Caducée et Ailes de la Liberté - Chapitre 4 : Débuts remarquables

Caducée et Ailes de la Liberté
Chapitre 4 : Débuts remarquables
Chapitre 4 : Débuts remarquables
Par OwlyLou
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Après avoir attendu une journée pour que tous les titans soient anéantis, nous avions pu nous
faire escorter par l’équipe du Caporal-chef Livaï. Durant le trajet, je ne cessais de me torturer
l’esprit en me demandant ce qu’il se passerait si jamais nous étions découvertes.
Évidemment, il valait mieux ne pas y penser. Mais en présence de fortes personnalités qui
dirigeaient le bataillon, la tache allait être plus délicate. Cela avait presque pris la tournure
d’une partie d’échec. J’espérais prendre des coups d’avance et cela m’avait sans doute été
donné par l’incroyable intervention du fameux Eren. D’ailleurs, l’étrange pouvoir le concernant
ne me laissait pas indifférente. Qui ne l’était pas d’ailleurs ? Du moins, cela inspirait plus de la
terreur alors que j’avais envers cet individu une fascination. J’entendais d’ailleurs l’équipe en
discuter.
- Apparemment, le Major Erwin aurait une idée pour mettre à profit la jeune recrue.
- « Apparemment » Erd ? Il est évident qu’il a une idée, je l’ai tout de suite compris.
- Auruo, arrête tout de suite ou tu vas ...
- Je ne vois pas pourquoi, vous êtes tout simplement jal ...
Soudainement, du sang jaillit de sa bouche.
- Ou tu vas te mordre la langue, soupira Petra.
- Je peux faire quelque chose si vous voulez ..., proposai-je timidement.
Petra me regardait et consulta du regard ses deux autres compagnons.
- Je ne vois pas d’objections mais attendons d’abord d’arriver au QG, trancha Erd.
Soit, je n’y voyais pas grand inconvénient. Je surveillais alors Auruo, histoire de pouvoir par la
suite agir immédiatement. Nous traversâmes la forêt et enfin le QG apparût. Un énorme
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Chapitre 4 : Débuts remarquables
château se dressa devant nous mais nous le contournions pour nous diriger vers d’autres
bâtiments. Des soldats arrivèrent pour nous accueillir et la voiture s’arrêta devant l’assemblée.
Tout ceci me dépassait un peu. D’un coup, je me retrouvais avec des responsabilités et des
vies, ces vies en l’occurence, entre mes mains. Je regardai les soldats se tenant devant moi et
je me disais que je n’avais pas le droit à l’erreur. Je sortis de la voiture avec Marianne et ... un
long silence s’en suivit. Bordel mais c’est quoi encore cette situation ? Je me souvenais alors
d’Auruo et de sa langue. Je me saisis de ma sacoche (... si ce n’était pas le sac de Mary
Poppins) et me précipitai vers le soldat qui devint blanc comme un linge.
- Ouvrez la bouche, me contentai-je de lui demander.
- E ire deha a angue.
Je le regardai d’un air blasé. Je ne comprenais rien et puis ce n’était pas le bout de la langue
que je voulais voir, mais la langue entière. Je lui fis alors ouvrir la bouche en mettant une de
mes mains sur son front, et l’autre sur son menton. J’appuyais sur les deux points et l’effet fut
immédiat, je pus voir même jusqu’au fond de sa gorge. En soit, c’étai un sacrée entaille, mais
rien de bien méchant. Il y avait encore un peu de sang qui ruisselait mais ça pouvait se soigner
et se refermer sans faire des points de suture. De mon sac, j’en sortis une fiole d’alcool.
- Ça risque de piquer un peu.
J’en versais un peu sur la langue d’Auruo et sa réaction fut sans appel. Il hurla, se jeta en
arrière et roula dans tous les sens.
- Qu’est-ce-que ..., Gunther avait une main sur ses lames.
