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COMITE FRANÇAIS DE SOUTIEN A GK-SAVAR BANGLADESH
1, rue de Rivoli 75004 PARIS TEL/FAX 0144598272
Site : www.comgksavar.org
Président d'honneur: Lucien Bigeault
Paris le 22 novembre 2007
Chers amis du Comité,
Au moment me nous finalisions ce rapport le terrible cyclone SIDR s'abattait sur le
Bangladesh. Le Monde du 18.11.07 titrait que, « selon les dernières estimations, au moins 3000 personnes
ont été tuées par le cyclone Sidr dans le sud du Bangladesh (région des Sundarbands) et sans doute 7 millions
de sinistrés... Mais le bilan s'alourdit d' heure en heure. Les secours n'arrivent que très, très difficilement, les
survivants ont souvent tout perdu ». Le cyclone Sidr n'a semé que mort et désolation, balayant des milliers de
maisons de pisé, de bambou ou de paille.
Dès le lendemain GK nous faisait parvenir, à notre demande, les décisions de leur cellule de crise
réunie dès l'annonce de la catastrophe. Des équipes médicales sont envoyées sur les lieux accessibles de la
catastrophe avec les médicaments de première nécessité. Nous sommes en contact avec Médecins du Monde,
le réseau Emmaüs International, l'ambassade de France à Dacca pour élargir le soutien promis dès la
première heure aux amis de GK.
Nous savons tous l'efficacité de GK dans les situations d'urgence, mais il faut se souvenir que
passées les premières semaines, il restera évidemment beaucoup à faire ; dans les mois qui viennent, GK a et
aura encore bien besoin de notre attention et notre aide à l'intention de ces plus pauvres qui sont sa raison
d'être depuis 35 ans.
Le cyclone Sidr intervient quelques semaines seulement après la mousson dramatique de l'été. Elle
est venue rappeler la fragilité des équilibres de ce pays, compromise un peu plus par le dérèglement
climatique dont nos sociétés avancées semblent porter une lourde part de responsabilité. L'ampleur de cette
mousson 2007 a provoqué dès les premiers jours de juillet une première montée périlleuse du niveau des
eaux suivie, dans les premiers jours d'août, d'une nouvelle poussée encore plus dangereuse, la première
quinzaine de septembre voyant encore beaucoup de régions dans une alerte maximum, avec un troisième
exode et la destruction des rizières juste replantées.
Le comis'est porté dès le 5 août au côtés de nos amis de GK pour soutenir les premières mesures
d'urgence en transférant très vite, après l'appel du Gouvernement à l'aide étrangère, un premier crédit de
10000 . Nos amis donateurs équipés d'internet ont pu être alertés (merci à ceux qui ne l'ont encore fait de
nous donner leur adresse Internet s'ils en ont une) et grâce à leur générosité, nous avons pu en septembre
doubler notre premier soutien ainsi porté à 20000 . Il a été consacré prioritairement à la reconstruction des
écoles des chars ouvertes l'an passé avec notre aide et déjà endommagées!
Dans cette perspective, nous consacrons une large part de ce rapport à mieux éclairer les dangers
qu'affrontent, en première ligne, les Bangladais du fait des dérèglements climatiques. La configuration
géographiques du Bangladesh, vaste delta d'un des plus grands systèmes fluviaux du monde, fait de ce pays
un laboratoire avancé des conséquences des déséquilibres que les hommes ont provoqués.
Nous revenons aussi sur l'original partenariat ouvert, voici quatre ans, par des écoles du Cher avec
une école de minorité ethnique, les Mahatos. Nous avons privilégié cette fois le point de vue des enseignants
français dont deux d'entre eux ont pris la plume et apportent leur témoignage.
La prochaine mission du ComiFrançais à Savar partira fin décembre. Elle comprendra outre Marc
Chambolle en charge du dossier « Arsenic », notre Trésorier Jean Pierre Bécue accompagné de son épouse,
Monique, chacun faisant don de ses frais de voyage à la cause de GK, selon la pratique constante du Comité.
