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 A B 
dans lé fond du calice, furmonté d'un ftyle long , 
cylindrique
 , prefqu'infundibuliforme , terminé 
par un grand ftigmate pelté , concave , coloré , 
divifé
 à fon contour en douze o» dix-huit rayons 
obtus. 
Le
 fruit
 eft "ne capfule ligneufe, orbiculaire ou 
globuleufe
 j comprimée, marquée extérieurement 
de douze ou dix-huit côtes Taillantes, partagée en 
autant
 de loges courbées en quart de cercle,
 ter-
minées à leur fommet par une pointe élaitique, 
contenant chacune une feule femence grande , 
comprimée, prefqu'orbiculaire. 
ESPÈCE. 
SABLIER
 élaftique. Hura
 crepitans.
 Linn. 
Hura
 foins ovato- cordatis, crmatis
 y
 petiolis fu-
perne
 glandulofis.
 (N.) 
Hura.
 Linn.
 Syft.
 Plant, vol. 4. pag.
 198.
 — 
Hort. Cliffort. 486. tab. 54. — Roy.
 Lagd.
 Bat. 
232.
 — Miller,
 DicL—
 Lam.
 111
 Gen. tab. 795. 
Hura
 americana
 , abutili
 indici
 folio.
 Comme!. 
Hort. 2. pag.
 131.
 tab. 66. — Ephr.
 Picl.
 12.
 — 
Trew.
 Ehret. 34. 35. fig. I. 
Hippcmane
 arboreum,
 ramulis
 ternatis
 ;
 fol'iis
 cor-
daùs , crenatis.
 Brcwn. Jam. 351. 
Burau
 ex pluribus nucihus
 arboris
 hur&.
 J.
 Bauh. 
Hift.
 1.
 pag.
 333.
 Ic. — Sloan , Jam. 214. 
Arbor
 crepitans.
 Hernand,
 Mex.
 88. 
Vulgairement
 !e buis de fable, noyer d'Améri-
que, fablier ou pet du diable. 
C'eft
 un fort grand arbre, qui s'élève à plus de 
quatre-vingts pieds de
 haut,
 fur un tronc droit, 
divifé
 en plufieurs branches & rameaux étalés, 
d'où découle un fuc blanc & laiteux, &
 dont
 l'é-
corce
 eft marquée d'un grand nombre de cicatrices 
occasionnées
 par l'attache & la chute des feuilles. 
Celles-ci
 font grandes, alternes , pétiolées,
 ova-
les,
 oblongues, échancrées en cœur à leur baie, 
aiguës,
 acuminées à leur fommet, crénelées à 
leurs bords, d'un beau vert, glabres à leurs deux 
faces,
 marquées de nervures Amples, latérales, 
parallèles,
 tranfverfes,
 dont
 l'intervalle eft rempli 
par un réfeati fin, à larges mailles
 >
 elles ont près 
d'un pied de longueur, fur
 huit
 à neuf pouces de 
largeur
 ; fupportées par des pétioles grêles,
 pref-
qu'auifi
 longs que les feuilles, glanduleux à leur 
partie fupérieure, munis à leur bafa de ftipules 
lancéolées,
 très-caduques j les jeunes feuilles font 
roulées en dedans fur elles-mêmes. 
Les
 fleurs font monoïques ; les mâles féparées 
des femelles, fur le même pied. Les fleurs mâles 
font difpofées par imbrication fur'un chaton fim-
ple,
 pendant fur un long pédoncule, terminal ou 
'
 forçant
 d'entre
 les aiflelles des rameaux, de forme 
ovale,
 oblongue, conique; chaque fleur fituée 
dans l'aiflelle
 d'une
 écaille , munie d'un calice 
court, entier, tronqué à fon fommet ; d'étamines 
dont
 les anthères font inférées fous un double ou 
triple rang de rubercules qui environnent, en forme 
d'anneau, une colonne plus longue que le calice : 
il
 n'y a peint de corolle. 
Les
 fleurs femelles font folitaires dans le voi-
finage des fleurs mâles, pédonculées, droites, 
dont
 le calice eft un
 tube
 tronqué, un peu urcéolé, 
appliqué contre l'ovaire. Le ityle eft épais, char-
nu, cylindrique, un peu
 évafé
 en entonnoir vers 
fon
 fommet, terminé par un ftigmate concave, 
élargi
 en forme de bouclier,
 divifé
 en douze ou 
dix-huit rayons obtus, recourbés
 :
 il lui fuccède une 
capfule
 ligneufe, orbiculaire, comprimée à fa face 
fupérieure, ombiliquée à fon fommet, compofée 
de douze ou dix-huit côtes, qui forment
 autant
 de 
loges,
 dans chacune desquelles eft renfermée une 
femence
 grande , comprimée ; ces capfules, lorf-
qu'elles
 font mûres , s'ouvrent avec élafticité ÔC 
avec
 bruit, & lancent au loin leurs femences. 
Cet
 arbre croît dans les contrées méridionales 
de l'Amérique, au Mexique, à la Jamaïque, dans 
l'île
 de Cayenne, &c. "fr (V. f.) 
Les
 habitans de l'Amérique fe fervent des cap-
fules
 de cette plante , après en avoir enlevé les 
femences,
 pour y
 mettre
 du fable , qu'ils répan-
dent
 enfuite fur l'écriture ; ce qui leur a fait don-
ner le nom-de fablier. Linné dit que fî le fuc qui 
découle de cet arbre
 entre
 dans les
 yeux,
 il occa-
sionne une cécité qui dure
 huit
 jours. Son bois eft 
propre à faire des
 folives
 & des poutres. On pré-
tend que fes fruits font purgatifjs. 
SABLINK.
 Arenaria.
 Genre de plantes dicoty-
lédones, à fleurs régulières, polypétalées, de la 
famille
 des caryophyllées, qui a de très - grands 
rapports avec lesfiellaria & les
 aïfine
 , & qui com-
prend des herbes,
 tant
 exotiques qu'indigènes de 
l'Europe,
 dont
 les feuilles font petites, entières, 
oppofées
 ; les fleurs axillaires ou terminales. 
Le
 caractère effentiel de ce genre eft d'avoir : 
Un
 calice
 perffiant, h
 cinq
 folioles
 ; une corolle à 
cinq
 pétales
 entiers
 y
 dix étamines , trois fiyles y une 
capfi'le
 a une feule
 loge
 ,
 polyfpcrme
 y
 un
 réceptacle 
central,
 libre. 
CARACTÈRE
 GÉNÉRIQUE. 
Chaque fleur offre : 
i°.
 Un
 calice
 perfiftant, à cinq folioles oblon-
gues,
 acuminées, ouvertes. 
i°.
 Une
 corolle
 compofée de cinq pétales
 braies, 
entiers. 
30.
 Dix
 étamines,
 dont
 les filamens font fubulés, 
funnontés par des
 anthères
 arrondies.