Caducée et Ailes de la Liberté - Chapitre 4 : Débuts remarquables

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Caducée et Ailes de la Liberté
Chapitre 4 : Débuts remarquables
Chapitre 4 : Débuts remarquables
Par OwlyLou
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Après avoir attendu une journée pour que tous les titans soient anéantis, nous avions pu nous
faire escorter par l’équipe du Caporal-chef Livaï. Durant le trajet, je ne cessais de me torturer
l’esprit en me demandant ce qu’il se passerait si jamais nous étions découvertes.
Évidemment, il valait mieux ne pas y penser. Mais en présence de fortes personnalités qui
dirigeaient le bataillon, la tache allait être plus délicate. Cela avait presque pris la tournure
d’une partie d’échec. J’espérais prendre des coups d’avance et cela m’avait sans doute été
donné par l’incroyable intervention du fameux Eren. D’ailleurs, l’étrange pouvoir le concernant
ne me laissait pas indifférente. Qui ne l’était pas d’ailleurs ? Du moins, cela inspirait plus de la
terreur alors que j’avais envers cet individu une fascination. J’entendais d’ailleurs l’équipe en
discuter.
- Apparemment, le Major Erwin aurait une idée pour mettre à profit la jeune recrue.
- « Apparemment » Erd ? Il est évident qu’il a une idée, je l’ai tout de suite compris.
- Auruo, arrête tout de suite ou tu vas ...
- Je ne vois pas pourquoi, vous êtes tout simplement jal ...
Soudainement, du sang jaillit de sa bouche.
- Ou tu vas te mordre la langue, soupira Petra.
- Je peux faire quelque chose si vous voulez ..., proposai-je timidement.
Petra me regardait et consulta du regard ses deux autres compagnons.
- Je ne vois pas d’objections mais attendons d’abord d’arriver au QG, trancha Erd.
Soit, je n’y voyais pas grand inconvénient. Je surveillais alors Auruo, histoire de pouvoir par la
suite agir immédiatement. Nous traversâmes la forêt et enfin le QG apparût. Un énorme
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Chapitre 4 : Débuts remarquables
château se dressa devant nous mais nous le contournions pour nous diriger vers d’autres
bâtiments. Des soldats arrivèrent pour nous accueillir et la voiture s’arrêta devant l’assemblée.
Tout ceci me dépassait un peu. D’un coup, je me retrouvais avec des responsabilités et des
vies, ces vies en l’occurence, entre mes mains. Je regardai les soldats se tenant devant moi et
je me disais que je n’avais pas le droit à l’erreur. Je sortis de la voiture avec Marianne et ... un
long silence s’en suivit. Bordel mais c’est quoi encore cette situation ? Je me souvenais alors
d’Auruo et de sa langue. Je me saisis de ma sacoche (... si ce n’était pas le sac de Mary
Poppins) et me précipitai vers le soldat qui devint blanc comme un linge.
- Ouvrez la bouche, me contentai-je de lui demander.
- E ire deha a angue.
Je le regardai d’un air blasé. Je ne comprenais rien et puis ce n’était pas le bout de la langue
que je voulais voir, mais la langue entière. Je lui fis alors ouvrir la bouche en mettant une de
mes mains sur son front, et l’autre sur son menton. J’appuyais sur les deux points et l’effet fut
immédiat, je pus voir même jusqu’au fond de sa gorge. En soit, c’étai un sacrée entaille, mais
rien de bien méchant. Il y avait encore un peu de sang qui ruisselait mais ça pouvait se soigner
et se refermer sans faire des points de suture. De mon sac, j’en sortis une fiole d’alcool.
- Ça risque de piquer un peu.
J’en versais un peu sur la langue d’Auruo et sa réaction fut sans appel. Il hurla, se jeta en
arrière et roula dans tous les sens.
- Qu’est-ce-que ..., Gunther avait une main sur ses lames.
