- Pour certains patients suivis en csapa, maintien de consommations de produits illicites comme
opiacés, cocaïne pendant des dizaines d’années
- Des modes en fonction du moment socio culturel, Passage de la toxicomanie à l’addiction ces
dernières années : Apparition depuis 2000 de l’addictologie : Goodman 1990, rapprochement
structures alcool tox, addictologie hospitalière
Diversification de la population et des problématiques
Ouverture à d’autres addictions où pas de traitements médicamenteux et encore moins de
dépendance vraiment physique et où craving a là aussi une place centrale
Diversification des types de sortie
Marc Henry Soulet : sortie de la dépendance par subjectivation et non par inculcation normative
« On ne change pas de vie, on change sa vie, pour mettre en cohérence ce qu’on fait, ce qu’on
éprouve et ce qu’on pense, en liant continuité et transformation, grâce à un travail sur soi ».
Transformations des formes d’accompagnement
Marmottan depuis 10 ans : demande centrée sur suivi psy en ambulatoire, devant hospitalisation
ou traitement de substitution
Accompagner, soigner plutôt que guérir.
Accompagner, comme l’ont dit beaucoup de gens avant moi, et comme l’a simplement formulé
Jean Pierre Couteron, « Accompagner, ce n’est pas choisir la destination », ce n’est pas
guider, c’est accepter d’avancer au rythme de celui qui demande à être accompagné, accepter
qu’il explore certaines zones que l’on connait déjà, qu’ils se perdent dans certaines impasses ou
voire qu’ils nous entraînent dans des espaces inconnus pas forcément maitrisé, hors de notre
zone de confort. Cela ne signifie pas qu’il faut accepter d’aller n’importe où et faire n’importe quoi,
c’est là qu’une éthique du soin et un accompagnement partagé à plusieurs, institutionnel,
partageable, pensable, explicable est particulièrement important.
Nous y reviendrons plus tard…
Certains psychothérapeutes comme Daniel Stern parlent de « cheminement » en psychothérapie.
Ethique relationnelle et demande
Volontariat, anonymat, gratuité : Le positionnement relationnel est particulièrement important dans
les addictions avec des personnes chez qui la part d’opposition et de disqualification est souvent
présente. Le volontariat prend en compte cet aspect. Comme le souligne Marc Valleur : « Cette
exigence du respect de la demande des sujets place la clinique sous le signe de l’intersubjectivité,
et dans un contexte où la qualité humaine de l’accompagnement prime sur toute volonté
d’efficacité ».
Respecter la demande c’est d’une certaine façon reconnaître une certaine expertise au patient, lui
reconnaître une place de sujet alors que bien souvent, vis-à-vis de son entourage, vis-à-vis de
lui-même il ne se sent plus grand-chose d’autre que toxicomane, alcoolique, joueur impuissant. Il
est intéressant de respecter la demande pour être le moins menaçant possible. En partant de ce
que la personne vient demander, en organisant le suivi à partir de réponses ponctuelles,
cela pourra amener à la création d’un cadre de soins adapté le plus sécurisant possible. C’est
dans le respect d’une relation équilibré où l’un ne risquera pas de prendre le dessus sur l’autre,
dans laquelle la clinique reste subjective, naît d’une rencontre particulière qui prenne en compte le
moment et le lieu de cette rencontre, partant du vécu de l’intéressé et de sa demande. Cette
approche phénoménologique des situations reste l’approche clinique privilégiée à Marmottan.