Fig.1 : Sous fine observation microscopique, dans le cas où la gencive est saine, un
microbiote de bactéries immobiles (plus de 98 %), sans cellules inflammatoires est présent
dans le sulcus parodontal normal.
Votre patient est atteint de parodontite ou même de péri-implantite ? Le contour de la gencive
est probablement rougeâtre, voire bleuté, gonflé et la gencive saigne facilement au brossage
ou à la soie. Un mauvais goût se manifeste et l’haleine en souffre. Des écoulements purulents
peuvent se manifester par simple pression sur la gencive et le patient s’en rend compte. Le «
charting » parodontal est clair sur l’état clinique.
À l’occasion pourtant, les lésions sont pratiquement invisibles à l’oeil nu au contraire.
Comment déceler la maladie, hormis le sondage parodontal et la perte osseuse visible à la
radiographie ? Est-il nécessaire d’attendre et de laisser se chroniciser la condition pour que les
dents soient déchaussées inexorablement et deviennent mobiles, ou finissent par tomber suite
à la destruction de l’os alvéolaire ? Vous pensez poser des implants en urgence ? Non,
aujourd’hui, ça n’est plus possible : LEEUWENHOEK se retournerait dans sa tombe !
La nouvelle démarche présentée lors de cette rencontre sur la protozoologie pour prévenir et
guérir la maladie parodontale repose surtout sur les principes de la parasitologie médicale et
de l’utilisation du microscope comme outil diagnostique permettant de visualiser les micro-
organismes unicellulaires qui se logent progressivement dans la crevasse gingivale lésée. Sous
fine observation microscopique, dans le cas où la gencive est saine, un microbiote de bactéries
immobiles (plus de 98 %), sans cellules inflammatoires est présent dans le sulcus parodontal
normal ; (Fig.1).
Lorsque la gingivite s’installe, soit par manque d’hygiène ou à cause de facteurs locaux pré-
disposants au niveau des dents, des bactéries plutôt motiles du type spirochètes, et vibrions
mobiles, bactéries dites non favorables, profitent du milieu buccal et se développent en grand
nombre. La réponse de l’organisme est quasi immédiate et le système immunitaire envoie
rapidement les cellules de défense appropriées sous la forme principalement des
polymorphonucléaires neutrophiles.