Je souhaite répondre aux interventions qui pourraient laisser à croire que pour défendre l’emploi et l’activité économique seul un avis favorable à l’entreprise ALVA serait de bonne politique. Tout d’abord, vous n’avez ni l’un, ni l’autre le monopole du souci économique et de l’intérêt des salariés. Je dirais même que plus nous serons vigilant et exigeant concernant la bonne gestion économique et écologique des entreprises en ville et plus leur avenir et leur pérennité sera assurée. Bien sûr, nous avons comme vous conscience des difficultés que rencontrent aujourd’hui de nombreuses entreprises dans de nombreux domaines de l’industrie alimentaire ou automobiles pour ne citer que celles-ci. Bien sûr nous sommes inquiets pour l’économie et pour l’emploi des menaces qui pèsent sur l’automobile. Nous sommes concernés à Rezé avec le pôle Océane Nord pour lequel nous nous battons depuis plus de 5 ans. Nous sommes aussi inquiets pour les équipementiers, car toutes les entreprises, PME entre autres, vont être touchées ici même dans notre commune. Pour autant toutes les entreprises ne sont pas en difficultés et l’on peut même dénoncer celles qui profitent, le mot est faible, de la situation pour licencier des centaines de salariés alors qu’elles font de substantiels bénéfices, j’en veux pour exemple le scandale de la fermeture annoncée de Begin Say. Nous devons bien entendu porter une extrême attention à l’emploi et à l’activité de nos entreprises. Nous devons réaffirmer comme nous l’avons toujours fait et comme nous l’avons inscrit d’ailleurs très clairement dans notre PLU, que les entreprises y compris industrielles ont leur place dans la ville. Mais je parle ici en tant qu’adjoint à l’urbanisme et au développement durable, nous ne devons pas pour autant renoncer aux exigences d’un développement durable de notre territoire en soutenant la logique entrepreneuriale, mais en faisant appel au civisme des dirigeants qui doivent aussi se préoccuper de leur environnement. 1 La demande d’exploitation de la société Alvar doit être examinée dans cet esprit. Il n’est nullement question de s’opposer à son activité. Mais cette entreprise, située en cœur d’agglomération, à proximité d’habitants et d’une clinique, doit donner toutes les garanties pour supprimer les nuisances insupportables et inacceptables qu’elle cause actuellement à son environnement, à la clinique et aux habitants de Rezé. Si des améliorations en termes de bruits et d’odeurs ont été constatées, elles sont insuffisantes pour que l’entreprise soit autorisée à poursuivre et à développer son activité. L’avis défavorable qui est proposé à votre vote par Gilles Retière est un signe fort et un avertissement pour l’entreprise Alva. Les dirigeants doivent d’urgence prendre conscience de leur responsabilité et se donner les moyens en personnel notamment pour au jour le jour, heure par heure assurer une veille constante pour prévenir ou empêcher l’apparition des nuisances. Des investissements lourds et coûteux ont été réalisés depuis 2001, mais nous pensons qu’ils nous pas été accompagné d’une stratégie et d’un dispositif humain pour le gérer et l’adapter à chaque situation de nuisances. Nous jugeons que l’entreprise Alva ne fait pas tout ce qu’il faut aujourd’hui. Aussi notre avis défavorable consiste à dire stop. C’est un avertissement, une mise en garde. Nous n’accepterons ni développement, ni poursuite d’une activité sans résultats probants de réduction des nuisances. A contrario, si nous constatons dans les mois qui viennent de réels progrès visant notamment la disparition des bruits et des odeurs, l’entreprise pourra compter sur notre soutien pour pérenniser et poursuivre son activité dans la Ville. 2