Chapitre IV
Le calcul différentiel
Nous abordons ici quelques théorèmes qui sont souvent donnés sans démonstration en classe.
Nous les donnons ici pour que l’enseignant ait le cheminement complet.
La clôture énonce:
Si un nombre satisfait une propriété, alors il existe un nombre observable satisfaisant cette
propriété.
Contraposée de la clôture:
Si tous les nombres observables satisfont une propriété, alors tous les nombres satisfont
cette propriété.
En résumé, si une propriété peut être satisfaite, alors elle peut l’être par une valeur observ-
able. De plus, si elle est satisfaite pour tous les nombres observables, alors elle est satisfaite
par tous les nombres.
Pour démontrer la contraposée, on peut écrire de manière informelle:
Clôture: ∃xtel que P(x)⇒ ∃xobservable tel que P(x).
La contraposée donne: ∀xobservable, nonP(x)⇒ ∀xnonP(x)
Il suffit donc de démarrer la clôture par la négation de Ppour conclure.
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!Ce type de manipulation logique n’est pas aisé en classe. On va l’utiliser ici pour
démontrer le théorème des valeurs intermédiaires et le théorème des valeurs extrêmes. Ces deux
théorèmes sont souvent donnés sans preuve aux élèves.
Nous allons examiner deux conséquences de la continuité d’une fonction fsur un intervalle
fermé [a;b]. Dans chacun des théorèmes on recherche un cdans [a;b]avec une propriété
particulière. Le modèle type de l’argument que nous allons utiliser est le suivant:
Le niveau de référence est celui contenant a, b et f. On choisit d’abord Nultragrand par
rapport à a, b et f. Donc dx = (b−a)/N est ultrapetit et on considère les N+ 1 points
xi=a+i·dx, pour i= 0, . . . , N. On trouve, parmi ces points, un xjqui approxime le nombre
que l’on cherche. Comme xjn’est pas ultragrand, son voisin existe et se trouve dans [a;b]. On
utilise alors la continuité de fsur le voisin (qui est dans le niveau de référence, ce qui permet
d’utiliser dx) pour montrer que le voisin a les propriétés cherchées.
Soit un niveau de référence contenant aet b. Si x∈[a;b], alors la partie observable de x
est elle-même dans [a;b]. Ceci n’est pas nécessairement vrai pour l’intervalle ouvert ]a;b[. Pour
voir ceci, il suffit de considérer xprès des bords. Si x'aalors comme aest observable, aest
la partie observable de x. Idem pour l’autre côté.
Théorème 1 (Théorème de la valeur intermédiaire)
Soit fune fonction continue sur [a;b]. Soit dun nombre réel compris entre f(a)et f(b). Alors
il existe c∈[a;b]tel que f(c) = d.
Preuve: Il suffit de démontrer le cas où f(a)< f (b)(l’autre cas s’en déduit en utilisant −f).
Soit d∈]f(a); f(b)[. Le niveau de référence est celui de f,a,bet d.
Soit Nun entier positif ultragrand et soit dx = (b−a)/N. Alors dx est ultrapetit. Consid-
érons xi=a+i·dx, pour i= 0, . . . , N (donc x0=aet xN=b). Par le théorème ??, il existe
un premier indice jtel que f(xj+1)≥d. Ainsi par choix de jon a
f(xj)< d ≤f(xj+1).
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