- Doucement, je n’ai fait que désinfecter avec de l’alcool pur. S’il est ainsi, c’est bon signe, ça
réagit. Il devra le faire encore demain et ça devrait aller par la suite. Par contre Auruo, évitez de
parler quand vous chevauchez.
- Tu dois être la nouvelle infirmière n’est-ce pas ?
Un jeune homme fit son apparition et s’approcha. Il était vêtu d’une blouse blanche par-dessus
ses vêtements de ville. Sur cette blouse se trouvait un écusson représentant une croix rouge et
un caducée doré. Un infirmier !
- En effet ...
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Il prit une grande inspiration et hurla pour enfin rire.
- Bienvenue à toi ! Je suis ravi de faire ta connaissance ! Je m’appelle Brendan, infirmier au
sein du bataillon depuis trois ans, il me tendit la main avec un large sourire.
- Rosélia, Rosélia Hirsch.
- Oh oui, c’est vrai ! C’est bien toi. Nous avons eu vent de ta venue par une lettre ... ah ! Mais il
faut que je te fasse visiter !
Il m’emmena dans sa course en me prenant par le bras et j’eus le temps de jeter un rapide
coup d’œil à Marianne. Il me rassura en me disant que le palefrenier s’occupera de lui faire
visiter les écuries. L’infirmier Brendan s’occupa de me faire visiter l’ensemble des près
fabriqué et tout ce qui était susceptible de m’intéresser. En conclusion, pas grand chose hormis
l’infirmerie, le réfectoire et les dortoirs. Du coup, le reste fut une perte de temps assez
considérable. Brendan était un jeune homme beaucoup plus grand que moi, roux aux yeux
bleus. Il semblait tout fluet et pourtant, il avait une de ces poignes que mon bras s’en souvient
encore. Par contre, que devenait alors le château ?
- Ce n’est plus un poste stratégique pour le bataillon. Je n’ai pas les détails et le pourquoi du
comment il en a été décidé ainsi. Il a juste été abandonné. Pour autant, chose qui me surprend,
c’est que les pré fabriqués ont étaient construits juste à côté du château. Après, nous sommes
une unité mobile.
- Une question de survie j’en conclue, finis-je par dire.
- En quelque sorte.
On expliqua alors par la suite que les soldats blessés arrivaient en masse après chaque
expédition. Les pertes dans les bâtiments étaient moindre que sur le terrain. En même temps, je
m’en doutais un peu. Après tout, les titans ne se souciaient guère de laisser les humains à
moitié en vie. Du coup, les soldats arrivaient traumatisé par la perte de leurs camarades.
C’était à nous de faire en sorte de les apaiser, d’être l’oreille attentive, la personne qui ne
jugera pas leurs paroles. Tout comme ce que j’avais vu à l’hôpital il y a des années. Je fus
assez surprise et saisie par les propos de mon confrère. Bien que les pertes soient lourdes,
l’espérance de vie au sein du bataillon avait malgré tout augmenté. Cela dit, les expédition
extra-muros étaient tout de même risquées mais cela était le prix à payer pour réussir à en
savoir davantage sur les titans. Cela ne suffit pas d’exterminé la vermine, il faut aussi
comprendre comment tout ceci fonctionne, quelle en est la source. Des critères à prendre en
compte pour pouvoir avoir le dessus. Tout ceux qui s’y engageaient avaient soit soif
d’aventure, soit soif de vengeance. Généralement, ils savaient à quoi s’attendre mais l’envie
de mourir n’était pas non plus une question à l’ordre du jour. Ce que je pouvais comprendre. À
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ce moment là, je reconsidérais tout mes enseignements depuis ma renaissance. Erwin Smith
ne voulait pas la perte de ses hommes et n’obligeait personne à intégrer le bataillon. Tout ceci
m’aida à me faire ma propre idée sur cette affaire. Mettre sur la touche le bataillon
d’exploration, c’est en quelque sorte une victoire pour les titans sur l’humanité. Tout ceci
devint alors bien délicat. Quand la visite se termina, Brendan me présenta alors le reste de
l’équipe. Il y avait Kephea, une jeune femme à la peau matte, comme Gunther. Mathis lui ...
avait un physique tout ce qu’il y a de plus banal. Pas de grande particularité du moins. La
femme s’approcha de moi et se saisit d’une mèche de mes cheveux puis me fixa dans les
yeux.
