Cas n°3
Melle S., 15 ans, décide de se faire poser un piercing au niveau du nombril durant ses
vacances. À son retour, elle observe autour de son piercing, une rougeur et un œdème douloureux
et présente un fébricule à 38,5°C. La patiente ne consulte pas son médecin et se soigne elle-même
avec des antiseptiques locaux et des antipyrétiques. L’infection cutanée régresse très lentement.
Un mois plus tard, la patiente présente une fièvre élevée à 39,5°C, des frissons et une altération de
l’état général et se rend aux urgences de l’hôpital le plus proche de son domicile. L’examen clinique
révèle une dyspnée, une splénomégalie et des douleurs lombaires. Le médecin prescrit la
réalisation d’un Examen Cyto-Bactériologique des Urines (ECBU) et de 3 Hémocultures Aérobies et
Anaérobies (HAA) et décide de débuter une antibiothérapie probabiliste. Une échographie
cardiaque est également programmée. L’ECBU ne montre pas d’infection du tractus urinaire tandis
que deux HAA sur les 3 prélevées sont positives.
1- Expliquer les modalités de prélèvement de ces hémocultures.
2- Expliquer les étapes de l’analyse d’une hémoculture.
3- Comment expliquer que seules 2 des 3 HAA aient été positives ?
Des végétations sont mises en évidence lors de l’échographie cardiaque. L’examen direct des HAA
positives montre des cocci à Gram positif en amas et tétrades.
4- Quel diagnostic posez-vous ? Sur quels critères ?
5- Quelle étiologie bactérienne doit être évoquée devant ces premiers résultats ?
6- Quel(s) traitement(s) doit (doivent) être envisagé(s) ?
7- Quelles sont les caractéristiques de l’antibiothérapie de ce type d’infection ?
Cas n°4
Un patient hospitalisé en gériatrie présente une fièvre élevée accompagnée de frissons et
d’une altération de l’état général. Ce patient est porteur d’un cathéter veineux et d’une sonde
urinaire. Des examens bactériologiques sont prescrits et le patient reçoit un traitement antibiotique
associant céfotaxime et amikacine. Après 24 h d’incubation, quatre flacons d’hémoculture sont
positifs avec la même bactérie.
1- Quel type d’infection est exploré par la réalisation d’hémocultures ?
2- Quelles sont les hypothèses microbiologiques (genre ou famille bactérienne) ?
Un bacille à Gram négatif est visualisé puis cultivé à partir des 4 flacons d’hémoculture.
Après réalisation de l’identification de la bactérie et d’un antibiogramme, la bactérie est déclarée
sensible au traitement de première intention. Un train de trois hémocultures aéro-anaérobies est
prélevé alors que l’état du patient se normalise. Après 3 jours d’analyse, la présence de
Staphylococcus epidermidis est démontrée dans un des flacons d’hémoculture.
3- Interprétez ce résultat.
4- Doit-on effectuer un antibiogramme ?
5- Quelles seront les conséquences de ce résultat sur la prise en charge thérapeutique du
patient ?
Cas n°5
Un patient de 65 ans, porteur d’une prothèse valvulaire vient à l’officine avec une
ordonnance de son médecin généraliste lui prescrivant une molécule antibiotique. Il doit subir une
avulsion dentaire le lendemain après-midi. Le patient vous sollicite pour de nombreux compléments
d’information.
1- Quelle molécule vous attendez-vous à voir prescrire ?
2- Expliquer les modalités d’administration de la molécule prescrite.
3- Expliquer pourquoi le médecin a prescrit un antibiotique.
4- Expliquer les différentes étapes du processus physiopathologique des infections redoutées.
5- Quelles sont la fréquence et la gravité de ces infections ?
6- Quelles bactéries pourraient être en cause si ce type d’infections survenait chez ce patient ?