluation cardio-pulmonaire avant la chirurgie : recommandations ERS/ESTS
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Références bibliographiques
SYMBICORT® TURBUHALER® 400/12 microgrammes par dose, poudre pour inhalation. COMPOSITION : Budésonide : par doselive : 320,00 microgrammes. Fumarate de formotérol dihydraté : par dose délivrée : 9,00 microgrammes. FORME PHARMACEUTIQUE :
Poudre blanche pour inhalation. DONES CLINIQUES : INDICATIONS THÉRAPEUTIQUES : Asthme : Symbicort® Turbuhaler® est indiqué en traitement continu de l’asthme persistant, dans les situations où l’administration par voie inhae d’un médicament associant un corticoïde
et un bronchodilatateur bêta-2 agoniste de longue durée d’action est justifi ée : - chez les patients insuf samment contrôlés par une corticothérapie inhalée et la pri
se d’un bronchodilatateur bêta-2 agoniste de courte durée d’action par voie inhalée à la demande ou, - chez les
patients contrôlés par l’administration d’une corticothérapie inhalée associée à un traitement continu par bêta-2 agoniste de longue due d’action par voie inhalée.Broncho-Pneumopathies Chroniques Obstructives (BPCO) : Traitement symptomatique de la BPCO sévère (VEMS
< 50% de la valeur théorique) chez les patients présentant des antédents d’exacerbations répétées et des sympmes signi catifs malgré un traitement continu par bronchodilatateur de longue durée d’action. POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION* : Voie inhalée.
Asthme : Symbicort® Turbuhaler® ne doit pas être utili pour l’initiation d’un traitement antiasthmatique. La posologie est individuelle. Le dosage sera prescrit en fonction de larité de la maladie. A l’initiation ou lors de l’adaptation du traitement, si les dosages disponibles de
l’association fi xe ne permettent pas d’ajuster la posologie de chacun des principes actifs en fonction de l’état clinique du patient,ta-2 agonistes et corticosroïdes devront être administrés individuellement. Posologie préconisée : Adultes (18 ans et plus) : 1 inhalation deux
fois par jour. Certains patients peuvent nécessiter jusqu’à un maximum de 2 inhalations deux fois par jour. Adolescents (12-17 ans) : 1 inhalation deux fois par jour. Le dosage 400/12 µg par dose n’est pas recommanchez les enfants de moins de 12 ans. Symbicort® Turbuhaler®
400/12 µg par dose devra être utilisé exclusivement en traitement de fond continu. Des dosages plus faibles de Symbicort® sont disponibles pour une utilisation de l’association xe Symbicort®
à la fois pour le traitement continu et pour soulager les sympmes d’asthme. Il convient
de toujours rechercher la posologie minimale permettant d’obtenir le contrôle des symptômes. Lorsque celui-ci est obtenu avec dose minimale recommandée de Symbicort®
, l’administration d’un corticoïde seul pourra être envisae comme étape suivante dans la recherche du
traitement minimal effi cace. En pratique courante, lorsque les symptômes ont régresavec deux prises quotidiennes, un rythme d’administration en une prise par jour peut éventuellement être envisagé dans le cadre de la recherche de la dose minimale ef cace si le médecin
estime nécessaire de maintenir un traitement par bêta-2 mimétique longue durée d’action pour le contrôle des sympmes. • Broncho-Pneumopathies Chroniques Obstructives (BPCO) : Posologie préconisée : Adultes : 1 inhalation deux fois par jour. Populations à risque :
Sujets âgés : Il n’y a pas de recommandations posologiques particulres. Insuffi sants rénaux et insuffi santspatiques : Aucune donnée disponible. Néanmoins, augmentation présae de l’exposition sysmique chez les insuffi sants hépatiquesres. Ct du traitement par
inhalation : 0,89 Euro. CONTRE-INDICATIONS : Antécédent d’allergie au budésonide, au formotérol ou au lactose (qui peut contenir des protéines de lait en faible quantité). MISES EN GARDE SPÉCIALES ET PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES D’EMPLOI* : Avant l’arrêt du
traitement : diminuer les doses progressivement. Si contle des symptômes insuf sant ou si le patient passe les doses maximales recommandées : thérapeutique à réévaluer. Une détérioration soudaine ou progressive du contle des symptômes d’asthme ou de BPCO cessite
un avisdical urgent car elle peut annoncer une évolution vers un état clinique grave engageant le pronostic vital. Il convient d’informer les patients qu’ils doivent avoir en permanence à leur disposition leur inhalateur de secours (bronchodilatateur d’action rapide). Rappeler au
patient de prendre le traitement continu de fond par Symbicort® selon la prescription médicale, me en l’absence de symptômes. Le traitement ne doit pas être débu au cours d’une exacerbation. L’augmentation du sif ement bronchique (bronchospasme à la suite d’une
inhalation de la poudre) doit conduire à l’arrêt du traitement, un examen clinique du patient, et à une réévaluation de la conduite thérapeutique. La corticothérapie inhae peut entrner des effets sysmiques, en particulier lors de traitements à fortes doses ou prolongés. La
survenue de ces effets est néanmoins beaucoup moins probable qu’au cours d’une corticothérapie orale. La dose minimale ef cace devra, par conséquent, toujours être recherce. Surveillergulièrement la croissance des enfants recevant une corticothérapie à long terme. En