- Cheveux blancs comme neige, des yeux d’or ... pas commun comme physique.
Son regard me rappela étrangement quelqu’un.
- Tu ressembles à Gunther ...
- Dans le mille, je suis sa sœur aînée.
- Alors comme ça tu remplace l’ancienne ? intervint Mathis.
- L’ancienne ?
On me confia alors que l’ancienne était en quelque sorte l’infirmière en chef. Elle était partie
en même temps que d’autres car elle estimait qu’elle en avait assez vu. Et pourtant, soixante
ans de carrière. D’un coup, j’en tombai dénue. Combien d’infirmiers se sont en aller ? Cinq
me répondait-on. Mais pourquoi je remplacerai l’ancienne, c’est absurde. Je les regardais les
uns après les autres. C’était tout simplement impossible, j’étais beaucoup trop jeune et je
manquais cruellement d’expérience.
- C’est pas ce que nous disais ton CV en tout cas. Les stages que tu as pu effectuer sont une
source considérable. Mais dit toi que c’est la cheftaine en personne qui t’a choisi pour la
remplacer. Ce n’est pas par hasard que tu es ici hein. Et même sur approbation du Major
Smith.
On aurait omis de me signaler ce détail ? Père ne m’avait rien dit. Non mais c’était tout juste
impossible, je n’avais pas les qualités d’une meneuse !
- À ta tête, tu n’étais pas au courant, constata Kephea.
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- À vrai dire, non.
- Ne t’inquiète pas, ça va ...
Brendan fut interrompu par un soldat qui déboula dans l’infirmerie. Il nous indiqua qu’un convoi
de blessés arrivait et qu’il contentait environ une vingtaine de blesser. On se tourna alors vers
moi. Je prenais ça comme une blague. On attendait tous de moi que je dirigeai toutes les
opérations ? Oh ... Ô seigneur.
- Eh bien ... préparez des lits ?
Personne ne réagissait. Bon sang mais ... je me mis à respirer profondément. Je mettais de
l’ordre dans mes idée, j’essayais de me rappeler les états d’urgence qu’il y eut à l’hôpital.
Des lits principaux et d’appoints. Du matériel chirurgical, des kits de perfusions, des poches de
glucose et de sérum physiologique, des bandages et j’en passe. Okay, j’avais établi la liste
dans ma tête et je le dictai à voix haute. Je voyais ce que je devais faire, le reste s’improviserai
me disais-je.
- Rosélia ?
- Rassemblez les soldats. À quatre, nous sommes en sous effectif. Du coup, on risque d’être
en galère.
Ils me regardèrent une fois de plus, la bouche ouverte.
- Quoi encore ? N’allez pas me dire que les soldats ne s’impliquent pas dans la convalescence
de leurs semblables. Ils vont nous aider à disposer les lits. Allez !
Le soldat se retourna pour exécuter ma demande. Quand nous sortîmes, je les vis tous en rang,
me dévorant des yeux et ils discutaient tous. C’était tout simplement répugnant. Pour mettre fin
à ce désordre, je me saisis d’un caillou pour le jeter sur l’un d’eux assez violemment. L’effet
fut immédiat : silence radio.
- Mesdames, messieurs, je me présente : Rosélia Hirsch. Je suis la nouvelle ... infirmière en
chef et je vous demande un contribution pour rendre la convalescence de vos confrères plus
agréable. Votre tache est simple, préparer les lits pour les accueillir.
- Tu nous prends pour tes larbins la nouvelle ?
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Là j’étais en train de rêver. C’était quoi ce comportement ? Mes collègues grimacèrent. Et puis
quoi encore? Mes patients allaient bientôt arriver et ils étaient encore là à contester et à me
traiter d’idiote. Je pris alors d’autres cailloux pour les jeter encore plus violemment contre
certains soldats.
