Bâtiments
Éolien
Mobili
La voiture
autrement
avec
mobigo !
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Thomas Bonnefoux,
demandeur d’emploi en formation
au lycée Hippolyte Fontaine, Dijon.
Hors-Série du m
Hors-Série du magaz
ine du Conseil ré
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l de Bour
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Fév
rier 2011
rier 2011
Le magazine du conseil régional de Bourgogne
Décembre 2012
n° 27
Le souffle
de l'emploi
CRÈCHE
BOUCHERIE
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bonjour !
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Sur
le covoiturage, c'est simple comme...
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onomiser
euros par mois !
*
Le plan pour
économiser
l'énergie
La Bourgogne,
Région à énergie positive !
“ La formation de
technicien en énergies
renouvelables me
permettra de me
démarquer sur
le marché du travail.”
P
2Entretien
Décembre 2012
Sommaire
Entretien avec
François Patriat
P 2-3
Emploi
P 4
Formation
P 5
Bâtiments
P 6-7
Portraits
P 8
Agriculture
P 9
Mobilité
P 10
Education
P 11
Bourgogne notre région
Décembre 2012
Bourgogne notre région est le
magazine du conseil régional
de Bourgogne.
Directeur de la publication :
François Patriat.
Directeur de la rédaction :
Benoît Chaumont.
Rédactrice en chef :
Edith Choumiloff.
Conception/Création/
réalisation : Opérationnelle
et Synergence.
Rédaction : conseil
régional de Bourgogne :
Aude Exbrayat,
Michel Giraud, Anne Laudin.
Alexandra Caccivio,
NF2presse.
Crédits photos :
Vincent Arbelet, Aït Belkacem,
Pierre Combier,
Bruno Le Hir de Fallois,
Philippe Maupetit.
Illustrations : Laurence
Berthel, p. 2-3 et 6
Impression : Imaye Graphic
papier avec 100 % de fibres
recyclées, certifié FSC.
Les articles contenus dans la
rubrique Expression des groupes
politiques du conseil régional
n’engagent pas la responsabilité
du directeur de la publication.
pour la Bo
Un autre modèle de déve
l
de l’énergie produite par
les énergies renouvelables
Moins
20 %
de
consommation
d’énergie
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Moins
20 %
%
objectifs
régionaux
pour lutter
contre le
réchauffement
climatique
La
ag
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le
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3
d’émissions de gaz
à effet de serre
23
%
A l’occasion du débat d’orientation bud-
gétaire, le 26 novembre dernier, vous
avez fait de la transition énergétique
une des priorités de la Région pour
2013. Pourquoi?
La raréfaction et l’augmentation des
coûts des énergies fossiles, comme
le pétrole, le gaz ou le charbon, et le
réchauffement climatique sont des
réalités que nous ne pouvons plus
ignorer et qui s’ajoutent aux diffi-
cultés liées à la crise économique.
Les enjeux sont considérables pour
la Bourgogne, cinquième région
industrielle française, tout comme
les défis que nous devons relever :
résister à cette crise et faire que la
transition énergétique nous permet-
tent d’envisager de nouvelles pers-
pectives en matière de développe-
ment économique, d’emploi et de
qualité de la vie.
Quelles sont les opportunités pour la
Bourgogne?
Cette transition constitue un puis-
sant levier pour favoriser l’émer-
gence de nouvelles filières, par
exemple les énergies renouvelables,
de nouveaux métiers et de nouvelles
formes d’organisation comme l’éco-
nomie sociale et solidaire. C’est éga-
lement un moyen de préserver le
pouvoir d’achat des foyers les plus
modestes, par la réduction des
consommations énergétiques.
Vous évoquez le pouvoir d’achat,
concrè tement, comment la Région agit
pour le préserver ?
La Région intervient dans de nom-
breux domaines pour aider les Bour-
guignons à dépenser moins et
Par François PATRIAT,
Président du conseil régional de Bourgogne
P
3
Entretien
Décembre 2012
urgogne
l
oppement
Région
i
t pour
c
limat
économes en énergie construits
ou réhabilités avec l’aide de la
Région depuis 2005
4 500
logements
Près de
dans les TER
depuis 2004
+ 28 %
de voyageurs
installées en
Bourgogne
pour une
puissance
de 140 MW
70
éoliennes
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4
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s
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s
construire une Bourgogne durable.
