Séminaire Henri Cartan H. C ARTAN Généralités sur les espaces fibrés Séminaire Henri Cartan, tome 2 (1949-1950), exp. no 8 bis, p. 1-6. <http://www.numdam.org/item?id=SHC_1949-1950__2__A9_0> © Séminaire Henri Cartan (Secrétariat mathématique, Paris), 1949-1950, tous droits réservés. L’accès aux archives de la collection « Séminaire Henri Cartan » implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/legal.php). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright. Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques http://www.numdam.org/ 8 bis-01 1949/500 Séminaire Ho CARTAN, GÉNÉRALITÉS SUR (Appendice, Il de s’agit compléter, sur FIBRES LES ESPACES CARTAN) par H. CARTAN certains exposés antérieurs les 3 points, (6, 7, 8). ’ 1.- Espace fibré à groupe structural. On a défini cette notion groupe structural G est un (6, pages 9 et suivantes) dans le cas groupe topologique (qui opère à gauche où le dans la F ). Nous allons donner une définition valable pour le cas où G est un groupe d’homéomorphismes de F, sur lequel on ne considère aucune topologie (il n’y aura donc pas d’espace fibre principal correspondant à un espace fibre de groupe structural G ). fibre ’ La définition est essentiellement celle donnée page 9 i homéomorphesà de F, en se on étant donné définit donnant sur (images réciproques base B ), 1) quent une des 2) si parcourt G et E, un B, de base G groupe structure d’espace fibre B , l’ensemble non vide ; se compose des H G à groupe structural fibres de E de E sur sa . x E est de fibres d’homéomorphismes d’homéomorphismes de F sur les points de B, pour la ~projection~ p point p" (x) sur fibre H de manière quei Pour tout F E ensemble un espace topologique F, espace un un (exposé 6). H~ des éléments de applications composées H h o qui applig , où g . (Les éléments de G sont écrits comme opérant à gauche sur F ). muni d’un groupe et H structural G , G étant le groupe de tous les homéomorphismes de F ~ étant l’ensemble de tous les homéomorphismes de F sur les fibres de E Remarque : tout espace fibre peut être considéré comme o d’espaces fibres à groupe structural. Soient E et E’ respectivement, de même fibre F , deux espaces fibres, de bases B et B’ les ensembles d’applicade même groupe structural G, et soient H et H’ tions de F (dans E et E’ respectivement) définissant les structures de E et de 6~ E’ . Un page 1) qui E de homomorphisme 9 satisfasse en outre appartient à H’ définissant l’ homomorphisme h ~ H , f que dans En h o particuliery si E’ Soit un espace en sera un question) o B-isomorphisme. Elle est définition générale d’un isomorphisme de structures. B = d’ailleurs conforme à la homomorphisme (au sens à la condition suivante ~g chaque fois (on désigne par f l’application de E E’ dans la notion de on a o fibré de base homéomorphes à F, F )o On sait que toute de de fibres B’ ~ (groupe d’homéomorphismes de application continue ~ d’un espace B dans B’ définit un espace fibré de base B , de fibres homéomorphes à F , appelé image réciproque de l’espace groupe structural G E’ . Sur cet espace structural dans E E 9 définition, G ~ par tels que E’ ). Ainsi~ définit on f o structure d’espace fibré à groupe homéomorphismes est l’ensemble des H F de (on désigne par d’image réciproque l’application de E dans d’une structure d’espace fibré est de h ~ H’ la notion on a une f à groupe structural. En particulier, si B un structure induite ; l’image réciproque que le "sous-espace de E’ situé au-dessus de 2.- B’ , la notion de on a l’on obtient ainsi la partie B souvent s’appelle ". B’ de la base Espace triviale espace localement trivial. désignant l’espace-produit E Hx l’ensemble des applications court le groupe B sur x F, une espace est dit B , de fibres existe un de sur E existe un tions" de B y ~ d’homécmorphismes G x F , soit, pour (x ~ goy) de F ). de La chaque point x F danK E ~9 (g réunion H B , ~ par- H x définit, des d’espace fibré à groupe structural G Un tel D’une manière générale, un espace fibré E 9 de base structure o trivial. homéomorphes à de groupe structural F, G9 est trivial s’il B-isomorphisme (au sens des espaces fibres à groupe structural G ) l’espace trivial B x F précédemment défini. Autrement dit, s’il homéomorphisme ces l’espace E ) f de B x F E , compatible sur H x (relatif à la y ..