- Doucement, je n’ai fait que désinfecter avec de l’alcool pur. S’il est ainsi, c’est bon signe, ça
réagit. Il devra le faire encore demain et ça devrait aller par la suite. Par contre Auruo, évitez de
parler quand vous chevauchez.
- Tu dois être la nouvelle infirmière n’est-ce pas ?
Un jeune homme fit son apparition et s’approcha. Il était vêtu d’une blouse blanche par-dessus
ses vêtements de ville. Sur cette blouse se trouvait un écusson représentant une croix rouge et
un caducée doré. Un infirmier !
- En effet ...
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Il prit une grande inspiration et hurla pour enfin rire.
- Bienvenue à toi ! Je suis ravi de faire ta connaissance ! Je m’appelle Brendan, infirmier au
sein du bataillon depuis trois ans, il me tendit la main avec un large sourire.
- Rosélia, Rosélia Hirsch.
- Oh oui, c’est vrai ! C’est bien toi. Nous avons eu vent de ta venue par une lettre ... ah ! Mais il
faut que je te fasse visiter !
Il m’emmena dans sa course en me prenant par le bras et j’eus le temps de jeter un rapide
coup d’œil à Marianne. Il me rassura en me disant que le palefrenier s’occupera de lui faire
visiter les écuries. L’infirmier Brendan s’occupa de me faire visiter l’ensemble des près
fabriqué et tout ce qui était susceptible de m’intéresser. En conclusion, pas grand chose hormis
l’infirmerie, le réfectoire et les dortoirs. Du coup, le reste fut une perte de temps assez
considérable. Brendan était un jeune homme beaucoup plus grand que moi, roux aux yeux
bleus. Il semblait tout fluet et pourtant, il avait une de ces poignes que mon bras s’en souvient
encore. Par contre, que devenait alors le château ?
- Ce n’est plus un poste stratégique pour le bataillon. Je n’ai pas les détails et le pourquoi du
comment il en a été décidé ainsi. Il a juste été abandonné. Pour autant, chose qui me surprend,
c’est que les pré fabriqués ont étaient construits juste à côté du château. Après, nous sommes
une unité mobile.
- Une question de survie j’en conclue, finis-je par dire.
- En quelque sorte.
On expliqua alors par la suite que les soldats blessés arrivaient en masse après chaque
expédition. Les pertes dans les bâtiments étaient moindre que sur le terrain. En même temps, je
m’en doutais un peu. Après tout, les titans ne se souciaient guère de laisser les humains à
moitié en vie. Du coup, les soldats arrivaient traumatisé par la perte de leurs camarades.
C’était à nous de faire en sorte de les apaiser, d’être l’oreille attentive, la personne qui ne
jugera pas leurs paroles. Tout comme ce que j’avais vu à l’hôpital il y a des années. Je fus
assez surprise et saisie par les propos de mon confrère. Bien que les pertes soient lourdes,
l’espérance de vie au sein du bataillon avait malgré tout augmenté. Cela dit, les expédition
extra-muros étaient tout de même risquées mais cela était le prix à payer pour réussir à en
savoir davantage sur les titans. Cela ne suffit pas d’exterminé la vermine, il faut aussi
comprendre comment tout ceci fonctionne, quelle en est la source. Des critères à prendre en
compte pour pouvoir avoir le dessus. Tout ceux qui s’y engageaient avaient soit soif
d’aventure, soit soif de vengeance. Généralement, ils savaient à quoi s’attendre mais l’envie
de mourir n’était pas non plus une question à l’ordre du jour. Ce que je pouvais comprendre. À
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ce moment là, je reconsidérais tout mes enseignements depuis ma renaissance. Erwin Smith
ne voulait pas la perte de ses hommes et n’obligeait personne à intégrer le bataillon. Tout ceci
m’aida à me faire ma propre idée sur cette affaire. Mettre sur la touche le bataillon
d’exploration, c’est en quelque sorte une victoire pour les titans sur l’humanité. Tout ceci
devint alors bien délicat. Quand la visite se termina, Brendan me présenta alors le reste de
l’équipe. Il y avait Kephea, une jeune femme à la peau matte, comme Gunther. Mathis lui ...
avait un physique tout ce qu’il y a de plus banal. Pas de grande particularité du moins. La
femme s’approcha de moi et se saisit d’une mèche de mes cheveux puis me fixa dans les
yeux.
