1936 par l’intermédiaire du cardinal Gomá,
il faut attendre l’année 1938 (exactement le
24 juin) pour que soient établis des rapports
diplomatiques, incluant l’établissement d’une
nonciature à Salamanque. Jusqu’alors, le
Vatican était représenté à Burgos par un
simple chargé d’affaires. L’élection de Pie XII
à la papauté se traduit par une attitude nette-
ment plus favorable à la cause de l’Espagne
nationaliste, « la patrie élue de Dieu143 ».
Mais le retour souhaité par les deux parties
au régime concordataire n’interviendra que
beaucoup plus tard, en 1953, après de
longues et difficiles négociations...
Cependant, et sans qu’il faille surestimer
son importance en Espagne même, la publi-
cation, en date du 1er juillet 1937, de la lettre
collective des évêques espagnols, rédigée par
le cardinal Gomá et signée par l’immense
majorité des prélats144, marque bien le ral-
liement officiel de l’Église catholique à la
Croisade et apporte au soulèvement la légi-
timation religieuse qui lui manquait. En refu-
sant le caractère de « guerre de classes »,
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