b.) Lutter contre la déshydratation
● La disponibilité en eau est généralement très fluctuante. Plusieurs mécanismes permettent
l’économie d’eau :
- couche imperméable, la cuticule des feuilles permet de diminuer les pertes hydriques ;
- l’ouverture des stomates est contrôlée (ouverture réduite aux heures les plus chaudes) ;
- certains végétaux renferment leurs stomates dans des cryptes pilifères (ex: laurier rose);
- d'autres sont capables d'enrouler leurs feuilles en forme de tube en cas de déshydratation
(ex: oyat)
- etc.
II. Les adaptations des plantes relatives à la reproduction
A. Du développement de la fleur à la pollinisation
1.) L'organisation de la fleur (des Angiospermes)
Rq: Il existe une grande diversité de fleurs dans le monde végétal. Notre étude se limitera à
l'étude de la fleur groupe des Angiospermes.
● La fleur est un organe permettant la reproduction sexuée des plantes. Bien qu'il existe une
grande diversité de fleurs, on retrouve très souvent une organisation en couronnes
concentriques appelées verticilles.
● On retrouve, de la périphérie vers l'intérieur, deux premiers verticilles qui ont, entre autres,
un rôle protecteur des organes reproducteurs:
- les sépales, souvent verts, ont l'apparence de petites feuilles; l'ensemble formé par les
sépales se nomme le calice.
- les pétales, de formes et de couleurs très diverses composent la corolle.
● Deux verticilles internes portent des pièces ayant une fonction reproductrice:
- les étamines, organes mâles de la fleur, sont faites d'une fine tige (le filet) portant des sacs
polliniques contenant le pollen (les anthères);
- le pistil, organe femelle de la fleur, contient des ovules répartis dans plusieurs loges
nommées carpelles (La partie fermée par les différents carpelles soudés constitue l'ovaire).
● De nombreuses variations autour de cette organisation théorique se rencontrent dans les
différents écosystèmes (fleurs sans calice ou sans corolle, fleur ayant un seul type de pièces
reproductrices ♂ ou ♀, etc.).
2.) Le déterminisme génétique du développement de la fleur
● La disposition et le nombre des organes de la fleur sont déterminés génétiquement, grâce à
l'expression de séries de gènes du développement ou "gènes architectes".
● L’édification des structures de la fleur a été possible grâce à l’analyse de mutants floraux,
notamment, chez Arabidospsis thaliana (Arabette des dames), une plante modèle en génétique
moléculaire.
● Il existe de plusieurs mutants floraux chez Arabidopsis thaliana. Ils sont répartis dans 3
groupes principaux :
- Les mutants sans sépales et sans pétales (groupe A) – ex : mutants Apetala1 et Apetala2
- Les mutants sans pétales et sans étamines (groupe B) – ex : mutant Pistillata
- Les mutants sans étamines et sans carpelles (groupe C) – ex : mutant Agamous
● L’étude de ces mutants a permis de proposer un modèle de contrôle génétique de
l’organisation florale. Ce modèle dit « ABC », propose que l’identité acquise par chaque
verticille au sein d’une fleur en développement est contrôlée par l’expression d’une
combinaison de gènes des trois groupes ABC.
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