YOUTH POLITICAL LEADERSHIP ACADEMY / YPLA GLOBALIZATION AND TRANSNATIONAL POLITICAL SYSTEMS/ Globalisation et systemes politiques transnationaux. Hon. MUGESERA Antoine November 2011 1 PLAN DU COURS 1. OBJECTIFS DU COURS 2. NOTIONS DE BASE 3. EVOLUTION DE L’ETAT-NATION VERS LA MONDIALISATION 3.1. De la Globalisation/mondialisation proprement dite 3.2 .De la Gouvernance mondiale 3.3 .Des limites de la mondialisation /globalisation 3.4 .Ebauche d’un espace public planétaire. 3.5 . La gouvernance mondiale et l’Onu 4. GROUPEMENTS REGIONAUX 5. PARTIS POLITIQUES FACE A LA GLOBALISATION /MONDIALISATION. 6. CONCLUSION GENERALE. 7. REFERENCES 1. OBJECTIF DU COURS Faire prendre conscience que l’Etat-Nation s’inscrit dans un cadre de relations plus large et plus complexe -dit globalisation/mondialisation-qui le dépasse mais dans lequel il est obligé d’évoluer. Montrer que le Monde est devenu un ’’ village planétaire’’ ’interdépendance dans lequel les acteurs internationaux jouent un rôle de plus en plus déterminant. Montrer que dans le ’’ village planétaire’’ toutes les parties composantes ne sont pas égales et que le leadership mondial se cherche encore. 2 2. NOTIONS DE BASE 2.1 Globalisation/ mondialisation Le terme ’’ globalisation’’, vient de ’’globe’’= Terre. Le terme ’’mondialisation’’, vient de ’’ monde’’=Terre. Les deux termes – globalisation/mondialisation –sont très proches : ils signifient que certains phénomènes (politiques, économiques, culturels, militaires, financiers, environnementaux, etc.) dépassent le niveau de résolutions d’un Etat et qu’ils doivent trouver solution dans un cadre supra –national, international ou mondial sur l’échelle de la planète. 2.2 Systèmes politiques Un système est un ensemble d’éléments interdépendants et interactifs. Ces éléments forment un tout global supérieur aux parties. Ils obéissent à des lois d’interdépendance. Actuellement tout système politique est une pièce de la société globale. 2.3 Transnationalisme Courant politique des relations internationales considérant que la science politique est marquée, depuis quelques décennies, par l’intensification des flux traversant les frontières nationales. Ces flux transnationaux échappent le plus souvent au contrôle de l’Etat –Nation et peuvent échapper ou même mettre en échec sa fonction de régulation. Ces réseaux transnationaux sont à la fois politiques, économiques, financiers, religieux, scientifique, maffieux, ONG, firmes, individus en réseaux. Ils peuvent se poser en interlocuteurs, en partenaires ou en concurrents voire en opposants de l’Etat –Nation. 3 2.4 Organisation non gouvernementales internationales(ONG) Ce sont des Associations de droit privé, à but non lucratif, justifiant d’une ’’utilité’’ internationale et exerçant leurs activités dans plusieurs pays. Elles sont indépendantes des Etats et cherchent à infléchir l’action des acteurs des relations internationales. Elles sont estimées à 5000 dont plus ou moins 2000 sont accréditées auprès de l’ONU. Leurs objectifs sont divers : humanitaires (CroixRouge internationale, Amnesty International, Médecins sans Frontières), écologiques (Green Peace), politiques (Internationale socialistes), religieux (Conseil œcuménique des Eglises), sportifs (Comité international Olympique), etc. Elles sont souvent consultées et constituent de réels groupes de pression auprès des gouvernements. Certaines sont devenues de véritables acteurs politiques à part entière de la vie politique internationale : Elles s’imposent comme des interlocuteurs indispensables dans le cadre des négociations multilatérales. 2.5 Multinationales(Firmes) Ce sont des entreprises qui exercent leurs activités sur le plan international. Leurs rôles dans les relations internationales dépassent de loin la sphère économique. Elles disposent d’un véritable pouvoir politique redoutable susceptible de faire et de défaire les chefs d’Etats (Salvator Allende/ Chili) et donc de mettre en cause la souveraineté nationale. 