Une borne sup´erieure sur le nombre de faces d’un polytope
Ce papier donne une emonstration d’un th´eor`eme de McMullen sur les polytopes : ´etant donn´e
deux entiers det n, avec nd+ 1, il existe un polytope, dit “cyclique” C(n, d), de dimension
det `a nsommets, tel qu’on a, pour tout polytope Pde dimension d`a nsommets, l’in´egalit´e
fi(P)fi(C(n, d)), o`u on note fi(P) son nombre de i-faces. Le nombre fi(C(n, d)) est tout-`a-fait
explicite. La d´emonstration expos´ee ici fait appel `a la notion d’anneau de Cohen-Macaulay, qui
sera bri`evement introduite.
1 Pr´eliminaires d’alg`ebre commutative
1.1 Profondeur et anneaux de Cohen-Macaulay
Soit A=LnNAnun anneau gradu´e. On fait de plus l’hypoth`ese que Aest une alg`ebre de
type fini sur le corps A0=k. On note M=MAl’id´eal (maximal) LnNAn.
On appelle A-module gradu´e la donn´ee d’un module M=LnZMn, avec ApMqMp+q.
On appelle suite M-r´eguli`ere (de longueur n) une suite (x1,...,xn) d’´el´ements de Merifiant
que pour tout 1 in,xiest non diviseur de ero dans M/(Pj<i xjM). Elle est dite maximale
s’il n’existe pas de suite eguli`ere x1,...,xn+1.
Proposition 1.1. Soit Mun A-module gradu´e de type fini. Soit δla borne sup´erieure des lon-
gueurs des suites M-r´eguli`eres. Alors δ < , (en fait, δest major´e par dim(M), la dimension de
Krull de M), et toutes les suites M-r´eguli`eres maximales sont de longueur δ.
De plus, il existe une suite eguli`ere maximale form´ee d’´el´ements homog`enes, et il en existe
eme une form´ee d’´el´ements homog`enes de degr´e 1si, de plus, Aest engendr´ee par A1comme
k-alg`ebre et kest infini.
Enfin, on a δ= inf{i, Exti
A(k, M)6= 0}(qui est la bonne d´efinition de profondeur si Mn’est
pas de type fini).
Ces r´esultats sont standards, voir [Matsumura] par exemple. Pour montrer que si kest infini
est Aest engendr´e par A1comme k-alg`ebre, et si prof(M)>0, alors il existe un ´el´ement homog`ene
de degr´e 1 non diviseur de ero dans M, on remarque que A1ne peut pas ˆetre recouvert par les
id´eaux associ´es de M, car sinon il serait inclus dans l’un d’eux (car kinfini), et alors Mserait
associ´e `a M, niant prof(M)>0.
efinition 1.2. Le module Mest dit de Cohen-Macaulay si prof(M) est ´egal `a la dimension de
Krull de M.
1.2 Fonction de Hilbert
On suppose que Aest comme pr´ec´edemment, et que de plus il est engendr´e par A1comme
k-alg`ebre, et que kest infini.
Si Mest un A-module (gradu´e de type fini), on d´efinit sa s´erie de Hilbert comme la s´erie
en´eratrice
HM(t) = X
nZ
dimk(Mn)tn
Proposition 1.3. Il existe un polynˆome de Laurent QM(t) = PihitiZ[t±1]tel que
HM(t) = QM(t)
(1 t)d
avec d= dim(M). Si Mest de Cohen-Macaulay, i.e. s’il existe une suite egili`ere maximale (xi),
alors QM(t) = HM/ PxiM(t); en particulier, les hisont positifs.
La premi`ere assertion est standard, voir [Matsumura]. Pour la seconde, il faut remarquer que
si xest homog`ene de degr´e 1 et est non diviseur de z´ero, alors on a une suite exacte de A-modules
gradu´es
OM[1] x
MM/xM 0
1
d’o`u (1t)HM(t) = HM/xM (t), soit QM(t) = QM/xM (t). Finalement, si x1, . . . , xnest une suite r´e-
guli`ere maximale d’´el´ements homog`enes de degr´e 1, alors QM(t) = QM/(PxiM)(t) = HM/ PxiM(t).
