TD n°2 - UE Bactériologie Virologie Vaccins - DFASP-1 - 2016-2017
Cas n°1 (1ère session 2015-2016)
Un laboratoire d’analyses médicales de Montpellier reçoit une demande de coproculture
pour un échantillon de selles d’aspect macroscopique mucopurulent. La prescription n’est pas
accompagnée de renseignements cliniques.
1- Expliquer brièvement la stratégie qui sera mise en œuvre pour cultiver les différentes
bactéries responsables de diarrhées infectieuses aiguës.
Les résultats de l’examen direct effectué sur l’échantillon de selles montrent la présence de
nombreux polynucléaires et de quelques hématies.
2- Quel mécanisme physiopathologique à l’origine de la survenue de l’infection est évoqué par
ces observations ?
La mise en culture sur un milieu sélectif pour les bacilles à Gram négatif montre la présence de très
nombreuses colonies d’une bactérie ne fermentant pas le lactose et produisant de l’H2S.
3- Vers quel genre bactérien vous orientent ces premiers résultats ?
4- Expliquer comment identifier précisément la bactérie en cause et citer les 2 types de
bactéries au sein de cette espèce qui sont le plus souvent impliqués dans ces infections.
5- Quel mode d’acquisition de l’agent pathogène est très probablement impliq dans la
survenue de l’infection chez le patient ?
6- Citer un autre genre et une autre espèce bactérienne impliquée dans le même type
d’infection et agissant par le même type mécanisme d’action.
Cas n°2
Madame Y, enceinte, se présente à la maternité car elle commence à ressentir des
contractions. Elle accouche prématurément à 30 semaines d’aménorrhée. L’état du nouveau-né se
dégrade et à 5 jours de vie, il présente une fièvre à 39°C avec un examen clinique qui fait suspecter
au médecin la survenue d’une méningite.
1- Comment qualifie-t-on ce type d’infection ?
2- Quels sont les 3 bactéries les plus souvent en cause ?
Une ponction lombaire est réalisée. La coloration de Gram alisée sur le liquide céphalo-rachidien
(LCR) montre des bacilles à Gram positif.
3- Quelle étiologie est alors la plus vraisemblable? A quelle forme de la maladie est-on confronté ?
4- Donner un exemple de résultats pouvant être observés lors de l’examen direct du LCR.
5- Citer les caractéristiques culturales et biochimiques qui vont vous permettre d’identifier la
bactérie en cause.
6- Quels sont les antibiotiques indiqués dans le traitement de cette infection ? Quels sont les
antibiotiques inactifs sur ce micro-organisme ?
7- Quelle démarche administrative le médecin doit-il effectuer ?
Madame Y dit qu’elle ne connaît pas cette maladie et qu’elle n’a pas été informée des risques liés à
cet agent pathogène.
8- En cas de nouvelle grossesse, quelles mesures préventives pourra-t-elle appliquer pour
éviter cette infection ?
Plusieurs autres cas d’infections impliquant ce micro-organisme sont alors rapportés dans la région
chez des femmes enceintes mais aussi des personnes âgées et des sujets immunodéprimés.
9- En vous basant sur le mécanisme physiopathologique de l’infection, comment pouvez-vous
expliquer que seuls ces groupes de patients présentent cette infection ?
10- Quelles sont les formes cliniques que peut prendre l’infection chez ces patients (femme
enceinte, patients âgés ou immunodéprimés adultes) ?
11- Quelles investigations doivent être conduites ?
12- Quelles mesures doit-on alors prendre ?
Cas n°3
Melle S., 15 ans, décide de se faire poser un piercing au niveau du nombril durant ses
vacances. À son retour, elle observe autour de son piercing, une rougeur et un œdème douloureux
et présente un fébricule à 38,5°C. La patiente ne consulte pas son decin et se soigne elle-même
avec des antiseptiques locaux et des antipyrétiques. L’infection cutanée gresse très lentement.
Un mois plus tard, la patiente présente une fièvre élevée à 39,5°C, des frissons et une altération de
l’état général et se rend aux urgences de l’hôpital le plus proche de son domicile. L’examen clinique
révèle une dyspnée, une splénomégalie et des douleurs lombaires. Le médecin prescrit la
réalisation d’un Examen Cyto-Bactériologique des Urines (ECBU) et de 3 Hémocultures Aérobies et
Anaérobies (HAA) et décide de débuter une antibiothérapie probabiliste. Une échographie
cardiaque est également programmée. L’ECBU ne montre pas d’infection du tractus urinaire tandis
que deux HAA sur les 3 prélevées sont positives.
1- Expliquer les modalités de prélèvement de ces hémocultures.
2- Expliquer les étapes de l’analyse d’une hémoculture.
3- Comment expliquer que seules 2 des 3 HAA aient été positives ?
Des gétations sont mises en évidence lors de l’échographie cardiaque. L’examen direct des HAA
positives montre des cocci à Gram positif en amas et tétrades.
4- Quel diagnostic posez-vous ? Sur quels critères ?
5- Quelle étiologie bactérienne doit être évoquée devant ces premiers résultats ?
6- Quel(s) traitement(s) doit (doivent) être envisagé(s) ?
7- Quelles sont les caractéristiques de l’antibiothérapie de ce type d’infection ?
Cas n°4
Un patient hospitalien gériatrie présente une fièvre élevée accompagnée de frissons et
d’une altération de l’état général. Ce patient est porteur d’un cathéter veineux et d’une sonde
urinaire. Des examens bactériologiques sont prescrits et le patient reçoit un traitement antibiotique
associant céfotaxime et amikacine. Après 24 h d’incubation, quatre flacons d’hémoculture sont
positifs avec la même bactérie.
1- Quel type d’infection est exploré par la réalisation d’hémocultures ?
2- Quelles sont les hypothèses microbiologiques (genre ou famille bactérienne) ?
Un bacille à Gramgatif est visualisé puis cultivé à partir des 4 flacons d’hémoculture.
Après réalisation de l’identification de la bactérie et d’un antibiogramme, la bactérie est clarée
sensible au traitement de première intention. Un train de trois hémocultures aéro-anaérobies est
prélevé alors que l’état du patient se normalise. Après 3 jours d’analyse, la présence de
Staphylococcus epidermidis est démontrée dans un des flacons d’hémoculture.
3- Interprétez ce résultat.
4- Doit-on effectuer un antibiogramme ?
5- Quelles seront les conséquences de ce résultat sur la prise en charge thérapeutique du
patient ?
Cas n°5
Un patient de 65 ans, porteur d’une prothèse valvulaire vient à l’officine avec une
ordonnance de son médecin généraliste lui prescrivant une molécule antibiotique. Il doit subir une
avulsion dentaire le lendemain après-midi. Le patient vous sollicite pour de nombreux compléments
d’information.
1- Quelle molécule vous attendez-vous à voir prescrire ?
2- Expliquer les modalités d’administration de la molécule prescrite.
3- Expliquer pourquoi ledecin a prescrit un antibiotique.
4- Expliquer les différentes étapes du processus physiopathologique des infections redoutées.
5- Quelles sont la fréquence et la gravité de ces infections ?
6- Quelles bactéries pourraient être en cause si ce type d’infections survenait chez ce patient ?
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