Lombalgie chez l`enfant

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Comment raisonner devant les
lombalgies chez l’enfant ?
H.BENZAID ,R.DAFIRI
HÔPITAL D’ENFANTS-MATERNITE SERVICE DE RADIOLOGIE
CHU-IBN SINA- RABAT- MAROC
Les lombalgies en pédiatrie



La survenue des lombalgies en milieu pédiatrique n’est
pas rare . La prévalence varie de 12% à 50% selon les
séries.
L’incidence de cette symptomatologie augmente avec
l’âge. Elle est plus fréquentes au cours de l’adolescence
que dans la petite enfance .
Malgré leur apparente bénignité, les lombalgies
peuvent révéler chez l’enfant de graves pathologies
médicales ou chirurgicales.
Démarche diagnostique


Le diagnostic étiologique d’une lombalgie chez l’enfant
est -comme chez l’adulte - basée sur la confrontation
clinique , biologique et de l’imagerie.
La démarche diagnostique doit être raisonnée sans
précipitation ni négligence .D’un côté, ne pas entreprendre
d’emblée des examens sophistiqués ni d’autre part sous –
estimer les symptômes et passer à côté d’une lésion
organique .
Hiérarchie des examens
en fonction de l’origine
origine rachidienne
origine extra rachidienne
RADIOGRAPHIE STANDARD
Systématique
Etude de la statique rachidienne
+ structure osseuse
Echographie et Scanner
Bilan lésionnel précis des origines
extra rachidiennes
IRM
Examen de 1er intention
Détection précoce des lésions
Bilan lésionnel précis des processus
infectieux et tumoraux
Etiologies des lombalgies chez l’enfant
LOMBALGIE
Causes
rares
Terrain
Particulier
Causes
communes
Etiologies des lombalgies chez l’enfant
LOMBALGIE
Causes
rares
Lombalgies de causes rares
1. Pseudo-kyste péritonéal





Complication rare de la DVP
Incidence de 1 à 4,5 %
Temps de latence: moyen de 3sem
à 5 ans.
Le pseudo kyste est composé d’une
paroi fibreuse non épithéliale
contenant du LCR.
Facteurs favorisants:
• Infection (à bas bruit)
• Inflammation chronique
• Hyperproteinorachie
• Adhésions péritonéales
• Allergie à la silicone
Urographie intraveineuse montrant:
•Sonde de DVP ( )
•opacité hydrique ( )compressive sur les
cavités pyélocalicielles.
Lombalgies de causes rares
1.Pseudo-kyste péritonéal
Clinique:




Distension abdominale progressive
Signes d’obstruction de la DVP (Sd d’HTIC)
Occlusion intestinale
Lombalgies (secondaire à l’UHN).
Imagerie:

Echographie:
Examen de choix
 Caractère liquidien de la lésion
 Contact avec l’extrémité distale de la
sonde de DVP


TDM:

en cas de doute diagnostique
Diagnostic de certitude:

Drainage percutané : diagnostique (étude
biochimique et cytologique) et thérapeutique
13 ans ,porteur d’une dérivation ventriculo-péritonéale
accuse des lombalgies bilatérales.
ECHOGRAPHIE:
masse péritonéale kystique ( ) , cloisonnée avasculaire
responsable d’une UHN bilatérale (
)
Lombalgies de causes rares
2. Kyste hydatique rénal
Le KH rénal reste rare même en pays
d’endémie

Fréquence:
4% de l’ensemble des localisations.

Le tableau clinique:
Prédominance des lombalgies en
raison de la taille souvent
volumineuse.

Imagerie: tous les types de KH
peuvent se rencontrer mais c’est le
type I qui est le plus fréquent chez
l’enfant.
Enfant de 12 ans, consulte pour des lombalgies
droites
L’échographie :
Volumineux KH type 1 du rein droit
Lombalgies de causes rares
2. Kyste hydatique rénal
TDM :
meilleure
 Etude topographique si KH
volumineux
 Détection des calcifications
pariétales = élément important
d’orientation
 Dépistage des complications
KH droit rénal rompu
Noter la discontinuité de la paroi kystique(
)
Lombalgies de causes rares
3. Lymphangiome retro-péritonéal compressif
Le
lymphangiome kystique est une tumeur
bénigne d’origine lymphatique qui moule les
structures adjacentes .Rarement le LK peut
engendrer des lombalgies par compression
Le
siège abdominal ne représente que 9% de
l’ensemble des localisations.