- Je ne puis tolérer ce genre de comportement. Je ne suis pas votre major, je l’entends bien.
En revanche, je suis responsable de vous et de vos camarades. Je suis peut-être jeune, mais
ne me sous estimez pas. Je suis capable de faire de votre vie un enfer. Prenez ces propos
comme ça vous chante. Mais prenez une chose en considération : ce pourrait être vous dans
les brancards. Qu’est-ce que vous préféreriez dans ce cas ? Être installés convenablement ou
attendre en souffrant le martyr ?
J’ai pu installer une atmosphère particulière. Toutes et tous se remirent en question.
L’empathie est mère de compréhension et d’indulgence. Se mettre à la place de l’autre qui
souffre, c’est faire en sorte d’apaiser en partie la douleur. Faire susciter ce genre de
sentiments à ces soldats fut une réussite totale. En un rien de temps, la place fut entièrement
vide. À l’exception des visages de l’équipe spéciale du Caporal sur lesquels je pouvais lire de
la stupéfaction. Je tournais les talons quand Brendan me donna une tape dans le dos.
- Bien jouer la nouvelle !
- Allons, dépêchons-nous de préparer le matériel.
Sans plus attendre, nous nous hâtâmes de réunir le nécessaire aux soins. En seulement
quelques minutes, l’infirmerie fut aménager pour accueillir la vingtaine de blessés, qui ne
s’étaient pas fait attendre d’ailleurs. Les soldats s’activèrent à les faire entrer et même
certains nous aidaient dans les soins. Les blessures étaient toutes aussi hémorragiques les
unes que les autres. Il y eut quelques traumatismes mais ce n’était rien comparé au reste.
Avec Kephea, Mathis et Brendan, nous avions répartis la salle en quatre avec cinq patients
pour chacun d’entre nous. La salle contenait dix-huit lits. Deux lits d’appoints étaient donc
dans le couloir mais ce n’était que des fractures. Mathis fut assez surpris. Apparemment,
d’habitude il devait y en avoir le double et là ... L’un des patients vint à nous expliquer que
l’expédition fut rapidement interrompue par l’attaque du district de Trost. Je bandais alors son
bras après l’avoir suturé. Brendan m’interpella en trombe.
- Rosélia ! Tu sais faire de la chirurgie ?
Hein ? Mais je n’étais pas chirurgienne ! Qu’attendait-on de moi ?
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Chapitre 4 : Débuts remarquables
- J’ai assisté mais ...
- Parfait, ça suffira ! Non parce qu’il y a une hémorragie à ce même instant et le patient
n’arrive pas a s’endormir.
Soit. S’occuper de faire une anesthésie et gérer une hémorragie qui pouvait être fatale au
soldat. Mais bien sûr ! Rien de plus facile. Forcément haha. Je me levais et je vacillai. Je me
rattrapai alors sur la tête du lit de mon patient et je regardais mon confrère.
- Mais allez, allons y haha. Je reviens jeune homme.
Sur le chemin, je vis des rideaux entourés un des lits. Je mis un tablier intégrale au dessus de
ma blouse, un masque sur le nez et un bandeau sur mes cheveux. J’entrai en mettant mes
gants et le pauvre souffrait terriblement.
- Où est-ce que ça en est ?
- À croire que la morphine ne fait pas effet longtemps.
Je regardai l’environnement du patient et je remarquai une chose : où sont les perfusions ?
- Je veux deux poches de sérum physiologique et un garde veine.
Pendant que l’on m’apportait ce dont j’avais besoin, je préparais alors une seringue de
morphinique, une autre d’hypnotique et la dernière pour un éventuel curare. Pendant ce temps,
Brendan s’occupait de perfuser le patient et de surveiller le pouls et la tension. Kephea formait
un soldat pour l’intubation et la façon de prodiguer de l’oxygène à son compagnon. Le pauvre
en avait des sueurs froides.
