
2
intrinsèques de la langue française; l'interférence du chinois; la méthode,
l’approche et le programme d'enseignement; la compétence de l'enseignant, le
travail de l'apprenant et le milieu d'apprentissage.
1. Difficultés intrinsèques des formes verbales de français
Au niveau de la morphologie des verbes sans prendre en considération leur emploi,
une cohérence règne dans le système des temps verbaux français. Du plus-que-parfait
au futur simple, des événements peuvent facilement se repérer dans le temps avec la
forme verbale que le chinois ne possède pas. Cependant, la forme verbale ne sert pas
toujours de marqueur de temps, elle exprime aussi une valeur notionnelle et modale.
L'emploi des temps est beaucoup plus riche et complexe qu'un tableau linéaire.
Etudier la forme verbale ne peut pas se séparer de la phrase. Par la phrase nous
exprimons une situation, dont le verbe a pour fonction d'exprimer le côté existentiel
ou événementiel. Dans des phrases simples, le choix de la forme verbale est limité, il
n'est pas très difficile. Cependant, dans des phrases composées, ce n'est pas pareil, il y
a question de concordance.
La notion traditionnelle de concordance de temps est un rapport constant et quasi
mécanique entre le temps du verbe subordonné et celui du verbe principal, le temps du
verbe principal entraîne nécessairement une variation du verbe subordonné.
Cependant nous constatons que cette notion ne peut pas être généralisée, dans notre
lecture restreinte, nous trouvons de temps en temps des contre-exemples, même dans
des phrases composées et non dans un texte. L'exemple donné par le professeur
Duprey en classe au Centre lingustique appliqué de Besançon est bien significatif:
"Puis en 86 il a épousé une Bulgare. Elle passait ses étés en France et il l'avait
rencontrée en août."
Le procès de "rencontrer" n'a pas eu lieu avant que la Bulgare ait passé ses vacances,
cependant l'auteur a mis le plus-que-parfait. Cette variation n'est pas forcément
entraînée par le procès de passer les vacances.
Nous acceptons deux points de vue contradictoires de F. Brunot: "Le principe même
en est mauvais. Ce n'est pas le temps principal qui mène le temps de la subordonnée,
c'est le sens. Le chapitre de la concordance des temps se résume en une ligne: Il n'y en