La molécule G6P étant chargée (deux charges négatives avec deux des oxygènes du
phosphate), elle sera piégée à l’intérieur de la cellule et sera obligée de suivre la séquence
glycolytique. Cette réaction est pilotée par l’hexokinase et la glucokinase. Les enzymes
catalysant une phosphorylation portent le suffixe -kinase. L’hexokinase est présente dans
toutes les cellules du vivant connues. À l’inverse, la glucokinase qui est très spécifique du
glucose ne se trouve que dans le foie. Dans les conditions standard : ΔG0’ = − 16,8 kJ/mol,
dans les conditions biologiques : ΔG’ = − 33 kJ/mol, c’est une réaction exergonique et
irréversible.
Une fois phosphorylé, le G6P va constituer un carrefour métabolique, ce glucose va
pouvoir donner du pyruvate.
Glycogène Lactate Acide gras
G6P Pyruvate AcétylcoA
Voie des pentoses P Acides aminés énergie
Ribose Protéines
Acides nucléiques
2.1.2. Isomérisation du G6P
On passe d’un aldose à un cétose. Dans les conditions standard : ΔG0’ = + 2 kJ/mol, dans
les conditions biologiques : ΔG’ = − 2,5 kJ/mol, la réaction est réversible. Elle est catalysée
par la phospho-glucose isomérase.
2.1.3. Phosphorylation du F6P
La phosphorylation va intervenir sur le carbone 1. Le F6P donne le F 1,6 bis-P, la réaction
est catalysée par l’enzyme phosphofructokinase allostérique qui répond donc à de nombreux
effecteurs, c’est la tour de contrôle de la glycolyse. Cette enzyme est en effet inhibée par
l’ATP (si on a déjà de l’énergie, on n’a pas besoin d’utiliser d’autres glucoses donc on arrête
la glycolyse), en revanche elle sera stimulé par de fortes concentrations en ADP.
ΔG0’ = − 15 kJ/mol
ΔG’ = − 22 kJ/mol
Cette étape est complètement irréversible.
2.1.4. Formation des trioses-P
Elle est catalysée par l’aldolase qui va provoquer un clivage aldol sur le F 1,6 bis-P et
donner du DAP et du GAP
ΔG0’ = + 23 kJ/mol, réaction endergonique, de droite à gauche, réversible
ΔG’ = − 6 kJ/mol, réaction réversible
2.1.5. Interconvection des trioses phosphate
DAP va pouvoir donner du GAP, la réaction est catalysée par la triose phospho-isomérase.
À l’équilibre on a 96% de DAP et 4% de GAP, mais l’équilibre va être constamment déplacé
vers le GAP car seul le GAP peut poursuivre la séquence glycolytique.