Notez enfin la prochaine exposition, au musée Guimet, consacrée aux « chefs d'oeuvre du Delta du Gange ».
Elle présentera, dans le cours de l'hiver, les merveilles tirées des collections du Bangladesh. Nul doute que
vous serez nombreux à vouloir découvrir ces trésors culturels méconnus.
Toute L'équipe du Comité se joint à moi pour vous souhaiter à tous de chaleureuses et
solidaires fêtes de fin d'année . Joyeux Noël et très bonne année 2008.
Jacques Lejeune
Président du Comité Français de Soutien GK Savar Bangladesh
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Un pays durement éprouvé pour la troisième fois en quatre mois
Le 15 novembre après-midi en quelques
heures, le cyclone SIDR a ravagé la seule partie
du Bangladesh qui avait en partie échappé aux
deux sévères inondations d'août et septembre.
L'agence de prévention des catastrophes naturelles
avait fait son travail puisque l'annonce de l'arrivée
d'un cyclone a permis d'évacuer un million et
demi d'habitants des régions tières. Mais les
habitants des villages de la côte et des îles, très
isolés, et les pêcheurs en mer n'ont pu être
prévenus et 3 millions d'entre eux ont subi des
vents de 220 km/h. Le vent et les vagues de plus
de 6 m ont ravagé des Chars, les îles côtières et la
mangrove. Si on compte officiellement 3750
décès pour le moment, la Croix-Rouge - sur la
base des catastrophes précédentes- craint de voir
ce nombre atteindre les 5 000 ou même 10 000
morts. Pour les survivants, la situation est tragique
: nombre d'entre eux ont été blessés et faute de
pouvoir rejoindre un pital ou un dispensaire
voient leurs blessures s’infecter. La diarrhée
commence à faire des ravages. Leurs maisons sont
détruites, leurs champs ravagés ou sous une eau
désormais salée. Dans une eau polluée par les
cadavres humains et animaux qui commencent à
pourrir, les rescapés recherchent les corps de leurs
proches et les enterrent là où ils peuvent.
La destruction des lignes électriques dans le
sud a entraîné pendant la nuit du 15 au 16 une
rupture totale du réseau nationa l d’électricité et
de télécommunication qui a retardé l'arrivée des
secours. Dimanche 18, les secours gouver-
nementaux n'avaient pas encore été en mesure
d'atteindre les trois districts les plus touchés,
Jhalakathi, Barguna et Madaripur.
Le gouvernement, l’armée avec 3000
hommes, 10 navires et 12 hélicoptères, le
Croissant-Rouge et les ONG bangladaises se sont
mobilisées immédiatement et l’offre d’aide
internationale a été acceptée par le gouvernement.
Pour sa part, GK s’est mobilidès le 17/11 et a
envo4 évaluateurs des besoins d’urgence dans
les zones les plus reculées des districts de
Jhalakathi, Barguna, and Bagerhat. Les suivent
trois équipes médicales composées d’un médecin,
de deux internes et trois paramédics avec les
médicaments et pansements nécessaires.
(informations recueillies sur le site du
gouvernement du Bangladesh, dans les journaux
bangladais anglophones en ligne)
Le réchauffement climatique : une menace et un défi pour le Bangladesh (et pour GK)
Introduction
Le chauffement climatique est un sujet
qui fait maintenant partie de nos préoccupations
partagées mondialement, et plus encore peut-être
depuis le prix Nobel de la paix attribué (un an
après celui du bangladais Muhammad Yunus) à
Al Gore et au GIEC (Groupe intergouvernemental
d'experts sur l'évolution du climat).
Le Bangladesh est très directement
concerné : on se souvient que dans son film Une
vérité qui dérange Al Gore montre une carte du
golfe du Bengale montrant ce qui risque d'arriver
à ce pays avec la montée du niveau de la mer ; les
rapports, les articles de presse mentionnant le
Bangladesh ne manquent pas. Le récent cyclone
Sidr (15 novembre) a conduit à poser à nouveau la
question de la relation entre la fréquence et surtout
l'ampleur et la force des cyclones d'une part et le
réchauffement climatique d'autre part.