Echographie :





Masse kystique, trans-sonore,
Bien limitée
Paroi fine
Uni ou multiloculaire séparée par de fines
cloisons d’épaisseur variable.
Enfant de 7ans, consulte pour des lombalgies
droites
échographique rénale
droite + doppler :
 masse kystique
multiloculaire avec de fines
cloisons .
flux périphérique et
septal.
Doppler couleur:


Visualisation parfois d’une vascularisation
périphérique (tissu environnant tassé.)
Au niveau des septas, un faible flux vasculaire
peut être retrouvé.
TDM :
Lymphangiome kystique rétropéritonéal droit
compressif sur les cavités pyélo-calicielles.
Lombalgies de causes rares
3. Lymphangiome retro-péritonéal compressif

Scanner:
Trouve son intérêt essentiellement dans
l’évaluation de l’extension de la masse.




Le LK est de densité liquidienne (-4 et 34
UH)
Homogène
contours généralement nets, lisses ou
lobulés
Présence de septas,d’épaisseur variable
se rehaussant ou non après injection du
produit de contraste.
TDM:
Lymphangiome kystique rétro péritonéal multi cloisonné
Lombalgies de causes rares
4.Anévrysme aortique
Entité rare à l’âge pédiatrique .
 Exceptionnellement ,il est à l’origine de
lombalgies chez l’enfant
siège préférentiel : aorte abdominale
(42 %)
origine : les plus fréquentes:
 Congénitale
 Anomalie le du le tissu conjonctif comme
dans le cadre du syndrome d'Ehlers-Danlos
et de Marfan.
 Mycotique.
Doppler :
Établi le diagnostic : flux artériel
turbulent au sein d’une masse anéchogene
en continuité avec l’aorte.
Mesure de l’anévrisme et surveillance.
Angio scanner : clé du diagnostic.
Angio IRM :
non irradiante, adapté à l’âge pédiatrique.
Échographie+ doppler :
anévrysme tuberculeux de l’aorte abdominale
IRM en coupe coronale
après injection de Gado+
reconstruction MIP:
Anévrysmes multiples
sacciformes de l’aorte
thoraco-abdominale,
prédominant à l’étage sous
rénal.
Lombalgies de causes rares
5. Corps étrangers
.
10 ans ,lombalgies +méningite à répétition
Corps étranger : fragment de bois ayant traversé les parties
molles et s’est fixé en intra canalaire ( ) .
Noter la réaction inflammatoire des parties molles para
vertébrales gauches (trajet d’entrée) (
)
Lombalgies de causes rares
6. Ependymome agressif



Les épendymomes représentent 5 à 10 % des
tumeurs primitives du système nerveux central,
et environ 10 % touchent la moelle épinière.
La clinique est souvent pauvre et aspécifique,
et le délai diagnostique souvent très long. Les
lombalgies, avec ou sans radiculalgies, initient
le tableau clinique dans plus de 3/4 des cas(
localisation filum terminal).
Imagerie : L’IRM est l’examen de choix

la tumeur est d’évolution lente, souvent
étendue sur une hauteur de 4 à 5 vertèbres.