Or les coefficients de cette derni`ere s´erie sont des entiers positifs, et on a termin´e.
2 Anneaux attach´es aux complexes simpliciaux : les an-
neaux de Stanley-Reisner
Dans cette partie, on pr´esente de fa¸con g´en´erale la notion de complexe simplicial, puis on lui
associe un anneau, dit de Stanley-Reisner. Le calcul de la s´erie de Hilbert de cet anneau per-
met d’effectuer des calculs puissants sur le nombre de faces d’un complexe simplicial. On arrive
notamment `a une borne optimale sur le nombre de faces d’un polytope, en se ramenant au cas
simplicial.
2.1 Complexes simpliciaux
efinition 2.1. Un complexe simplicial (fini) est un couple (S, ∆), o`u Sest un ensemble fini
(ensemble des sommets), et ∆ est un ensemble de non vide de parties de S, appel´ees faces, v´erifiant
que toute partie d’une face est une face, et que tout singleton est une face. On l’appelera souvent
∆ au lieu de (S, ∆).
La dimension d’une face F∆ est d= dim(F) = |F| − 1 ; on dit que c’est une d-face. Le
nombre sup{dim(F), F } ∈ N∪ {−1}est appel´e la dimension du complexe simplicial ∆. Les
faces maximales sont aussi appel´ees facettes.
Un complexe simplicial (S, ∆) est appel´e simplexe si S∆, i.e. si ∆ est l’ensemble des parties
de S.
Si (S, ∆) est un complexe simplicial, une partie non vide ∆0∆ est appel´e sous-complexe
simplicial si tout partie d’un ´el´ement de ∆0est dans ∆. L’union S0des parties de 0est alors
l’ensemble des sommets de ∆0. Si D est non vide, le sous-complexe simplicial engendr´e par D
est l’ensemble des parties des ´el´ements de D.
efinition 2.2. `
A un complexe simplicial ∆, on associe la partie s(∆) de RSefinie comme suit :
`a toute face FSon associe le simplexe s(F) d´efini comme l’enveloppe convexe des espour sF
((es) est la base canonique de RS), et on pose s(∆) = SFs(F). C’est la r´ealisation g´eom´etrique
standard de ∆. Ainsi on voit ∆ comme sous-complexe du simplexe `a |S|sommets.
Les propri´et´es topologiques de s(∆) sont des invariants importants de ∆. On appelle plus
en´eralement ealisation eom´etrique de ∆ la donn´ee d’un espace topologique et de parties de cet
espace correspondant aux faces, tel qu’il existe un hom´eomorphisme vers s(∆), respectant les faces.
On note fd=fd(∆) le nombre de d-faces (f1= 1), et le vecteur f(∆) = (f1, f0, f1, . . . , fn),
o`u n= dim(∆), est appel´e le f-vecteur du complexe simplicial ∆.
Changeons de “coordonn´ees” : on d´efinit la suite (hi) par l’´egalit´e des s´eries formelles
X
i
hiXi=
d
X
j=0
fj1Xj(1 X)dj
donnant les relations
hi=
i
X
j=0
(1)ijdj
ijfj1et fj1=
j
X
i=0 di
jihi
On voit qu’on a hi= 0 pour i > d, et on note (h0,...,hd) le h-vecteur de ∆.
Notons que le h-vecteur d’un simplexe a une forme tr`es simple : h0= 1 et hi= 0 si i > 0.
ecrivons en etail le cas des petites dimensions. On note ici s=f0,a=f1,f=f2. Si la
dimension est ero (∆ discret), h0= 1 et h1=s1.
Si la dimension est 1 (graphe), h0=1,h1=s2, et h2=as+ 1. Si ∆ est connexe, la th´eorie
´el´ementaire des graphes donne as+ 1 0, avec ´egalit´e si et seulement si est un arbre ; plus
en´eralement h2est le nombre de boucles.
