I) Les pratiques culturelles Pb : Que sont les pratiques culturelles ? Quel rapport avec la culture ? Rappel sur les 2 sens du terme de culture : - Au sens anthropologique, la culture est un ensemble des croyances, manière de faire et de penser propre à une collectivité humaine toute pratique est culturelle - Au sens du savoir, la culture est un ensemble de connaissance artistiques ou scientifique une pratique culturelle se défini donc par son rapport + ou – lointain avec les arts ou les sciences. Ce rapport peut être éloigné quand on intègre le bricolage ou le jardinage aux pratiques culturelles. Quel rapport avec le Loisir ? C’est une activité qui se définit par l’absence de contrainte par exemple des contraintes liées au travail professionnel ou domestique. Les pratiques culturelles ne recouvrent pas totalement le terme de loisir car le sport est exclu. En revanche, regarder un match de foot est vu comme une pratique culturelle Caractère arbitraire mais c’est le cas dans toute les SES, il faut définir des frontières de ce que l’on étudie. Le ministère de la culture réalise périodiquement des enquêtes de grande taille sur les pratiques culturelles. Donc la dernière date de 2009, la précédente datait de 1997 ( la 1ère a été faite en 1973) Il existe différente méthode pour étudier les phénomènes sociaux et on distingue en général des méthodes quantitatives et qualitatives. L’enquête est une méthode quantitative A) L’Evolution des pratiques culturelles Document 2 Les conditions de l’accès à l’art et à la culture ont progressées depuis 15 ans sous l’effet de la modernisation de l’équipement des ménages. Ces équipements présentent les caractéristiques suivantes : - Multi-usage comme le téléphone portable Tv, communication, internet, photos La dématérialisation des contenus comme les Cd et casettes Numérisation Des contenus à la demande par le biais d’internet Elément non fixe Document 3 4) On désigne par culture d’écran toute les pratiques liées à l’utilisation d’un écran mais on va distinguer une utilisation traditionnelle et moderne Distinction importante. L’utilisation de la TV est déjà ancienne d’où le fait que le % soit élevé. - Sexe Les hommes s’intéressent plus à la technologie que les femmes - Age Plus l’âge évolue plus le temps consacré à la Tv augmente mais plus on est jeune plus le temps passé devant les nouveaux écrans est important. - Diplôme Moins on est diplômé plus on passe du temps devant la Tv et plus on est diplômé plus on reste devant les nouveaux écrans. - Catégories sociaux professionnelles Ouvrier sont plus souvent devant la Tv que les cadres qui sont plus souvent devant les nouveaux écrans. Les nouveaux écrans sont utilisé par des jeunes hommes diplômé et qui seront cadre en revanche, les écrans traditionnels intéressent plus les femmes plutôt âgées, ayant peu de diplômes et appartenant à la CSP des ouvriers. Sur graphique : L’évolution des pratiques culturelles consacre l’écran comme le support privilégié du rapport avec la culture et la distraction. Mais dans cette culture d’écran, il faut distinguer une culture d’écran traditionnelle ( Télévision) et une culture d’écran moderne ( Téléphone + Ordinateur). On peut parler de fracture culturelle entre les populations privilégiant ces 2 cultures d’écran différentes Document 4 5) Exemple de phrase pour une répartition : 78 % de ceux qui ont utilisé tous les jours ou presque internet pour un usage personnel sont allés au cinéma au cours des 12 dernier mois. Pb : L’utilisation des nouvelles technologies entraine-t-elle une diminution des sorties culturelles traditionnelles comme le cinéma le théâtre, le concert? Réponse à la problématique : Ce n’est pas le cas, au contraire se sont les plus gros utilisateurs des nouvelles technologies qui ont également les sorties culturelles les plus fréquentes. Donc ces nouvelles technologies et pratiques se cumulent et ne s’excluent pas, alors que ce n’est pas le cas avec la TV. Ceux qui regardent beaucoup la TV ont des sorties culturelles très rares. B) Les classes sociales et pratiques culturelles Document 5 et 6 Rappel : 6) Habitus : Ensemble des dispositions, schèmes (= ensemble de concept permettant de se faire une image de la réalité. Exemple : Religion ou lutte des classes) de perception, actions incorporées au sein de la socialisation primaire qui reflète les caractéristiques sociales de son environnement. 