Elle élargit le cône terminal, la moelle
épinière et le canal rachidien en érodant le
corps vertébral, les pédicules et les lames.
12 Ans ,Lombalgies +signes neurologiques
TDM: forme inhabituel d’épendymome
agressif:
Processus endocanalaire lysant L4 ,L5 ,Sacrum
+extension dans les parties molles.
Lombalgies de causes rares
6. Ependymome agressif
T2
T1
T2
T1INJ
T2
T1inj
T1
T2
Même patient .Complément IRM lombo-sacrée :,T2
,T1 et T1avec Gado
un processus lésionnel agressif, en hypo signal T1,
hyper signal hétérogène T2, rehaussé par le PC
comblant le canal rachidien ,lysant L4 ,L5, sacrum ,
espace pré-sacrée et muscles para-vertébraux.
T1 inj
Lombalgies de causes rares
7. Fibrome ovarien
fibrome ovarien représente 0,5 à 2 %
de toute les tumeurs de l’ovaire chez
l’enfant et l’adolescent
Il se présente sous forme d’une grosse
masse d’environ 10 cm, contenant des
calcifications.
ASP:
grosse masse abdominopelvienne
T2
contenant des calcifications.( )
Echographie:
Utilisé comme imagerie de 1ére
ligne mais elle n’est pas suffisante
pour caractériser la lésion.
Masse tissulaire ,hétérogène;
renferment des calcifications.
T2
T2
T1inj
Fille de 14ans.
lombalgies avec une masse abdominopelvienne.
Lombalgies de causes rares
7. Fibrome ovarien
T2
IRM:
Examen de choix.
Permet d’éliminer les autres
diagnostics différentiels
Aspect:
Masse bien circonscrite en
hypo signal T1, signal
hétérogène en T2( )avec
rehaussement important après
injection du gadolinium ( )
T2
T1inj
T2
T1 INJ
T1 INJ
IRM pelvienne: Fille de 14ans, consulte pour
lombalgies avec une masse abdominopelvienne.
LOMBALGIE
Etiologies des lombalgies chez l’enfant
Terrain
Particulier
Lombalgies sur terrain particulier
1. Neurofibromatose type 1





La maladie de Von Recklinghausen ou
neurofibromatose de type I est la plus
fréquente des phacomatoses
maladie génétique à transmission
autosomique dominante
Atteinte rachidienne et para rachidienne
observée chez 10 à 30%
Seulement 2% des cas sont
symptomatiques.
Les scolioses dystrophiques :


semblables aux scolioses idiopathiques
par l’aspect de leur courbure et leur
caractère peu évolutif.
Aspect :
* courbure courte fortement angulaire
*6 vertèbres intéressées.
Lombalgies sur terrain particulier
1. Neurofibromatose type 1
Les signes associés à la scoliose :



Scalopping étagé des corps
vertébraux avec déformation
concave des corticales surtout au
niveau du mur postérieur. ( )
Amincissement ou hypoplasie
des pédicules ou parfois
plusieurs éléments de l’arc
postérieur. Cet aspect doit faire
suspecter un neurofibrome, une
tumeur médullaire, ou une
méningocèle ( )
Lésions costales avec un
amincissement de leurs arcs
postérieurs et un aspect ondulé
et enrubanné des corticales ( )
Ectasie durale
Lombalgies sur terrain particulier
2. hémophilie



L'hémophilie est une maladie
caractérisée par un déficit en
facteurs de coagulation.
Elle peut se manifester
cliniquement par des lombalgies
en cas de d’hématome du muscle
psoas
La survenue de l’hématome peut
être spontané ou à l’occasion
d’un traumatisme parfois minime.
10 ans hémophile ,lombalgies droite
Echographie :
hématome du muscle psoas droit soulevant
le rein homolatéral ( )
Lombalgies sur terrain particulier
2. hémophilie


Echographie:
L’hématome musculaire peut être
facilement mis en évidence à
l’échographie
L’aspect échographique est variable en
fonction de l’’âge de l’hématome .



A la phase aigue, l’hématome est hyper
échogène ou hétérogène.( )
Progressivement, il devient
hypoéchogène puis anéchogène avec
des limites plus nettes.( )
hématome psoas DT hyperéchogène
L’échographie peut cependant être
normale pendant les premières 24
heures particulièrement dans les
hématomes de petite taille.
hématome psoas DT hypoéchogène
Lombalgies sur terrain particulier
2. hémophilie
TDM
Précise le siège, les limites et l’étendue
de l’hématome
TDM :
Hématome du
muscle psoas
iliaque droit
Un hématome récent parait
spontanément hyperdense avec
parfois un halo hypo dense.
Avec le temps, l’hématome
devient iso puis hypo dense.
Un niveau liquide/liquide peut
apparaitre au cours de l’évolution
de l’hématome.
TDM :
Hématome du muscle psoas droit
Lombalgies sur terrain particulier
3. Drépanocytose
Maladie génétique autosomique
récessive.
À partir de l’âge de 10 ans, elle peut
donner des lésions ostéoarticulaires au
niveau du rachis
cliniquement :lombalgies si
localisation vertébrale lombaire
.L’aspect en imagerie :
Vertèbres en diabolo: ou
vertèbres en poissons avec un
aspect biconcave des plateaux
vertébraux du à l’infarcissement de
la zone centrale du corps
vertébral.
Certaines vertèbres sont
totalement tassées.
TDM lombaire:
 Tassement cunéiforme de L3 d’origine
drépanocytaire .
Lombalgies sur terrain particulier
4. contexte traumatique
Trois situations à l’origine de
lombalgies
Traumatisme du rachis
Traumatisme
de la loge rénale
Hématome
du psoas
Lombalgies sur terrain particulier
4. contexte traumatique
Traumatisme