- Qu’est-ce que ... vous faites ? demandait le patient entre deux gémissements.
- Ça, c’est un sédatif hypnotique qui vous fera dormir. Ça, c’est un analgésique morphinique
pour éviter toute douleur. Et enfin, le dernier est un curare. C’est pour réduire -voire abolir- le
tonus musculaire durant l’intervention.
- Vous allez ...
- Vous endormir. Ne vous inquiétez pas, je gère la situation, mentai-je difficilement.
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Chapitre 4 : Débuts remarquables
Une fois les médicaments injecter, Kephea l’entuba et commença la ventilation qui fut reprise
par la suite par le soldat. L’anesthésie générale, c’est comme un coma mais artificiel. Du coup,
tout le système nerveux est endormi. Absolument tout le corps ne réagit plus. Comme la
fonction respiratoire n’est plus « fonctionnel » durant ce temps, il faut l’assurer de façon
manuelle. Tous les paramètres vitaux doivent alors être surveiller, ce que fit Brendan avec
minutie. Une fois que tout fut stabilisé, je mis un champs sur la plaie hémorragique. C’est alors
que commença l’opération. C’était quelque chose de très stressant et je n’avais pas le droit à
l’erreur. Je me le disais une fois de plus. Je faisais attention de ne pas avoir les mains
tremblantes mais la peur de gaffer était bien trop présente. Brendan m’encourageait. Il y avait
énormément de sang que l’on devait aspirer. Je me retrouvais à faire plusieurs rôle à la fois. Je
me devais d’être rapide, concise et concentrée. Je fis le vide dans ma tête et je me souvenais
alors de la première intervention que j’ai pu voir. C’était à peu près la même chose sauf que là,
le patient était endormi, et le pronostic vital était engagé. Je découvris à l’intérieur de lui que
tous les vaisseaux étaient explosés. Je devais les reconnecter et ce, sans me tromper de
veines ou d’artères, sinon, les conséquences seraient dramatiques. Je ne sais pas combien de
temps l’intervention dura, mais ça me parut être une éternité. Je re-connectais un à un les
vaisseaux, réparai les différents tissus abîmer, re-désinfectai la plaie, demandai encore et
encore les paramètres vitaux. De la sueur perlait sur mon front et je peinais à l’essuyer.
Pourquoi je ne pouvais pas utiliser mes pouvoirs ? L’eau pouvait m’aider ! Combiner avec la
lumière, elle avait des effets de guérison. Mais cela serait bien trop facile. Je pensais à ce
moment là que tout ceci était un test pour prouver ma valeur eux yeux de mes collègues et du
bataillon. Je sentais de lourd regard sur moi, au travers du rideau sur lequel nos ombres étaient
projeté. Enfin, je pus recoudre l’énorme plaie après avoir réparer les différents tissus internes.
Je pus alors cautériser la plaie et la suturer. Son état fut stable et nous avions pu procéder à
l’injection des produits pour le réveil. Jusqu’à ce qu’il reprenne conscience, il fallait encore
tout surveiller. Je me relevais, franchit le rideau pour tomber nez à nez, une fois encore, avec le
Major.
- Il s’en sortira ?
J’enlevai mon masque et souffla un bon coup.
- Je ne sais que dire. Pour être franche, je n’ai pas pratiqué d’intervention à proprement parler,
je ne faisais qu’assister. Il faudra alors attendre son réveil et les jours post-opératoires pour
constater si l’intervention fut un succès. Cela dit, ça s’est bien passer, je pense. Maintenant, si
vous voulez bien m’excusez.
Je contournai le major et frôlai le Caporal. Il me jeta un regard dégouter et mis un mouchoir sur
son nez.
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Chapitre 4 : Débuts remarquables
- C’est immonde.
- Le sang de vos hommes caporal, lui lançai-je.
- Tss, se contenta-t-il de répondre.
J’allais me laver les mains dans le post de soins. Je jetai le tablier, mes gants, mon bandeau
qui couvrait mes cheveux. Je commençai à passer mes mains sous l’eau que je regardais,
ruisselant entre mes doigts. Je plongeai la tête dans mes mains qui contenait de l’eau fraîche.