2.6 Communauté internationale Ce terme est imprécis mais désigne globalement les acteurs intervenant régulièrement sur la scène internationale. C’est tantôt l’ensemble des Etats membres de l’ONU, tantôt la diversité de tous ceux qui interviennent (publics, 4 privés, ONG) ;ça peut même désigner les membres du G8 ou l’ensemble des pays développés. 2.7 La coopération internationale Collaboration entre des acteurs internationaux en vue de participer à une œuvre commune. Elle peut concerner des Etats, des organisations régionales, des organisations intergouvernementales, des ONGs, des firmes transnationales, etc.…La coopération couvre plusieurs domaines : culturels, économiques, diplomatico-stratégiques, techniques, financiers, etc. Elle associe de plus en plus souvent acteurs publics et privés, intervenants collectifs et individuels, instances étatiques et acteurs non étatiques. 2.8 Intégration régionale Processus par lequel les acteurs politiques des différents secteurs nationaux mettent ensemble des institutions régionales disposant d’une juridiction sur les états nationaux préexistants. Ces derniers cessent d’être pleinement souverains tout en acquérant des institutions régionales supranationales répondant mieux à leur besoin commun. Il peut exister une intégration économique mesurée par la croissance des échanges régionaux, une intégration sociale, mesurée par les opérations intéressant la masse des gens (commerce) et enfin une intégration politique déterminée par les agencements institutionnels et les décisions politiques adaptées à l’échelon supranational. On peut parler aussi d’intégration institutionnelle, d’intégration ’’ fonctionnaliste’’ qui prône la collaboration dans certains domaines d’intérêt communs. 5 2.9 Réseaux transnationaux Ensembles de liens institutionnalisés qui sont établis par-delà les frontières entre des individus et des groupes qui se mobilisent pour que leurs aspirations soient mieux prises en compte. Les individus et les groupes en agrégeant leurs volontés en une action collective, peuvent concurrencer l’Etat. Aujourd’hui des flux innombrables et diversifiés passent par des réseaux politiques, économiques, financiers, religieux, scientifiques et peuvent affaiblir la souveraineté des Etats. 2.10 Acteur non étatique Tout type d’intervenant sur la scène internationale qui est en mesure de participer à la politique internationale ou de l’infléchir, en échappant ainsi pour partie au contrôle souverain de l’Etat. Ils sont diversifiées (ONG, universités, organisations terroristes, ou mafieuses, firmes ou bien individus en réseaux). Ils disposent d’une grande autonomie, et souvent d’une forte mobilité. Ils mettent en question leur allégeance à l’Etat qui n’a pas d’emprise sur eux. 2.11 Société civile (mondiale) Le contenu de la notion est assez large et flou mais depuis le 19e siècle, la S.C. est de plus en plus associée à l’ensemble des activités humaines (économiques, sociales, culturelles, religieuse) qui s’organisent en dehors du champ d’action de l’Etat. Aujourd’hui le terme est utilisé pour désigner tous les groupes, acteurs et institutions qui s’organisent et interviennent hors de l’Etat et/ou entendent rester hors du champ de la compétition politique. La société civile renvoie en particulier au secteur associatif, mais aussi aux organisations communautaires, aux ONG, aux organisations religieuses, aux 6 organisations professionnelles, intellectuelles (universités, organismes de recherches). La société civile mondiale désigne un ensemble hétérogène de mouvement et d’associations qui s’efforcent, dans les arènes nationales et internationales, de faire pression sur les Etats afin de les inciter à modifier leur politique concernant des enjeux mondiaux (ex. limitation des gaz à effet de serre, lutte contre le SIDA, etc.). Les membres de S.C agissent soit par réseaux, et lobbying, ou soit comme acteurs incontournables des politiques de coopération et de développement. Elles peuvent agir aussi dans les forums internationaux (ex. sommet de la terre de Rio en 1992, les manifestations lors de la réunion de l’OMC à partir de 1999, et les ’’contre-sommets’’ organisées à Porto Alegre). Elles sont très diversifiées, ne sont ni organisées ni représentatives. 