2
Si la dimension est 2, h0= 1, h1=s3, h2=a2s+ 3, et h3=fa+s1. Si ∆ est
une surface, chaque arˆete appartient `a exactement deux faces, d’o`u l’´egalit´e 3f= 2a, qui se r´ecrit
h2h1= 3(1 h3). Dans le cas encore plus particulier d’un poly`edre `a faces triangulaires, on a la
relation d’Euler s+fa= 2, et alors on a h0=h3= 1, et h1=h2=s3.
Revenons en dimension quelconque. On d´efinit la caract´eristique d’Euler-Poincar´e de ∆ comme
χ(∆) = Pd1
i=0 (1)ifi. La proposition suivante est alors imm´ediate :
Proposition 2.3.
h0= 1, h1=sd, hd= (1)d1(χ(∆) 1),
d
X
i=0
hi=fd1.
Remarque 2.4. On montre que χ(∆) ne d´epend que de la topologie, et mˆeme que du type d’ho-
motopie de l’espace topologique s(∆). Plus g´en´eralement, on peut d´efinir, de fa¸con combinatoire
l’homologie simpliciale, qui ne d´epend aussi que du type d’homotopie de s(∆), voir par exemple
[Massey].
efinition 2.5. Un complexe simplicial ∆ de dimension dest dit constructible si c’est un simplexe,
ou bien si on peut partitionner ∆ = 12avec ∆1,2(∆ constructibles de dimension det
12constructible de dimension d1.
efinition 2.6. Un complexe simplicial de dimension d1 est dit effeuillable (en anglais : shel-
lable) s’il est pur et si on peut indexer ses facettes (F1,...,Fn) de telle fa¸con que, pour tout j > 1,
FjSi<j Fiest de dimension pure d2, i.e. est une union de facettes de Fj. Un tel ordre total
sur les facettes est appel´e un effeuillage.
Si on a un complexe effeuillable, la donn´ee d’un effeuillage permet de calculer explicitement son
h-vecteur :
Proposition 2.7. Soit un complexe simplicial effeuillable de dimension d1, et (F1, . . . , Fn)
un effeuillage. Soit, pour j > 1,rjle nombre de facettes (forc´ement de dimension d2) de
hFji ∩ hF1,...Fj1i(et r1= 0). Alors, pour tout iJ0, dK,hi= #{j, rj=i}. En particulier, `a
l’ordre pr`es, la suite (rj)ne d´epend pas du choix de l’effeuillage.
Cette proposition sera prouv´ee dans la sous-partie suivante de fa¸con “alg´ebrique”. Elle se montre
cependant sans difficult´e par un calcul direct. L’id´ee est que si on “greffe” un simplexe sur une
(i1)-face d’un complexe simplicial, on augmente le hide 1 et les autres hjde 0.
2.2 L’anneau de Stanley-Reisner d’un complexe simplicial
efinition 2.8. Soit ∆ un complexe simplicial et kun anneau. L’anneau de Stanley-Reisner (ou
alg`ebre des faces) de est efini comme suit :
Les en´erateurs de k[∆] sont les Xs, s S, et les relations sont QvAXv= 0 pour toute partie
A /∆. Autrement dit, k[∆] = k[Xs, s S]/I, o`u Iest engendr´e par les monˆomes QvAXv,
A /∆.
Un complexe simplicial est dit de Cohen-Macaulay (resp. de Gorenstein, etc.) si k[∆] l’est pour
un corps k.
Comme l’id´eal des relations est engendr´e par des monˆomes, on obtient sur k[∆] une graduation
´evidente par NS. On a aussi une graduation, moins fine, par N, en imposant Xs`a ˆetre de degr´e 1
pour sS.
On note, pour FS,XF=QsFXs. Les XF,Fface, forment une famille libre de l’espace
vectoriel k[∆] (les autres XFsont nuls par d´efinition).
Remarque 2.9. Les simplexes sont les seuls complexes simpliciaux “int`egres”.
Proposition 2.10. On suppose l’anneau keduit. Alors k[∆] est r´eduit.
