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LA DÉONTOLOGIE EN SOINS INFIRMIERS
Les gens qui exercent une profession sont régis par un ensemble d’obligations imposées par leur
Ordre professionnel et appelées la déontologie. Celle-ci est indispensable afin d’assurer la
protection du public.
Au Québec, le Code de déontologie des infirmières et infirmiers décrit toutes les règles
auxquelles sont soumis ses membres. Ce code établit les comportements attendus de la part des
infirmières et des infirmiers dans l’exercice de leur profession. Ces normes s’avèrent très
rigoureuses et ne peuvent être transgressées.
Si d’aventure une infirmière
pose un geste qui contrevient au Code de déontologie, cela
constitue une faute déontologique. Un seul manquement risque d’entraîner le dépôt d’une
plainte et ce, même s’il n’en résulte aucune conséquence pour le client.
L’analyse des plaintes relève du Comité de discipline de l’Ordre qui possède le pouvoir
d’attribuer les sanctions appropriées. En imposant une sanction, le Comité de discipline vise
quatre objectifs, dont le premier est la protection du public.
Le second objectif consiste à dissuader l’infirmière de commettre à nouveau une faute.
Le troisième objectif concerne l’exemplarité de la sanction, c’est-à-dire que les autres membres
de l’Ordre seront informés des conséquences légales résultant de la faute déontologique.
Enfin, le droit de l’infirmière d’exercer sa profession est également considéré comme un objectif
de la sanction disciplinaire.
Lorsque le Comité de discipline choisit d’imposer une sanction, il prend en considération
l’ensemble des circonstances. Ainsi, une même faute déontologique peut entraîner des
sanctions différentes selon le contexte dans lequel elle a été commise. Les facteurs aggravants
et les facteurs atténuants constituent autant d’éléments pris en compte lors de l’imposition de
la sanction.
Les facteurs aggravants sont ceux qui contribuent à l’imposition d’une sanction sévère. Si une
infirmière a délibérément mis en danger la vie d’un client, si elle possède des antécédents de
fautes déontologiques, si elle manifeste une absence de volonté de corriger le comportement
répréhensible, si elle a déjà commis la même faute de façon répétitive, etc. : voilà des exemples
de facteurs aggravants.
Cependant, des facteurs atténuants seront également pris en considération dans le choix de la
sanction. En voici quelques exemples : le jeune âge de l’infirmière et son manque d’expérience,
Dans ce document, le mot infirmière est utilisé pour désigner aussi bien les femmes que les hommes qui
pratiquent cette profession, sans discrimination et aux seules fins d’alléger la lecture.