Variations sur la notion de contrôlabilité 271
0 5 10 15
-8000
-6000
-4000
-2000
0
2000
4000
6000
8000
temps (s)
effort (N)
effort chariot: F (---) et effort tambour: C/b ( - - )
Figure 6. Forces correspondantes. Chariot (–), tambour (- -).
Comme déjà dit, yest une sortie plate,oulinéarisante. Elle sert à planifier les
trajectoires du système, c’est-à-dire à imposer un comportement désiré, satisfaisant
des contraintes naturelles, souvent données par des inégalités, comme l’évitement
d’obstacles.8
1.2. Où est la contrôlabilité ?
La notion de contrôlabilité a été inventée en 1960 par Kalman (cf. [60]) à propos
des systèmes linéaires de la forme
d
dt
x1
.
.
.
xn
=A
x1
.
.
.
xn
+B
u1
.
.
.
um
(3)
où
–u=(u1,...,u
m)et x=(x1,...,x
n)sont, respectivement, la commande et
l’état,
–A∈Rn×net B∈Rn×msont des matrices constantes.
L’état xévolue dans un R-espace vectoriel E,dedimensionn. On dit que (3)
est contrôlable,oucommandable, si on peut joindre deux points de l’espace d’état,
c’est-à-dire si, et seulement si, étant donnés deux points P0,P
1∈Eet deux instants
t0,t
1,t
0<t
1, il existe une commande u, définie sur [t0,t
1], telle que x(tι)=Pι,
ι=0,1. La contrôlabilité est, avec l’observabilité, due aussi à Kalman, un concept
8C’est là, d’un point de vue applicatif, l’essence de notre méthodologie, qui permet de simplifier la
résolution de bien des questions pratiques. La généralisation à la dimension infinie, c’est-à-dire aux
systèmes à retards et aux équations aux dérivées partielles, est accomplie plus bas.