Mme ANTOINE Pharmacologie 15/06/2017
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II. Le monopole pharmaceutique
• Terme qui signifie « le seul à vendre ».
• L’article L512 du CSP réserve aux pharmaciens la préparation et la délivrance des médicaments, des objets de pansements et
de tous les articles présentés comme conformes à la pharmacopée.
• A l’hôpital, c’est la loi du 8/12/1992 qui reconnaît l’existence des pharmacies à usage intérieur (PUI). L’article L592-2
définit les missions précises des PUI, notamment la gestion, l’approvisionnement, la préparation, le contrôle, la détention et
la dispensation des médicaments, des produits ou objets mentionnés à l’article L512, et des dispositifs médicaux stériles.
• Décret du 26 avril 2006: règle le déroulement des essais cliniques afin de protéger les personnes qui se prêtent à des
recherches biomédicales et de garantir la rigueur scientifique de ces études.
• Ces essais sont mis en place par un promoteur (généralement le laboratoire pharmaceutique) auprès d’investigateurs
(médecins, pharmaciens).
• Ces essais ne peuvent débuter qu’après un avis favorable du CPP = Comite pour la Protection des Personnes.
• Dans le cadre de l’étude d’un nouveau médicament, les études cliniques se répartissent en 4 phases:
– Phase I: premières administrations chez des volontaires sains (petits groupes) afin de déterminer les doses à
administrer et les effets indésirables potentiellement dangereux.
Les études pharmacocinétique et de métabolisme font également partie de cette phase.
– Phase II: mise en évidence de l’activité thérapeutique au cours d’essais de courte durée, portant sur de petits
effectifs de malades aussi homogènes que possible
– Phase III: démonstration de l’activité thérapeutique au cours d’essais de durée prolongée, portants sur des effectifs
importants de malades et comparaison aux traitements de référence
– Phase IV: ces essais ont lieu après commercialisation du médicament.
Ils ont pour but de détecter les effets indésirables rares mais graves non détectés sur de courtes durées.
Ils permettent aussi d’obtenir des extensions d’AMM soit pour de nouvelles indications soit pour de nouvelles catégories de
patients
III. Le développement d’un médicament
• L’autorisation de mise sur le marché ou AMM est obligatoire pour la commercialisation d’un nouveau médicament.
• Elle est délivrée par l’AFSSAPS = Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments et des Produits de Santé (ex. agence
du médicament).
• Le dossier d’AMM est constitué de 4 parties:
– Résumé du dossier (administratif, résumé des caractéristiques du produit = RCP)
– Documentation chimique, pharmaceutique, biologique
– Documentation toxicologique et pharmacologique (toxicité aiguë et chronique, tests sur la reproduction, effet
mutagène). Etudes effectuées chez l’animal
– Documentation clinique, pharmacologie humaine et résultats des essais cliniques
• La commission d’AMM évalue, après avis de rapporteurs, la qualité, l’efficacité, la tolérance et le rapport bénéfice / risque
du nouveau médicament.
• L’AMM est délivré pour 5 ans, avec renouvellement par période quinquennale.
• Elle est accompagnée d’un n° d’AMM et du RCP, qui a pu être modifié par l’Agence.
• Il existe une Agence Européenne pour l’Évaluation du Médicament, qui permet au labo. d’obtenir une AMM européenne.