Diminution de la stéatose chez des patients traités pour une hépatite C chronique
Français sont porteurs chroniques du virus, dont 80% sont 
virémiques. Le risque de toute hépatite chronique est 
l'évolution vers la cirrhose, stade terminal de la maladie, dont 
les risques sont liés à l'insuffisance hépato-cellulaire et à 
l'hypertension portale. Certains facteurs de progression de la 
fibrose ont été mis en évidence : l'âge au moment de la 
contamination, la durée d'évolution de la maladie, la 
consommation d'alcool ; d'autres restent à déterminer. La 
stéaose pourrait être un facteur de progression de la fibrose1,2.
La stéatose est une particularité fréquemment observée au 
cours de l'hépatite chronique virale C. En effet, Goodman et 
coll., dans une revue de la littérature, l'avaient trouvée chez 
31% à 72% des patients. Elle est beaucoup plus fréquente que 
dans d'autres hépatopathies chroniques telles que l'hépatite 
auto-immune ou l'hépatite chronique B, et persiste lorsqu'on 
élimine les causes habituelles de stéatose. Il est maintenant 
admis que le virus C lui-même est une cause de stéatose 
indépendamment des causes habituelles de surcharge en 
graisse du foie.
Les mécanismes qui expliquent l'apparition d'une stéatose 
sont encore mal connus. Plusieurs études in vitro ont mis en 
évidence des interactions entre la protéine de capside du virus 
et l'assemblage des molécules lipidiques. De plus, il existe un 
lien entre le génotype viral et la stéatose, celle-ci étant plus 
fréquente en cas de génotype 3.
Dans une étude publiée dans le numéro d'Hepatology de 
novembre 2002, Kumar et coll. suggèrent que si la stéatose 
est liée au génotype 3, une disparition de cette dernière 
devrait être observée chez les répondeurs virologiques à long 
terme, et, à l'opposé, ne devrait pas être trouvée chez les 
patients de génotype 1.
Tous les patients ayant une hépatite chronique C de génotype 
1 et 3, traitée entre 1988 et 1998, et chez qui on disposait 
d'une biopsie pré et post-thérapeutique, ont été inclus.
Les critères d'exclusion de l'étude étaient : autre cause 
d'hépatopathie chronique (hépatite chronique B, hépatite auto-
immune, hémochromatose, déficit en antitrypsine, maladie de 
Wilson, diabète non contrôlé), un délai inférieur à 6 mois 
après la fin du traitement, les patients sous corticoïdes ou 
autres drogues connues pour favoriser une stéatose.
Le traitement comprenait une monothérapie par interféron 
alpha pendant 6 à 12 mois et, pour 2 patients, une bithérapie 
http://publications.crips.asso.fr/transcriptase/106_214.htm (2 sur 4) [28/06/2003 11:40:30]