Il s’agit d’un avantage scal pour les sociétés. Il existe une vive controverse autour de
ces intérêts notionnels. Détracteurs et défenseurs de ceux-ci s’affrontent régulièrement.
Tâchons de comprendre.
Comme tous les citoyens, les sociétés doivent rentrer une déclaration d’impôt une fois par an. Ces
impôts permettent à l’Etat belge de nancer des dépenses publiques comme le remboursement
des soins de santé, les pensions, l’enseignement, les infrastructures,… Notre système de sécurité
sociale repose sur la contribution de chacun : tout le monde participe en payant des impôts en
fonction de ses revenus. Le montant sur lequel les impôts à payer seront calculés s’appelle la «base
imposable». Ce montant peut être réduit quand on demande des déductions. Il est, en effet, permis
de déduire certaines choses de notre déclaration scale : ça veut dire qu’on ne paiera pas d’impôt
sur une partie du montant qui aurait dû être «imposée» (soumise à l’impôt).
Par exemple, le citoyen qui fait un emprunt auprès de la banque pour acheter sa maison peut
déduire les intérêts qu’il paie à la banque. La société qui emprunte à la banque peut également
déduire ces mêmes intérêts. Les sociétés qui se nancent sans emprunter de l’argent aux banques
peuvent déduire de leur base imposable des «intérêts notionnels». Il s’agit d’un avantage scal
relatif à «l’impôt des sociétés».
- Il s’élève à 33,99 % mais certaines sociétés (sous
certaines conditions) peuvent bénécier d’un taux
réduit progressif en fonction du montant de leur
résultat imposable.
Revenu imposable Taux
de 1 à 25 000 euros 24,98 %
de 25 000 à 90 000 euros 31,93 %
de 90 000 à 322 500 euros 35,54 %
- Taux d’imposition pour les particuliers
Revenu imposable Taux
de 0 à 8 350 euros 25 %
de 8 350 à 11 890 euros 30 %
de 11 890 à 19 810 euros 40 %
de 19 810 à 36 300 euros 45 %
plus de 36 300 euros 50 %
Il existe quatre types d’impôts sur
les revenus :
- un impôt sur le revenu global des
habitants de Belgique («impôt des
personnes physiques»)
- un impôt sur le revenu global des
sociétés résidentes («impôt des
sociétés»)
- un impôt sur les revenus des non-
résidents («impôt des non-résidents»)
- un impôt sur les revenus des
personnes morales autres que les
sociétés («impôt des personnes
morales»)
L’impôt est établi sur les revenus que
le contribuable a réalisés ou recueillis
pendant la période imposable. - Rien qu’en observant ces chiffres,
on constate déjà une injustice
agrante entre l’impôt sur les
sociétés et les particuliers.