culture est assez sensible pour révéler leur présence ; qu’une quantité assez
importante de sang doit être mise en culture si on veut avoir une chance qu’elle
contienne au moins une bactérie et que les délais de culture sont parfois
longs. [5]
L’hémoculture, examen capital en pathologie infectieuse, n’est pas toujours
praticable dans bon nombre d’hôpitaux africains et le clinicien est souvent
contraint de suspecter la bactérie causale afin de définir une attitude
thérapeutique. En effet, rares sont les signes de certitude et le médecin raisonne
plutôt par arguments de fréquence. [1, 2]
Mais il faut se souvenir que 15% environ des hémocultures positives sont des
hémocultures qui ont été contaminées lors du prélèvement. [1]
Le sang contient des facteurs limitant la croissance bactérienne (phagocytes,
complément, lysozyme, anticorps, parfois antibiotiques).
Il est nécessaire de diminuer leur activité en diluant le prélèvement dans une
grande quantité de milieu de culture. C’est aussi pourquoi il faut
systématiquement subcultiver les hémocultures. [1]
Les milieux de cultures utilisés sont liquides, semi-gélosés ou biphasiques. Ces
milieux doivent permettre la croissance de la plupart des bactéries rencontrées
en médecine (bouillon cœur-cervelle, trypticase soja, milieu au thioglycolate
pour anaérobie, etc.). [1]
Divers flaconnages sous pression réduite facilitent et rendent plus sûre la
pratique de l’hémoculture c’est le cas du flacon de BACTEC®.
Des automates (BACTEC® chez Becton Dickinson, Argos chez Sanofi- Pasteur,
Vital chez bio Mérieux, Bact Alert chez Organon Technica…) permettent
aujourd’hui de détecter les hémocultures positives grâce à la mise en évidence
de produits métaboliques générés par la croissance des bactéries (CO2, ion H+,
variation du potentiel redox du milieu).