~... - f(x , g.y) de 2 espaces, et tel que l’ensemble se compose des les avec applications "proj ec- structure de F dans (g parcourant G) o De la notion ment trivial : voisinage E . d’espace triviale on déduit aussitôt celle d’espace est localement trivial si au-dessus E duquel E chaque point de B désignant tel est trivial U 0 un localepossède un voisinage les U de isomorphismes Remarque :i F x des "cartes locales". (au 6p de sens homéomorphismes comme a groupe de F . de Etant donné deux cartes locales au-dessus du même sous-espace comment s’effectue le (x, y) = ( x ~ y) -,°,~ ( x 9 ( g ( x ) ) 1 y ) p g(x).y et (x , y) --~ B continues de de dans B (x , y) G x F dans F. groupe structural est g(x).y ~.~(U p G) = automorphisme applications B x continuité, alors de U dans U de G y telles soient des fonctions continues le avec o B 9 que U sur x F . définie par g’ g" g = g’(x) g(x) .~..,.~, F J compatible x tout sous-espace envisager? pour applications g et gn(x) (produit d’éléments structure de une L’automorphisme applications l’application de où . des La loi de composition sur si o ~~~(U 9 G) g(x) Réciproquement, un fibré, (x , g(x).y) , sont donc des G On est ainsi conduit à l’ensemble B, G . Les deux satisfait à cette double condition de (x , g(x),y) .~..~. .~-.=~ le groupe est 2014~ de est la base d’un tel espace o (x , y) U de cartes ? Tout revient à étudier les auto- changement morphismes d’un espace fibré trivial Si B B x F a la forme tout automorphisme de E x -~~ g(x) est une application de B dans réciproque 4), page priori, peut toujours être considéré quand on prend comme groupe structural le espace localement trivial tous les s’appellent espace fibré localement trivial un groupe structural donné sans p ~~ ( U ) sur et ce du groupe groupe est G) isomorphe définit au groupe automorphismes de U x F ("automorphismes" pour la structure d’espace fibre à groupe structural G ) . des ’ théorème 3 . - Un On a vu prolonger fondamental. dans l’exposé 1 un théorème important (théorème 1) qui permet de les homotopies d’applications continues. Ici, au lieu d’applications continues d’un espace B dans un espace topologique? considérons les applications de B dans un groupe G d’homéomorphismes de F 9 qui appartiennent à l’ensemble ~~’~ (B 9 G) qu’on a défini ci-dessus. Relativement à ces applications 9 on a un théorème de prolongement~ analogue au théorème 1 de l’exposé 1 :1 Lemme : Soient un voisinage B ouvert de un espace A dans normal, A un sous-espace, fermé de B ~ A’ B. En désignant par I le segment [0 , 1 ~ 9 application u E ~~3(C’ 9 G) ~ il G) qui prolonge la restriction de plus haut, un groupe d’homéomorphismes d’un 6 v comme La démonstration de continue définie le et t ~ de il I, de fibre une structure ral G . La par ( x 9 t) E’ = de projection 0 E une fonction aux espaces fibrés à l’exposé 8 (page 5) 1 de l’exposé 8) sera qui va être exposé maintenant. 4 de o l’énoncer, précisons commenta E étant un espace fibré (de base F ) à groupe structural G 9 on définit sur le produit E x I de fibre F ) à groupe structud’espace fibré (de base B Avant de dans du théorème fondamental conséquence B , (G désigne, C. soit À (x) précédent va permettre de généraliser groupe structural (au sens entendu ici) le théorème Le théorème de"relèvement des homotopies" (théorème une application espace Le lemme alors à u lemme est immédiates ce une B, à valeurs dans I 9 égale à 1 sur A et à 0 dans At ; u étant définie comme fonction des variables suffit de prendre sur complémentaire x ~ B existe toute Alors,pour .~...