L'expression « réfugiés climatiques » est apparu
dans nos journaux télévisés à propos des
personnes déplacées à cause du cyclone Sidr.
S'agissant de GK, même si le changement
climatique ne semble pas une préoccupation
orientant les choix de ses actions, il convient de
rappeler d'abord que tous ses programmes en
cours sur la santé et l'éducation contribuent à
rendre les citoyens bangladais qui en sont acteurs
et bénéficiaires, et au-delà la société bangladaise
dans son ensemble, mieux armés pour faire face
aux menaces et aux fis que le réchauffement
zones dévastées par le cyclone (les flèches
indiquent les districts dans lesquels interviendra GK)
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climatique fait peser sur ce pays. Beaucoup de ses
actions passées et présentes ont un lien direct avec
les conditions climatiques : ainsi la construction
d'abris anti-cyclones (utilisés aussi comme écoles
et centres communautaires) ; les programmes
d'aides d'urgence en cas de catastrophes
(inondations, cyclones) à de nombreuses reprises
et récemment encore cet été, suivis de
programmes de reconstruction. Enfin, GK a mis
en place des programmes de développement
intégré dans des zones particulièrement exposées
aux effets de dérèglements climatiques : c'est le
cas des « chars », ces îles temporaires
apparaissant ou disparaissant au gré des grandes
inondations (notre Comis'est engagé à soutenir
sur plusieurs années les actions menées dans 68
« chars » du fleuve Jamuna, au nord du
Bangladesh).
La question du réchauffement climatique
est sérieusement prise en compte par les autorités
et la société bangladaises. En témoigne la création
d'une cellule gouvernementale sur le changement
climatique (Climate change cell) qui rassemble et
diffuse de nombreuses études et informations sur
les initiatives et les projets d'actions pour faire
face aux menaces. Cette cellule publie sur son site
http://www.climatechangecell-bd.org/ des
documents fort bien faits ( par exemple en
septembre 2007 une brochure en anglais de 28
pages) dont le plus simple est de reproduire
quelques extraits.
Les facteurs géographiques
« La situation géographique et les
conditions géo-morphologiques du Bangladesh en
font l'un des pays les plus vulnérables au
changement climatique , en particulier à
l'élévation du niveau de la mer. Le Bangladesh est
sit à l'interface de deux environnements
différents, le Golfe du Bengale au sud et
l'Himalaya au nord. Le pays a une très faible
altitude et est très plat, sauf au nord-ouest et au
sud-ouest. Près de 10 % du territoire est à moins
de 1m au-dessus du niveau de la mer, et un tiers
est exposé aux débordements de la mer. »
« Bien que le Bangladesh n'occupe que 7
% du bassin versant des fleuves Gange,
Brahmapoutre et Meghna, il achemine 92 % du
débit total de ces fleuves vers le Golfe du
Bengale. »
Les facteursmographiques et humains
Il suffit de rappeler que le Bangladesh
compte plus de 147 millions d'habitants, avec une
densité de plus de 1000 habitants/km2(10 fois
celle de la France)
Dhaka, la capitale est la ville dont la
croissance démographique est la plus forte d'Asie.
3, 4 millions d'habitants y vivent déjà dans près de
5000 bidonvilles (slums), dont beaucoup sont
exposés à l'érosion des rives qui ne peut
qu'empirer. D'une façon générale, « les pauvres
seront frappés plus vite et plus fort (par les effets
du changement climatique) : ils vivent dans les
habitats déficients les plus exposés aux dégâts des
vents, des pluies torrentielles et des inondations,
sans assainissement ni eau potable, ce qui
entraîne des épidémies infectieuses. Les zones
historiquement les plus exposées aux inondations
et aux glissements de terrain sont les plus
pauvres ».
image satellite du cyclone SIDR aux
abords de la côte du Bangladesh à 16h51 prise
par SPARRSO
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Les effets possibles du réchauffement
climatique
Sur le climat et l'agriculture
« Le climat du pays est fortement
influen par la mousson. Il y a trop d'eau
pendant la mousson et pas assez pendant la
saison sèche ! Selon les scénarios prospectifs
sur le changement climatique les
précipitations pendant la mousson pourraient
s'accroître de 11 % en 2030 et 27 % en 2070 .