3. EVOLUTION DE L’ETAT – NATION VERS LA MONDIALISATION (Rappel) Rappelons que la notion d’Etat-Nation se réfère à un système politique et social dans lequel l’Etat coïncide généralement avec la Nation. Les institutions étatiques sont considérées comme l’incarnation de la Nation. L’Etat s’incarne dans ses organes (chefs de l’Etat, Parlement, Exécutif, Ordre judiciaire). Il est caractérisé par un système politique unitaire. L’Etat est souverain, la souveraineté de l’Etat est absolue, traditionnellement parlant, indivisible, continue et impersonnelle. Le gouvernement n’est que son agent. Dans la vie de tous les jours, l’Etat signifie l’ensemble des administrations publiques. C’est l’appareil par lequel l’Etat intervient dans la société. L’autorité de l’Etat s’exerce de haut en bas (des dirigeants vers les dirigés). Elle s’applique sur 7 un territoire dit ’’ National’’ et un groupe d’individus relativement homogènes : c’est le peuple-Nation. Il a le monopole de sa diplomatie qui est confiée à un corps d’agents chargés de représenter l’Etat, de garantir sa souveraineté et de préserver ses intérêts. La diplomatie est traditionnellement soit bilatérale (concernant les rapports entre deux Etats) soit multilatérales qui a pour cadre à la fois les organisations internationales et les grandes conférences internationales. IL arrive que des Etats-Nations se constituent en Etats fédéraux. D’autres s’érigent en Empires. Dans ses rapports avec les autres Etats, il y eut la diplomatie bilatérale et multilatérale. Avec le temps, à partir des 18 e et 19 e siècles, il y a eu un mouvement d’internationalisation grâce aux grandes migrations vers les Amériques et la constitution d’empires coloniaux. Ce fut une grande étape vers la mondialisation c.a. d de plus en plus élargissement du territoire et interdépendance entre Etats – Nations mais la Chine et le Japon en était dehors Avec le développement des échanges internationaux, à partir de la seconde moitié du 19e siècle (produits agricoles et primaires) l’activité économique s’est internationalisée grâce principalement à la réduction des coûts de transport (canaux et voies ferrées, bateaux à vapeur, réfrigération, émigration de masse). La mondialisation /globalisation s’est construite progressivement. La 3eme étape fut la fin de la guerre froide et la triomphe du libéralisme à l’échelle planétaire : ce fut la mondialisation totale. Il est né de nouvelles formes d’interactions politiques, économiques et culturelles. 8 L’internationalisation s’est institutionnalisée avec la mise en place des institutions de Brettons Wood (BM et FMI). Les multinationales organisent des réseaux internationaux de production et d’échanges. Des alliances se multiplient ainsi que des acquisitions transfrontières. Au 20e siècle apparait la révolution des Technologies d’information et de communication(TIC) qui crée un saut qualitatif. On dispose en temps réels d’informations détaillées sur le marché. L’interdépendance se complexifie : intégration financière, le rôle des multinationales, la diversification des sujets et des acteurs produisent ce qu’on appelle la mondialisation. De nouveaux sujets entre en ligne de compte : l’environnement, les droits de l’Homme, la sécurité, la stabilité financière, l’inégalité, les normes sociales, etc. Avec la mondialisation, au pouvoir vertical de l’Etat succède la puissance horizontale du marché. La mondialisation réduit le rôle de l’Etat – Nation en élevant le niveau d’intégration fonctionnelle des diverses activités. Elle ignore les frontières politiques et fusionne en même temps les espaces économiques. 