089 - 1 Etudier la courbe paramétrée par x(t) = t3 t−1 , y(t) = t(t − 2) . t−1 Domaine de définition Les fonctions x et y ne sont pas définies en 1. On a donc D = R \ {1}. Dérivées On a x′ (t) = t2 (2t − 3) (t − 1)(3t2 ) − t3 = (t − 1)2 (t − 1)2 et y ′ (t) = (t − 1)(2t − 2) − t(t − 2) t2 − 2t + 2 = . (t − 1)2 (t − 1)2 La fonction x′ s’annule en 0 et 3/2. Par contre y ′ est toujours positive. On a alors y ′ (t) t2 − 2t + 2 = . x′ (t) t2 (2t − 3) Remarquons qu’en t = 0 la courbe passe par l’origine avec une tangente verticale. Tableau de variation t −∞ x′ 0 − 0 1 3/2 − − +∞ 0 +∞ > 0 ~ q −∞ 1 y 1 27 4 +∞ 1 0 1 − 32 −∞ −∞ y ′ /x′ + +∞ q x y′ +∞ + + ∞ + + ∞ +∞ 089 - 2 Intersection avec Ox En dehors de 0, l’ordonnée y(t) s’annule lorsque t = 2, au point d’abscisse 8. Le coefficient directeur de la tangente en ce point vaut 1/2. Asymptote Lorsque t tend vers 1, l’abscisse x et l’ordonnée y tendent vers l’infini. On a y(t) t−2 = 2 , x(t) t et cette expression tend vers −1. Ensuite y(t) + x(t) = t3 + t2 − 2t = t2 + 2t , t−1 et ceci tend vers 3. La courbe admet comme asymptote la droite d’équation y = −x + 3 . Pour étudier la position de la courbe par rapport à cette asymptote, on étudie le signe de y(t) + x(t) − 3 = t2 + 2t − 3 = (t − 1)(t + 3) . Cette expression est positive lorsque t appartient à l’ensemble I1 = ] −∞, −3 [ ∪ ] 1, +∞ [ . La courbe est au-dessus de l’asymptote si t appartient à I1 . Elle est en dessous dans le cas contraire. La courbe coupe l’asymptote si t = −3, au point de coordonnées (27/4, −15/4). Parabole asymptote Lorsque t tend vers l’infini, l’abscisse x et l’ordonnée y tendent vers l’infini. En écrivant x(t) = (t3 − 1) + 1 1 = t2 + t + 1 + t−1 t−1 et y(t) = (t − 1)2 − 1 1 =t−1− , t−1 t−1 on peut éliminer les termes en t2 puis en t. En effet y(t)2 = (t − 1)2 − 2 + 1 1 = t2 − 2t − 1 + , 2 (t − 1) (t − 1)2 donc x(t) − y(t)2 = 3t + 2 + 1 1 − , t − 1 (t − 1)2 089 - 3 puis x(t) − y(t)2 − 3y(t) = 5 + 4 1 − , t − 1 (t − 1)2 et cette expression tend vers 5. La courbe admet une parabole asymptote d’équation x = y 2 + 3y + 5 . Pour étudier la position de la courbe par rapport à cette parabole, on étudie le signe de x(t) − y 2 (t) − 3y(t) − 5 = 4t − 5 . (t − 1)2 La courbe est à l’intérieur de la parabole lorsque t appartient à l’intervalle I2 = ] 5/4, +∞ [ . La courbe coupe la parabole lorsque t = 5/4, au point de coordonnées (125/16, −15/4). Point d’inflexion On a x′ (t) = 2(t − 1) + 3 − puis x′′ (t) = 2 + 1 (t − 1)2 2 (t − 1)3 et y ′ (t) = 1 + et y ′′ (t) = − et l’on en déduit x′ (t)y ′′ (t) − y ′ (t)x′′ (t) = −2t 1 , (t − 1)2 2 , (t − 1)3 t2 − 3t + 6 . (t − 1)3 Le seul point d’inflexion possible est donc en t = 0. Point double On considère le système t31 t32 = t1 − 1 t2 − 1 avec t1 différent de t2 . , t1 (t1 − 2) = t2 (t2 − 2) t1 − 1 t2 − 1 En regroupant tous les termes dans le membre de gauche et en réduisant au même dénominateur, on peut simplifier par t1 − t2 , et le système devient (t1 + t2 )t1 t2 − (t21 + t1 t2 + t22 ) = 0 . t1 t2 − (t1 + t2 ) + 2 = 0 089 - 4 Si l’on pose S = t1 + t2 et P = t1 t2 , les nombres t1 et t2 sont racines du trinôme T (X) = X 2 − SX + P . On peut exprimer le système en fonction de S et P . SP − S 2 + P = 0 . P −S+2=0 En remplaçant P par S − 2 dans la première équation, on obtient −S − 2 = 0 , d’où P = −4 et S = −2 . Le trinôme T (X) = X 2 − SX + P = X 2 + 2X − 4 a un discriminant positif et admet donc des racines réelles. On peut obtenir les valeurs de x et y sans calculer ces racines. Si t est une de ces racines, on a t2 = −2t + 4 , donc t3 = −2t2 + 4t = 8t − 8 et t2 − 2t− = −4t + 4 . Alors x(t) = 8 et y(t) = −4 . Le point double a donc pour coordonnées (8, −4). 089 - 5 Tracé de la courbe 6 3 -