Par exemple, nous finançons de
nombreux programmes de rénova-
tion ou de construction de loge-
ments à loyers modérés économes
en énergie dans les quartiers de nos
agglomérations et dans les com-
munes rurales. Pour les transports,
poste important dans le budget des
ménages, nous avons beaucoup
investi pour rendre plus attractifs les
transports express régionaux avec
des tarifications avantageuses, afin
de permettre au plus grand
nombre de les utiliser. Nous sou-
tenons également le développe-
ment de modes de transport
alternatifs à la voiture indivi-
duelle, moins onéreux, tels que le
covoiturage et l’auto-partage.
L’emploi est également un enjeu
fort?
En effet. Prenons l’exemple du
bâtiment, secteur en pleine
mutation. Les normes et procédés de
construction, les matériaux évoluent
vers toujours plus d’efficacité et de
sobriété énergétiques. Les savoir-
faire des professionnels doivent donc
évoluer et la Région, dans le cadre de
sa compétence formation, accom-
pagne leur professionnalisation. Il en
est de même pour les métiers liés à la
production d’énergie renouvelable
comme l’éolien qui, je le rappelle,
représente 1 000 emplois aujourd’hui
et une prévision de 5 000 en 2020.
Il est de notre responsabilité de
permettre aux jeunes comme aux
demandeurs d’emploi de se former à
toutes ses mutations afin de trouver
du travail dans la région.
Pour engager la transition énergétique,
la Bourgogne dispose depuis quelques
mois d’un schéma régional pour le
climat, l’air et l’énergie.
La France a pris l’engagement de
diviser par quatre ses émissions de
gaz à effet de serre d'ici à 2050, et la
Bourgogne prendra toute sa part
pour atteindre ces objectifs. D’ici
2020, nous nous sommes engagés
sur la voie des « 3 x 20 » qui consiste
à réduire de 20 % nos émissions de
gaz à effet de serre, baisser de 20 %
notre consommation énergétique et
porter à 23 % la part des énergies
renouvelables dans notre bouquet
énergétique. Ces choix de l’éxécutif
régional permettent de réunir les
conditions pour construire une
Bourgogne durable et pour gagner
en autonomie face à l’augmentation
du coût des énergies.
Pour augmenter la part des énergies
renouvelables, il faudra, notamment,
installer plus d’éoliennes?
L’éolien est une source d’énergie pro-
pre, sûre, efficace, compétitive et qui
crée de l’emploi. Notre région en a
besoin pour réduire sa très forte
dépendance énergétique et offrir de
nouveaux débouchés professionnels.
Pour fournir de l’électricité à plus
d’1 million de Bourguignons, 500 à
600 éoliennes seront nécessaires.
Aujourd’hui nous en comptons
seulement 70 !
Comment envisagez-vous le déploie-
ment de nouvelles éoliennes?
Il est infondé de croire que les
éoliennes pousseront comme des
champignons dans toutes les com-
munes de Bourgogne. Elles seront
installées là où les conditions
de leur efficacité et de leur
acceptabilité seront réunies.
Il est évident que nous
devons prendre en compte
les éléments majeurs du
patrimoine architectural et
paysager bourguignons. Mais
nous devons aussi faire évo-
luer notre perception du pay-
sage, en concertation avec
l’ensemble des acteurs
concernés, habitants, profession-
nels, élus, associations. Il en va de
l’avenir des futures générations !
Finalement, vous avez fait un pari auda-
cieux sur l’avenir?
Permettez-moi de citer Georges
Bernanos : « On ne subit pas l'avenir,
on le fait ». La crise actuelle, avec
tous les dégâts sociaux et humains
qu’elle entraîne, nous impose
l’urgence d’agir pour favoriser un
autre modèle de développement. Le
développement durable ne vaut que
s’il est partagé par tous. C’est sur
cette voie que nous avons fait le
choix d’engager la Bourgogne.
« Le développement
durable ne vaut
que s’il est partagé
par tous »
REPÈRES
Schéma régional
climat air énergie
(SRCAE)
Le SRCAE a été élaboré par
l’Etat et le conseil régional, et
co-construit avec les acteurs
locaux. Il a été adopté par les
élus régionaux le 25 juin 2012,
après consultation publique.
Ce document stratégique,
prévu par la loi Grenelle 2,
définit, aux horizons 2020
et 2050, les orientations et
objectifs régionaux pour :
faire face au changement
climatique, maîtriser de la
demande d’énergie, réduire
les émissions de gaz à effet
de serre, lutter contre la
pollution de l’air et développer
les énergies renouvelables.
