Hybridation : l’électrique sans les contraintes ? - 02-07-2017
par Rédaction - Apres-Vente-Auto.com - http://apres-vente-auto.com
Le cas le plus répandu est celui de l’hybride parallèle. Un moteur thermique est accouplé à un moteur
électrique et à une boîte de vitesses qui permet de les faire fonctionner ensemble ou séparément. Une
batterie haute tension permet le fonctionnement indépendant du moteur électrique sur 8 à 50 km (avec des
batteries d’une puissance jusqu’à 10 kWh) et à une vitesse limitée. Quel que soit le type d’hybridation,
quand le véhicule est en fonctionnement, le moteur thermique doit être arrêté le plus souvent possible. Le
moteur électrique peut faire office de démarreur ou recevoir l’aide d’un second moteur électrique pour
redémarrer automatiquement lorsque les conditions d’utilisation l’imposent.
Le(s) montage(s)
Il y a de nombreuses configurations possibles pour organiser le moteur thermique, le moteur électrique et
la transmission. Parmi les précurseurs, Honda installe l’appoint électrique à la place du volant moteur
(solution la plus courante dans l’hybridation actuelle). Avec un découplage du vilebrequin, il est possible
d’utiliser la fonction électrique seule, et en embrayant les deux moteurs, il n’y a pas besoin de démarreur.
Avec une gestion électronique appropriée, la batterie peut être rechargée par inversion de courant dans les
bobinages du moteur électrique.
Plus raffinée, la solution Toyota utilise deux moteurs électriques. Un petit élément est disposé comme
pour le Honda, mais une transmission à 1 train épicycloïdal (engrenage à trois arbres) fait intervenir un
second moteur électrique indépendant. Le train épicycloïdal assure la démultiplication de la vitesse des
moteurs séparément (moteur thermique en marche, moteur électrique arrêté, ou l’inverse) ou
simultanément en faisant varier la vitesse de chacun des moteurs. On obtient ainsi une transmission
continûment variable où l’importance de chacun des moteurs peut évoluer séparément. L’énergie est
ainsi mieux gérée.
PSA, en utilisant le système Bosch « Hybrid 4 », propose sa propre solution qui permet de disposer d’une
transmission intégrale en même temps qu’une hybridation. Le moteur thermique (diesel) entraîne les
roues avant avec un gros alternateur qui recharge la batterie haute tension. Sur le train arrière, un moteur
électrique assure la propulsion. Une autonomie de 10 km est possible en tout électrique. De nombreux
véhicules hybrides récents -Volkswagen GTE, BMW ActiveHybrid- qui sont rechargeables sur le secteur
(Plug In) permettent 40 à 50 km en tout électrique. Quelques modèles plus extrêmes n’utilisent le moteur
thermique que pour recharger les batteries. La BMW i3 ne dispose que d’un 2 cylindres de 650 cm3 à
essence qui permet de prolonger de 180 km l’autonomie. Une nouvelle solution émerge, avec une tension
de 48V pour la partie électrique. Moins coûteuse, elle peut s’affirmer à l’avenir pour des véhicules de
grande diffusion, en attendant que la voiture électrique soit réellement autonome (voir encadré).
Et le mécano ?
Les batteries des hybrides sont communément de 300 à 400 V. Pour le mécanicien, une intervention sur
une hybride signifie formation aux hautes tensions, agrément et équipement spécialisé. Cette
réglementation vaut pour toutes les interventions sur le véhicule, même un contrôle de filtres, des freins
ou d’une ampoule ! La nouvelle génération d’hybrides 48V est compatible avec une formation classique
et un matériel traditionnel, ce qui est un atout important pour les réseaux de réparation des constructeurs.
Véhicule hybride ou électrique signifie également que les pièces du moteur s’usent moins vite, voire sont
inexistantes. Moins de réparation donc... Il en est de même pour les freins, car une partie du freinage se
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