Lorsque l’amitriptyline est utilisée pour traiter l’élément dépressif d’une schizophrénie, les syndromes psychotiques peuvent être
aggravés. De même dans les psychoses maniaco-dépressives, elle peut, comme les autres antidépresseurs, favoriser le virage vers la
phase maniaque.
Les risques du traitement peuvent être augmentés par les électrochocs.
En cas d’intervention chirurgicale, il est recommandé de suspendre l’administration du produit plusieurs jours avant l’opération.
Chez les patients recevant un anticoagulant coumarinique, il est nécessaire de vérifier le niveau de coagulation au début et à l’arrêt du
traitement par amitriptyline, et à intervalles réguliers pendant celui-ci (voir rubrique 4.5).
Après un traitement prolongé, il est déconseillé d’arrêter brusquement le traitement vu que cela peut causer l’apparition de symptômes
de discontinuation comme maux de tête, malaise, insomnies et irritabilité. Ces symptômes ne constituent pas des symptômes de
dépendance.
Utilisation chez les enfants et adolescents de moins de 18 ans.
Les antidépresseurs tricycliques (ATC) ne seront pas utilisés pour le traitement de la dépression chez les enfants et les adolescents de
moins de 18 ans. Les médicaments de la classe des ATC n'ont pas démontré d'action bénéfique lors des études cliniques pour le
traitement de la dépression dans ce groupe d'âge. Pendant les études cliniques, des comportements suicidaires (tentatives de suicide et
pensées suicidaires) et de l’hostilité (principalement de l'agression, un comportement de révolte et de la colère) ont été observés plus
fréquemment chez les enfants et les adolescents traités par antidépresseur que ceux ayant reçu un placebo. De plus, les ATC sont
associés à un risque d'effets secondaires cardiovasculaires dans tous les groupes d'âge. Il n'existe pas de données à long terme chez les
enfants et les adolescents concernant la croissance, la maturation osseuse et le développement cognitif et comportemental.
Suicide / idées suicidaires ou détérioration de l’état clinique
La dépression est associée à un risque accru d’idées suicidaires, voire d’automutilation et de suicide (comportements de type
suicidaire). Ce risque persiste tant qu’une rémission significative n’est pas survenue. Comme une amélioration peut ne pas survenir
durant les premières semaines de traitement, les patients doivent être étroitement surveillés jusqu’à ce qu’une telle amélioration
survienne. L’expérience clinique générale montre que le risque de suicide peut augmenter dans les premières phases de la guérison.
D’autres troubles psychiatriques pour lesquels Redomex / Redomex Diffucaps est prescrit peuvent aussi être associés à un risque accru
de comportements de type suicidaire. De plus, ces troubles peuvent être associés à un épisode dépressif majeur. Dès lors, les
précautions à observer lors du traitement des patients atteints d’un trouble dépressif majeur doivent être les mêmes que celles à
observer chez des patients atteints d’autres troubles psychiatriques.
Les patients ayant des antécédents de comportements de type suicidaire, ou ceux présentant un degré significatif d’idées suicidaires
avant le début du traitement, sont connus comme étant à plus grand risque d’idées suicidaires ou de tentatives de suicide ; ils devront
dès lors faire l’objet d’une surveillance étroite pendant le traitement. Une méta-analyse des essais cliniques contrôlés par placebo des
médicaments antidépresseurs chez des patients adultes de moins de 25 ans atteints de troubles psychiatriques montre un risque accru
de comportement suicidaire avec les antidépresseurs, en comparaison au placebo.
Une surveillance étroite des patients, et en particulier de ceux à haut risque, doit accompagner le traitement médicamenteux, tout
particulièrement au début de celui-ci, ainsi qu’après chaque changement de posologie. Les patients (et les personnes qui s’occupent de
leurs soins) doivent être avisés de la nécessité de surveiller toute détérioration de l’état clinique, tout comportement ou idée suicidaire,
de même que tout changement inhabituel de comportement, et de demander immédiatement un avis médical si de tels symptômes
apparaissent.
Excipients
Les comprimés contiennent du lactose monohydraté. Ce médicament est contre-indiqué chez les patients présentant une intolérance au
galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares).
Les gélules contiennent du saccharose. Ce médicament est contre-indiqué chez les patients présentant une intolérance au fructose, un
syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou un déficit en sucrase/isomaltase (maladies héréditaires rares).
4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
- L’amitriptyline ne doit en aucun cas être associée aux IMAO (voir rubrique 4.3). L’association d’un antidépresseur tricyclique et
d’un inhibiteur MAO peut causer des effets indésirables sévères comme des crises hypertensives et hyperpyrétiques qui peuvent être
fatales. Dans le cas où l’on désire substituer un dérivé tricyclique à l’IMAO, un délai impératif de 2 semaines doit être observé entre la
dernière prise d’IMAO et la première prise de dérivé tricyclique. Le traitement par inhibiteurs de MAO peut être débuté 14 jours
après l’arrêt du traitement par amitriptyline.
- L’administration concomitante avec des ISRS, des triptans et d’autres substances sérotoninergiques, peut déclencher un syndrome
sérotoninergique.
- L’amitriptyline peut inhiber l’action de certains antihypertenseurs centraux, tels que méthyldopa, clonidine, moxonidine et guanfacine.
Lors de chaque traitement par antidépresseurs tricycliques, il est à conseiller de réévaluer le traitement par antihypertenseurs.
- L’amitriptyline renforce les effets sédatifs de l’alcool, des barbituriques et d’autres dépresseurs du système nerveux central. La
consommation d’alcool est de ce fait fortement déconseillée.