L'Italie de Mussolini L'Italie de Mussolini/une prise de pouvoir dans un contexte de crises Dates Evènements 1919 M. fonde les faisceaux de combat Mouvement regroupant des anciens combattants, révolutionnaires, nationalistes, ouvriers : mécontents. Programme au départ révolutionnaire et nationaliste (terre irrédentes) En 1919 : fasciste : membre des faisceaux Pour se reconnaître, il porte une chemise noire 1920 Evolution du parti qui se met au service des possédants. Le nombre d’adhérents augmente (300 en 1919 ; 300 000 en 1921) Le mvt devient anti-révolutionnaire et nationaliste (terre irrédentes) Le parti utilise la terreur : des escouades motorisées (squadre) brise les occupation d’usines et de latifundia, s’en prennent au siège des syndicats, aux journaux de gauche. Ils frappent et assassinent les adversaires du fascisme. Mai 1921 Obtention de sièges de députés aux élections (35 sièges) Mussolini pense recourir à l’action directe pour s’emparer du pouvoir. Les libéraux au pouvoir avec Giolitti et le roi Victor-Emmanuel III pensent se servir temporairement du fascisme pour mettre fin définitivement à la révolution (contexte de grèves socialistes) Nov. 1921 Le mouvement se transforme en parti politique : le Parti national fasciste. 24 oct. 1922 Les chemises noires marchent sur Rome. Victor-Emmanuel III, craignant pour sa couronne, appelle M à diriger le gouvernement. M. va mettre en place un régime fasciste. L'Italie de Mussolini/un régime autoritaire Loi du 24 décembre 1925 ou « lois fascistissimes » Les pouvoirs de Mussolini ● "Il [Mussolini] est nommé par le roi devant lequel il est responsable de l'orientation politique générale du gouvernement ; il est l'incarnation suprême du pouvoir exécutif ; il choisit ses ministres qui sont responsables devant le roi, mais aussi envers sa personne ; il décide du nombre des ministères et peut personnellement assumer la charge de plusieurs portefeuilles ; il fait partie du Conseil de tutelle des membres de la famille royale et exerce les fonctions de chambellan de la Couronne ; les Chambres ne peuvent aborder aucune question sans son accord préalable ; passé un délai de trois mois, il a le droit de représenter un projet de loi précédemment repoussé par l'une des deux chambres ; de même il peut transmettre et soumettre au vote de l'une des Chambres une proposition de loi rejetée par l'autre Chambre. (...) Quiconque attente à la vie, à l'intégrité physique ou à la liberté du chef du gouvernement est passible d'une réclusion dont la durée ne saurait être inférieure à quinze années, et en cas d'un attentat fatal, il est puni de la peine de mort. Quiconque porte offense en actes ou en paroles au chef du gouvernement est puni d'une peine de réclusion de six à trente mois." Loi du 24 décembre 1925, in Marseille, J., Histoire 1re, Paris, Nathan, 1997, p. 277. L'Italie de Mussolini/embrigadement des esprits Credo fasciste appris par les enfants italiens « Je crois en le Duce suprême Créateur des chemises noires et en Jésus Christ son unique protecteur. Notre sauveur fut conçu d ’une bonne ménagère et d ’un brave forgeron. Il fut un valeureux soldat, il eut des ennemis. Il est descendu à Rome, le troisième jour, Il a ressuscité l ’État. Il est monté au pouvoir. Il siège à droite de notre souverain d ’où Il jugera les Bolcheviks. Je crois en ses lois sages, en la communion des citoyens, en la remission des peines, en la résurrection des citoyens, en la résurrection de l ’Italie, en la foi éternelle. Ainsi soit-il ». L'Italie de Mussolini/une idéologie Mussolini définit le fascisme « Le fascisme nie que le nombre, par le seul fait d’être nombre, puisse diriger les sociétés humaines : il nie que ce nombre puisse gouverner grâce à une consultation périodique. Il affirme l’inégalité ineffaçable, féconde, bienfaisante des hommes, qu’il n’est pas possible de niveler grâce à un fait mécanique et extérieur comme le suffrage universel. […] Le fascisme a pu être défini par celui qui écrit ces lignes comme une « démocratie organisée, centralisée et autoritaire ». Anti-individualiste, la conception fasciste est faite pour l’Etat. Pour le fascisme, tout est dans l’Etat, rien d’humain ou de spirituel n’existe en dehors de l’Etat. Dans ce sens le fascisme est totalitaire, et l’Etat fasciste, synthèse et unité de toute valeur, interprète, développe, donne puissance à la vie toute entière du peuple. Ni groupements (partis politiques, associations, syndicats), ni individus en dehors de l’Etat. Le fascisme veut l’Etat fort, puissamment organisé et même appuyé sur une large base populaire. L’Etat s’est attribué aussi le domaine économique. Grâce aux institutions corporatives, sociales, économiques crées par lui, le sens de l’Etat pénètre jusqu’aux lointains tentacules, tandis que dans l’Etat circulent, encadrées par leurs organisations respectives, toutes les forces politiques, économiques et intellectuelles de la Nation. » Benito Mussolini, La doctrine du fascisme, 1930 L'Italie de Mussolini/un régime conquérant Axe Rome-Berlin, 1936