7) La théorie des classes sociales est celle de Marx. Les classes sociales se distinguent par leur positon occupée dans le rapport de production. Chez Bourdieu, les classes sociales se distinguent par les traits culturels. 8) Ostentation : le fait de mettre en avant un avantage ou une qualité. Veblen ( 1889) est associé à ce terme. Pour celui-ci, les classes dominantes affichent leur supériorité par des dépenses ostentatoires. Il y faut distinguer l’habitus et l’ostentation car l’appartenance à une classe sociale élevée est déterminée par la socialisation primaire ; il ne peut s’acquérir par la suite. Une personne qui accède à une classe sociale supérieure, ne sera jamais considéré comme un véritable bourgeois mais comme un PARVENU, d’autant plus s’il montre son appartenance par des dépenses ostentatoire. 9) - La théorie de Bourdieu se compose de deux éléments : Habitus Distinction Renvoie à la légitimité culturelle. Il existe des pratiques culturelles vue comme légitimes, ce sont en générale les pratiques culturelles traditionnelles (Opéra, théâtre et lecture). Ce sont les pratiques culturelles de la classe sociale supérieure et qui lui permettent de se distinguer des autres classes. C’est cette classe qui détermine les bonnes pratiques culturelles. Elle exerce ainsi une domination culturelle. Légitimité : elle est relative à l’époque. Les pratiques culturelles légitimes sont l’opéra, les musées ou le théâtre par exemple. Mais d’autres pratiques ont acquis une légitimité comme le jazz. Il existe des pratiques culturelles légitimes et non légitimes, ce qui permet de distinguer les individus. 10) Les « omnivores » correspondent aux catégories supérieures qui s’intéressent à tout car ils ont un capital culturel élevé. Ils s’opposent aux « univores » qui sont les individus qui ont un capital culturel faible. Pour les sociologues chaque ‘’ adjectifs ‘’ défini une catégorie sociales particulière car chacune ont des pratiques différentes. - Pour Bourdieu : Les catégories supérieures pratiques légitimes Les catégories populaires pratiques non légitimes Pour Peterson Univore individus enfermés dans un culture particulière Omnivore Individus ouverts sur plusieurs milieux culturel Document 7 Vidéo d’un entretien avec Bernard Lahire 11) 12) 13)La logique de la salle de spectacle est le fait d’observer le public d’une pratique culturelle légitime (= Opéra). Le public d’opéra possède en général un capital culturel élevé. Mais on en déduit que tous ceux qui ont un capital culturel élevé vont à l’opéra alors que ça ne concerne qu’une faible partie de cette catégorie de population. 14) 15) Consonance culturelle : avoir des pratiques culturelles homogènes UNIVORES Dissonance culturelle : avoir une pluralité de pratiques culturelles OMNIVORES 16) Les pratiques culturelles : - Catégories bourgeoises : pratiques consonantes et légitimes car contrôle très strict de l’éducation des enfantshomogénéité de la socialisation - Catégories populaires : pratiques consonantes et illégitimes car conditions de vie précaires homogénéité de la socialisation également - Catégories moyennes : pratique dissonantes légitime et illégitime car multiples influences socialisation plurielle 17) Les individus distinguent entre pratiques légitimes et non légitimes : star académie/arte 18) Les individus, surtout dans les classes moyennes, ont peur du déclassement social, c'est-à-dire de voir leur statut social diminuer. Ils considèrent que leur pratiques culturelles sont associées à leur statut social. 19) Chez Bourdieu distinction qui passe entre les classes Chez Lahire distinction qui passe à l’intérieur de l’individu lui-même ou entre personnes proches : famille, collègues de travail