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Matrices symétriques à valeurs prores positives
Exercice 1 [ 00010 ] [Correction]
Soient a,b,ctrois vecteurs de R3et
M=
a.a a.b a.c
b.a b.b b.c
c.a c.b c.c
Montrer que Mdiagonalisable, de valeurs propres positives et det M0.
Exercice 2 [ 02549 ] [Correction]
Soit A∈ Mn(R) symétrique dont toutes les valeurs propres sont positives.
Montrer que pour tout X∈ Mn,1(R),
tXAX R+
Exercice 3 [ 00011 ] [Correction]
Soit A∈ Sn(R). Montrer
X∈ Mn,1(R),tXAX 0Sp AR+
Exercice 4 [ 03091 ] [Correction]
On note S+
n(R) l’ensemble des matrices symétriques de Mn(R) de valeurs propres
positives.
Soit A∈ S+
n(R). On veut montrer qu’il existe une unique matrice B∈ S+
n(R) telle que
B2=A
(a) Prouver l’existence.
On considère maintenant B∈ S+
n(R) vérifiant B2=A.
(b) Établir par le lemme de décomposition des noyaux que pour tout λ > 0
ker(BλIn)=ker(AλIn)
(c) Montrer aussi
ker B=ker A
(d) Conclure l’unicité.
Exercice 5 [ 00015 ] [Correction]
On note S+
n(R) l’ensemble des matrices symétriques de Mn(R) de valeurs propres
positives.
Soit A∈ S+
n(R). On veut montrer qu’il existe une unique matrice B∈ S+
n(R) telle que
B2=A
(a) Prouver l’existence.
(b) Établir que si B∈ S+
n(R) vérifie B2=Aalors pour tout λSp A,
ker(BλIn)ker(AλIn)
puis
ker(BλIn)=ker(AλIn)
(c) Conclure l’unicité.
Exercice 6 [ 03090 ] [Correction]
On note S+
n(R) l’ensemble des matrices symétriques de Mn(R) de valeurs propres
positives. Soit S∈ S+
n(R).
(a) Montrer qu’il existe une matrice A∈ S+
n(R) qui est un polynôme en Svérifiant
A2=S
(b) Soit B∈ S+
n(R) vérifiant B2=S. Montrer que Bcommute avec Apuis que B=A.
Exercice 7 [ 00016 ] [Correction]
On note S+
n(R) l’ensemble des matrices symétriques de Mn(R) de valeurs propres
positives.
Soit A∈ S+
n(R). Montrer qu’il existe une unique matrice B∈ S+
n(R) telle que B2=A.
Exercice 8 [ 00018 ] [Correction]
Soit M∈ Mn(R). Montrer que A=tM M ∈ Sn(R) et Sp AR+.
Inversement, pour A∈ Sn(R) telle que Sp AR+, établir qu’il existe M∈ Mn(R) telle
que A=tMM.
Exercice 9 [ 03752 ] [Correction]
Soient Aune matrice symétrique réelle à valeurs propres positives et Uune matrice
orthogonale de même taille.
Comparer tr(AU) et tr(UA) à tr A.
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Exercice 10 [ 02759 ] [Correction]
On munit Mn(R) du produit scalaire canonique. On note An(R) l’ensemble des matrices
antisymétriques de Mn(R) et S+
n(R) l’ensemble des matrices symétriques à valeurs
propres positives.
Soit A∈ Mn(R) telle que pour tout U∈ On(R), tr(AU)tr A.
(a) Déterminer le supplémentaire orthogonal de An(R).
(b) Soit B∈ An(R). Montrer que pour tout xR, exp(xB)∈ On(R).
(c) Montrer que A∈ S+
n(R).
(d) Étudier la réciproque.
(e) Montrer que pour toute matrice M∈ Mn(R) il existe S∈ S+
n(R) et U∈ On(R) telles
que M=S U.
Exercice 11 [ 02514 ] [Correction]
Soit Aune matrice symétrique réelle positive de taille n.