Cela faisait du bien, je reprenais un peu le sens des réalités. Brendan vint me rejoindre et fit de
même.
- Bravo pour ton sang-froid, je n’en attendais pas moins de toi.
- Merci Brendan, mais il va falloir d’abord attendre qu’il se réveille.
Je faisais ma modeste, mais dans un sens, je ne pouvais pas faire autrement. Je m’inquiétais
énormément sur ce qui allait se passer par la suite si jamais les évènements ne passèrent pas
comme je l’avais prédit. Bien évidemment, je ne souhaitais que le bien-être du patient opérer.
Mais j’espérais que tout se passe bien pour moi aussi. Le soldat se réveilla quelques heures
plus tard. Ses constantes étaient bonnes, son état de conscience était normal. Il n’y avait pas
de signe de vomissement, pas de fièvre, pas le bout des membres froids, bref aucun signe
d’une nouvelle hémorragie ou de problème sous-jacent. J’étais juste soulagée.
- Merci mademoiselle. Merci beaucoup, me confia gentiment le patient.
Je pus sentir un sentiment de fierté se gonfler en moi. Ma première intervention chirurgical fut
un énorme succès durant les première heures post-opératoires. J’étais plus que ravie, tout
comme ses compagnons valides et blessés qui voyaient leurs jours se rallonger. Par la suite, le
major Erwin m’ordonna de venir le rejoindre dans un bureau à l’étage. Quand j’entrai dans la
pièce, il y avait forcément le caporal Livaï mais aussi une femme ... ou un homme (je ne savais
pas trop à vrai dire) avec des lunettes et ses cheveux tiré en queue de cheval. Quelques
mèches encadraient son visage. À côté, un autre homme, grand, blond, avec une barbe
naissante et une moustache. Il s’approcha de moi et commença à me renifler. Dans quel
monde étais-je tomber ? Entre un homme antipathique, un autre posant des questions chelous,
un individu hermaphrodite et un autre qui reniflait tout ce qui se trouver à proximité, je
commençais à avoir de léger doute concernant les personnes qui dirigeaient le bataillon
d’exploration.
- Rosélia, je vous présente Hansi Zoe et Mike Zacharias. Deux chefs d’escouade.
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Chapitre 4 : Débuts remarquables
Quand l’un restait de marbre, l’autre trépignait d’impatience au sujet de quelque chose.
- Je vous ai faite venir pour ...
- Et on ne me présente plus ? coupa le Caporal.
- Tu as fait forte impression je pense. M’enfin. Et donc le Caporal-chef Livaï, leader de l’équipe
d’opération spéciale qui vous a escorter.
- Enchanté.
Juste par pur esprit de provocation, je fis une révérence vers le Caporal qui ne réagit pas. Ou
sinon c’était intérieurement. Bref, il affichait toujours la même expression.
- Pour en revenir à ce que je disais, nous aurions besoin de vos services demain. Suite à
l’attaque des titans d’hier, un individu suspect a été interpellé et est sous la garde des
brigades spéciales. Pour paraître crédible lors de son jugement afin qu’il nous soit confier, nous
allons devoir procéder à des manières peu ... recommandables.
- Il va y a voir des blessés ?
- Peut-être que oui, peut-être que non. Je trouve que tu en as trop dit en ce qui concerne cette
opération « secrète » Erwin. J’estime que cette idiote n’a pas à être au courant de nos
agissements. Elle obéit aux ordres, point, réprimanda Livaï.
Ses propos me fit l’effet d’une douche froide. Quel impertinence !
- Peut-être mais en vue de son statut, il n’y a qu’elle pour être au courant de cette mission.
