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VOCABULAIRE LASALLIEN
TRI SUR LE MOT : PATIENCE
(Patience) Ils auront égard de souffrir patiemment leur mal ayant souvent en vue la patience de
Notre-Seigneur Jésus-Christ et celle des saints martyrs pour faire en sorte de les imiter.
(RC, 22, 7)
(Patience) (Les douze vertus d’un bon maître) La gravité, le silence, l'humilité, la prudence, la
sagesse, la patience, la retenue, la douceur, le zèle, la vigilance, la piété, la générosité. (R, 5, 0)
(Patience) Des vertus propres et particulières aux Frères de la Société, dont les principales sont
exprimées aux articles 14, 15, 16 ci-dessus, de l'union entre les Frères, de la retenue, de la
douceur et de la patience qui leur sont nécessaires, et de l'édification qu'ils doivent donner au
prochain. (R, 10, 2, 25)
(Impatience - Patience) Quand on est porté à l'impatience. Par la patience vous posséderez
vos âmes. La patience vous est nécessaire, afin qu'après avoir accompli la volonté de Dieu vous
jouissiez de l'effet de ses promesses. (R, 12, 32)
(Patience) La patience doit être inséparable de la pauvreté. Cette vertu dispose le coeur à souf-
frir généralement tous les maux de l'esprit et du corps pour l'amour de Dieu, et pour imiter Jésus-
Christ. Estimez beaucoup cette vertu et pratiquez-la souvent, vous abandonnant entièrement à
Dieu, pour souffrir les choses les plus fâcheuses.
1. Lorsqu'elles se présentent, les agréant et les acceptant par soumission à la volonté de Dieu.
2. Lorsqu'elles arriveront, les recevant avec patience et humilité, sans vous plaindre.
3. En silence, sans en rien dire à personne.
4. Avec estime, les regardant comme de vrais biens.
5. Avec désir, avec joie et action de grâces. (R, 15, 11, 1)
(Patient) En effet, celui qui obéit par esprit de religion possède en soi toutes les vertus. Il est
humble, parce qu'il faut l'être pour être soumis; il est doux, parce que, quelque peine que fasse ce
qu'on commande, il ne faut point se plaindre; il est silencieux, parce qu'un homme obéissant a
perdu l'usage de la parole, et ne sait autre chose que de faire ce qu'on lui commande, sans rien
répliquer; il est patient, parce qu'il souffre tout et porte tous les fardeaux qu'on lui impose; il est
charitable à l'excès, parce que l'obéissance lui fait tout entreprendre pour le bien du prochain.
(MD, 12, 2, 1)
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La conduite ordinaire de Dieu est qu'après les tentations et les peines intérieures, quand on les a
souffertes avec patience, il prenne soin de soutenir une âme pure, par des consolations
spirituelles. (MD, 18, 1, 1)
(Patiemment) Lorsque, dans vos peines, vous avez eu recours à ceux qui vous conduisent, et
qui n'ont pu y apporter le remède convenable, Dieu veut alors que vous vous teniez dans un
entier abandon à sa conduite, attendant de lui et de sa seule bonté tout le secours dont vous avez
besoin, à l'exemple de cette troupe de gens qui étaient venus à Jésus-Christ et qui attendirent
patiemment qu'il pourvût à leur subsistance, sans même s'être mis en peine de lui représenter
leurs besoins. (MD, 20, 1, 2)
(Patience) C'est ce que David assure avoir éprouvé en lui-même, lorsqu'il dit: J'ai attendu le
Seigneur avec une grande patience, et enfin il m'a écouté; il a exaucé mes prières et m'a tiré d'un
fond de misères et d'un abîme. (MD 20, 3, 2)
(Patience) Prosternez-vous souvent devant ces divines plaies; regardez-les comme les sources
de votre salut; mettez votre main dans la plaie du côté, avec saint Thomas, non pas tant pour
fortifier votre foi, que pour pénétrer, s'il est possible, jusqu'au coeur de Jésus, et pour faire, de là,
passer dans le vôtre les sentiments d'une patience toute chrétienne, d'une entière résignation,
d'une parfaite conformité à la volonté de Dieu, et pour y prendre un courage qui vous porte à
chercher les occasions de souffrir. (MD, 28, 3, 2)
(Patience) Ce doit être aussi une des principales attentions de ceux qui sont employés à
l'instruction des autres, de savoir les connaître, et de discerner la manière dont on se doit condui-
re à leur égard: car il faut plus de douceur à l'égard des uns, et plus de fermeté à l'égard des
autres; il y en a qui demandent qu'on ait beaucoup de patience, d'autres qu'on les pousse et
qu'on les anime; il est nécessaire, à l'égard de quelques-uns, qu'on les reprenne et qu'on les
punisse pour les corriger de leurs défauts; il s'en trouve sur lesquels il faut continuellement veiller
pour les empêcher de se perdre ou de s'égarer. (MD, 33, 1, 1)
(Patients) Remarquez-vous que ce soit là l'effet de vos communions ? En êtes-vous plus recueil-
lis, plus retenus et plus charitables envers vos Frères, plus patients et plus modérés ?