Preuve. Il faut remarquer que le nilradical d’un anneau ANn-gradu´e est homog`ene. Pour cela on
prend xNrad(A), qu’on ´ecrit comme somme d’´el´ements homog`enes de A:x=PiNai. Soit
i0minimal (pour l’ordre lexicographique de Nn) tel que ai06= 0. On v´erifie alors facilement que
aiNrad(A). En consid´erant xaiet ainsi de suite, on montre que tous les aisont dans Nrad(A).
En appliquant cela `a A=k[∆], on obtient le esultat : en effet, Nrad(A) est engendr´e par ses
3
´el´ements homog`enes. Si aXαest un ´el´ement homog`ene non nul de Nrad(A), alors anX= 0 pour
ngrand. Comme kest r´eduit, anest non nul, donc X= 0, et donc Xα= 0, puisque l’id´eal I
est engendr´e par des monˆomes sans facteur carr´e.
efinition 2.11. Soit ∆ un complexe simplicial. On appelle facette un ´el´ement de ∆ maximal
pour l’inclusion. On dit que ∆ est pur si toutes les facettes ont la mˆeme dimension.
On a le lemme important de “d´evissage”
Lemme 2.12. Si est r´eunion de deux sous-complexes simpliciaux 1et 2, alors on a une
suite exacte de k[∆]-modules
0k[∆] k[∆1]k[∆2]k[∆12]0
Preuve. On note I1et I2les id´eaux de k[∆] correspondants : Iiest engendr´e par les QsinA Xs
pour s /i, et k[∆]i=k[∆]/Ii. On a la suite exacte
0k[∆]/(I1I2)k[∆]/I1k[∆]/I2k[∆]/(I1+I2)0
Or, comme ∆ = ∆12, les id´eaux I1et I2ont une intersection nulle dans k[∆]. De plus I1+I2
efinit clairement le sous-complexe simplicial I1I2. D’o`u la suite exacte annonc´ee.
Proposition 2.13. Pour un complexe simplicial , on a les implications
effeuillable constructible Cohen-Macaulay sur tout corps
Preuve. La premi`ere implication est claire. Prouvons la seconde, par ecurrence sur la dimension,
puis sur le nombre de sommets. D’abord il est clair qu’un simplexe est de Cohen-Macaulay sur tout
corps. Supposons donc que ∆ = ∆12avec ∆1,2constructibles de dimension det ∆12
constructible de dimension d1. Soit I1et I2les id´eaux de k[∆] correspondants. On ´ecrit la suite
exacte du lemme 2.12 :
0k[∆] k[∆1]k[∆2]k[∆12]0
La suite exacte longue correspondante pour l’application de foncteur Hom(k, ) (dans la cat´egorie
des k[∆]-modules) donne, si i < d,
0 = Exti1(k, k[∆12]) Exti(k, k[∆]) Exti(k, k[∆1]k[∆2]) = 0
ce qui permet de conclure.
Regardons maintenant de plus pr`es la graduation de k[∆]. La erie formelle Hk[∆](X) =
PaZSdimk(k[∆]a)Xa, o`u Xa=QsS(Xas
s) est appel´ee s´erie de Hilbert de l’anneau ZS-gradu´e
k[∆]. `
A la graduation totale correspond la erie de Hilbert Hk[∆](X) = Hk[∆](X, . . . , X). Calculons-
les. On note, pour aZS, supp(a) = {sS, a(s)6= 0}.
Hk[∆](X) = X
aNS
supp a
Xa=X
FX
aNS
supp a=F
Xa
Un calcul donne
X
aNS,supp a=F
Xa=Y
sF
Xs
1Xs
D’o`u
Hk[∆](X) = X
FY
sF
Xs
1Xs
Il s’ensuit, fj´etant le nombre de j-faces et d1 la dimension de ∆, que
Hk[∆](X) =
d
X
j=0
fj1
Xj
(1 X)j
4
Proposition 2.14.
HK[∆](X) =
d
X
j=0
fj1
Xj
(1 X)j=Pd
i=0 hiXi
(1 X)d
Preuve. L’´egalit´e de gauche a d´ej`a ´et´e obtenue, la suivante s’obtient directement en ´ecrivant
fj1=Pj
i=0 di
jihi, en intervertissant les signes somme et en appliquant le binˆome de Newton.
