- refus du baptême des enfants : la croyance est un choix donc s’effectue à un âge plus avancé.
Le baptême signifie l’entrée dans la communauté des croyants, donc il doit être demandé par
le croyant et accordé par la communauté et non donné par un clerc souvent jugé illégitime et
peu scrupuleux.
Seul sacrement reconnu par les cathares : le consolamentum = rituel d’imposition des mains
qui distingue les « parfaits » assumant une vie totalement pure des simples croyants.
- forte critique des clercs. Les cathares ont leur propre hiérarchie les « parfaits » = ceux qui
sont les plus purs. Vie chaste et austère. Elite austère, caractérisée par sa bonne connaissance
des textes bibliques et qui pratique la prédication itinérante.
• Pour l’Église, des hérésies
Point commun des hérésies vaudoises et cathares :
- ils sont chrétiens, ils croient au Christ, au baptême et à la résurrection
- ils souhaitent une vie spirituelle plus intense, notamment par la confrontation directe
avec les Écritures
- ils veulent revenir à la pureté de l’Église primitive. Conviction de défendre une vision
plus proche de la vérité initiale et aussi de vivre de manière plus conforme avec celle
de Jésus et des premiers chrétiens
- c’est un même contexte qui explique leur développement : essor économique a
provoqué un accroissement des ressources des églises et des monastères qui heurtent
ceux qui prônent un idéal de pauvreté évangélique.
- ils s’opposent à l’Église en tant qu’institution, anticléricalisme des deux hérésies, ils
refusent que le clergé soit le seul intercesseur entre les chrétiens et dieu
Bien que l’Église les compare différences. Vaudois et cathares polémiquent au contraire entre
eux :
- Les vaudois ne s’opposent à l’Église que sur le plan disciplinaire
- alors que les cathares remettent en cause le dogme enseigné par l’Église. pour les
cathares, interprétation du dogme diverge avec la doxa de l’Église : le baptême ne doit
être qu’un baptême d’adulte et ce n’est pas un sacrement ; la résurrection sera celle de
l’âme et non des corps.
Aux yeux de l’Église, peu importe les différences, en s’opposant à l’institution et/ou à ses
dogmes, ils sont placés dans la même catégorie, celle de l’hérésie.
Que signifie le mot hérésie ?
Étymologiquement le mot signifie choix.
À bien retenir : l’hérésie n’existe pas en soi. Elle est ce que l’autorité ecclésiastique définit
comme tel. Et donc notion n’a de sens que lorsque l’institution se soucie de définir ses
doctrines. Est hérétique celui qui disjoint par son choix tel ou tel élément de la foi et en rompt
l’unité.
L’hérésie peut avoir deux champs d’action s’appuyant l’un sur l’autre : la critique de l’Église
hiérarchiquement constituée ; la contestation de vérités doctrinales.
Pb de ces hérésies pour nous. Nous ne les connaissons que par ce que l’Église en dit.
- sources littéraires posent un pb de subjectivité. Sources cathares ont été détruites par l’Église.
Les seules sources subsistant émanent de l’Église catholique et de l’Inquisition. Les auteurs
ne présentent que certains aspects du catharisme destinés à justifier la répression.
- sources archéologiques : les châteaux cathares, à l’état de ruines, difficiles à interpréter dans
le cadre de l’histoire religieuse ou de l’histoire culturelle.
= > Connaissances des historiens restent limitées à leur dénonciation par l’Église et à la
répression qu’elle mène contre elles.