cas de suspicion d’inhibition des fonctions surrénaliennes liée à une corticothérapie préalable par voie générale, une attention particulière sera pore lors de la mise en route du traitement. L’administration de budésonide par voie inhae ne pvient pas le risque d’apparition d’une
insuffi sance surnalienne lors du sevrage des patients traités au long cours par une corticothérapie orale. Le risque de persistance d’une freination des fonctions surnaliennes doit rester présent à l’esprit dans les situations d’urgence ou de traitement au long cours. Une
corticothérapie adaptée de suppmentation devra être envisagée dans les périodes susceptibles de déclencher un état de stress ou en cas de chirurgie programmée. A n de prévenir le risque de candidose oro-pharyngée, il sera recommanau patient de se rincer la bouche à
l’eau aps chaque inhalation du traitement administré en traitement continu de fond et aps les inhalations «à la demande» en cas de candidose oro-pharyngée. Symbicort®
doit être administré avec précaution chez les patients présentant les pathologies suivantes : thyrotoxicose,
phéochromocytome, diate sucré, hypokaliémie non traitée, cardiomyopathie obstructive, sténose aortique sous-valvulaire idiopathique, hypertension artérielle vère, anévrisme ou autres troubles cardiovasculaires graves. Prudence requise chez les patients présentant un
prolongement de l’intervalle QTc. Possibilité d’une hypokalmie susceptible d’entraîner des conséquences graves après administration de doses élevées de bêta-2 mitiques. Prudence particulièrement requise en cas d’asthme aigu grave. Surveiller la kaliémie chez les sujets
en crise d’asthme grave. Comme avec tous les bêta-2 agonistes, contrôles supplémentaires de la glymie justifi és chez les patients diabétiques. Sportifs : possibilité de tests positifs lors des contrôles antidopage. INTERACTIONS AVEC D’AUTRES MÉDICAMENTS ET AUTRES
FORMES D’INTERACTIONS* : Interactions pharmacocinétiques : Itraconazole, ritonavir et autres inhibiteurs puissants de l’isoenzyme CYP3A4 : association à éviter. Si cette association ne peut être évie, respecter un intervalle de temps suf samment long entre les 2
administrations ou diminuer la dose de budésonide. Interactions pharmacodynamiques : ta-bloquants (même en collyres) : doivent être évités. Quinidine, disopyramide, procaïnamide, phénothiazines, antihistaminiques (terfénadine), IMAO et d’antidépresseurs tricycliques.
L-Dopa, L-thyroxine, ocytocine et alcool. IMAO ou produits ayant de propriétés similaires (furazolidone et procarbazine). Anesthésiques volatils halogés. Autres bétâ-adrénergiques. Digitaliques et existence d’une hypokaliémie. GROSSESSE ET ALLAITEMENT* : N’utiliser
chez la femme enceinte ou allaitante que si nécessaire, en recherchant la dose minimale effi cace. EFFETS INDÉSIRABLES* : Fréquents : palpitations et tremblements (transitoiresgressant à la poursuite du traitement), phaes, candidose oro-pharyngée, irritation gère
de la gorge, toux, raucité de la voix. Peu fréquents : tachycardie, crampes musculaires, anxté, agitation, nervosité, nausée, étourdissements, troubles du sommeil, ecchymoses. Rares : Arythmies cardiaques telles que fi brillation auriculaire, tachycardie supraventriculaire,
extrasystoles; Réaction d’hypersensibilité immédiate et retardée, telle que exanthème, urticaire, prurit, dermatite, angiœdème, et action anaphylactique; Bronchospasme; Hypokaliémie. Très rares : Hyperglycémie; Angor; Signes ou symptômes d’effets systémiques
glucocorticoïdes tels que : inhibition des fonctions surrénaliennes, retard de croissance, diminution de la densité minérale osseuse, cataracte et glaucome; Dépression, troubles du comportement; Dysgueusies; Modi cation de la pression arrielle. Comme avec les autres
produits inhalés, un bronchospasme paradoxal peut survenir dans de ts rares cas. Le traitement par ta-2 agoniste peut entrner une augmentation des taux sanguins d’insuline, d’acides gras libres, glycérol et corps cétoniques. SURDOSAGE* : Surdosage en formotérol :
tremblements,phaes, palpitations, tachycardie. Surveillance clinique et traitement symptomatique préconis. Surdosage en budésonide, même à dose très élee, ne constitue pas une urgence vitale. Si le traitement doit être interrompu en raison d’un surdosage du
composant formotérol, le remplacement par un traitement corticoïde inhalé approprié doit être envisagé. PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES* : ADNERGIQUES ET AUTRES DICAMENTS POUR LES SYNDROMES OBSTRUCTIFS DES VOIES RIENNES. Code ATC :
R03AK07. DONES PHARMACEUTIQUES* : PRÉSENTATION ET NUROS D’IDENTIFICATION ADMINISTRATIVE-CLASSIFICATION EN MATIÈRE DE DÉLIVRANCE : Liste I. AMM 3400935997302 : 60 doses en dispositif inhalateur
(plastique) avec embout buccal. Prix : 53,48 Euros. Remb. Sec. Soc. à 65 % - Agréé Collect. EXPLOITANT : AstraZeneca - 1 place Renault - 92 844 RUEIL-MALMAISON CEDEX. Tel : 01 41 29 40 00. *Pour une information
complémentaire, consulter le Résumé des Caractéristiques du Produit disponible sur le site internet de l’AFSSAPS. DATE DE REVISION : Avril 2009 [SYMB400-12 MLR 0409.1].
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