WT/L/826
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intégrait l'inflation des prix au détail aux États-Unis
, et 975 milliards de dollars si la dépréciation du
dollar par rapport à l'or sur le marché financier international était prise en considération.
En dépit de tout ce qui vient d'être exposé, l'économie cubaine a poursuivi sa phase de reprise,
à un rythme de 3,7 pour cent par an en moyenne entre 2006 et 2010. Cette période a été marquée par
une évolution positive des indicateurs macro-économiques fondamentaux et par de très bons résultats
monétaires, financiers et budgétaires, si bien que le pays doit produire un effort colossal pour
conserver ces acquis.
Au cours de cette période, le secteur des services a été la locomotive de l'économie cubaine,
du fait, principalement, de la croissance du tourisme; des télécommunications; et des services à forte
valeur ajoutée, parmi lesquels les services de santé et d'éducation ont enregistré les plus fortes
progressions – ce qui témoigne de l'importance des investissements consacrés par le pays au –
développement de son capital humain. Par ailleurs, le pays a mis en œuvre de très nombreux
programmes en vue d'améliorer ses services sociaux et la qualité de vie de sa population, qui ont
permis des progrès importants dans les domaines de l'éducation, de la santé et de la culture.
Le tourisme a continué d'afficher une tendance à la hausse ces cinq dernières années: à la fin
de 2010, on recensait 2,5 millions de visiteurs, soit une hausse de 14 pour cent par rapport à 2006.
La mise en œuvre du programme de modernisation s'est poursuivie dans le domaine des
télécommunications, en particulier de la téléphonie nationale, qui a connu un essor sans précédent
dans l'histoire du pays. À la fin de 2010, le nombre de lignes fixes était en progression de 16,7 pour
cent par rapport à 2006 et le taux de numérisation était de 98,7 pour cent, contre 92,2 pour cent en
2006.
Dans le secteur des biens, ce sont l'industrie non sucrière et les industries extractives qui se
distinguent par leur contribution à la croissance économique, notamment grâce aux pics de production
historiques de pétrole brut, de gaz naturel et de nickel. Il faut aussi mentionner l'essor significatif du
secteur de la construction dans le pays.
Le taux de chômage est descendu de 1,9 pour cent en 2006 à 1,6 pour cent en 2010, le taux le
plus bas enregistré dans la région. À la fin de 2010, le pays a engagé un processus de restructuration
de l'emploi visant à réduire les sureffectifs dans le secteur public, afin d'assurer une utilisation
rationnelle de la main-d'œuvre et de renforcer le rôle du salaire et sa corrélation avec les résultats du
travail.
Le taux de mortalité infantile a été de 4,5 pour mille enfants nés vivants en 2010, le taux le
plus bas dans l'histoire du pays. Ce taux et l'espérance de vie, de 78 ans, sont des indicateurs de la
qualité de vie de la population cubaine.
Le budget de l'État a répondu aux besoins les plus pressants du pays grâce aux revenus de
l'économie et l'année 2010 s'est ainsi close sur un déficit égal à 3,8 pour cent du PIB, en baisse par
rapport à 2008 et 2009. En outre, plusieurs pistes de travail ont été explorées pour améliorer le
système fiscal, en particulier pour redéfinir la politique fiscale à appliquer face au développement du
travail indépendant induit par la restructuration de l'emploi dans le secteur public.
Quant à la liquidité monétaire, elle s'est accrue parallèlement à l'expansion économique; et
les institutions financières cubaines gagnent de plus en plus en crédibilité.
Calcul effectué au moyen de la calculatrice (CPI) du Département du travail du Bureau des
statistiques du travail des États-Unis (http://www.bls.gov).