Diagnostic précoce maladie d`Azheimer

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Neuropathies
diabétiques
M. Gobert
Service des Neurosciences cliniques
GHDC, clinique Notre Dame
Neuropathies diabétiques
450 000 diabétiques en Belgique (80-90% type 2)
Epidémie mondiale annoncée: 246 millions
Neuropathie diabétique peu connue car son diagnostic prend du temps
Pas de traitement curatif
Pourquoi s’y intéresser ?
épidémiologie
Neuropathie
diabétique
Quelques chiffres
Complication la plus fréquente du diabète si on la recherche !
Fréquence variable: 5 à 60 % (30-40 % DID ou DNID)
Précoce: 7 % diabète de novo
Mauvais contrôle du diabète: risque doublé
Durée du diabète: risque doublé après 20 ans
épidémiologie
Neuropathie
diabétique
Rappel
Système nerveux périphérique
Racines - Plexus - tronc nerveux - nerf périphérique (mixte)
Fibres motrices: motoneurone - muscle
Fibres sensitives:
peau / muqueuse – ganglion rachidien
sensibilité lemniscale (grosses fibres)
sensibilité spino-thalamique ou thermoalgique (petites fibres)
Fibres végétatives: ganglion moteur - viscère (muscles lisses)
système ortho- ou parasympathique
petites fibres
épidémiologie
Neuropathie
diabétique
Rappel
épidémiologie
Neuropathie
diabétique
Clinique
Polymorphisme clinique:
Polyneuropathies sensitivomotrices symétriques,
longueur-dépendante
Neuropathies végétatives
Neuropathies focales (monneuropathie) et
multifocales (multineuropathie)
Formes infracliniques ou asymptomatiques
Sévérité et évolutivité variable
Aspectsdiabétique
cliniques
Neuropathie
Clinique
épidémiologie
Neuropathie
diabétique
Physiopathologie
Intolérance glucidique
épidémiologie
Neuropathie
diabétique
Physiopathologie
épidémiologie
Neuropathie
diabétique
Physiopathologie
Deux mécanismes:
Ischémie du nerf: neuropathie focale, multifocale
foyers de démyélinisation sans lésion axonale,
hyalinose vaisseaux endoneuraux
Anomalies métaboliques: neuropathie symétrique distale
précoces (intolérance glucidique)
accumulation de sorbitol endoneural,
accumulation des produits de la glycosylation
ralentissement du transport axoplasmique (distalité)
Production de cytokines
anomalies de l’angiogenèse
épidémiologie
Neuropathie
diabétique
Physiopathologie
épidémiologie
Neuropathie
diabétique
Physiopathologie
épidémiologie
Neuropathie
diabétique
Physiopathologie
Rôle adjuvant potentiel:
Alcool
Insuffisance rénale
Tabac
Metformine et carence en B12
Grande taille (fibres longues plus fragiles)
épidémiologie
Neuropathie
diabétique
Clinique
Polyneuropathies sensitivomotrices longueur-dépendantes:
La plus fréquente (80% des neuropathies symptomatiques)
Symétrique
Parfois asymptomatique
Prédominance sensitive avec atteinte préférentielle des petites
fibres (peu ou non myélinisées) et des fibres les plus longues:
en chaussettes puis éventuellement en gants
Evolution subaiguë
Syndrome des petites fibres
épidémiologie
Neuropathie
diabétique
Clinique
Syndrome des petites fibres:
Perte de la sensibilité thermique et douloureuse (blessures)
Symptômes très variables et très riches (pieds ou mollets):
Absents dans de nombreux cas (examen clinique !)