Pour α > 0, on note
Sα=M∈ Sn(R)|Sp MR+et det(M)α
Le but est de montrer la formule :
inf
M∈Sα
tr(AM)=n(αdet(A))1/n
(a) Démontrer la formule dans le cas A=In.
(b) Montrer que toute matrice Asymétrique réelle positive peut s’écrire A=tPP avec P
matrice carrée de taille n.
(c) Démontrer la formule.
(d) Le résultat est-il encore vrai si α=0 ?
(e) Le résultat reste-t-il vrai si An’est que symétrique réelle ?
Exercice 12 [ 03927 ] [Correction]
Soient A∈ Sn(R) avec Sp AR+et B∈ Mn(R). On suppose
AB +BA =0
Montrer AB =BA =0.
Exercice 13 [ 03943 ] [Correction]
[Décomposition de Cartan] On note S++
n(R) le sous-ensemble de Sn(R) constitué des
matrices de valeurs propres strictement positives.
Soit AGLn(R).
(a) Établir que tAA ∈ S++
n(R).
(b) Montrer qu’il existe une matrice S∈ S++
n(R) telle que S2=tAA.
(c) Conclure
AGLn(R),(O,S)On(R)× S++
n(R),A=OS
(d) Établir l’unicité de cette écriture.
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Corrections
Exercice 1 : [énoncé]
La matrice Mest symétrique réelle et donc diagonalisable.
Soit λune valeur propre de Mde colonne propre associé X=tx y z.
On a
tXMX =λtXX =λkXk2
et
tXMX =kx.a+y.b+z.ck20
Par conséquent λ0 et det M0 car det Mest le produit des valeurs propres comptées
avec multiplicité.
En fait, si Pest la matrice dont les colonnes sont les coordonnées des vecteurs a,b,cdans
une base orthonormale, on observe que M=tPP ce qui permet de retrouver les résultats
précédents.
Exercice 2 : [énoncé]
On peut écrire A=tPDP avec P∈ On(R) et D=diag(λ1, . . . , λn), λk0.
On a alors
tXAX =tY DY avec Y=PX
et alors
tYDY =
n
X
i=1
λiy2
i0
Exercice 3 : [énoncé]
(=) Supposons
X∈ Mn,1(R),tXAX 0
Pour Xvecteur propre associé à la valeur propre λ, on obtient
tXAX =λtXX avec tXX >0
et donc λ0.
(=) Supposons Sp AR+.
Par le théorème spectral, on peut écrire A=PDtPavec P∈ On(R) et Ddiagonale. De
plus, les coecients diagonaux de Dsont les valeurs propres λ1, . . . , λnR+de A. Pour
toute colonne X, on a alors
tXAX =tY DY avec Y=tPX
puis
tXAX =
n
X
i=1
λiy2
i0
Exercice 4 : [énoncé]
(a) Puisque Aest symétrique réelle, Aest orthogonalement diagonalisable et donc il
existe P∈ On(R), vérifiant A=PDP1avec D=diag(λ1, . . . , λn), λi0. Posons
alors B=PP1avec ∆ = diag( λ1,..., λn). On vérifie B2=Aet tB=B(car
tP=P1) et les valeurs propres de Bsont évidemment positives.
(b) Pour λ > 0,
X2λ=XλX+λ
avec Xλet X+λpremier entre eux. Par le lemme de décomposition des
noyaux
ker(AλIn)=ker(BλIn)ker(B+λIn)
or ker(B+λIn)={0}car les valeurs propres de Bsont positives et donc
ker(AλIn)=ker(BλIn)
(c) Il est immédiat que ker Bker B2=ker A.
Inversement, soit Xker A=ker B2=ker tBB. On a tBBX =0 donc tXtBBX =0i.e.
kBXk2=0.
On en déduit Xker Bet donc ker A=ker B
(d) Soit X∈ Mn,1(R). Puisque Aest diagonalisable, on peut écrire
X=X
λSp A
Xλavec Xλker(AλIn)
Puisque ker(AλIn)=ker(BλIn), on a alors
BX =X
λSp B
BXλ=X
λSp B
λXλ
ce qui détermine Bde façon unique.
