
1
Sommaire
Un
programme d'intervention portant sur
la
sélectivité alimentaire aété mis sur pied
pour trois enfants autistes âgés de trois ans, àl'hôpital de jour,
un
service offert par l'hôpital
Rivière-des-Prairies pour le traitement des symptômes aggravants. L'objectif général du
programme était d'augmenter le répertoire alimentaire des enfants autistes ayant
un
problème de sélectivité alimentaire.
Pour ce faire, deux volets d'intervention ont été mis
en
place: une thérapie
alimentaire et
un
dîner communautaire. Le premier volet consistait
en
une désensibilisation
sensorielle, une routine de début et de fin, ainsi que des jeux alimentaires. Ce volet était
d'une durée d'environ une heure 30 minutes. Le second volet consistait en une série de
dîners
où
les enfants et les intervenants partageaient le même repas.
La
durée de ce volet
était d'environ 30 minutes. L'ensemble du programme aduré huit semaines, àraison de
deux rencontres par semaine. Les parents étaient invités àparticiper activement au
programme
en
étant présents àcinq rencontres et
en
généralisant les interventions àleur
domicile.
Le devis expérimental utilisé afin d'évaluer
le
programme est
un
protocole àcas
unique de type ABA àchangements de critères. De plus, de nombreuses mesures ont été
prises tout
au
long du programme, tant pour évaluer les effets que
la
mise
en
œuvre.
Les principaux résultats montrent que l'intervention permet l'augmentation du
répertoire alimentaire de l'enfant. Sur le plan des objectifs spécifiques,
la
progression de
chacun des trois enfants est très différente. Wellan est l'enfant qui progresse le plus
rapidement et de
la
façon
la
plus constante. Amayelle progresse très lentement sur tous les
points, mais
la
progression est constante et elle ne tend plus àsauter des repas comme
auparavant. Lassa progresse de façon plutôt aléatoire et son taux d'absence, ainsi que celui
de sa mère est élevé. De façon générale, tous les enfants ont minimalement bénéficié de
l'intervention. Toutefois, une intervention plus longue permettrait une meilleure intégration de
l'intervention par l'enfant, de même que par les parents. Une plus grande implication des
parents dans le processus serait également àenvisager pour une intervention future.