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uExacerbation de PID chronique.
uRarement : cause tumorale (lymphome, leucostase, car-
cinome), sarcoïdose alvéolaire aiguë, protéinose alvéolaire
aiguë (silico-protéinose).
Diagnostic différentiel : rechercher de principe : insuf-
sance cardiaque gauche ++.
B. Principaux cadres histo-pathologiques
Dommage alvéolaire diffus, hémorragie alvéolaire aiguë,
pneumopathie aiguë à éosinophiles, pneumopathie aiguë
d’hypersensibilité ou immuno-allergique, pneumonie organi-
sée aiguë, oedème pulmonaire.
NB : une même étiologie peut donner lieu à des entités his-
topathologiques différentes et une même entité histopatho-
logique peut correspondre à des causes variées. Exemple :
une pneumopathie inltrante aiguë au cours d’un LEAD peut
correspondre à une hémorragie alvéolaire, un dommage al-
véolaire diffus, une pneumonie organisée aiguë. Inversement,
un tableau d’hémorragie alvéolaire peut être de cause infec-
tieuse, toxique, cardiaque ou être la manifestation pulmonaire
directe d’une connectivite ou d’une vascularite.
2. Les PID chroniques du sujet peu ou pas immunodépri-
mé sont de causes multiples
A. PID secondaires ou associées à des maladies sous jacentes
Lymphangite carcinomateuse
- Toujours y penser ++
- Rechercher le cancer primitif
Pneumopathies d’hypersensibilité (alvéolites allergiques extrinsè-
ques) (PHS) : exposition répétée à des antigènes organiques.
Tableau aigu et/ou chronique.
Maladie professionnelle.
- Maladies des éleveurs d’oiseaux.
- Poumon de fermier.
- Autres.
Pneumoconioses (exposition professionnelle à des poussières mi-
nérales).
Maladies professionnelles ++
- Fibrogènes : silicose, asbestose.
- Non brogènes : sidérose.
- Granulomateuses : bérylliose .
Pneumopathies médicamenteuses (pneumotox.com)
Mécanismes et histopathologie variés (immuno-allergique,
réaction à éosinophiles, granulomateuse, pneumonie organi-
sée, PID brosante).
Exemples les plus fréquents : Amiodarone, Bléomycine, Cy-
clophosphamide, Hydralazine, Méthotrexate, Nitrofurantoïne,
Procaïnamide, Pénicillamine, Sels d’or...(liste non exhaus-
tive).
Difculté d’imputabilité.
PID associées aux connectivites (collagénoses) : caractère
multifactoriel ; différentes causes possibles, expressions his-
topathologiques variées.
La maladie inltrative diffuse pulmonaire peut précéder les
premiers signes cliniques de la connectivite de plusieurs mois
voire années.
Marqueurs de mauvais pronostic : TLCO abaissée, anticorps
anti-Scl 70 (bon marqueur de la brose pulmonaire), éosino-
philie au lavage bronchiolo-alvéolaire, marqueurs de lésion
épithéliale (taux sérique de KL6).
Il y a environ 2 fois plus d’HTAP que la clinique n’en fait
diagnostiquer (Wigley, 2005).
Syndrome de Gougerot-Sjögren.
Polyarthrite rhumatoïde.
Sclérodermie : tous ces patients doivent avoir, chaque année,
une échocardiographie et une mesure de la TLCO (niveau A).
1/3 de ces patients ont une insufsance ventriculaire diastoli-
que ; le BNP est sans doute utile (Leuchte HH, 2004).
Lupus érythémateux disséminé.
Polymyosite et dermatomyosite.
Connectivite mixte.
PID des vascularites
Polyangéite microscopique.
Maladie de Wegener (MID rare).
PID post-radiothérapie
Plus rares, notamment après irradiation pour cancer du sein ou
broncho-pulmonaire.
PID de surcharge
Lipides exogènes, thésoraurismoses comme la maladie de
Niemann-Pick, la maladie de Gaucher.
Toxiques
Inhalés (oxygène, mercure, béryllium, chlore, ammoniac, es-
sence...) ; ingérés (paraquat).