ANIMATION PEDAGOGIQUE : JULIE BROSSIER-DUCLOS
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L’art de la Renaissance comme sources d’inspiration
La plus grande source d’inspiration d’Ovide Scribe durant sa carrière d’artiste fut les œuvres des
grands peintres de la Renaissance italienne comme Botticelli, Michel-Ange, Léonard de Vinci, Raphaël
et de certains sculpteurs comme Donatello.
Certains lui reprochent d’avoir beaucoup copié les maîtres de la Renaissance et de manquer
d’originalité.
Ses œuvres aux sujets plus personnels sont en effet plus confidentielles et généralement conservées
dans des collections privées telles que celles de ses descendants.
Sa performance fut de reproduire avec beaucoup de fidélité les œuvres des artistes de la Renaissance
Italienne sans les avoir vues en réalité. En effet, passionné par cette période historique, mais ne
s’étant jamais rendu en Italie, Scribe pouvait pourtant décrire avec exactitude les monuments de
Rome ou Florence. Il savait que dans tel musée, tel tableau était dans telle salle.
Ses sujets et son style étaient tellement fidèles à l’Art de la Renaissance italienne, que certains
marchands peu scrupuleux les vendaient en faisant croire aux acheteurs qu’elles dataient du
XVIème siècle.
La technique de l’émail cru cuit au grand feu
La peinture sur émail cru employée par Ovide Scribe, trouve ses origines en Perse et connait
un véritable essor en Italie au XVe siècle. En effet, c’est pendant la première Renaissance italienne,
appelée Quattrocento, que les artistes expriment leurs talents dans de véritables tableaux de
céramique émaillée.
Ovide Scribe réalise ses premiers essais de céramique en 1876, grâce à l’aide d’un fabricant
de vaisselle de Beaugency, nommé Jules Pinguet. Mais l’artiste n’était pas satisfait des résultats, car il
restait toujours « un semi de points blancs qui se produisaient à son feu ». En effet le commerçant lui
cuisait les céramiques dans son four en même temps que ses propres productions de vaisselles
communes. Par conséquent, la température n’était pas réglée spécifiquement pour les céramiques
de Scribe. C’est pourquoi il décide en 1877 de se construire son propre four de style italien à la Ferté-
St-Cyr. Après avoir fait des recherches sur les fours de la Renaissance, il prend le modèle de son four
dans un livre datant de 1548.
Sur les centaines de céramiques qu’il a réalisées, peu furent totalement réussies. Ceci
s’explique par la difficulté de doser la chaleur de son four. Il fera preuve de ténacité pour réussir ses
cuissons à force de tâtonnements et de patience, bien que l’utilisation de son four lui coûte
extrêmement cher.
Sa démarche artistique avait un but, celui d’égaler les maîtres anciens en matière de peinture sur
émail cru. Il fut un des derniers spécialistes de l’émail cru, après Lucas della Robbia et Palissy, dont la
technique fut décrite en 1548 par Piccolpasso. Ce type de céramique était unique à son époque, car
elle avait été oubliée au fil des siècles.