3.1 De la mondialisation proprement dite. La mondialisation se caractérise par : L’intensification et l’accélération des échanges internationaux. Le développement des relations transnationales. L’extension des interdépendances à l’échelle mondiale Un degré élevé d’interpénétration des sociétés. L’universalisation d’un certain modèle de société (occident) L’émergence de formes non étatiques de diplomatie et de relations. 9 La mise en cause de la souveraineté de l’Etat – Nation. L’incapacité de l’Etat à contrôler l’explosion des flux et de réseaux. L’inexistence d’une autorité de régulation à l’échelle mondiale L’existence à l’échelle planétaire des phénomènes nouveaux : communication, capitaux, société civile, multinationales L’ébauche d’institutions à l’échelle mondiale (le Conseil de Sécurité, l’ONU, la BM, et le FMI) L’ébauche mondiales, d’un espace sommets, public conventions planétaire et (conférences traités, tribunaux internationaux) Une politique internationale non ’’ inter – étatique’’ mais ’’transnationale’’ Le rôle de plus en plus élevé d’individus et de groupes agissant en réseaux transnationaux (politiques, économiques, financiers, religieux, mafias, ONG, terroristes, firmes, universités) 3.2 De la Gouvernance mondiale face à la globalisation Le développement d’une économie globale – voire d’une société mondialisée – ne peut se passer d’un système de gouvernement global capable d’organiser et d’assurer un minimum de cohérence nécessaire à l’interdépendance croissante tant économique que politique de l’ensemble des acteurs et des intervenants. Cette gouvernance devrait réguler l’ordre économique et politique mondial, les problèmes de l’environnement et le maintien de la sécurité et l’ordre 10 global et d’assurer une base minimale d’intérêts communs entre différents acteurs sur la scène internationale. Mais aujourd’hui le système de gouvernance de la globalisation pose des problèmes : D’ordre juridique : le principe de souveraineté des Etats est encore en place. D’ordre conventionnel : le respect de l’intégrité territoriale n’est pas encore abandonné par les Etats. Politique : le non – ingérence dans les affaires intérieures est toujours revendiquée. Economique : pas de coordination en matière de politiques macro – économiques. Les mouvements des capitaux ne sont pas contrôlés par personne et ne sont pas réglementés. La globalisation financière bute à de grandes difficultés. On peut conclure que malgré la montée de la globalisation, l’ensemble des intervenants, notamment les Etats, sont loin d’avoir dépassé la jurisprudence de l’Etat – Nation. Ils n’ont pas encore construit un cadre juridique commun pour la gouvernance mondiale. Le non accord sur la gestion de l’environnement en est un exemple illustratif. Il y a encore débats et discussions sur la gouvernance mondiale. Certains prônent même le droit d’ingérence humanitaire qui est reconnu par l’ONU depuis 1988. Pour les tenants de ce principe, comme l’ONU, l’intangibilité des frontières n’est plus sacrée en matière d’intervention humanitaire. Des ONG, et même des Etats interviennent (cas de la Libye). Mais les ambigüités subsistent à ce sujet. On voit néanmoins qu’il y a évolution : le droit d’ingérence a créé de la jurisprudence (intervention en Somalie, chez les Kurdes en Irak, en Bosnie et Kosovo). 11 Le Conseil de Sécurité de l’ONU parait être l’institution, pour le moment, la mieux indiquée pour jouer ce rôle mais les Pays sous – développés soupçonnent les Pays développés d’utiliser ce principe pour intervenir dans leur affaires intérieures. Sinon ces pays s’arrogent ce droit d’ingérence sans l’accord des P.S.D. 3.3 Les limites de la gouvernance mondiale La globalisation est un moment important dans notre histoire contemporaine. Mais elle se heurte encore à des difficultés profondes : L’Etat – Nation ne se désengage pas encore. Il n’y a pas de véritables stratégies d’insertion dans la logique de