Si ces mécanismes sont défaillants, des énergies alternatives sont utilisées par le
cerveau :
- les corps cétoniques, dont la concentration cérébrale, faible pendant les 8 premières
heures, est maximale à partir de la 12ème heure et se maintient pendant les 2-3 jours
suivants. Ils sont transportés dans le cerveau en fonction de leur concentration sanguine,
plus élevée en cas de régime riche en graisses.
- l’acide lactique dont la concentration sérique est élevée pendant les 3 premières heures
de vie, représente jusqu’à 60% du métabolisme cérébral.
La glycémie remonte ensuite spontanément si on évite au nouveau- né des dépenses
énergétiques inutiles donc si l’environnement est thermoneutre, s’il bénéficie d’une
alimentation dès qu’il en exprime l’envie (mouvements de succion, de recherche) et si le
stress est évité ou limité.
Dans ces conditions et quand l’adaptation est correcte, la glycémie se maintient à un taux
supérieur à 0,40 g/l : Glycémie normale du nouveau- né à terme= 0,45 g/l = 2,4 mmol/l
et le dextrostix systématique avant 2h de vie n’est pas justifié, ni au-delà en l’absence de
facteurs de risques et sous réserve d’un environnement optimal.
A l’inverse, l’hypothermie, la déshydratation, une 1ère tétée trop tardive ou des tétées trop
espacées, et un stress excessif peuvent être responsable d’hypoglycémie.
L’hypoglycémie est pathologique si la glycémie est < 0,3 g/l entre 0 et 3 h de vie
et < 0,4 g/l entre 3h et 48h.
En cas de refroidissement, la graisse brune est mobilisée .Cette graisse spécifique se
reconstituant au moment des repas, nécessite alors une certaine quantité de glucose.
Si les apports alimentaires sont limités, cette reconstitution se fait au détriment de la
recharge du foie en glycogène, et entretient le mécanisme d’hypoglycémie. La perfusion
systématique de sérum glucosé à la mère, habituelle pendant le travail y contribuerait.
1-3 Pendant les premiers jours de vie
L’équilibre de la glycémie et son maintien à la norme de 0,45g/l est fonction de la production
endogène de glucose, des apports alimentaires, et de la limitation des dépenses.
A J 3-J 4, on peut observer une hypoglycémie transitoire, avec manifestations cliniques à
type de trémulations, agitation, elle est à distinguer d’une hypocalcémie et se corrige avant
tout par l’alimentation.
2 – Le métabolisme du calcium
Le maintien d’une calcémie normale à 100 mg/l soit 2mmol/l est conditionné par l’équilibre
entre la calcitonine thyroïdienne qui assure le dépôt de Ca sur les os, et la parathormone
parathyroïdienne qui en assure le relarguage dans le sang.
L’hypocalcémie fréquente des premiers jours, est liée à un défaut d’adaptation de la
sécrétion de parathormone. Elle se traduit cliniquement par une agitation, une irritabilité, des
trémulations voire des convulsions sans gravité dans ce cas. Le diagnostic différentiel peut
être fait très facilement avec l’hypoglycémie. Le traitement associe une alimentation
efficace, l’apport de Ca (gluconate de Ca) et Vitamine D, autorisés aux sages-femmes.
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