Seconde L'Univers 2016-2017
Activité 1 Star Wars :
Quand la réalité rejoint la fiction
Les mondes de Star Wars sont bien réels !
Extraits de Science et Vie n°1179, Mathilde Fontez
Qui aurait cru que la réalité rejoindrait à ce point la fiction ? Car les astrophysiciens ont trouvé la
trace d’exoplanètes semblables à celles imaginées dans la saga. Visite guidée.
C’est ce qui frappe d’abord lorsqu’on regarde la saga : l’incroyable diversité des mondes. Les douces
Naboo et Aldorande, la lune Endor et sa végétation luxuriante. La désespérément sèche Tatooine, avec
ses deux soleils. L’enfer de lave de Mustafar ; l’océan infini de Kamino, la ville flottant dans les gaz de
Bespin…
Des lunes habitables ? Des planètes-océan ? Des planètes-lave ? Autant de mondes nés de
l’imagination de Georges Lucas au début des années 1970, qui ont pu, alors, sembler fantaisistes. Et
pourtant ! Quarante-cinq ans après leur conception et vingt ans après la découverte de la première
exoplanète, les voici devenus d’authentiques concepts scientifiques !
Rappelez-vous : à la sortie du premier opus de la saga, en 1977, les exoplanètes n’étaient
qu’une idée. Certes aucun astrophysicien n'en doutait, mais tout restait encore à découvrir.
Puis les choses se sont accélérées. En 1992, les astronomes Aleksander Wolszczan et Dale
Frail découvrent deux planètes autour d’une étoile morte. Surtout, en 1995, Michel Mayor et Didier
Queloz, de l’Observatoire de Genève, dévoilent la première exoplanète autour d’un soleil, 51 Pegasi b.
Des objets astronomiques imaginés avant d’être réellement observés. Rodant leurs méthodes de
détection, les astronomes vont peu à peu collectionner les exoplanètes – ils en comptent aujourd’hui
1 970 – et révéler leur incroyable diversité. (...) “On ne compte plus les types d’objets qui ont été décrits
avant d’avoir été découverts dans la réalité”, confirme Jérémy Leconte, spécialiste du climat des
exoplanètes au CNRS, à l’Institut d’astrophysique de Bordeaux.
Bizarreries exoplanétaires
Les exomondes ont ouvert un nouveau champ de recherche : avec le peu d’informations dont ils
disposent (masse, taille, orbite, type d’étoile), les astrophysiciens commencent à modéliser la
géophysique et le climat de ces mondes exotiques. Obligeant la planétologie à intégrer toutes les
bizarreries exoplanétaires.
Et voici que sortent des ordinateurs des planètes hybrides, mi-gazeuses, mi-telluriques,
couvertes d’océans ; surchauffées par un effet de serre, ou au contraire totalement gelées ; des
rocheuses excentriques au climat instable… Bref : des Naboo et des Tatooine, des Mustafar et des
Kamino…
Lucas avait vu juste : la machinerie planétaire se décline à l’infini ! Et il a planté les décors
d’astres bien réels. Nous en avions l’intuition. Nous avons vérifié. Chacune des planètes les plus
emblématiques de Star Wars a son équivalent quelque part dans notre galaxie. La preuve en images…
Naboo : sa jumelle se trouve dans la constellation du Cygne.
La planète de la reine Amidala, sur laquelle sont centrées les
deux premiers épisodes de la saga, se situe dans la Bordure médiane,
dans le secteur de Chommel. Repérée il y a quelque mois, en juillet
2015, Kepler 452b se situe à 1400 années-lumière de la Terre, dans la
constellation du Cygne.
Kepler 452b est la jumelle de Naboo © T. Pyle / JPL – Caltech / NASA
P. Hermant / C. Troubat Activité 1 : Star Wars Page 1/2