du rachis
Les Traumatismes du rachis de l'enfant sont
moins fréquents que ceux de l'adulte.
Ils sont souvent graves du fait de l'importance
de la mortalité et des séquelles neurologiques
qu'ils peuvent entraîner.
Le traumatisme du rachis dorsolombaire
constitue environ 25% des traumatismes
rachidiens dans la population pédiatrique.
Habituellement, il d’agit d’un accident de la
voie publique.
Souvent le traumatisme intéresse les 3
premières vertèbres lombaires supérieures
Chez l'enfant plus petit l’atteinte est plutôt
lombaire basse (L4 )
Lombalgies basses
Fracture au niveau du coin postéro
supérieur de S1
Lombalgies sur terrain particulier
4. contexte traumatique
Traumatisme de la loge rénale


La grande majorité des traumatismes
rénaux sont des traumatismes fermés.
Ils représentent 10 % des traumatismes
abdominaux.

signes d’appels : souvent les lombalgies

Echographie:



Examen de base en matière
d’évaluation d’un traumatisme rénal.
Toujours couplée à l’examen doppler
pour vérifier la vascularisation du rein.
TDM:


Bilan lésionnel et fonctionnel précis de
l’appareil urinaire.
Recherche d’autres lésions : squelette;
organes intra péritonéaux.
Fracas rénal gauche avec éclatement.
Hématome rétro péritonéale
Extravasation du PC au niveau de la loge rénale
en temps tardif.
LOMBALGIE
Etiologies des lombalgies chez l’enfant
Causes
communes
Lombalgies de causes communes
Causes
communes
Extra
rachidiennes
rénales
Rachidiennes
Infectieuse
Fébrile
Tumorale
Inflammatoire
Non fébrile
mécanique
Extra rachidiennes
extra rénales
Lombalgies de causes communes
Causes communes
Rachidiennes
fébrile
Non fébrile
Lombalgies de causes communes
Rachidienne fébrile: spondylodiscite
TDM avec injection du PDC:



Géodes intra-somatiques
Extension endocanalaire, aspect particulier
du mal de pott : la forme d’« embrase de
rideaux » sur les coupes axiales.
Abcès des parties molles péri et para
vertébrales
IRM




sensibilité 96% , spécificité 94%.
T1 : le disque et les vertèbres sus et sous
jacente apparaissent en hypo signal.
T2: : le disque et les vertèbres sus et sous
jacente apparaissent en hyper signal .
L’injection de gadolinium recherche une
extension para-vertébrale, épidurale ( ),
musculaire (psoas).
Garçon de 12 ans
mal de pott
Lombalgies de causes communes
spondylodiscite
Spondylodiscite parasitaire: l’hydatidose

Clinique dominée par:


Les douleurs rachidiennes à type de
lombalgies (si localisation lombaire).
Les signes de compression radiculaire et
médullaire.
Scanner:
L’hydatidose vertébrale est caractérisée par la
présence :




