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Aix en provence 2003
Actes THS 6
1.c. 4 LA MÉDIATION THÉRAPEUTIQUE
Hélène Delaquaize.Paris
Même s’il ne s’agit pas à proprement parler d’une activité de consultation , les
entretiens éffectués par la médiatrice de santé représentent à la fois un travail d’information et
d’accéssibilité aux soins pour les patients.
Le rôle du Médiateur de santé inauguré au Centre Médical Marmottan est un métier
émergent qui ne rencontre pas auprés des tutelles toute la reconnaissance qu’il mérite.
La médiatrice de santé est mise à disposition au Centre médical Marmottan , elle est
embauchée sur une subvention spécifique.
Étant reconnue comme telle par les patients , dans la capacité à élaborer des stratégies
d’intervention, elle aide à la communication, à l’établir, voire à la rétablir entre ce public et
les services concernés.Son action cible les problémes spécifiques que pose l’accés aux soins
des usagers de drogue ( substitués ou non) dans une dépendance active ou sevrés ,
principalement en ce qui concerne l’hépatite C et le sida.
Contexte du centre médical Marmottan
La consultation de médecine générale a été ouverte en 1991 pour la prise en charge VIH
en réponse aux problémes somatiques des toxicomanes.
Consultation de médecine gratuites et sans rendez-vous, dees consultations médicales
assurées dans les pôles autres pôles de l’institution de l’Hôpital Marmottan, consultations par
des spécialistes de l’infection du VIH et des hépatites B et C, soins infirmiers, activité de
prévention, mise à disposition de matériel pour la réduction des risques : Seringues, Pipe à
Crack, alcool, préservatifs féminins et masculins...
Le contexte de cette population
67% de la populationest porteuse de l’hépatite C. Chez les usagers de drogues en
substitution , il existe un réel retard considérable à l’accés aux soins PegInf/Riba ( rapport
d’activité de Marmottan 2002).
Déscription du dispositif de Médiation
La mise en place du dispositif à nécéssité la création d’un réseau associatif . La
signature d’une convention avec l’hôpital la Pitié-Salpêtriére , du service du professeur
T.Poynard a mis à notre disposition un hépatologue Docteur J.Moussalli et a permis l’accés au
Fibrotest ® qui a été , pour les patients , un plus dans la prise en charge du VHC.
En 2002, seulement 6 patients ont bénéficiés d’un traitement anti-VHC.
Accompagner les patients à la biopsie nécessite de longs entretienss et souvent même
des accompagnements par la médiatrice , y compris à 7 heures du matin !!!
Aujoud’hui avec juste une prise de sang, nous avons pu éffectuer gratuitement 130
fibrotest ® de Janvier 2003 à Septembre 2003.
26 personnes présentent une fibrose sévères ( F3-F4) et 25 personnes bénéficient d’un
traitement , ce qui représente 4 fois plus par rapport à l’année précédente.
Les 5 médecins de la médecine générale , une fois par semaine , bénéficient de la
présence de l’hépatologue J.Moussalli, qui consulte sur place et forme les soignants à la prise
en charge des hépatites virales tout en initialisant les traitements des patients présentant une
fibrose sévères .
Autant de patients ont réussi à accéder au traitement en relation avec les services
spécialisés.
Les résultats de la médiation thérapeutique
Au cours de l’année 2003, 370 entretiens individuels , soit environ 50 entretiens par
mois.
Ces entretiens ont permis aux usagers de prendre connaissance des risques de
contamination dus à leurs pratiques, de parler du virus, de s’informer sur la réduction des
risques et des dommages causés lors de la mise en place d’un traitement.
L’accompagnement tout au long du traitement a permis:
a) D’expliquer qu’il peut y avoir des réponses positives comme négatives aux
traitements, mais de toute les façons, il en ressortira un mieux...
b) D’écouter et de rassurer sur les effets secondaires.
c) D’accompagner jusqu’à la fin du traitement et au delà.
d) Pour les non répondeurs, de les maintenir dans l’accés aux soins et pour ceux , qui
aujourd’hui ont une hépatite minime , de les préparer socialement, également de les
maintenir dans un suivi, de prévenir les risques liés à l’alcool et la polytoxicomanie.
Cette activité nécessite une disponibilité d’écoute et une connaissance des droits à la
santé. Mais elle doit se faire en coopération avec les missions menées par les différents pôles
de l’institution.
Modéles d’intervention d’accompagnement thérapeutique
Afin de développer cette mission d’accessibilité aux soins, il est nécessaire d’être
porteur d’informations valides réguliérement mises à jour et d’avoir également une activité
extérieure important. La transmission de l’information se fait essentiellement par la mise à
disposition et la diffusion de documents ( brochures, journaux, dépliants). Cette information
directe , tant dans le cadre des entretiens que des demandes téléphoniques.
Relations extérieures
Le but de cette activité est de développer et de resserrer les contacts du centre médical
Marmottan avec d’autres structures, de participer à l’élaboration de certains projets mais
également de faire connaître ce travail spécifique de médiation en santé publique dont dispose
le centre médical Marmottan.
La présence des infirmiéres à la consultation permet une éducation du patient au traitement, à
la pratique des injections ( d’Peginterféron) et permet de laisser le choix entre venir une fois
par semaine pour les soins et/ou d’acquérir au fur et à mesure une autonomie s’il le souhaite.
Des réticences existent encore
1°Notament blocage de la part de certains intervenants en toxicomanie: La peur d’un
traitement lourd et de ses effets secondaires , peur de perdre de vue son patient, peur de
gommer la souffrance psychique alors que l’accompagnement reste indispensable au début et
à l’arrêt du traitement.
2°) Des réticences des hépatologues vis à vis des toxicomanes
3°) Le(a) patient fait peur.Ils sont imprévisibles et peuvent inquétér dans une salle
d’attente et peuvent déstabiliser l’institution, ne serait-ce que par le risque de décompensation
psychique. En effet, les traitements sont contarignants et il faut imposer unsevrage d’alcool
préalable tout en sachant que l’expérience montre que les consommations sont modifiées en
cas de traitement.
4°) Concernant les usagers de drogue , on assiste à une modification de la représentation
de l’hépatiteC, longtemps banalisée, ou certains, dramatisée en l’absence de proposition de
traitement.
Conclusion
L’équipe de médecine générale de Marmottan a pu observer l’évolution de bon nombre
de patients vers une prise de conscience : se” maintenir” en bonne santé au fur et à mesure de
la continuité du traitement. Le travail de la médiatrice vient soutenir ce cheminement et
permetl’optimoisation du travail entre la consultation de médecine, les usagers et les
spécialistes
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