Paresthésies (engourdissements, fourmillements),
Dysesthésies (frôlement draps, vêtements)
Douleurs (brûlure, froid, chaud, serrement, écrasement,
coup de poignard, broiement
Résurgence nocturne, parfois insomniante
Evolution capricieuse (jours, semaines, disparition parfois)
épidémiologie
Neuropathie
diabétique
Douleur neuropathique
épidémiologie
Neuropathie
diabétique
Douleur neuropathique
épidémiologie
Neuropathie
diabétique
Outils diagnostics
Test au monofilament de 10 g
épidémiologie
Neuropathie
diabétique
Outils diagnostics
Test au monofilament de 10 g
Yeux fermés
Plante des pieds
Filament courbé
3 sites par pieds
Eviter callosités
3 questions par site avec une factice
Positif si deux fausses réponses sur 3 à
un même site
Sensibilité protopathique (petites fibres)
Prédictif ulcération plantaire (25 % cas)
épidémiologie
Neuropathie
diabétique
Clinique
Syndrome des petites fibres:
Neuropathie autonome: symptômes polymorphes
cardiovasculaires: hypotension orthostatique (postprandiale),
infarctus du myocarde silencieux (ECG)
Perte de la sudation, peau sèche
Accidents hypoglycémiques sans signe annonciateur
Troubles mictionnels, impuissance
Troubles digestifs (gastroparésie avec plénitude gastrique)
Motilité pupillaire (asymptomatique)
épidémiologie
Neuropathie
diabétique
Clinique
Pour les polyneuropathies plus évoluées:
Atteinte des fibres de plus gros diamètre (myélinisées)
Abolition des ROT (d’abord les achilléens)
Apallesthésie (diapason)
Sens de position du gros orteil
Parésie distale (extension gros orteil)
Atrophie muscle pédieux
épidémiologie
Neuropathie
diabétique
Clinique
Intérêt clinique de l’ENMG ou électroneuromyographie
Diagnostic de polyneuropathie et de son caractère axonal:
réduction des amplitudes distales motrices et sensitives
aux m.inf > m. sup.
vitesses de conduction et latences distales normales
Signes de dénervation aiguë: fibrillations
Exclure polyneuropathie démyélinisante (CIDP, neuropathie héréditaire)
Quantification des déficits: intérêt comparatif
ENMG peut être normale: atteinte exclusive des petites fibres
épidémiologie
Neuropathie
diabétique
Clinique
Pied neuropathique:
neuropathie végétative: dyshydrose, trouble de la vasomotricité
capillaire  SECHERESSE, FISSURES, OEDEME
neuropathie sensitive: perte sensitive avec anesthésie, plaie
indolore, perte de la proprioception avec défaut d’adaptation
posturale  MAL PERFORANT
neuropathie motrice: fonte musculature intrinsèque, rétractions
tendineuses, déformations  PIED DE CHARCOT
épidémiologie
Neuropathie
diabétique
Clinique
Pied ischémique: froid, pâle ou violacé
Aspectsdiabétique
cliniques
Neuropathie
Clinique
épidémiologie
Neuropathie
diabétique
Clinique
Atteinte focale ou multifocale: mononévrite ou multinévrite:
Beaucoup plus rare: diabète = diagnostic d’exclusion
Usage éventuel de la biopsie neuromusculaire
A ne pas confondre avec une fragilité accrue des nerfs à la
pression dans un défilé anatomique: Médian, Cubital, SPE,
Radial = neuropathie mécanique
Souvent associée à une polyneuropathie symétrique latente
Age > 50 ans
Deux régions plus caractéristiques
épidémiologie
Neuropathie
diabétique
Clinique
Cruralgie diabétique:
Neuropathie proximale des membres inférieurs (Garland)
Brûlures face antérieure cuisse et parfois face antéro-interne de la jambe
Résurgence nocturne
Hypoesthésie antérieure de la cuisse, parésie et amyotrophie précoce du
quadriceps, abolition du réflexe rotulien
Perte de poids
RMN dorso-lombaire indiquée pour exclure une cause tumorale ou mécanique
Amélioration progressive sur quelques mois
Mécanisme ischémique (vasculite), intérêt éventuel d’une corticothérapie
épidémiologie
Neuropathie
diabétique
Clinique
Nerfs crâniens: Nerfs oculomoteurs
2 à 4% des DNID
> 50 ans
nerf III (oculomoteur commun): pas toujours avec respect de la motilité
intrinsèque (diamètre pupillaire élargi, attention anévrisme !)