Images lacunaires hypo denses ( ), bien
limitées multi-loculées non rehaussées après
injection, responsable d’une rupture
corticale.
L’extension endo canalaire est difficile à
affirmer sur le scanner, et se base sur
l’écrasement du fourreau dural par des
vésicules péri médullaires.
Au niveau des PM on retrouve des collections
para vertébrales multi loculées.
Enfant de 15ans
TDM du rachis lombaire en coupes axiales FP/FO:
Multiples formations kystiques hypodenses de
siège intra et extra-canalaire avec destruction
vertébrale de L4 et collections dans les parties
molles, réalisant des « abcès froids hydatiques » .
Lombalgies de causes communes
Rachidienne fébrile: spondylodiscite
Spondylodiscite parasitaire: l’hydatidose
IRM médullaire en coupes
sagittale, coronale et axiale T2:
 Masses pré et latéro-vertébrales
kystiques multi-micro-vésiculaires
bien circonscrites
 tassement important de L3
avec rétrolisthèsis de L2 sur L3
responsable d’une compression
de la queue de cheval.
Hydatidose vertébrale avec spondylolisthésis
L3-L4
Lombalgies de causes communes
Causes communes
Rachidiennes
fébrile
Non fébrile
Lombalgies de causes communes
Causes
Rachidiennes non fébriles
Tumorale
Bénignes
Malignes
Tumeurs intra
Médullaires
Granulome éosinophile
Ostéome ostéoide
Ostéoblastome
Kyste anévrysmal
Sarcome d’Ewing
Métastases
lymphome
Astrocytome
Ependymome
métastases
Lombalgies de causes communes
Causes
Rachidiennes non fébriles
Bénignes
Granulome éosinophile
Ostéome ostéoide
Ostéoblastome
Kyste anévrysmal
Lombalgies de causes communes
1. Kyste osseux anévrismal



Lésion dystrophique bénigne
cavités intra-osseuses contenant du
sang
Fréquence :
10% des TOB

Age :
80% avant l’âge de 20 ans

Siège : arc postérieur
Imagerie :


Radiographie: image lytique, multi
cloisonnée, expansive et soufflante.
Scanner: Intérêt pour démontrer la fine
coque osseuse périphérique.
Lombalgies hautes
Lombalgies de causes communes
1. Kyste osseux anévrismal
Imagerie :
IRM:

Aspect évocateur: multiples
logettes liquidiennes comportant
des niveaux liquide-liquide
déclives.
IRM en séquences axiale pondérées en T2:
 processus vertébral comportant de multiples logettes en
hyper signal T2 dont quelques unes présentent un niveau
liquide-liquide.
Extension intra canalaire et compression médullaire
Lombalgies de causes communes
2. Ostéome ostéoide et Ostéoblastome




< 2 cm Ostéome ostéoïde +++
> 2 cm Ostéoblastome
3G > 1F
Clinique :


douleurs lancinante, nocturne, calmées
par l'aspirine
rachis 10%, l’arc postérieur.
Rx standard:
hypertrophie et condensation de l’hémiarc postérieur gauche de L4
Lombalgies de causes communes
2. Ostéome ostéoide et Ostéoblastome

Imagerie :
Intérêt des radiographies standards
et de la TDM : mise en évidence du
nidus.

Traitement :
Seule l'exérèse du nidus permet la
cessation des douleurs, qu'elle soit
chirurgicale, ou percutanée sous
contrôle TDM ou scopique.
TDM:
Ostéome ostéoïde sous périosté de la
lame droite avec extension
intracanalaire
Lombalgies de causes communes
2. GRANULOME EOSINOPHILE


Histiocytose langerhansienne =
prolifération, d’étiologie inconnue,
d’éléments histiocytaires, cellules
plasmatiques et cellules géantes
multinucléées .
localisation vertébrale :
10 % à 25 % des localisations de
l’histiocytose à l’âge pédiatrique.

Imagerie :
Aspect typique de « Vertébra plana »
Lombalgies de causes communes
Causes
Rachidiennes non fébriles
Malignes
Sarcome d’Ewing
Métastases
lymphome
Lombalgies de causes communes
1. SARCOME D’EWING

12 % des tumeurs osseuses malignes primitives,

Tumeur neuroectodermique





Age : 5 -30 ans, avec prédominance masculine,
Clinique: Masse douloureuse parfois manifestations
systémiques,
Siège: Les localisations primitives rachidiennes
représentent 10%des sarcomes d’Ewing
¼ des cas : présence de métastases au moment du
diagnostic.
Scanner thoracique =>recherche des métastases
pulmonaires (50 % des localisations métastatiques).
Processus ostéolytique de L4
Importante extension pré vertébrale
et endocanalaire
Lombalgies de causes communes
1. SARCOME D’EWING
Fille, 12 ans
Lombalgies fébriles depuis 2mois puis paraplégie d’installation progressive
Processus lésionnel de l’hémi vertèbre droite de L1,
lytique ( ), en iso signal T1 présentant une extension
épidurale et aux parties molles para vertébrales ( ).
Lombalgies de causes communes
2. L’OSTEOSARCOME