Schéma régional
éolien (SRE)
Le SRE, annexé au SRCAE, fixe
un objectif ambitieux pour le
développement de l’énergie
éolienne. Le SRE établit la liste
des communes situées dans
les zones potentiellement
favorables à l’éolien. 86 % du
territoire bourguignon est
concerné. La Région accom -
pagne les collectivités locales
dans leurs études de zones de
développement de l'éolien.
P
4Emploi
Décembre 2012
Découvrez
l’entrepreneuriat
social
Le Tour des Régions de l'en-
trepreneuriat social fait étape
à Dijon les 14 et 15 janvier
prochain. Organisé par les
adhérents du Mouvement
des entrepreneurs sociaux
(Mouves), il vise à accélérer
le développement des entre-
prises sociales en France.
A Dijon, entrepreneurs
sociaux, acteurs de l'entre-
preneuriat, représentants des
pouvoirs publics, étudiants
et porteurs de projets sont
invités à travailler ensemble.
Au programme de ces deux
jours, des ateliers sur les
thèmes "Problématiques
d'entrepreneurs" et "Besoins
sociaux du territoire" et
une conférence débat pour
échanger sur le potentiel
de l'entrepreneuriat social
et ses perspectives de
développement.
Responsabilité
sociétale des
entreprises : un
nouveau trophée
RSE, trois lettres pour signifier
responsabilité sociétale des
entreprises. Cette année, le
conseil régional, avec l’appui de
l’association FQP Bourgogne, a
récompensé trois entreprises
bourguignonnes qui prennent
en compte les impacts sociaux
et environnementaux dans leur
activité, leur stratégie, leur
mode de gouvernance, et
adoptent les meilleures pra-
tiques possibles. Trois lauréats
pour 2012. Dans la catégorie
moins de 50 salariés, la SARL
Aliments Lagrost à Chérizet
(Saône-et-Loire), qui fabrique
des aliments pour les animaux.
La SAS Thivent à la Chapelle-
sous-Dun (Saône-et-Loire),
qui réalise des travaux routiers
remporte le trophée dans la
catégorie moins de 250 sala-
riés. Le site icaunais de la SARL
Berner France à Saint-Julien-
du-Sault, centre de distribution
et de logistique, dans la caté-
gorie plus de 250 salariés.
Les entreprises de travail
temporaire d’insertion s’en-
gagent dans une démarche de
certification. A l’initiative de
l’union régionale des entre-
prises d’insertion (UREI), ce
projet a pour objectif d’amé-
liorer la qualité de l’accompa-
gnement offert à un public en
insertion.
Depuis quelques mois, Bour-
gogne Intérim et Id’Ees Inté-
rim, deux agences de place-
ment, sont engagées dans une
procédure de certification de
leurs pratiques sociales, selon le
nouveau référentiel Afaq (1),
destiné aux entreprises d’inser-
tion et de travail temporaire
d’insertion. Objectif : faire pro-
gresser l’efficience de leur orga-
nisation et ainsi « améliorer l’ac-
compagnement social des
publics », indique Sandrine
Désertot, directrice de l’UREI
Bourgogne. Dans un contexte
économique difficile et un
domaine d’activité très concur-
rentiel, la certification apportera
une valeur ajoutée à ces entre-
prises, leur permettant notam-
ment « de se positionner avec
plus d’aisance sur les marchés
publics avec clause d’insertion »,
précise Sandrine Désertot.
L’UREI travaille en colla boration
avec le cabinet conseil Bilancia,
qui accompagne les agences
bourguignonnes sur le terrain.
« La démarche de certification
permet par exemple de réviser
la procédure d’accueil des
personnes en insertion, avant
la première mission », détaille
Sandrine Désertot.
Un accompagnement
social
Bourgogne Intérim et Id’Ees
Intérim sont aujour d’hui pré-
sentes sur tout le territoire
bourguignon. Les deux agen -
ces de placement sont parte-
naires de l’ensemble des
structures de l’emploi et de
l’insertion, notamment les
missions locales et pôle
emploi. Bourgogne Intérim et
Id’Ees Intérim offrent un
accompagnement social
solide à un public en difficulté,
avec des cursus alternant
périodes de formation et mis-
sions d’intérim.
(1) Association française pour l’assurance de
la qualité.
Insertion : l’intérim côté social
Depuis leur construction jusqu’à leur
maintenance, les éoliennes constituent
pour la Bourgogne un nouveau
gisement d’emplois, sur des métiers
spécifiques appelés à se développer
fortement.