~ x il I~ se h ;: ~ H dans E x I sur sa base B x I t) ; quant à l’ensemble H’ compose des applications un point fixe y et t est Théorème fondamental.- Soit E’ un espace du est évidemment définie d’homéomorphismes de (h(y) , t) de F segment 1 = [0 , 1 ] fibré o de fibre F 9 de groupe B x I (où B structural G ~ supposons que la bas e de E’ est un espace localementcompact et paracompact, et I le segment et que E’ soit localement trivial. Alors E’ est (B x produit E x I p où E est un espace fibré localement triviale de G 9 de base B . Démonstration de B déjà x {0~ . On abrégée :ô va soit montrer que E E’ le sous-espace de est (B x F E’ I)-isomorphe fibre F 9 situé au-dessus à E x 1 . Or o on isomorphisme canonique de E sur E x -~O! ~ il reste à montrer que cet isomorphisme se prolonge en un isomorphisme de E’ tout entier sur E xI. Le problème de prolongement d’isomorphisme que l’on a ainsi à résoudre est analogue au problème de prolongement de section que l’on a résolu pour démontrer le théorème du relèvement des homotopies (exposé 8~ théorème 1)0 La démonstration procède de même~ sauf qu’à la fin de la démonstration, au lieu de se a un référer théorème de prolongement d’applications continues (théorème 1 de l)~ on se réfère ici au lemme ci-dessus du présent exposé. au l’exposé 40- e Le théorème du relèvement des homotopies De plus° du théorème fondamental ci-dessuso Théorème 2.groupe structural applications deux E’ Soit un fibré, espace G 3 supposons E’ est évidemment localement trivial Soient continues d’un espace 0 B fibres (localement triviaux) de base structural G 9 images réciproques de E’ par. sont homotopes, alors les espaces l’isomorphie des espaces fibrés à B est supposé localement compact 1 et f2 de sens de dire que En B de nue et 03C62 effet, I x dans l’espace fibré sont homotopes, 0) telle B’ ~ et soient dans conséquence F ~9 de ~1 et ~ E~ et E~ de fibre de base les espaces (au une B’ , B 9 de fibre r1 et f2 E1 et E2 F 9 de groupe respectivementG Si sont B-isomorphes On et oublié paracompact. une application conti- et ~(x ~ 1 ) ~ ’r’ (x) . soit 03C6 = a y 1 (x) o I 9 image réciproque de E’ pour l’application 03C6 . D’après le théorème fondamentale E est isomorphe à un produit E x I 9 d’où il résulte aussitôt que El et E2 sont isomorphes à E ~ et Soit E de base B x o ceci démontre le théorème, 5.- différentiables. Théorie des On suppose que différentiables (1,et tion" p de chacune des E sur k fois B est de l’ensemble applications fibré à groupe structural G différentiables de F ) . On 0 différentiables ; que des (paracompactes) k fois continûment différentiables), et que la "pro j eck fois continûment différentiable, ainsi que sont des variétés F E , B , que des (G étant ne H qui définit la structure d’espace un groupe considérera que isomorphismes qui sont d’homéomorphismes des homomorphismes k k k fois fois fois différentiables ainsi l’isomorphisme réciproque. Ceci conduit à introduire l’ensemble applications g de B dans G 9 telles que les applications soient des tre alors applications un k fois différentiables de lemme tout à fait Ce lemme conduit de même à un analogue au lemme du théorème analogue au B x F dans G) F . On démon- paragraphe 3(ci-dessus)o théorème fondamental 8 bis-06 (paragraphe 3)~ mais où il s’agit d’isomorphismes pour les structures k fois différentiables. Ce théorème, à son tour, comporte des conséquences analogues, telles que, par exemple, le relèvement différentiable des homotopies diffé rentiables. N.Bo- Noter que le théorème 2 entraîne le théorème de FELDBAU % si de . B ~ localement compact et paracompact, est contractile 3 tout espace fibré base B 9 localement triviale est trivial (au sens des espaces fibrés à groupe structural). De même, si B est une variété différentiable et diffé- contractile, tout espace fibré différentiable, de base B 9 localement triviale est trivial (au sens des espaces fibrés différentiables, rentiablement éventuellement à groupe structural).