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4Emploi
Décembre 2012
Découvrez
l’entrepreneuriat
social
Le Tour des Régions de l'en-
trepreneuriat social fait étape
à Dijon les 14 et 15 janvier
prochain. Organisé par les
adhérents du Mouvement
des entrepreneurs sociaux
(Mouves), il vise à accélérer
le développement des entre-
prises sociales en France.
A Dijon, entrepreneurs
sociaux, acteurs de l'entre-
preneuriat, représentants des
pouvoirs publics, étudiants
et porteurs de projets sont
invités à travailler ensemble.
Au programme de ces deux
jours, des ateliers sur les
thèmes "Problématiques
d'entrepreneurs" et "Besoins
sociaux du territoire" et
une conférence débat pour
échanger sur le potentiel
de l'entrepreneuriat social
et ses perspectives de
développement.
Responsabilité
sociétale des
entreprises : un
nouveau trophée
RSE, trois lettres pour signifier
responsabilité sociétale des
entreprises. Cette année, le
conseil régional, avec l’appui de
l’association FQP Bourgogne, a
récompensé trois entreprises
bourguignonnes qui prennent
en compte les impacts sociaux
et environnementaux dans leur
activité, leur stratégie, leur
mode de gouvernance, et
adoptent les meilleures pra-
tiques possibles. Trois lauréats
pour 2012. Dans la catégorie
moins de 50 salariés, la SARL
Aliments Lagrost à Chérizet
(Saône-et-Loire), qui fabrique
des aliments pour les animaux.
La SAS Thivent à la Chapelle-
sous-Dun (Saône-et-Loire),
qui réalise des travaux routiers
remporte le trophée dans la
catégorie moins de 250 sala-
riés. Le site icaunais de la SARL
Berner France à Saint-Julien-
du-Sault, centre de distribution
et de logistique, dans la caté-
gorie plus de 250 salariés.
Les entreprises de travail
temporaire d’insertion s’en-
gagent dans une démarche de
certification. A l’initiative de
l’union régionale des entre-
prises d’insertion (UREI), ce
projet a pour objectif d’amé-
liorer la qualité de l’accompa-
gnement offert à un public en
insertion.
Depuis quelques mois, Bour-
gogne Intérim et Id’Ees Inté-
rim, deux agences de place-
ment, sont engagées dans une
procédure de certification de
leurs pratiques sociales, selon le
nouveau référentiel Afaq (1),
destiné aux entreprises d’inser-
tion et de travail temporaire
d’insertion. Objectif : faire pro-
gresser l’efficience de leur orga-
nisation et ainsi « améliorer l’ac-
compagnement social des
publics », indique Sandrine
Désertot, directrice de l’UREI
Bourgogne. Dans un contexte
économique difficile et un
domaine d’activité très concur-
rentiel, la certification apportera
une valeur ajoutée à ces entre-
prises, leur permettant notam-
ment « de se positionner avec
plus d’aisance sur les marchés
publics avec clause d’insertion »,
précise Sandrine Désertot.
L’UREI travaille en colla boration
avec le cabinet conseil Bilancia,
qui accompagne les agences
bourguignonnes sur le terrain.
« La démarche de certification
permet par exemple de réviser
la procédure d’accueil des
personnes en insertion, avant
la première mission », détaille
Sandrine Désertot.
Un accompagnement
social
Bourgogne Intérim et Id’Ees
Intérim sont aujour d’hui pré-
sentes sur tout le territoire
bourguignon. Les deux agen -
ces de placement sont parte-
naires de l’ensemble des
structures de l’emploi et de
l’insertion, notamment les
missions locales et pôle
emploi. Bourgogne Intérim et
Id’Ees Intérim offrent un
accompagnement social
solide à un public en difficulté,
avec des cursus alternant
périodes de formation et mis-
sions d’intérim. ■
(1) Association française pour l’assurance de
la qualité.
Insertion : l’intérim côté social
Depuis leur construction jusqu’à leur
maintenance, les éoliennes constituent
pour la Bourgogne un nouveau
gisement d’emplois, sur des métiers
spécifiques appelés à se développer
fortement.
Avec ses 23 éoliennes, le parc de La Bre-
telle-Echalot, qui entre en activité fin
2012, assurera une production annuelle
de 121 millions de kWh. L’équivalent de la
consommation électrique (hors chauf-
fage) d’environ 50 000 personnes. Cet
équipement représente, pour son
constructeur, La Compagnie du vent,
« son plus grand ensemble », contribuant
ainsi « à la réalisation de la feuille de
route nationale en faveur du développe-
ment durable », indique Thierry Conil,
son président. En Bourgogne, ce parc est
le cinquième à voir le jour. Il permet à la
Bourgogne de gagner en autonomie
énergétique sans pour autant alourdir
son bilan carbone. L’objectif, d’ici à 2020,
est de couvrir les besoins en électricité
(hors chauffage) de plus d’un million de
Bourguignons, avec, au total, 500 à 600
mâts installés sur tout le territoire.
Un chantier "made in Bourgogne"
Cette transition énergétique a un autre
atout : celui de créer de l’emploi. Le chan-
tier du parc de La Bretelle-Echalot aura, à
lui seul, mobilisé une dizaine d’entre-
prises de la région qui, comme Dekra ou
Rosa, ont réalisé tous les travaux depuis le
terrassement jusqu’au contrôle tech-
nique. Mieux : l’essentiel du matériel est
« made in Bourgogne ». Siag (100 salariés
au Creusot) a ainsi fourni les 92 tronçons
composant les 23 mâts qui, aujour d’hui,
se dressent sur le plateau de Langres.
Schneider Electric, à Mâcon, a livré l’en-
semble de l’équipement haute tension.
Les équipes de maintenance sont basées
à Langres, en Haute-Marne, pour permet-
tre aux agents d’intervenir dans les deux
heures. L’éolien représente déjà, au total,
1 000 emplois en Bourgogne. 5 000 sont
envisagés d’ici 2020. Former les salariés
dont les entreprises auront besoin est
indispensable. « Le besoin en techniciens
de maintenance est récurrent », indique
Véronique Guillon, déléguée générale de
l'UIMM en Côte-d'Or. L’Union des
industries et des métiers de la métallur-
gie et le cluster éolien proposent, depuis
2011, une formation à ce métier, finan-
cée par le conseil régional et Pôle emploi.
La première promotion (huit personnes)
est sortie en mai dernier. Une deuxième
promotion devrait être constituée
en 2013.
Des ressources pour les communes
Au-delà de l’impact sur l’emploi, l’éolien
est bénéfique aux territoires, comme le
souligne Eric Dudouet, le maire d’Eta-
lante. « Les taxes représenteront, pour
Etalante, environ 25 000 euros par an, soit
50 % de recettes fiscales supplémentaires. »
Autant de ressources qui vont permettre à
la commune de conduire de nouveaux
projets d’investissement. ■
REPÈRES
40
entreprises travaillent
dans la filière éolienne en Bourgogne,
représentant 1 000 salariés.
70euros,
c'est le coût
de la production d'un MWh électrique
d'origine éolienne terrestre : un coût
compétitif par rapport au coût de
l’électricité d’autres origines.
10000euros
par an, par MW installé de retombées
fiscales pour les collectivités (villes,
comunautés de communes, département).
EN BREF
le souffle
de l’emploi
L’éolien
,
Les 23 mâts du parc éolien de La Bretelle-Echalot, en Côte-d’Or.
Sandrine Désertot, directrice de l’UREI Bourgogne.