Les précipitations déjà faibles en
saison sèche pourraient diminuer, avec
comme conséquences possibles une forte
augmentation de l'évapo-transpiration et
une réduction du débit des rivières. Cela
entraînerait une pénétration de la salinité à
l'intérieur des terres, restreignant le choix
des cultures possibles, et une limitation de
l'irrigation avec encore plus de contraintes
économiques pour les paysans pauvres. »
Sur le niveau de la mer et la zone côtière
« L'élévation du niveau de la mer sur les
côtes du Bangladesh pourrait selon les prévisions
atteindre 88 cm vers 2100. Si cela se réalisait, une
majorité des zones côtières non protégées par des
digues seraient complètement inondées. Il y aurait
un risque accru de salini des sols, des eaux de
surface, et de manque d'eau potable douce. La
zone de mélange entre eau douce et salée
remonterait dans les terres, modifiant leur
conditions de culture.
Les zones endiguées seront plus exposées
aux fortes marées et par suite à l'inondation par
de l'eau salée. Le recul de la côte accroîtra la
surface de la baie, et la trajectoire des cyclones
qui, restant plus longtemps sur l'eau, acquerront
davantage d'énergie, d'intensité et de vitesse des
vents. »
Le GIEC ajoute que « l'intrusion d'eau
salée pourra favoriser la pêche d'espèces de
poissons d'eau saumâtre, mais les inondations
côtières seront à même d'affecter sérieusement
l'aquaculture et les infrastructures » et que
« la menace sur les zones humides et la
mangrove s'accentuera ». A cet égard les
Sundarbans (partie basse du delta) sont en
première ligne, et risquent de perdre de leur
biodiversité.
Sur la santé humaine
Outre les effets sur la santé dus à la
modification de salinité de l'eau, « l'élévation
de la température favorisera les parasites et
les agents pathogènes, et la santé en sera
davantage menacée, par exemple avec des
risques accrus de dengue, de malaria, de
diarrhées, etc ». Le GIEC y ajoute le choléra ...
Les inondations récurrentes mettront à mal les
infrastructures sanitaires et d'assainissement.
statistiques portant sur les zones inondées par des crues de 1954 à 2005 ; les crues de 1998 et 2004 ont
respectivement atteint 61% et 68% du territoire ; celle de 2007 45%. ; sur les 41 crues recensées, 24
dépassent 20% du territoire. Leur fréquence s’accroît durant la dernière décennie (site internet du
gouvernement du Bangladesh)
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Sur le peuplement et les migrations
Lors d'une réunion sur le changement
climatique au siège des Nations-Unies en
septembre 2007, le chef du gouvernement
bangladais, Fakhruddin Ahmed, rappelait qu'
« une hausse d'un mètre du niveau de la mer
forcerait 25 à 30 millions d'habitants à fuir ». Il y
aura des millions de « réfugiés climatiques », soit
à l'intérieur du pays et d'abord vers les zones
urbaines, soit vers l'étranger. On peut s'attendre à
une pression, foncière et politique voire militaire,
accrue sur les régions de collines, telles les
Chittagong Hill Tracts, peu peuplées par des
populations autochtones déjà marginalisées.
