I- Physio-pathologie et auto-immunité
Processus multiples :
- Atteinte d’un organe par agression lymphocytaire
- Atteinte d’un organe par agression macrophagique
- Atteinte d’un organe, d’une cellule, ou d’une structure particulière (membrane basale…)
par auto- anticorps
- Agression d’une structure par des protéines non spécifiques, activée : complément,
perforine (atteinte auto-immune non spécifique)
- Combinaison de ces différents mécanismes
II- Les auto-anticorps
- Il en existe des centaines, tous ne sont pas utiles en pratique clinique à l’heure actuelle
(on ne sait pas s’ils sont causaux ou réactionnels, peut être qu’ils ne sont que témoins d’une
atteinte et pas du tout causaux, ils peuvent n’être produits qu’après l’agression d’une
structure, comme une membrane basale, qui a mit de nouveaux Ag à nu qui activent le SI)
Ceux qui sont utiles le sont surtout à titre diagnostique
- Leur rôle pathogène n’est pas toujours établi
Parfois : témoins, voire conséquence d’un processus
Parfois : rôle pathogène établi : ANCA dans Wegener ou Micropolyangéite
Parfois : pathogènes dans certaines pathologies, témoins dans d’autres :
Ac antiphospholipides ou Ac Antinucléaire
III- Les anticorps antinucléaires
Ce sont les Ac dirigés contre le noyau au détriment de tous les autres Ag cellulaires.
Comment classe-t-on les Ac antinucléaire actuellement ?
- En Ag soluble dans l’eau
Pas mal de protéines hydrophiles, il y en a des centaines
- Et en Ag insoluble dans l’eau (un peu hydrophobes)
Des protéines (protéine de la chromatine, dérivent de notre ADN et ARN)
ADN : molécule très solide avec plein de liaisons covalentes. Les Ac anti-ADN sont faciles
à doser
ARN : les Ac anti-ARN sont moins facile à mesurer car il y a différents types d’ARN (ARNt
= de transfert, ARNm = messager, ARNr = ribosomique, ARNn = nucléaire, ARN
mitochondrial) ce n’est donc pas spécifique du noyau.
« La cellule humaine est le fruit d’une longue évolution. À un stade, il y a eu fusion entre une cellule ancestrale et
un micro organisme, ce qui a par exemple donné les mitochondries. L’Humain est une chimère = hybridation
entre plusieurs espèces, assemblage de différentes parties, d’un « tout-vivant », on a intégré des virus etc. Les
mutations sont un des procédés de l’évolution mais on a aussi intégré d’autres pièces d’hérédité, dont on est
maintenant dépendant (ex : mitochondries).
Ce qui explique que lors d’une infection, les Ac produit contre l’intrus se retournent ensuite contre le « soi » car il
peut y avoir un grand degré d’homologie entre « nous » et les intrus. »
1. Détection
- Historiquement : Cellule LE
Polynucléaire ayant phagocyté un noyau de PNN ou de lymphocyte par action d’Ac anti-
nucléosomes (protéine constitutrice du noyau)
- Actuellement : en routine : par IF (Immunofluorescence)
Sur coupes tissulaires de foie de rat (on couple les Ac avec des fluorochromes, si Ac
couplés au fluorochromes restent accrochés au noyau, ce sont de Ac Anti-Nucléaires)