Avec ses 23 éoliennes, le parc de La Bre-
telle-Echalot, qui entre en activité fin
2012, assurera une production annuelle
de 121 millions de kWh. L’équivalent de la
consommation électrique (hors chauf-
fage) d’environ 50 000 personnes. Cet
équipement représente, pour son
constructeur, La Compagnie du vent,
« son plus grand ensemble », contribuant
ainsi « à la réalisation de la feuille de
route nationale en faveur du développe-
ment durable », indique Thierry Conil,
son président. En Bourgogne, ce parc est
le cinquième à voir le jour. Il permet à la
Bourgogne de gagner en autonomie
énergétique sans pour autant alourdir
son bilan carbone. L’objectif, d’ici à 2020,
est de couvrir les besoins en électricité
(hors chauffage) de plus d’un million de
Bourguignons, avec, au total, 500 à 600
mâts installés sur tout le territoire.
Un chantier "made in Bourgogne"
Cette transition énergétique a un autre
atout : celui de créer de l’emploi. Le chan-
tier du parc de La Bretelle-Echalot aura, à
lui seul, mobilisé une dizaine d’entre-
prises de la région qui, comme Dekra ou
Rosa, ont réalisé tous les travaux depuis le
terrassement jusqu’au contrôle tech-
nique. Mieux : l’essentiel du matériel est
« made in Bourgogne ». Siag (100 salariés
au Creusot) a ainsi fourni les 92 tronçons
composant les 23 mâts qui, aujour d’hui,
se dressent sur le plateau de Langres.
Schneider Electric, à Mâcon, a livré l’en-
semble de l’équipement haute tension.
Les équipes de maintenance sont basées
à Langres, en Haute-Marne, pour permet-
tre aux agents d’intervenir dans les deux
heures. L’éolien représente déjà, au total,
1 000 emplois en Bourgogne. 5 000 sont
envisagés d’ici 2020. Former les salariés
dont les entreprises auront besoin est
indispensable. « Le besoin en techniciens
de maintenance est récurrent », indique
Véronique Guillon, déléguée générale de
l'UIMM en Côte-d'Or. L’Union des
industries et des métiers de la métallur-
gie et le cluster éolien proposent, depuis
2011, une formation à ce métier, finan-
cée par le conseil régional et Pôle emploi.
La première promotion (huit personnes)
est sortie en mai dernier. Une deuxième
promotion devrait être constituée
en 2013.
Des ressources pour les communes
Au-delà de l’impact sur l’emploi, l’éolien
est bénéfique aux territoires, comme le
souligne Eric Dudouet, le maire d’Eta-
lante. « Les taxes représenteront, pour
Etalante, environ 25 000 euros par an, soit
50 % de recettes fiscales supplémentaires. »
Autant de ressources qui vont permettre à
la commune de conduire de nouveaux
projets d’investissement.
REPÈRES
40
entreprises travaillent
dans la filière éolienne en Bourgogne,
représentant 1 000 salariés.
70euros,
c'est le coût
de la production d'un MWh électrique
d'origine éolienne terrestre : un coût
compétitif par rapport au coût de
l’électricité d’autres origines.
10000euros
par an, par MW installé de retombées
fiscales pour les collectivités (villes,
comunautés de communes, département).
EN BREF
le souffle
de l’emploi
L’éolien
,
Les 23 mâts du parc éolien de La Bretelle-Echalot, en Côte-d’Or.
Sandrine Désertot, directrice de l’UREI Bourgogne.
GRETA Loire-Morvan à Nevers
P
5
Formation
Décembre 2012
Dessine-moi
19 novembre dernier : rentrée des
classes pour Karine Duterlay. Cette
demandeuse d’emploi fait partie des
sept stagiaires de la nouvelle forma-
tion de dessinateur en construction
durable du GRETA Loire-Morvan de
Nevers. Un stage qualifiant proposé
par la Région pour rebondir et trouver
un travail.
« Avec les changements réglementaires, et
notamment le Grenelle de l’environne-
ment, le métier de dessinateur du BTP
évolue, explique Annabelle Amelaine,
conseillère en formation continue au
GRETA Loire-Morvan de Nevers. Il ne
suffit plus de savoir réaliser des dessins
sur une planche ; on demande au dessi-
nateur de maîtriser les outils informa-
tiques, de connaître la réglementation
thermique, les éco-matériaux ou encore
de savoir estimer des prix. Autant de com-
pétences qui font défaut à de nombreux
demandeurs d’emploi… alors même que
les bureaux d’études et d’architectes
recherchent des professionnels aguerris ».
