La lutte contre la Tuberculose en Seine-Saint-Denis Mise en œuvre d’une action de dépistage systématique Production: Conseil général de Seine-Saint-Denis DT-ARS 93, ARSIF Réalisation: Dr Michè Michèle VincentiVincenti-Delmas, Delmas Dr Denis Méchali, chali, Dr Dolorès Mijatovic, Muriel Poisson –Gonzalez, Chantal Brebion, Mireille Séneclause-Mac Lean, Dr Guillaume Le Mab, DrAxelle Romby, Luca Filippi, Dr Christophe Debeugny, Etienne Champion Geneviè Geneviève Antoine, Dr Christiane Bruel, Dr Nathalie Joannard, Dr Carole Cretin; Christine Jacquemoire, Nadia Ourabia, Dr Aminata Sarr, Martine Dalet, Hubert Valade, Bernard Kirshen Penser à rajouter les logo Les acteurs sur le terrain : • Conseil général: équipes 6 CDDPS et dépistage systématique : médecins, infirmières, assistantes sociales, rédacteurs, manipulateurs radio, cadres de santé • Les Hôpitaux: Saint-Denis, CHU SSD (Avicenne- Jean Verdier), Montreuil, Aulnay-sous-bois, Montfermeil • les gestionnaires et médiateurs des foyers AFTAM, ADEF, ADOMA • Les villes : les ASV, les CMS, les écoles • L’Éducation Nationale et l’inspection académique, équipes médicales et éducatives • Les Associations: Médecins du Monde, Le CAM, DEME,….. • Les malades et les personnes de leur environnement • Le département: territoire de la région Ile de France Nom du fichier, date, auteur, direction, service, relecteur Page 2 Nom du fichier, date, auteur, direction, service, relecteur Page 3 La tuberculose en Seine-Saint-Denis, c’est : 460 cas / an (30/100 000 hbts) Taux de DO pour tuberculose maladie en Seine-Saint-Denis Tuberculose maladie. Evolution du nombre de cas par Région d'origine (courbes lissées sur 3 ans) . 35 Inconnue Nom du fichier, date, auteur, direction, service, relecteur Afr.SubSaharienne France Maghreb *2009 *2008 *2007 *2006 *2005 *2004 *2003 *2002 0 *2001 Taux IdF (InVS) *2009 *2008 *2007 *2006 *2005 *2004 *2003 *2002 *2000 *2001 Taux France (InVS) 50 *2000 Taux_SSD (cg93) *1999 *1998 *1997 *1996 0 *1999 5 100 *1998 10 *1997 15 150 *1996 20 200 *1995 25 Nb de nouveaux cas / an 30 *1995 Taux / 100 000 / an 40 Ss Cont.Indien Page 4 2009 716 SIT, 716 enquêtes, 570 dépistages, 7531 SCE / 42 Tub / 631 ITL Type environnement % SCE Familial 15% Nbre cas Tub rendement ITL 1,3% 282 0,5% 267 0,8% 9 % 15 36% Scolaire 28;5% 10 23,8% hospitalier 1,5% 1 2,4% FTM 45,8% 14 0,4% 33% Professionnel 6,4% 0 Autres 5,4% 2 39 0,5% 4,8% Nom du fichier, date, auteur, direction, service, relecteur Page 5 Pour faire face : un plan départemental spécifique 2009-2012 • élaboré conjointement par le CG, DDASS, DRASS et DGS en 2009, il apporte des moyens supplémentaires à la DGD avec financement de 4 postes dédiés • pour les populations considérées comme les plus à risques : » » les résidents de FTM, les personnes vivant en hébergements précaires ou dégradés (squats, campements rroms…..) » les primo-arrivants en milieu scolaire et leur parents, » les détenus, dans un 2è temps • Objectifs : • - dépister précocement et systématiquement toute la population à risque , • - améliorer l’accès au soins par l’ouverture des droits à prise en charge financière, l’information des malades et de leur entourage, la médiation, • - veiller à l ’efficacité de la prise en charge par l ’accompagnement, le développement des partenariats. Nom du fichier, date, auteur, direction, service, relecteur Page 6 En 2011 • 2 conventions de financement signées en 2009 et 2010, • Une réunion de lancement du plan a mobilisé les partenaires, • Un COPIL départemental comprenant le CG, l ’ARS IdF, la DT 93 de l ’ARS se réunit régulièrement, • Le dépistage systématique dans les camps de rroms a été suspendu en raison des reconduites aux frontières et des risques liés à l ’interruption des traitements, • Une étude préalable va préparer l ’action dans les classes de primo-arrivants (en lien avec l ’Éducation Nationale, les parents d ’élèves …) • Fin 2010, les responsables de PASS ont été invités à développer leur partenariats externes Nom du fichier, date, auteur, direction, service, relecteur Page 7 Premiers résultats de l’action de dépistage systématique: 2010 Total FTM CASO Camps Actions de dépistage 19 foyers (27 interventions) 18 séances 2 Rx réalisées: 4836 404 120 6 (/3525 Rx lues) 11 3 170/100 000 2722/100 000 5360 Tub dépistées: 20 373/100 000 Nom du fichier, date, auteur, direction, service, relecteur Page 8 Le constat des difficultés pour les patients à l’issue du dépistage: quelques solutions • Nombreux perdus de vue (34% au CASO) • Diagnostics parfois difficiles (tub séquellaires) • Dans les foyers 15% des personnes n’ont pas d’AME Identifie le besoin d’un travail étroit d’accompagnement pour une prise en charge efficace • Avec l’Hôpital: ex : « La couture au petit point » avec Delafontaine, les PASS • Renforcer les partenariats avec MdM et le CAM et DEME, ADOMA, ADEF, AFTAM • Pour être efficace dans L’accès aux soins des patients dépistés Nom du