Signalons à cet égard le très intéressant
article de Donatien Garnier paru dans Le Monde
diplomatique en avril 2007 sous le titre « Au
Bangladesh, les premiers réfugiés climatiques »
(accessible sur le site http://www.monde-
diplomatique.fr/2007/04/GARNIER/14594). Il
relate le sort d'habitants des Sundarbans d'ores et
déjà affectés par les modifications du milieu,
s'exilant à Dhaka, mais aussi s'informant et
réagissant au sein de « clubs écologiques » qu'ils
ont créés. En voici un extrait qui donne matière à
réflexion, là-bas ... et ici :
« Si, comme le prévoit le dernier rapport du
GIEC, la pression climatique continue de
s’exercer sur le Bangladesh, il faut s’attendre à
des déplacements massifs de population. Dacca ne
pourra pas loin s’en faut absorber cet exode
rural massif. Et ce d’autant plus que la capitale
risque d’être elle-même sujette à des inondations
de grande ampleur comme celles qu’elle a
connues en 2004 (et en 2007). iront alors les
réfugiés bangladais ? Dans les pays voisins ?
C’est, si l’on veut éviter les violences, très peu
probable.
Comme le dit le géographe Maudood Elahi,
« migrer vers l’Inde et la Birmanie sera très
difficile. L’Inde connaît déjà des problèmes
démographiques, et les deux pays seront
également très affectés par les changements
climatiques. Et je ne parle pas de la question
politique ! C’est pourquoi il faut dès maintenant
chercher des coopérations en dehors de l’Asie du
Sud. C’est vital ». Il poursuit : « Les organisations
internationales comme l’ONU et l’UNHCR [Haut-
Commissariat des Nations unies pour les réfugiés]
ont un rôle déterminant à jouer dans la
planification des migrations massives qui
s’annoncent. Pour être direct, je pense que les
pays qui disposent de plus de territoire vont
devoir changer leur politique migratoire. Si on
considère que le réchauffement climatique est un
problème global, on doit chercher des solutions
globales ». (...) Le professeur Atiq Rhaman,
fondateur du Bangladesh Center for Advanced
Studies, un centre de recherche pluridisciplinaire
précurseur dans l’étude des impacts socio-
économiques du climat propose depuis longtemps
la solution suivante : chaque pays doit prendre à
sa charge, à savoir transporter et accueillir, un
quota de réfugiés climatiques qui serait fonction
de ses niveaux d’émission de gaz à effet de serre
présents et passés. » Une solution qui passe peut-
être par l’ouverture du statut de réfugié, tel qu’il
est défini par la convention signée à Genève en
1951, à la notion de fug climatique.
L’hypothèse peut surprendre, elle a le mérite
d’inciter à la réflexion » ...
En conclusion
Au-delà de l'analyse de la situation et de la
prospective, on ne voit pas encore très bien
quelles mesures pratiques mettre en oeuvre au
Bangladesh, tant au niveau des comportements
individuels ou collectifs que des travaux de
prévention et d'infrastructure. On a de la peine à
imaginer les difficultés techniques et le coût des
opérations à réaliser pour réguler les flux des
eaux, fluviales ou maritimes côtières, pour
protéger les populations et les biens contre les
effets de cyclones encore aggravés par rapport à la
situation présente. La prise de conscience qui
commence à se faire devrait faciliter quelques
modifications de pratiques dommageables, telles
que le comblement des zones humides pour
gagner des terrains constructibles ou agricoles, le
déboisement et l'exploitation illégale et
désordonnée des ressources forestières. Mais le
désir (au Bangladesh comme partout dans le
monde) et le besoin (au Bangladesh beaucoup
plus qu'ailleurs et notamment en Occident) de
développer le niveau de vie vont hélas dans le
sens d'une « croissance » que l'on sait
incompatible avec la sagesse écologique et
climatique ...
Marc Chambolle
Membre du bureau
Vous pouvez voir sur
http://www.collectifargos.com/Bangladesh---
Le-grand-debordement,1,25,1 un remarquable
reportage photographique de Laurent Weyl sur le
Bangladesh, illustrant l'article du Monde
diplomatique.
Nous vous signalons aussi plusieurs articles
de la revue française de géographie Hérodote
(2ème trimestre 2006) concernant le Bangladesh,
en particulier l'article Changement climatique,
inondations et gestion des crues par Q. K. Ahmad
(22 pages), que nous pouvons vous faire parvenir
sur votre demande par courrier électronique ou
postal.
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