la globalisation On soupçonne, avec raison, la globalisation de se nourrir de la volonté des grandes monopoles qui chercheraient à dépasser la réglementation des Etats – Nations. Il y a incapacité des institutions multilatérales à réguler la globalisation pendant qu’il y a tentative de dépassement ou de marginalisation de l’Etat-Nation La globalisation n’a pas réussi à réduire les inégalités entre Nations et entre individus La Communauté internationale n’a pas réussi à réguler les mouvements des capitaux d’où les crises actuelles incessantes. Les problèmes de l’environnement, de la sécurité et de la drogue ne sont pas jugulés. Certes il y a interdépendance, même dans la crise mondiale actuelle, mais l’interdépendance ne veut pas dire similitude ni homogénéité. 12 Les grandes institutions internationales issues de la 2 eme guerre mondiale qui devraient gérer cette interdépendance ont du mal à s’imposer comme lieu politique de substitution des Etats – Nations. Ni le conseil de sécurité, ni le G5, devenu G7, puis G8 et aujourd’hui G20 n’ont pas réussi à mettre sur pied des mécanismes de la gouvernance mondiale. Malgré tout cela, la globalisation /mondialisation est une réalité politique et économique. Il existe même des mécanismes de régulation observables dans les échanges internationaux, alors même qu’ils n’inscrivent pas nécessairement dans des dispositifs juridiques formels. La multiplicité des intervenants (nationaux, transnationaux, supranationaux) et leurs multiples interactions, mélangeant le public et le privé, sont aussi une réalité indéniable. Bien sur il y a des gens qui s’opposent à la mondialisation. Comme par exemple : Ceux qui pensent que leur économie est vulnérable. Ceux qui sont trop attachés à leur propre culture. Ceux qui redoutent les changements brutaux. Ceux qui craignent que l’hémisphère Sud ne soit et ne reste qu’un simple réservoir de main d’œuvre bon marché (délocalisation). Ceux qui pensent qu’il n’y a pas d’intégration mais de concentration. Ceux qui redoutent l’américanisation pure et simple. C’est pourquoi il y a actuellement des courants de pensée et des mouvements associatifs, présent sur la scène internationale depuis les années 1990 qui s’opposent à la mondialisation et préconisent : o Plus de justice sociale 13 o Une meilleure protection de l’environnement o Un plus grand respect des droits de l’Homme dans les échanges internationaux. Le mouvement, dit Altermondialiste, organise la tenue des forums sociaux mondiaux et contribue à l’adoption de plusieurs textes par l’ONU. Les Altermondialistes essaient des créer ce qu’on appelle déjà ’’la société civile mondiale’’ qui tentent à leur tour de créer ’’l’opinion publique mondiale ’’. 3.4. Ebauche d’un Espace public planétaire(Cas) 1972 : 1er conférence des N.U pour l’environnement à Stockholm. 1992 : Sommet de la Terre à Rio de Janeiro avec 150 Etats, ONG (renforcement de l’effet de serre, protection des forêts tropicales, préservation de la biodiversité) 1993 : Conférence mondiale sur les Droits de l’Homme (Vienne, 192 Etats) 1994(sept) : Conférence mondiale sur la population et le développement (Caire) 1994(Nov.) : Crimes organisés (Naples) 1995(Mars) : Développement social(Copenhague) 1995 : Naissance de l’OMC 1995(sept) : Conférence mondiale sur la Femme Beijing(Pékin) 1996(juin) : Urbanisation(Istanbul) 1996(Aout) : Premier Congrès mondial sur l’exploitation des enfants. 14 1997(Déc.) : La conférence mondial de Kyoto (réduction de la CO2 et gaz à effet de serre 1997(sept) : Conférence d’Oslo sur le travail des enfants. 1997(Déc.) : Traité interdisant les mines anti – personnelles (121 Etats) sauf USA, URSS et Chine. 1993(Janvier) : Convention universelle sur les armes chimiques. 