Pic de fréquence: entre 10-20 ans,

20% au niveau axial


Fille de 12 ans,
lombalgies avec
troubles sphinctériens.
Naissant du corps vertébral et
s’étend rapidement vers le canal
médullaire.
Imagerie:
Mal limité, lytique et condensant,
avec extension aux parties molles, et
prise de contraste après injection du
produit de contraste.
IRM pelvienne: Masse en hyper signal T2, renfermant
des zones de nécrose, prise intense de gadolinium.
Aspect en hypo signal de L5, S1, lyse corticale,
extension endocanalaire s’étendant de L3 au sacrum.
Lombalgies de causes communes
3. Métastases osseuses de neuroblastome

Le neuroblastome est la 3e tumeur
maligne la plus fréquente en pédiatrie
après la leucémie et les tumeurs du
SNC

Extension Osseuse : 56 %

Lésions lytiques souvent multiples.

Lésions condensantes « vertèbre
d’ivoire ».
Déminéralisation osseuse
diffuse avec tassements
vertébraux. étagés
Métastase condensante de L2:
Vertèbre ivoire métastatique
d’un neuroblastome
Lombalgies de causes communes
3. Les leucoses et la maladie de Hodgkin

Les localisations osseuses sont d’autant plus
fréquentes que les enfants sont plus jeunes
Radiographie standard



L’ostéolyse (dans 50 à 80 % des cas)
L’ostéocondensation isolée, rare (5 % des
cas)
L’atteinte osseuse peut enfin être mixte
scanner


souvent par une ostéolyse mal limitée
intéressant d’abord la spongieuse, puis la
corticale,
L’envahissement des parties molles et
l’extension épidurale sont fréquents et
contrastent souvent avec la bonne tolérance
clinique
IRM
bilan d’extension lésionnelle au sein de la
moelle osseuse et des parties molles
 LMH et MH: signal hypo-intense sur les
séquences pondérées en T1 et un signal
hyper intense en T2
Dg diff = sarcome d’Ewing, de l’ostéosarcome, ou
métastases.

Lombalgies de causes communes
Causes
Rachidiennes non fébriles
Tumeurs intra
Médullaires
Astrocytome
Ependymome
métastases
Lombalgies de causes communes
Tumeurs intra médullaires






Les tumeurs intra médullaires chez l’enfant restent rares,
représentent 5-10% des tumeurs du système nerveux central.
Elles surviennent entre 1 ans et 5ans.
L’astrocytome représente 82% de ces tumeurs suivi par le
gangliogliome.
L’épendymome reste rare en dehors d’une neurofibromatose.
L’IRM est l’examen de choix dans le diagnostic positif et le
bilan lésionnel précis sur lequel repose la conduite
thérapeutique
La symptomatologie initiale peut être limitée à des douleurs du
rachis associées à une attitude scoliotique ou une raideur.
Lombalgies de causes communes
1. Astrocytome
Le plus souvent de Bas grade
Exceptionnels avant l’âge de 1 an
En IRM :

Elargissement localisé de la moelle

Mal limité par rapport à la moelle
(infiltrant)

De siège excentré

Signal intermédiaire en T1 et hyper signal
en T2

Rehaussement modéré, hétérogène

Kystes intra tumoraux fréquents

Signe de la coiffe exceptionnel ( coiffe
polaire d’hémosidérine hypo intense T2 )

Dissémination leptoméningé : 60%
T1
T1inj
T2
T2
Enfant de 10ans, lombalgies chroniques
IRM lombaire:
Masse hétérogène du cône médullaire à double
composante kystique et charnue
Lombalgies de causes communes
2. Ependymome
Représente 15 à 30 % des tumeurs intra
médullaires de l’enfant
En IRM:

Elargissement médullaire localisé homogène
en séquences T1

Lésion en iso- ou hypo- signal ( zones de
nécrose intra-tumorale )

Hyper signal relatif en séquences T2

Rehaussement homogène et important

Central et symétrique dans le canal
médullaire.

