R.F. page 33 doc 9 :
NATION ITALIENNE ET ETAT FASCISTE
La nation italienne est un organisme ayant des buts, une vie et des
moyens d’action supérieurs en puissance et en durée à ceux des individus,
isolés ou groupés qui la composent. C’est une unité morale, politique et
économique qui se réalise intégralement dans l’Etat fasciste.
Giuseppe BOTTAI, La Carta del Lavoro, Rome, 1928, p. 115 (Trad. M. DUMOULIN).
C. Mussolini au pouvoir
~ Mussolini prend le pouvoir en 1922 et instaure le fascisme. Il supprime tout opposition publique, contrôle
l’opinion par la presse et la radio, embrigade la jeunesse et met l’école à son service. L’Italie se transforme ainsi en
une puissance totalitaire suivant la formule : « Tout dans l’Etat, rien contre l’Etat, rien hors de l’Etat. ~
Marche sur Rome
1922 : Mussolini fait un coup d’Etat appelé « La marche sur Rome » en 1922. Il
s’empare du pouvoir en contraignant le roi, Victor-Emmanuel III, à le
nommer Premier Ministre. (Les Italiens reprocheront d’ailleurs plus tard
à leur roi d’avoir agi ainsi)
(1946 : Referendum : les Italiens suppriment la monarchie et instaurent la
république)
Manipulation de l’opinion publique
Très vite Mussolini se fait appelé « Duce » et manipule l’opinion publique par divers
moyens de propagande : radios, TV... Modifications :
Adoption du salut romain ( référence à la Rome antique)
Formation militaire des jeunes enfants
Endoctrinement des jeunes (les enseignants doivent prêter serment à l’Etat) :
c’est une caractéristique d’un régime totalitaire (prendre l’homme entier pour
en faire un nouvel individu)
R.F. page 38 doc 29 :
SERMENT EXIGE DES PROFESSEURS D’UNIVERSITE
Je jure d’être fidèle au roi, à ses successeurs, au régime
fasciste, d’observer loyalement le Statut et les autres
lois de l’Etat, d’exercer mon métier d’enseignant et de
remplir tous mes devoirs académiques avec le but de
former des citoyens efficaces, probes, dévoués à la
patrie et au régime fasciste. Je jure que je
n’appartiens pas et n’appartiendrai pas à des
associations ou partis dont l’activité ne se concilierait
pas avec les devoirs de ma charge.
(D’après P. MILZA et S. BERNSTEIN, Le fascisme italien, 1919-1945,
Paris, 1980, pp. 207-208).