A l’aide de tout cela, prouvons la proposition 2.7. Rappelons que rjest le nombre de facettes
de hFji ∩ hF1,...Fj1i, et qu’on veut montrer que, pour tout iJ0, dK,hi= #{j, rj=i}.
Soit ∆j=hF1,...,Fji, et Hk[∆j](t) = Qj(t)/(1 t)d.Grˆace `a la suite exacte du lemme 2.12 :
0k[∆j]k[∆j1]k[Fj]k[hFji ∩ j1]0
on a l’´egalit´e
Qj(t)
(1 t)d=Qj1(t)
(1 t)d+1
(1 t)dPj(t)
(1 t)d1
Le lemme ci-dessous donne Pj(t) = Prj1
i=0 ti. Donc Qj(t) = Qj1(t) + trj. Comme Q1(t) = 1, on
en d´eduit Qn(t) = Pm
j=1 trj.
On a utilis´e le lemme, de erification imm´ediate
Lemme 2.15. Soit un complexe simplicial enegndr´e par mfacettes d’un simplexe Sde dimen-
sion n1(mn). Alors, notant les sommets de 1`a n, de telle fa¸con que les facettes sont les
S\{i}pour im, on a k[∆] = k[X1,...,Xn]/X1···Xmet h(∆) = (hi)avec hi= 1 si i < m,
i= 0 si im.
On a maintenant le th´eor`eme moins ´evident :
Th´eor`eme 2.16. On suppose de Cohen-Macaulay. Alors 0hisd+i1
ipour tout
i.
Preuve. Soit kun corps tel que k[∆] est de Cohen-Macaulay. Comme cette derni`ere propri´et´e est
invariante par extension de corps, on peut supposer kinfini. Par la proposition 1.1, il existe une
suite eguli`ere maximale d’´el´ements de degr´e 1, et soit Al’anneau artinien obtenu en quotientant
par cette suite. D’apr`es les propositions 1.3 et 2.14, hi=H(A, i), ce qui implique en particulier
que hi0. Comme Aest engendr´e par nd´el´ements de degr´e 1, la fonction de Hilbert de Aest
major´ee par celle d’un anneau de polynˆomes `a ndvariables. D’o`u la seconde in´egalit´e.
2.3 Application aux polytopes
Rappelons qu’un polytope de dimension dest une partie compacte d’int´erieur non vide d’un
R-espace vectoriel de dimension dqui est enveloppe convexe d’un ensemble fini, ou, de fa¸con
´equivalente, qui est intersection d’un nombre fini de demi-espaces ferm´es. Les faces d’un polytope
sont les intersections de ce polytope avec des hyperplans tangents ; elles sont en nombre fini. Un
polytope simplicial de dimension dest un polytope de dimension ddont toutes les faces strictes
sont des simplexes. Alors l’ensemble des faces strictes d´efinit naturellement un complexe simplicial
de dimension pure d1, dont la fronti`ere du polytope est une r´ealisation g´eom´etrique.
efinition 2.17. Un polytope de dimension dest dit effeuillable s’il existe un ordre total F1. . . Fn
sur ses facettes tel que, pour j > 1, FjSi<j Fiest hom´eomorphe `a la boule ferm´ee Bd2ou `a la
sph`ere Sd2de dimension d2.
Si le polytope est simplicial, les deux notions d’effeuillables co¨ıncident : s’il est effeuillable
comme complexe simplicial, FjSi<j Fiest une union de facettes de Fj, donc est hom´eomorphe `a
Bd2ou `a Sd2; r´eciproquement s’il est effeuillable comme polytope, la topologie de FjSi<j Fi
implique qu’il est de dimension pure d2, donc est ´egal `a une union de facettes de Fj.
Proposition 2.18 (Bruggesser-Mani). Tout polytope est effeuillable. De plus, on peut choisir
l’effeuillage (F1, F2,...,Fn)de telle fa¸con que (Fn,...,F2, F1)en est aussi un.
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