- Cheveux blancs comme neige, des yeux d’or ... pas commun comme physique.
Son regard me rappela étrangement quelqu’un.
- Tu ressembles à Gunther ...
- Dans le mille, je suis sa sœur aînée.
- Alors comme ça tu remplace l’ancienne ? intervint Mathis.
- L’ancienne ?
On me confia alors que l’ancienne était en quelque sorte l’infirmière en chef. Elle était partie
en même temps que d’autres car elle estimait qu’elle en avait assez vu. Et pourtant, soixante
ans de carrière. D’un coup, j’en tombai dénue. Combien d’infirmiers se sont en aller ? Cinq
me répondait-on. Mais pourquoi je remplacerai l’ancienne, c’est absurde. Je les regardais les
uns après les autres. C’était tout simplement impossible, j’étais beaucoup trop jeune et je
manquais cruellement d’expérience.
- C’est pas ce que nous disais ton CV en tout cas. Les stages que tu as pu effectuer sont une
source considérable. Mais dit toi que c’est la cheftaine en personne qui t’a choisi pour la
remplacer. Ce n’est pas par hasard que tu es ici hein. Et même sur approbation du Major
Smith.
On aurait omis de me signaler ce détail ? Père ne m’avait rien dit. Non mais c’était tout juste
impossible, je n’avais pas les qualités d’une meneuse !
- À ta tête, tu n’étais pas au courant, constata Kephea.
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- À vrai dire, non.
- Ne t’inquiète pas, ça va ...
Brendan fut interrompu par un soldat qui déboula dans l’infirmerie. Il nous indiqua qu’un convoi
de blessés arrivait et qu’il contentait environ une vingtaine de blesser. On se tourna alors vers
moi. Je prenais ça comme une blague. On attendait tous de moi que je dirigeai toutes les
opérations ? Oh ... Ô seigneur.
- Eh bien ... préparez des lits ?
Personne ne réagissait. Bon sang mais ... je me mis à respirer profondément. Je mettais de
l’ordre dans mes idée, j’essayais de me rappeler les états d’urgence qu’il y eut à l’hôpital.
Des lits principaux et d’appoints. Du matériel chirurgical, des kits de perfusions, des poches de
glucose et de sérum physiologique, des bandages et j’en passe. Okay, j’avais établi la liste
dans ma tête et je le dictai à voix haute. Je voyais ce que je devais faire, le reste s’improviserai
me disais-je.
- Rosélia ?
- Rassemblez les soldats. À quatre, nous sommes en sous effectif. Du coup, on risque d’être
en galère.
Ils me regardèrent une fois de plus, la bouche ouverte.
- Quoi encore ? N’allez pas me dire que les soldats ne s’impliquent pas dans la convalescence
de leurs semblables. Ils vont nous aider à disposer les lits. Allez !
Le soldat se retourna pour exécuter ma demande. Quand nous sortîmes, je les vis tous en rang,
me dévorant des yeux et ils discutaient tous. C’était tout simplement répugnant. Pour mettre fin
à ce désordre, je me saisis d’un caillou pour le jeter sur l’un d’eux assez violemment. L’effet
fut immédiat : silence radio.
- Mesdames, messieurs, je me présente : Rosélia Hirsch. Je suis la nouvelle ... infirmière en
chef et je vous demande un contribution pour rendre la convalescence de vos confrères plus
agréable. Votre tache est simple, préparer les lits pour les accueillir.
- Tu nous prends pour tes larbins la nouvelle ?
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