Lésion apparaît très nettement circonscrite,

Signe de la coiffe +++

Kystes polaires ( non tumoraux) et cavités
syringomyeliques souvent retrouvées
Lombalgies de causes communes
2. Ependymome
Lésion intra canalaire du cône médullaire en hyposignal T1,
prenant le contraste de façon intense après injection de
GADO avec métastase arachnoïdienne en regard de L5
Lombalgies de causes communes
Inflammatoire
 Les localisations rachidiennes sont fréquentes au
cours des rhumatismes inflammatoires de l’enfant.
Dans 80 % des cas, les spondylarthropathies se
révèlent chez l’enfant sous forme d’oligo-arthrite
isolée
Les manifestations rachidiennes restent peu
fréquente à l’âge pédiatrique .
La recherche de l’antigène HLA B 27 est très
contributive pour le diagnostic.
L’arthrite juvénile idiopathique :
L'atteinte rachidienne conditionne le pronostic
fonctionnel (statique rachidienne).
 Le bilan radiologique doit rechercher en
priorité : instabilité, blocs vertébraux,
tassements vertébraux multiples liés à
l'ostéoporose secondaire à la corticothérapie
prolongée et scoliose.
Enfant de 13ans, suivie pour spondylarthrite
juvénile.
TDM:
Élargissement des sacro-iliaques avec condensation
et irrégularité des berges articulaires iliaques.
Becs ostéophytiques (
).
Déminéralisation osseuse diffuse.
Lombalgies de causes communes
Inflammatoire
T2
T1
Les lombalgies des spondylarthropathies
sont généralement intenses,
s’accompagnant d’une raideur, d’un
dérouillage matinal et assez souvent
d’irradiations fessières et crurales.
Elles sont sensibles aux AINS
Les examens radiologiques standard
peuvent être complètement normaux au
début
Adolescent de 16 ans, SPA sous ttt.
IRM du rachis lombaire:
• Rectitude du rachis lombaire.
• Pincement et chute de l’hyper signal T2 du
disque intervertébral L1-L2
Lombalgies de causes communes
Mécanique
1. Spondylolyse et Spondylolisthésis
La spondylolyse est considérée comme
une fracture de fatigue avec glissement
vertébral.

intéresse souvent la charnière lombosacrée


Unique ou bilatérale

RX ¾ ++ ; TDM

Évolution : vers une pseudarthrose.
Lombalgies de causes communes
Mécanique
2. Maladie de Scheuermann
Dystrophie rachidienne de
croissance => hypercyphose dorsale
douloureuse (>50°)


Fréquence : 0.5 à 10%

Entre 13 et 17 ans, garçon +++
Scheuermann thoraco-lombaire :
cyphose de la zone T12–L2 souvent
mal toléré

Lombalgies de causes communes
Mécanique
2. Maladie de Scheuermann
IMAGERIE
1. Hypercyphose dorsale
2. Aspect cunéiforme d’au moins 3
vertèbres situées au sommet de la
cyphose,
3. Plateaux vertébraux irréguliers et
feuilletés
4. Hernies intra-spongieuses ou rétro
marginales antérieures,
5. Pincement discal : constant
DC différentiel :
Spondylodiscite
Lombalgies de causes communes
Mécanique
3. Hernie discale
Très rare chez l’enfant
 Facteurs favorisants
:Traumatisme aigu ou
microtraumatismes chroniques
 Clinique : rachialgies avec
irradiation radiculaire
 TDM et surtout l’IRM
permet :



Confirmer le diagnostic
Éliminer une pathologie intra
canalaire (abcès épidural,
tumeur)
Hernie discale médiane et
postéro-latérale gauche
comblant les foramens
L4/L5 .
Hernie discaleL5/S1
Lombalgies de causes communes
Mécanique
4. Autres causes

Scoliose idiopathique





Ostéoporose juvénile idiopathique







Déformation dans les trois plans de l’espace.
5 filles pour 1garçon
Classiquement, non douloureuses (étude rétrospective sur 2442
scolioses => douleur dans 33 % des cas
Toujours rechercher une étiologie : Tm, infection …..
L’ostéoporose juvénile idiopathique est une pathologie osseuse rare.
Elle se manifeste chez l’enfant d’âge prépubertaire.
absence de tout contexte personnel ou familial de maladie osseuse
au début de la maladie, elle peut déceler une ostéoporose isolée,
Ultérieurement, elle révèle une fracture tassement des vertèbres
TRT orthopédique : corset est souvent nécessaire.
Malformations vertébrales complexes
Douleurs d’origine musculaire
Bloc vertébral
Lombalgies de causes communes
Causes
communes
Rachidiennes
Extra
rachidiennes
rénales
fébrile
Extra rachidiennes
extra rénales
Non
fébrile
Lombalgies de causes communes
Extra rachidienne rénale fébrile
Pyélonéphrite
Phlegmon péri rénale
Echographie+doppler: examen de choix:
Au niveau rénal:
 néphromégalie,
Dédifférenciation cortico-médullaire
foyer hypoéchogène ou plus volontiers un
foyer triangulaire à sommet cortical
hyperéchogène, hypo vascularisé.