fichier, date, auteur, direction, service, relecteur Page 9 Dépister – Diagnostiquer - Traiter Tuberculose maladie ? latente ? séquelles ? Lésions d’autre nature ? : Le « diagnostic médical » est indispensable mais parfois délicat, et non immédiat ! En cas de tuberculose maladie, le traitement sera long, avec contraintes de suivi et d’observance Il doit s’adapter aux problématiques sociales de la personnes (droits, logement, transports….) Les objectifs et méthodes de prise en charge doivent donc s’adapter à ces spécificités de fait Nom du fichier, date, auteur, direction, service, relecteur Page 10 Dépister – Diagnostiquer - Traiter A l’hôpital : « Consultation simple ?», « Hôpital de jour ?», « Hospitalisation complète » ? La stratégie médicale est parfois de choix non évident : - Souvent, une première consultation analyse, fixe la stratégie, explique à la personne concernée, vérifie l’ acceptation - Nécessité souvent de coupler ensuite la démarche médicale et la démarche sociale - La décision finale sera à la fois médicale et sociale : Il faut en effet associer le soin, la gratuité pour le patient, et la réponse à la question « Qui paie » ?! Donc, quelle modalité de prise en charge des soins ? Quelle situation de droits et de logement ? Nom du fichier, date, auteur, direction, service, relecteur Page 11 Expliquer.. • Expliquer, convaincre sont des démarches indispensables ! • Expliquer en langage accessible peut nécessiter un interprète professionnel (et pas un membre de la famille ou « un soignant de bonne volonté ») • Etre vraiment compris, convaincre, sont des démarches complémentaires, « subtiles », car il faut souvent « négocier » : Le soignant doit entendre les contraintes des patients (par exemple refus d’ hospitalisation complète pour une mère ne sachant qui gardera ses enfants, etc..) • Patient qui va être dans l’obligation de repartir (OQTF) • Les décisions doivent ensuite être transmises et expliquées aux correspondants… Nom du fichier, date, auteur, direction, service, relecteur Page 12 Organiser … Nécessité d’un travail de réseau préalable entre intervenants, institutionnels et associatifs, médicaux et sociaux Nécessité d’organiser le travail partenarial: un exemple : A Hôpital de Saint Denis, concertation approfondie entre hôpital, (maladies infectieuses et médecine interne), PASS hospitalière, atelier santé ville de Saint Denis, CASO/Médecins du monde, recours à la « mission Rroms » de MDM, ou du comité d’aide médicale, ou de « Interservice migrants » et les équipes tuberculose du CG : a permis de répondre à ces objectifs, sans éviter certains échecs. Aboutit à un outil de suivi partagé des patients orientés à l’hôpital Evaluer les mises en œuvre de façon régulière est un paramètre obligatoire Fluidifier les circuits: « Qui fait quoi » et dans quel ordre, entre l’accueil, la démarche sociale, la démarche médicale, l’ intra et l’extra hospitalier Pour les patients, il faut simplifier ces circuits, et parfois prévoir un accompagnement individualisé au sein de l’hôpital, au moins lors du premier contact… Nom du fichier, date, auteur, direction, service, relecteur Page 13 Conclusions : Concilier qualité de prise en charge et contraintes de réalité Un des objectifs du « programme tuberculose 93 » est de participer à la diffusion concertée de ces modalités de travail et de prise en charge, avec Tous les hôpitaux du département, AP et non AP… • Nécessité d’intervenants multiples, concertés, d’accompagnement des patients, d’articulation sanitaire et social à des moments clefs du parcours.. • La concertation permet d’optimiser les ressources disponibles Mais il y a des seuils et des limites, croissantes actuellement, liées aux restrictions budgétaires, ou aux conséquences sanitaires des modifications législatives actuelles en matière d’immigration. Nom du fichier, date, auteur, direction, service, relecteur Page 14 La Tuberculose révélateur social • Complexité des situations autour des dépistages: situation précarité sociale ou psycho sociale des patients et des familles, environnements multiples et incertitude sur la qualité de l’observance • Conflit de priorités entre action de santé publique et politique gouvernementale de démantèlement des camps et reconduite des populations en situation irrégulière mais ‘malades’ qui entraînent interruption de traitement et non suivi des malades et des SC; difficultés du dépistage autour des cas identifiés Nom du fichier, date, auteur, direction, service, relecteur Page 15 Conclusion • Des résultats mais de nombreux obstacles à identifier et à surmonter • Se donner du temps • Bien rechercher tous les partenaires, acteurs, médiateurs • Communiquer Des situations complexes dans un département qui répond aux problèmes de la population par la concertation institutionnelle et une dynamique d’acteurs qui cherchent à avancer ensemble Nom du fichier, date, auteur, direction, service, relecteur Page 16