(MD, 53, 1, 2)
(Patience) Le seul remède à tous ces désordres, est l'union et la charité; car, comme dit saint
Paul, la charité est patiente. Ce saint Apôtre veut même que la patience qui produit la charité aille
jusqu'à supporter tout. (MD, 65, 1, 2)
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(Patience) Quelquefois même cette sorte de peine dure longtemps, et Dieu laisse une âme dans
cette disposition pour lui faire sentir qu'elle ne peut rien sans lui, et qu'il ne lui est pas possible d'a-
voir le mouvement nécessaire pour aller à lui, qu'elle ne soit aidée du secours de sa grâce, et
qu'au contraire elle peut tout lorsqu'il la fortifie. Elle doit donc attendre avec patience que Jésus
vienne à passer, et qu'il apporte remède à son mal; car, comme il nous a procuré la grâce de la
rédemption, il sait le moyen de fortifier notre âme, et de lui rendre le mouvement qu'elle a perdu.
(MD, 71, 1, 1)
(Patience) Nous ne trouverons plus rien qui nous retienne; rien qui soit obstacle à nos mouve-
ments extérieurs, et qui nous empêche d'aller à Dieu. C'est pourquoi, aussitôt après, Jésus nous
dira: Allez-vous-en; c'est-à-dire que nous trouverons une si grande facilid'aller à Dieu, et de
nous entretenir avec lui que rien ne nous fera plus de plaisir; ce sera l'effet de notre patience, que
Dieu aime à récompenser dans ses serviteurs. Quelquefois ces sortes de dispositions viennent de
quelque péché qu'on aura commis, et il faut alors gémir devant Dieu et déplorer sa misère; car
c'est ordinairement ce que Jésus attend pour faire du bien à une âme malade, et pour y réparer
ce que l'infirmité humaine lui avait fait perdre. (MD, 71, 2, 2)
(Patience) Cette charité qu'on exige de nous suppose une patience à toute épreuve. Tout le
monde a ses défauts, et on les porte partout; ce n'est donc qu'en se les passant les uns aux
autres qu'on peut entretenir la paix et l'union dans les sociétés les mieux assorties. C'est pour cela
que saint Paul a dit que la charité souffre tout, et afin qu'on soit persuadé qu'il ne se trompe pas,
et que ce n'est pas sans y penser qu'il l'a dit, il l'a répété par deux fois. (MD, 74, 2, 1)
(Patience) Témoignez souvent à Dieu que vous vous ferez un plaisir de souffrir toutes les peines
qu'il voudra vous envoyer. Ne vous plaignez point de tout ce qu'on pourra dire et faire contre vous;
faites paraître, par votre silence et par votre patience, que vous en êtes contents, et que vous
l'endurez volontiers pour l'amour de Dieu. En effet, un des meilleurs moyens pour acquérir et pour
conserver ce divin amour, c'est de souffrir beaucoup, et de souffrir avec joie. (MF, 95, 3, 2)
(Patience) Ce saint (Jean Chrysostome) eut une telle douceur et une telle tendresse pour le
prochain, et s'étudia si fort d'étouffer en lui jusqu'aux moindres mouvements de colère, qu'après
sa mort, on ne trouva point de fiel dans son corps; et une personne l'ayant excité à s'impatienter, il
lui demanda si elle voulait lui faire perdre, en un moment ce qu'il avait employé toute sa vie à
acquérir (patience). (MF, 101, 2, 1)
(Patience) Saint Grégoire a souffert pendant sa vie avec une extrême patience. Premièrement,
les austérités qu'il pratiqua dans la religion, et qu'il porta jusqu'à l'excès. Secondement, les dou-
leurs de la goutte qui rendaient son corps si sec qu'à peine pouvait-on le connaître. Troisième-
ment, les persécutions: l'empereur Maurice, de son intime ami, étant devenu son cruel ennemi, et
lui ayant voulu ôter la qualité de patriarche universel de l'Église. Il a en cela imité le saint homme
Job, dont il a pris tout à fait l'esprit en commentant son livre. Le seul remède dont il se servait
dans toutes ces souffrances, était de recourir à la prière; il y a aussi trouvé un grand secours,
Dieu lui-même s'étant rendu son protecteur dans les peines, et les oppositions qu'il a trouvées.