Au niveau urothélial, on peut observer :
 un épaississement des parois du bassinet
et de l’uretère, qui sont volontiers
modérément dilatés
 Une hyperéchogénicité du sinus rénal
peut également être observée.
10 ans, lombalgies
dans un contexte fébrile
Abcès rénal
droit.
Abcès rénal droit.
Lombalgies de causes communes
Extra rachidienne fébrile
Pyélonéphrite/Phlegmon péri rénale
Pyélonéphrite
xanthogranulomateuse
TDM C+ Cdilatation des cavités pyélocalicielles, à
contenu impur renfermant des calcifications
Multiples cavités intra parenchymateuses.
Lombalgies de causes communes
Extra rachidienne rénale non fébrile
Lithiase rénale

La lithiase rénale reste rare chez
l’enfant .
Dans 10 à 40 % des cas, les calculs sont
associés à une anomalie anatomique
obstructive .La plus fréquente étant le
syndrome de jonction pyélo-urétéral

Clinique :



lombalgies associés ou non à des signes
urinaires
Echographie abdominale:





Examen de 1ER intention
mettant en évidence le calcul
Recherchant les signes d’infection
Etudiant retentissement sur les voies
excrétrices
Dépistant une malformation sous rénale
jacente.
Lombalgies de causes communes
Extra rachidienne rénale non fébrile
Lithiase rénale
Lithiase rénale droite sur rein en fer à cheval
Lombalgies de causes communes
Extra rachidienne rénale non fébrile
Lithiase rénale
méga uretère:
Lithiase pyélique et calicielles moyennes et inferieures.
Lombalgies de causes communes
Causes
communes
Rachidiennes
Extra rachidiennes
rénales
Extra rachidiennes
extra rénales
Lombalgies de causes communes
Extra rachidienne extra rénale fébrile
Abcès du psoas


L’abcès du muscle psoas peut être
primitif entrant dans le cadre d’une pathologie
rare de pathogénie inconnue Plusieurs hypothèses
sont avancées:



une contamination à partir d'une adénite de
voisinage,
une surinfection d'un hématome post traumatique
secondaires à un processus infectieux ou
inflammatoire adjacent qui peut être d’origine:




rénale (abcès, phlegmon périphérique),
intestinale (maladie de Crohn,
Appendiculaire ( rétro-caecale )
osseuse (spondylodiscite, sacroiliite).
Lombalgies de causes communes
Extra rachidienne extra rénale fébrile
Abcès du psoas
Echographie est l’examen de base pour le
diagnostic positif.


A la phase pré suppurative, le psoas est
augmenté de volume, d’aspect
hypoéchogène.
Au stade collecté, il existe une masse
hypoéchogène contenant parfois des
cloisons..
TDM confirme les données
échographiques.


Sa sensibilité est de 100%
l'abcès se traduit par une masse hypo
dense prenant le contraste en périphérie
TDM :
Abcès bilatéraux des muscles psoas.
Lombalgies de causes communes
Extra rachidienne extra rénale
Abcès du psoas
TDM :
Collection abcédée du psoas gauche
diffusant à travers l’échancrure sciatique
vers les muscles glutéaux
Conclusion




La lombalgie chez l’enfant est un signe d’alerte qui doit
faire rechercher une cause organique.
les étiologies à l’âge pédiatrique sont largement distinctes
de ceux de l'adulte .En effet les atteintes dégénératives
reste exceptionnelles chez l’enfant .
l'exploration reste basée sur la radiologie conventionnelle
qui peut être suffisante à elle seule c'est le cas des douleurs
de croissance .
L'échographie et la TDM sont intéressants pour les causes
extra rachidiennes . Quant à l'IRM, elle constitue l'examen
de choix pour l'exploration des pathologies rachidiennes.
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