1993 : TPI (Tribunal Pénal pour l’ex. Yougoslavie) 1994 : TPIR(Rwanda) 1998(Juillet) : CPI (Cours Pénale Internationale) sans les USA Etc. 3.5 La gouvernance mondiale et l’ONU L’ONU est organisée en organes principaux suivant : - Assemblée générale - Conseil de Sécurité - Le Conseil économique et social (Ecosoc) - Le Conseil de Tutelle - Le Cour internationale de Justice Le conseil économique et social dispose de : - Commission régionales (Afrique, Europe, Amérique Latine et les Caraïbes, Asie occidentale, Asie et pacifique) - Commission techniques (condition de la Femme, statistiques, populations, Droits de l’Homme, stupéfiants, Développement social) 15 - Institutions spécialisées (OIT, FAO, UNESCO, OMS, BIRD), SFI, FMI, OACI, UIT (télécommunication), OMM (météo), OMI, FIDA (agricole), ONUDI. GATT/OMC. - Autres organes et programmes des N.U (CNUCED, PNUD, PUUE, FNUAP, HCR, UNICEF, UNITAR (recherche/), UNU (université), PAM WFC (Conseil mondial de l’Alimentation), UNDRO (Bureau de secours en cas des catastrophe), INSTRAW(institut de recherche et de formation pour la promotion de la femme). L’ONU créé depuis 1945 a pour mission de : - Coordonner l’action internationale - Incarner la communauté des Nations - Assurer la sécurité collective Mais l’ONU remplit mal son rôle. Il lui arrive même de ne pas mettre en exécution ses propres décisions si les USA et même l’OTAN ne collaborent pas. L’ONU n’a pas pu régler : - La protection de l’environnement - Mettre fin à la crise mondiale - La dette internationale - La croissance démographique - Le trafic de drogue - Les inégalités entre Pays riches et Pays pauvres - Le commerce Mondial(OMC) - Une centaine de conflits dans le monde - Certaines de ses missions de maintien de la paix ont échoué (Somalie, Rwanda, Kosovo) 16 Ses limites : - Le processus de prise de décision est trop long - Le financement est incertain - Ne pas disposer de ses propres troupes - Le droit de veto Conclusion : Il s’avère qu’une reforme de l’ONU et de certaines de ses institutions (FMI, BM) est nécessaire. Telle qu’elle est aujourd’hui, elle ne peut mener à bien la gouvernance mondiale. 4. LES SYSTEMES POLITIQUES REGIONAUX La mondialisation connait deux processus : -la mondialisation -la régionalisation La mondialisation est en cours mais les espaces nationaux et régionaux subsistent. Le mouvement d’intégration régionale est aussi en marche. - UE et ses diverses institutions - ALENA (Assemblée de libre – échange Nord américain) - Marché commun Sud américain - Association des Nations du Sud – Est asiatique - APEC(Asia – pacific Economic cooperation) - UA/EAC - Etc. . Les gouvernements cherchent, avec la régionalisation, à s’insérer dans des groupements plus vastes, à la fois pour : 17 - Accroitre leurs marges de manœuvre - Affirme leurs identités régionales - Mieux s’affirmer sur la scène internationale - Mieux accroitre leur crédibilité vis-à-vis d’acteurs externes - Mieux participer à la prise de décision engageant la nation parce qu’il y a ici communauté aussi bien sur le plan politique, économique que socio – culturel. Dans la régionalisation comme dans la mondialisation il faudrait expérimenter des nouvelles institutions, la délocalisation de certaines activités et institutions, l’explosion des tourismes, l’abolition des barrières et des distances, la construction des réseaux, l’exploitions de la télécommunication. Une nouvelle génération de personnes issues des milieux divers travaillera dans le cadre de la Régionalisation 5. PARTIS POLITIQUES FACE A LA MONDIALISATION Face à la globalisation /mondialisation, l’espace politique à l’intérieur duquel les partis politiques nationaux se déployait change : il s’élargit mais la distance à proprement parle se réduit. Désormais les partis politiques devront sortir de l’Etat – Nation pour élargir leur action sur un espace supranational. Ils devront travailler à la fois sur le plan local, national, régional, transnational et même international. C’est dire qu’ils devront travailler sur des multiniveaux et avec des approches multisectorielles. Le monde change. Les partis politiques ne seront plus ce qu’ils étaient dans le passé .Ils ne se barricaderont plus dans un espace de l’Etat- nation de type traditionnel. Ils devront à leur tour mener « une politique globale » .Tout Parti politique et tout politicien doivent travailler dans ce nouveau contexte. Aucun Parti 18 politique ne peut plus ignorer les nouvelles techniques de l’information. Aucun parti politique ne peut plus ignorer que la société civile est devenue transnationale et que des multinationales sont aussi des acteurs politiques sur lesquelles on n’a pas d’emprise. Que se passera-t-il entre partis politiques provenant d’Etats –Nations différents? Il y aura : -des solidarités régionales, internationales, supranationales et même mondiales entre Partis politiques de même obédience, de même idéologie ou partageant les mêmes programmes politiques. -interdépendances et coopération entre partis politiques aussi bien sur l’échelle régionale que supranationale. -soutiens, lobbying, alliances entre Partis politiques qui se retrouvent sur la même longueur d’onde ‘ -alliances et réseaux entre Partis provenant d’Etats –Nations différents mais partageant les mêmes valeurs .Quelles stratégies adopter ? Chaque parti politique devra : -Prendre conscience du nouveau contexte de la régionalisation et de la globalisation/mondialisation. -Saisir vite les nouvelles dynamiques assez complexes de la régionalisation et de la mondialisation. -Sortir des barricades de l’Etat –nation et Saisir vite les dynamiques de la globalisation assez complexes qui sont en cours. -Pouvoir tirer avantage des techniques incontournables de l’information. 19 -Saisir l’opportunité de s’ouvrir à l’espace multidimensionnel. -Pouvoir articuler correctement son programme politique et ses positions face aux problèmes régionaux, internationaux et mondiaux.. -Comprendre vite le niveau sur lequel se place chaque problème. -Pouvoir construire des soutiens et mobiliser des ressources -Apprendre à prendre en compte les sujets qui doivent se traiter au niveau local, régional, international et même mondial. -Savoir travailler avec des intervenants non étatiques comme des ONG etc. 6. CONCLUSION GENERALE Une conscience mondiale s’ébauche mais, pour le moment, personne n’est aux commandes. L’ébauche se fait sur la sécurité collective, l’armement, l’environnement, sur les droits de l’Homme etc. Mais pas de gouvernement mondial dont le conseil de Sécurité, reformé, pourrait constituer le noyau. Il n’empêche que le recul de la souveraineté des Etats – Nations est bien réel. Il existe d’ores et déjà des règles, des normes et même des institutions pour la gestion de nombreux aspects de la mondialisation mais elles ne sont pas souveraines. Les organismes comme OMC, le Conseil de Sécurité, le FMI ont toujours besoin du consentement des Parties contractantes (par ex. les USA). L’intégration régionale n’est pas en contradiction avec la mondialisation. Au contraire, elle en est une composante. Elle en est un facteur qui la rendrait plus acceptable. Il est visible que nous entrons dans un monde sans frontières et dans l’émergence des ’’ Etats – régions’’ d’où la réduction future de l’autonomie et de la souveraineté de l’Etat. Ce n’est pas la fin de l’Etat mais de celle de la forme 20 particulière de l’Etat – nation. Le rôle de ce dernier se modifie au fur et à mesure qu’apparaissent d’autres acteurs importants, à la fois au–dessus et en dessous de lui. Quoi qu’il en soit la régionalisation n’est pas en contradiction avec la mondialisation. Au contraire. Elle est une école de la mondialisation. Les partis politiques devront saisir le nouveau contexte dans lequel ils sont invités à œuvrer. : Ils doivent s’adapter, affiner leur programme politique afin de pouvoir s’adapter dans le cadre incontournable de la globalisation. Le travail en réseaux, en interdépendances supranationaux même avec des acteurs non étatiques devient incontournable. 5. REFERENCES 1. 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