nerf VI (oculomoteur externe) > IV (pathétique)
Douleur rétro-orbitaire initiale
Régression en moins de 3 mois
IRM cérébrale par sécurité (petit AVC du tronc, lésion compressive)
épidémiologie
Neuropathie
diabétique
Clinique
épidémiologie
Neuropathie
diabétique
Traitement
Traitements symptomatiques:
Douleur:
peuvent disparaître spontanément (cruralgies)
neuropathies focales ou multifocales hyperalgiques: corticoïdes
polyneuropathies distales symétriques:
Antidépresseurs tricycliques (troubles cardiovasculaires,
hypotension orthostatique), duloxétine
Anti-épileptiques: prégabaline, gabapentine
Antalgiques de niveau 2 ou 3
épidémiologie
Neuropathie
diabétique
Traitement
épidémiologie
Neuropathie
diabétique
Traitement
épidémiologie
Neuropathie
diabétique
Traitement
Traitements symptomatiques:
Hypotension orthostatique:
Mesures non médicamenteuses (lit, bas, hydratation,…)
Dihydroergotamine
Midodrine (Gutron): alphasympathicomimétique
9-alpha-fluoro-hydrocortisone (risque d’HTA de décubitus, OAP)
associations
Effortil: pas logique (pas d’affinité réc. alpha1-adrénergiques)
épidémiologie
Neuropathie
diabétique
Traitement
Neuropathy Among the Diabetes Control and Complications Trial Cohort 8 Years After Trial Completion
Catherine L. Martin, MS, James Albers, MD, PHD, William H. Herman, MD, MPH, Patricia Cleary, MS,
Barbara Waberski, MS,Douglas A. Greene, MD, Martin J. Stevens, MD and Eva L. Feldman, MD, PHD
Abstract
OBJECTIVE—To evaluate the impact of prior intensive diabetes therapy on neuropathy among former Diabetes
Control and Complications Trial (DCCT) participants.
RESEARCH DESIGN AND METHODS—At the conclusion of the DCCT, subjects in the intensive group were
encouraged to maintain intensive therapy, and subjects in the conventional group were encouraged to begin
intensive therapy. Thereafter, we annually assessed neuropathy as part of the Epidemiology of Diabetes
Intervention and Complications (EDIC) study. Neuropathy was defined using the Michigan Neuropathy
Screening Instrument (MNSI). We recorded potential adverse consequences of neuropathy.
RESULTS—At the first EDIC examination, 1,257 subjects participated in the neuropathy assessment. Consistent
with DCCT results, the former intensive group showed a lower prevalence of neuropathy than the conventional
group based on positive questionnaire (1.8 vs. 4.7%; P = 0.003) or examination (17.8 vs. 28.0%; P < 0.0001)
results. Despite similar levels of glycemic control, symptoms and signs of neuropathy remained less prevalent
among the former intensive group compared with the conventional group. At the beginning of the EDIC study,
prior intensive therapy reduced the odds of having symptoms and signs of neuropathy using MNSI criteria by
64% (P = 0.0044) and 45% (P < 0.0001), respectively, with similar odds reductions observed for both
neuropathic symptoms (51%, P < 0.0001) and neuropathic signs (43%, P < 0.0001) across 8 years of EDIC
follow-up.
CONCLUSIONS—The benefits of 6.5 years of intensive therapy on neuropathy status extended for at least 8
years beyond the end of the DCCT, similar to the findings described for diabetic retinopathy and nephropathy.
Diabetes Care 29:340 –344, 2006
épidémiologie
Neuropathie
diabétique
Traitement
Traitement étiologique:
Essais thérapeutiques spécifiques :
décevants (> 30 ans)
difficultés de faire la preuve de leur efficacité: (outils d’évaluations différents
Transplantations pancréatiques et rénales:
résultats difficiles d’interprétation sur la fonction nerveuse
intrication neuropathie diabétique et urémique
Equilibre glycémique: insulinothérapie intensifiée = 3 injections ou plus mais traitement
strict parfois difficilement toléré
épidémiologie
Neuropathie
diabétique
Merci pour votre attention !
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