(MF, 109, 2, 1)
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(Patience) Aimez-vous les peines de votre état ? Et les souffrez-vous avec autant de patience
que saint Grégoire a aimé et souffert les siennes ? (MF, 109, 2, 2)
(Patience) Cette sainte (sainte Monique) nous apprend que, quand on a à vivre ou à traiter avec
quelque personne d'une humeur peu accommodante, il faut faire deux choses: premièrement,
s'armer de patience et se rendre docile; secondement, demander beaucoup à Dieu, dans la
prière, qu'il lui donne un esprit plus docile, et à vous la grâce de le supporter. Est-ce ainsi que
vous en usez, quand vous vous trouvez dans de semblables occasions ? (MF, 122, 2, 1)
(Patience) Vous prenez ce saint pour patron (saint Cassien) , et vous êtes ses successeurs dans
son emploi; mais êtes-vous ses imitateurs dans sa patience ? Combien de fois vous laissez-vous
aller au premier mouvement, soit en frappant, ce qui est contre vos Règles et contre tout bon
ordre, soit en corrigeant peut-être sans réflexion ou mal à propos ! (MF, 155, 2, 2)
(Patience) Ce prince, fut si inhumain qu'animé de haine contre saint Barthélemy, il le fit écorcher
tout vif, et puis lui fit trancher la tête. Il n'est pas concevable combien ce saint apôtre souffrit dans
ce martyre, puisqu'écorcher un homme est un des plus cruels tourments qu'on puisse exercer sur
lui. Ce saint cependant le supporta avec tant de patience, qu'il semblait qu'il était mort et qu'il
n'avait plus de mouvement, parce qu'il était si rempli de l'Esprit de Dieu, que les mouvements
intérieurs qui animaient son âme, et qui l'élevaient continuellement vers Dieu, semblaient ôter à
son corps les mouvements qui lui étaient naturels. (MF, 159, 3, 1)
(Patience) Agir et parler ainsi, c'est savoir unir la patience avec l'humilité, et les savoir pousser
jusqu'au plus haut point de la perfection. Ce saint disait souvent qu'il ne trouvait point de place qui
lui convînt mieux, que de se mettre aux pieds de Judas; (MF, 176, 1, 2)
(Patience) N'oubliez pas de leur faire acquérir la douceur et la patience, l'amour et le respect
pour leurs parents et enfin tout ce qui convient à un enfant chrétien et tout ce que notre religion
exige d'eux. (MR, 200, 3, 2)
(Patience) Faites donc connaître, dans toute votre conduite à l'égard des enfants qui vous sont
confiés, que vous vous regardez comme les ministres de Dieu, en l'exerçant avec une charité et
un zèle sincère et véritable, supportant avec beaucoup de patience les peines que vous y aurez à
souffrir, contents d'être méprisés des hommes, et d'en être persécutés jusqu'à donner votre vie
pour Jésus dans l'exercice de votre ministère. (MR, 201, 1, 2)
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(Patience) C'est à vous qui êtes les maîtres de ceux que vous conduisez, à prendre tout le soin
possible pour les mettre dans cette liberté des enfants de Dieu, laquelle Jésus-Christ nous a
acquise en mourant pour nous; vous avez besoin pour cela de vous servir de deux moyens à leur
égard. Le premier est la doucheur et la patience. Le second est la prudence dans les répréhen-
sions et dans les corrections. (MR, 203, 2, 2)
(Patience) Ne négligez pas cependant le compte que vous devez rendre de votre patience et de
la modération de vos passions; (MR, 206, 3, 2)
(Patience) Je ferai en sorte que vous ne restiez pas encore longtemps au lieu où vous êtes, mais
il faut avoir encore patience. (LA, 49, 2)
(Patience) Ne vous abandonnez pas si fort à votre vivacité. Un peu de patience et Dieu apaisera
tout. Il veut vous procurer par les peines des mérites. (LC, 96, 6)
(Patience) Eh bien! mon très cher Frère, si vous aviez souffert la peine qui vous est arrivée de la
part du Frère...avec patience, combien auriez-vous mérité de grâces de Dieu! Prenez donc garde
dans la suite de souffrir avec patience. (LI, 68, 4)
(Patience) Vous voyez bien que vous n'avez pas une entière soumission d'esprit. Hé! mon cher
Frère, travaillez, je vous prie, à l'acquérir et sachez qu'on n'est heureux en ce monde qu'autant
qu'on a d'humilité, de soumission et de patience, trois vertus qui sont inséparables et qui vous
sont d'une égale nécessité. (LI, 82, 2)
(Impatienter) [...] Gardez-vous bien de vous impatienter dans l'exercice de votre ministère, c'est
le moyen de n'y faire aucun fruit. (LI, 104, 1)
(Patience) Appuyez vos faiblesses sur Jésus-Christ et confiez-vous en sa bonet il ne vous
laissera pas tomber dans vos misères si vos infidélités ne lui en donnent sujet. Prenez donc
patience, attendez et la consolation viendra en son temps. (LI, 122, 2)
(Patience) Que cette pensée s'éloigne de nous, ma très chère Soeur; croyez-moi, l'oraison attire
toujours quelque grâce de Dieu même sur les plus grands pécheurs. C'est presque leur unique
refuge et quand même vous ne feriez rien que d'être devant Dieu, elle vous sera toujours très utile
pour vous soutenir dans vos peines et pour vous aider à les supporter avec patience. Faites-la le
plus que vous pourrez devant le très saint Sacrement. Cela vous aidera beaucoup à vous
tranquilliser l'esprit et le fond de l'âme. (LI, 122, 6)
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