BRISEUSE DE PROMESSES?
J’ai du mal à croire qu’encore une fois des promesses ont été brisées.
Je sais quels jours ont fait basculer les choses. Mais faut-il pour autant ne
pas en parler? L’élégance me recommanderait d’en parler à l’autre pour lui
dire que je viens de briser les promesses à cause de mon impatience ou autre
chose encore.
L’impatience, cette contre vertu, qui était pourtant exclue du
vocabulaire il n’y a pas si longtemps, est venue frapper à la porte. Et elle
était bien accueillie. Ces événements ne datent pas d’hier. Ils sont le fruit
d’une trahison programmée.
Voici les faits. Alors que je m’époumonais à obtenir une rencontre
intime de dialogue et d’éclaircissement sur notre situation, je me suis buté
pendant de longs jours à un refus silencieux d’obtenir ce que je voulais. Aller
à Edmonton m’a été refusé du revers de la main. Se retrouver pour une nuit
ensemble à Edson m’a été également refusé malgré même le coup de
téléphone passé à cet effet. À la place, elle avait choisi de se moquer de moi
en allant, la même fin de semaine à Edmonton. Le soir du concert à l’école,
toujours dans la philosophie prononcée de me trahir et de ne pas accepter
mes demandes, elle partira à pieds pour aller se faire transporter par celui
qui méritait les égards à ses yeux. Les exemples sont légion de la préparation
de la présente situation.
Le refus de communiquer et de dialoguer a conduit à la fête de noël.
Sans que je sache ce qu’elle mijotait, elle m’a accusé de la saboter alors que
nous n’avions jamais parlé d’aller ensemble à cette fête. Moi-même ne voulant
pas y aller.
Comme pour couronner tout, l’on m’interdira de passer près de sa
maison car le prince charmant n’avait pas besoin de voir les indésirables
rôder autour. Pourquoi ne pas dire : « ne viens pas car tu vas nous déranger. »
Le refus de me parler n’est pas innocent. Il est la suite logique d’un
comportement délibéré de ne pas dialoguer, de ne pas communiquer, et en
conséquence, de ne pas rendre des comptes.
Tout en reconnaissant les sacrifices endurés à ce jour, je ne me
retrouverai aucunement en position de ne pas affirmer les miens. Que n’ai
pas fait sur sa demande? Et le fruit de tout cela est qu’elle est dans la joie
retrouvée alors que moi, je continue à subir les conséquences de ses
demandes envers moi. Par-dessus tout, je continue à me battre tout seul
contre ma maladie, provoquée par le trop de réflexions et de nuits blanches
passées à penser à elle, à son bien.
La vie est ainsi faite. Mais je pense que se rendre des comptes à
l’étape de la vie où nous sommes, reste un impératif d’élégance quelle que soit
ce que nous avons décidé de faire de notre liberté. J’ai promis la patience et
je continue à me préparer dans la patience. Comme ma patience ne m’a pas
payé, je continue à garder l’espoir qu’il me paiera un jour. Même avant de
mourir totalement, elle me paiera.
Je te demande de me rendre des comptes sur ce qui se passe. Que je
sache à quoi s’en tenir. De telle façon que demain, quand je serai seul en face
de moi-même et de ma vérité, je sois maître de mon destin.
Ne dit-on pas que qui veut noyer son chien va l’accuser de rage? Il faut
refuser mon service ou ma demande pour bien m’accuser de tout ce que tu
veux. Refuser de se faire aider par la personne qui en prend la responsabilité
sur ta parole, est un acte trop significatif. Il n’y a que ceux qui n’ont ni yeux
ni oreilles qui ne peuvent pas le comprendre. Dis-moi où nous en sommes.
Regarde-moi tout droit dans les yeux et dis-moi que tu ne m’aimes pas. Dis-
moi aussi que tu ne m’intéresses plus. Et je te répondrai. Voilà !
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