Un constat qui a incité le conseil régio-
nal à expérimenter, au sein de cet éta-
blissement, une formation au métier de
dessinateur en construction durable.
Des stagiaires opérationnels
Depuis le 19 novembre dernier, sept sta-
giaires, cinq hommes et deux femmes,
de 37 ans en moyenne, suivent cette
formation qualifiante d’une durée de
315 heures, dont 70 en entreprise. Au
programme : lecture de plans, droit de
l’urbanisme, maîtrise du logiciel Auto-
cad, initiation au métré, réglementation
thermique… « Chaque stagiaire vient
avec son bagage et sa motivation, pour-
suit Thierry Cornille, formateur et éco-
nomiste de la construction. Notre mis-
sion est d’amener tout le monde au même
niveau de pré-requis. Objectif : rendre les
stagiaires autonomes et opérationnels. »
Un concentré de connaissances
Parmi les participants : Karine Duterlay.
Cette jeune femme dynamique est à la
recherche d’un emploi depuis qu’elle a
quitté un bureau d’études de la région
parisienne pour suivre son mari, muté à
Nevers il y a trois ans. « J’ai envoyé de
nombreux CV et je me suis inscrite dans
une société d’intérim. Mais à chaque fois,
le résultat est le même..., confie-t-elle. Du
coup, je n’ai pas hésité une seconde lorsque
ma conseillère Pôle emploi m’a proposé
cette formation. Elle offre un concentré de
connaissances aujourd’hui essentielles,
aussi bien en dessin qu’en réglementation
environnementale et urbanistique. Une
véritable opportunité pour m’aider à
rebondir. J’ai plein d’idées en tête… main-
tenant, il faut que ça sorte ! »
Combler ses lacunes
Forte d’une expérience d’une quin-
zaine d’années en voirie et réseaux
divers (VRD) en bureaux d’études,
Karine Duterlay reconnaît maîtriser les
logiciels de dessin assisté par ordina-
teur (DAO), notamment Autocad, la
cartographie et la présentation de pro-
jet. Mais elle avoue des lacunes dans la
construction durable, qu’elle compte
bien combler pour booster son CV et
ainsi postuler à de nouvelles offres. « Je
veux renforcer mes compétences afin de
trouver un emploi correspondant à mes
envies ou créer une entreprise dédiée à
la maîtrise d’ouvrages, confie la jeune
femme. Mon rêve serait d’intégrer le
service Aménagement de la commu-
nauté d’agglomération de Nevers, qui
traite aussi bien d’urbanisme que de
voirie... »
Les Compagnons du devoir de Bourgogne et Franche-Comté proposent, depuis
novembre, à Auxerre, une formation de couvreur avec modules toitures végétali-
sées. Dix stagiaires suivent ce cursus d’une durée de 896 heures, financé par le
conseil régional de Bourgogne et Pôle emploi. Ils appréhendent les fondamentaux
de la couverture traditionnelle avant d’aborder la question de l’étanchéité.
« La toi-
ture végétalisée requiert une technicité de mise en œuvre irréprochable,
explique
Christophe Marquès.
L’à peu près ne peut mener qu’au désastre… notamment en
matière d’étanchéité. Celle-ci ne s’arrête pas au bord de la pente mais doit au
contraire être prolongée de 5 à 15 cm au-dessus de la couche de végétation. »
Une technique à maîtriser, afin de répondre favorablement à une demande de plus
en plus importante. La France compte près de 1 % de toitures végétalisées.
Ces « écotoits » séduisent en raison de leurs atouts écologiques et techniques :
isolation acoustique, régulation thermique, dépollution…
Christophe Marquès
délégué régional des Compagnons du Devoir de Bourgogne et Franche-Comté
Une formation toiture végétalisée
pour répondre à une demande croissante
LE
CHIFFRE
C'est le coût des 17 formations
professionnelles dans le
domaine du développement
durable proposées cette
année par la Région (énergies
renouvelables, ossature bois,
agriculture biologique, éco-
construction, etc.). 133 deman-
deurs d'emploi en bénéficient.
unemploidurable!
« Je n'ai pas hésité une seconde
lorsque ma conseillère Pôle emploi
m'a proposé cette formation.
Une véritable opportunité pour
m'aider à rebondir. »
Karine Duterlay se forme au métier de dessinateur en construction durable.
1,09M€
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