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FICHE 2 La rareté/l’u lité
« Nous n'avons ni la vie éternelle, ni les moyens illimités de nous contenter.
Quoi que nous fassions, si nous choisissons une chose, nous devons renoncer à d'autres que,
dans des circonstances diff érentes, nous aurions voulu ne pas avoir abandonnées.
La rareté́ des moyens de sa sfaire des fi ns d’importance variable est une condi on à peu près
générale du comportement humain. »
L. Robbins, Essai sur la nature et la signifi ca on de la science économique, 1947
ê L’enjeu
Lors de la révolu on industrielle au Royaume-Uni, les économistes u lisaient
la no on d’u lité pour qualifi er le bien-être de la popula on. Les économistes
néoclassiques rejetant la concep on objec ve de la valeur travail, préfèrent une
approche subjec ve liée au comportement du consommateur ra onnel, c’est-
à-dire capable de maximiser son u lité totale. La hiérarchisa on de ses besoins
dépend de son u lité.
La no on
Un bien économique est u le lorsqu’il apporte une sa sfac on au consommateur.
L’u lité totale décrit ses préférences. Elle mesure la sa sfac on globale que l’individu
re re de la consomma on d’un bien.
La rareté est « l’ensemble de toutes choses, matérielles ou immatérielles, qui sont
suscep bles d’avoir un prix parce qu’elles sont rares, c’est-à-dire à la fois u les et
limitées en quan té́, forme la richesse sociale » (Walras). Un bien économique est
rare, c'est-à-dire qu’il existe en quan té limitée.
Les incontournables de la ques on
Le consommateur a des goûts et à par r de ceux-ci, il lui est possible d’établir des
échelles de préférences dans les biens qu’il souhaite consommer. Deux théories
s’aff rontent :
L’u lité peut être qualifi ée de cardinale, c’est-à-dire mesurable par l’individu (Menger
& Jevons). Le consommateur est capable d’exprimer par un nombre de degré de
l’u lité qui lui procure la consomma on d’un bien ou d’un service.
L’u lité est ordinale, c’est-à-dire qu’elle n’est pas mesurable : on ne peut établir
qu’un ordre de préférence qui ne se mesure pas (« je préfère le bien 1 au bien 2 »
ou « je suis indiff érent au bien 3 »).
Les courbes d’indiff érence représentent l’ensemble des points tels que l’u lité
apportée reste la même quelles que soient les combinaisons de biens u lisés.
La no on d’u lité marginale (ou à la marge) mesure le niveau de sa sfac on de
la dernière unité consommée. C’est le rapport entre l’accroissement de l’u lité
totale et l’accroissement de la quan té de biens consommés. L’u lité marginale
est décroissante (graphique 2) : la consomma on d’une unité supplémentaire d’un
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