Voyant que Livaï n’appréciait pas du tout cette réponse, je me disais qu’il ne fallait pas qu’il
me méprise davantage. J’en savais un peu plus sur leurs agissements et Erwin ne faisait pas
ça de gaité de cœur. Mon rapport devait contenir des informations cruciales sur leurs
agissements et dans un sens, moins j’en savais, mieux c’était. J’étais bien trop curieuse et de
savoir que les soldats du bataillon aimait leur corps d’armée, je ne me sentais pas d’attaque
pour le descendre immédiatement.
- Vous savez, peu m’importe vos agissements. Concrètement, ma mission est de soigner.
Savoir en quoi consiste la mission, cela ne regarde que vous. Je pense que vous savez ce que
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Chapitre 4 : Débuts remarquables
vous faites. Mais pour une fois, je suis d’accord avec les Caporal. Moins j’en sais, plus ce sera
facile pour vous d’agir.
- On n’attendait pas ton approbation gamine, me cracha le Caporal.
- Peut-être, mais je tiens à être claire. Je ne suis là que pour une chose : soigner vos hommes.
Si cette personne fait parti du bataillon, alors je ferai en sorte d’exécuter les ordres le
concernant.
Livaï se détacha du mur sur lequel il s’appuyait. Il se posta à côté de moi et je remarquai
seulement à ce moment là qu’il n’était pas plus grand que moi. Je devais faire un ou deux
centimètres de moins que lui.
- Tu sais être docile dis-moi. Tu ne poseras pas de question sur nos agissements ?
- Avez-vous peur de quelque chose venant de ma part Capitaine ?
- Je me méfie juste. Ce n’est pas parce que tu es dans les bonne grâce des soldats et d’Erwin
que tu es forcément dans les miennes. Je ne sais pas qui tu es, et cela m’importe peu. Ce qui
compte, ce sont les actes et uniquement tes actes, en l’occurence.
Il me bouscula et sortit de la pièce. Wow, ceci méritait d’être clair. Erwin se leva et posa une
main sur mon épaule.
- Pardonnez-le, il me sourit et sortit.
Il était suivi de ses deux chef d’escouade. La personne aux lunettes vint me serrer la main pour
ensuite dire :
- J’espère que l’on se recroisera bientôt pour discuter haha !
Elle agitait rapidement ma main dans tous les sens. Erwin l’appela et elle s’éclipsa
rapidement. Je ne sortis pas tout de suite du bureau. Je me dirigeai vers la fenêtre qui
surplombait la forêt. Je me demandais comment ça se déroulait du côté de Marianne. J’avais
hâte de la revoir à la fin de la journée. Mais on avait encore besoin de moi. Alors je repartis,
décider de faire de mon mieux pour prouver ma valeur aux yeux du Caporal afin qu’il me
considère un peu plus. Je mérite quand même un peu de respect. Si seulement il savait de quoi
j’étais capable.
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Chapitre 4 : Débuts remarquables
Pendant ce temps de réflexion, je fis une retrospective sur ce que je venais de vivre à l’instant.
En un rien de temps, je fus nommé infirmière en chef alors que mes camarades ont bien plus
d’expérience que moi. C’est à peine croyable et tout bonnement ... impossible et pourtant.
Personne n’avait l’air de contester cette décision. Soit, de toute manière, je ne pouvais plus
reculer. Du haut de mes vingt-et-un ans, je me retrouvai plonger dans un monde totalement
différent de ce que je pouvais imaginer. Les représentations que je me faisais depuis le début
ne collaient pas avec la réalité du terrain. Comment allais-je évoluer ? Et est-ce que l’on allait
me croire et considérer mes propos. Telle était la question.
NDA : Bonjour et bonsoir à toutes et à tous !
Je suis assez productive dites-moi. Je suis assez surprise de voir que les idées fusent dans ma
tête. Dans le passage de l'opération, j'avais l'impression de revoir mon stage à l'hôpital :'D En
espérant que ce chapitre vous convienne, et n'hésitez pas à poser des questions ou à faire part
de votre avis !
À la prochaine et des bisous,
#OwlyLou
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Ils sont utilisés ici uniquement à des fins de divertissement etles auteurs des fanfictions n'en retirent aucun profit.
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