Exercice 5 : [énoncé]
(a) Puisque Aest symétrique réelle, Aest orthogonalement diagonalisable et donc il
existe P∈ On(R), vérifiant A=PDP1avec D=diag(λ1, . . . , λn), λi0. Posons
alors B=PP1avec ∆ = diag( λ1,..., λn). On vérifie B2=Aet tB=B(car
tP=P1) et les valeurs propres de Bsont évidemment positives.
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(b) Soit Xker(BλIn), BX =λXdonc AX =B2X=λXpuis Xker(AλIn).
Puisque Aest diagonalisable,
Mn,1(R)=
λSp Aker(AλIn)
Puisque Best diagonalisable,
Mn,1(R)=
µSp Bker(BµIn)
Or les valeurs propres de Bsont positives et leurs carrés sont valeurs propres de A
donc
Sp Bnλ|λSp Ao
Ceci permet d’écrire
Mn,1(R)=
λSp Aker(BλIn)
quitte à introduire quelques espaces nuls.
On en déduit
dim Mn,1(R)=X
λSp A
dim ker(BλIn)=X
λSp A
dim ker(AλIn) (1)
Or l’inclusion ker(BλIn)ker(AλIn) donne
dim ker(BλIn)dim ker(AλIn) (2)
L’égalité (1) et la majoration (2) donne alors
dim ker(BλIn)=dim ker(AλIn)
pour tout λSp A.
Par inclusion et égalité des dimensions
ker(BλIn)=ker(AλIn)
(c) Soit X∈ Mn,1(R). Puisque Aest diagonalisable, on peut écrire
X=X
λSp A
Xλavec Xλker(AλIn)
Puisque ker(AλIn)=ker(BλIn), on a alors
BX =X
λSp B
BXλ=X
λSp B
λXλ
ce qui détermine Bde façon unique.
Exercice 6 : [énoncé]
(a) Il existe P∈ On(R), vérifiant S=PDP1avec D=diag(λ1, . . . , λn), λi0.
Considérons alors un polynôme Π, construit par interpolation de Lagrange vérifiant
1in, π(λi)=pλi
Posons ensuite A= Π(S). Aest un polynôme en S,Aest symétrique réelle et
P1AP =P1Π(S)P= Π(D)=diag( pλ1,..., pλn)
Les valeurs propres de Asont positives donc A∈ S+
n(R). Enfin, puisque
P1A2P=diag(λ1, . . . , λn)=D
on a A2=S.
(b) Soit B∈ S+
n(R) vérifiant B2=S. On a BS =S3=S B donc Bcommute avec Set
donc avec Aqui est un polynôme en S. Puisque Aet Bsont diagonalisables et qu’elle
commutent toutes deux, elles sont codiagonalisables. Ainsi, il existe une matrice de
passage QGLn(R) vérifiant
Q1AQ =diag( pλ1,..., pλn) et Q1BQ =diag(µ1, . . . , µn)
Or A2=S=B2donc µ2
i=λipuis µi=λicar µi0.
Finalement A=B
Exercice 7 : [énoncé]
Existence : Il existe U∈ On(R) et Ddiagonale positive telle que tUAU =D. Soit la
matrice diagonale dont les coecients sont les racines carrée des coecients de D.est
diagonale positive et 2=D.
Pour B=UtU, on a B∈ S+
n(R) et B2=Adonc Bsolution.
Unicité : Supposons Bsolution et introduisons un espace vectoriel euclidien Ede
dimension net u,v∈ L(E) représentés par Aet Bdans une base orthonormée. Avec des
notations immédiates Eλ(v)Eλ2(u), or E=
λR+
Eλ(v) et E=
λR+
Eλ2(u) donc
dim Eλ(v)=dim Eλ2(u) puis Eλ(v)=Eλ2(u). Ceci détermine entièrement vet permet de
conclure à l’unicité de B.
