tubes, bombes aérosol, spray et jets, plus ou moins parfumés aux fruits, ou illustrés de cuisses, de ventres, de
seins et de fesses, toujours idéalement galbés, idéalement bronzés, qui vous donnent l'impression de ne plus
savoir où donner de la tête quand vous y entrez (et c'est fait pour).
Ce sont les Américains qui ont inventé ça : lorsque vous entrez dans un magasin, il faut forcer le client à
traverser des montagnes de produits auxquels il n'aurait jamais pensé, saturées d'offres publicitaires, avant
de le faire accéder à ce qu'il veut (son pain, ses œufs, ses poireaux), et à la caisse – caisse qui se doit d'être
envahie de bonbons, chewing-gums, piles et gadgets en petits paquets, donc apparemment bon marché, qu'il
suffit de tendre la main pour les ajouter à son panier... et à l'addition.
Hé bien, observez la chose : c'est ce qui est en train de se produire pour nos pharmacies.
Pour accéder désormais au comptoir du pharmacien, vous devez traverser des rayonnages de plus en plus
grands et surchargés de crèmes, tétines, laits de bébé, huiles de massage, boissons énergisantes, pastilles
excitantes, bonbons pour la gorges, tous prétendument « sans sucre » et prétendument bons pour la santé
mais emballés sous des couches de carton, plastiques, aluminium et vernis, le tout agrémenté de posters
suggestifs, et bien sûr des inévitables « offres promotionnelles » (moins 30 % !, moins 50 % !, 2 achetés, un
offert !), le genre d'attrapes-nigaud autrefois réservés aux hypermarchés Mammouth ou Carrefour.
Le pharmacien à barbe et à lunettes a été remplacé par une charmante vendeuse aux ongles bi-colores,
portant une blouse blanche échancrée avec une désinvolture étudiée, la bouche pulpeuse, et d'autant plus
motivée à vous renseigner sur le dernier « soin » qu'elle touchera sa commission sur la vente – si vous vous
laissez embarquer.
En revanche, motus et bouche cousue sur les effets indésirables des médicaments que l'on vous vend. On
vous laissera le soin de déchiffrer vous-même la liste en petits caractères sur la notice en douze langues, une
fois que vous serez passé à la caisse et rentré chez vous.
Cela fait la fortune de l'industrie pharmaceutique, qui est en train de se « diversifier » à toute vitesse dans ce
secteur, comme si le chiffre d'affaires qu'elle réalise dans les spécialités pharmaceutiques ne suffisait pas
encore (26,8 milliards d'euros en 2013 pour le seul territoire français) [1].
Tout cela explique que la plupart personnes qui liront ces lignes sont aussi familiarisées avec la
chimiothérapie, les médicaments chimiques, et l'environnement des pharmacies, qu'elle ignorent tout du
monde des compléments alimentaires et des produits naturels anti-cancer, qui s'achètent pourtant d'un simple
clic sur des sites tout-à-fait fiables, avec des produits livrés chez soi en 48 heures, service première classe.
Pour elles, le domaine des traitements naturels, qui ne reçoit il est vrai aucune attention des médias si ce
n'est pour le critiquer et mettre la population en garde, est un monde mystérieux, incertain, obscur même, et,
c'est un comble, le monde de tous les dangers !
Peu à peu, c'est en train de changer, je sais bien, et c'est notamment grâce à Santé Nature Innovation, je n'en
doute pas...
Mais quel travail !
Enfin, à votre santé !
Jean-Marc Dupuis
Source :
[1] Analyse des ventes de médicaments en France en 2013