Exercice 8 : [énoncé]
Si A=tMM alors pour toute colonne X
tXAX =t(MX)MX 0
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et donc Sp AR+.
Inversement, pour A∈ Sn(R) telle que Sp(A)R+, il existe P∈ On(R) telle que
P1AP =Davec D=diag(λ1, . . . , λn) et λi0.
Posons alors M=PP1avec ∆ = diag( λ1,..., λn). On a M∈ Sn(R) et M2=Ace
qui fournit A=tM M.
Exercice 9 : [énoncé]
Si Aest diagonale égale à diag(λ1, . . . , λn) avec λiR+alors
tr(AU)=
n
X
i=1
λiui,i
Or les coecients d’une matrice orthogonale appartiennent à [1 ; 1] donc
tr(AU)
n
X
i=1
λi=tr(A)
Plus généralement, si Aest symétrique réelle à valeurs propres positives, on peut écrire
A=tVDV avec Vorthogonale et D=diag(λ1, . . . , λn) où λiR+. On a alors
tr(AU)=tr tVDVU=tr(DW)
avec W=VUtVorthogonale. On a alors
tr(AU)tr D=tr A
L’étude de tr(U A) est analogue.
Exercice 10 : [énoncé]
Le produit scalaire canonique sur Mn(R) est donné par
(A|B)=tr(tAB)
(a) L’espace solution est Sn(R). En eet, les espaces Sn(R) et An(R) sont orthogonaux
car pour (A,B)∈ Sn(R)× An(R) on a
(A|B)=tr tAB=tr (AB)=tr(BA)
et
(A|B)=(B|A)=tr tBA=tr(BA)
donc (A|B)=0.
Les espaces étant orthogonaux, ils sont donc en somme directe. Puisque de plus on
peut écrire n’importe quelle matrice M∈ Mn(R) sous la forme M=A+Bavec
A=M+tM
2∈ Sn(R) et B=MtM
2∈ An(R)
les espaces Sn(R) et An(R) sont supplémentaires orthogonaux et donc chacun est
l’orthogonale de l’autre.
car ces espaces sont évidemment orthogonaux et supplémentaires.
(b) On a
texp(xB) exp(xB)=exp(t(xB)) exp(xB)=exp(xB) exp(xB)
Or xB et xB commutent donc
texp(xB) exp(xB)=exp(xB +xB)=exp(0) =In
(c) La fonction dérivable f:x7→ tr(Aexp(xB)) admet un maximum en 0 donc f0(0) =0
ce qui donne tr(AB)=0 pour tout B∈ An(R). Ainsi Aest une matrice symétrique car
dans l’orthogonal de l’espace des matrices antisymétrique.
Par le théorème spectrale, on peut écrire A=tPDP avec D=diag(λ1, . . . , λn) et
P∈ On(R).
Posons V=diag(ε1, . . . , εn) avec εi=±1 et εiλi=|λi|.
Considérons alors U=PVtP∈ On(R).
tr(AU)=tr(APVtP)=tr(tPAPV)=tr(DV)=|λ1|+··· +|λn|
et
tr(A)=λ1+··· +λn
La propriété tr(AU)tr Aentraîne λi0 pour tout i.
La matrice Aest alors symétrique positive.
(d) Supposons A∈ S+
n(R). On peut écrire A=tPDP avec D=diag(λ1, . . . , λn), λi0 et
P∈ On(R). Pour tout U∈ On(R), tr(AU)=tr(DV) avec V=(vi,j)=tPUP ∈ On(R).
On a alors
tr(DV)=
n
X
i=1
λivi,i
n
X
i=1
λi=tr(A)
car vi,i1.
(e) L’application réelle f:Vtr(MV) est continue sur le compact On(R), elle y admet
donc un maximum en un certain U∈ On(R). On a alors pour tout V∈ On(R),
tr(MV)tr(MU)
Posons alors A=MU. Pour tout W∈ On(R),
tr(AW)tr A
donc A∈ S+
n(R) et ainsi M=AU1avec A∈ S+
n(R) et U1∈ On(R).
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