GENETIQUE MEDICALE- Génétique des populations
μ ν
A1 A2 A2 A1
p0 μp0 q0 νq0
Il existe une fraction μ de A1 qui va se transformer en A2 et parallèlement, on aura une proportion ν de A2 qui
redonnera A1. Or, μ >> ν.
La fraction de A2 transformée en A1 par mutation sera de νq.
La fraction de A1 transformée en A2 par mutation sera de μp.
En fait, ν est habituellement beaucoup moins fréquent que μ.
Donc l'allèle A1 devrait tendre à diminuer au profit de A2. Pour maintenir l’équilibre, il y a donc un autre
mécanisme, la sélection.
A chaque génération, une certaine proportion de A1 se transformera en A2.
Il devrait donc y avoir une diminution de A1 au profit de A2 au fur et à mesure des générations. Pourtant, la
proportion de A1 et donc de A2 restent stables.
II. Sélection
On parle de sélection naturelle lorsque différents génotypes ne sont pas également viables et féconds.
Dans la loi de Hardy-Weinberg, on suppose que les proportions des différents génotypes restent stables car les
individus sont sensés avoir une fécondité sensiblement égale et donc contribuer de façon équivalente à la
formation de la génération suivante.
Dans certaines maladies, les individus atteints n'auront pas de descendance et ne pourront donc pas transmettre
leurs allèles mutés.
A chaque génotype, on peut associer un coefficient s ou coefficient de sélection compris entre 0 et 1.
•S'il n'y a aucune mutation des génotypes, s=0 pour une fécondité normale.
•Dans une maladie létale ou génétiquement létale (les individus peuvent survivre mais ne se
reproduisent pas), s=1. C'est le cas du nanisme tanatophore (ostéochondrodysplasie très sévère causée
par une mutation du gène FGFR3) maladie létale très rapidement (quelques heures à quelques jours) ou
de la myopathie de Duchenne (survivent jusqu'à 20-25 ans mais n'auront pas d'enfant) maladie
génétiquement létale...
La valeur adaptative (f) d’un génotype est définie comme son efficacité à produire des descendants.
Cette valeur adaptative est mesurée en valeur relative, 1 symbolisant la valeur adaptative (f) du génotype
optimum.
s = 1 – f
Calcul de la valeur adaptative : (les chiffres sont donnés à titre indicatif et ne sont pas à apprendre)
•Exemple de la maladie de Becker, maladie récessive liée au chromosome X, entraînant une dystrophie
musculaire dégénérative tout comme la myopathie de Duchenne mais qui se déclare moins précocement
(à 20-30 ans). Il y a donc une possibilité d'avoir des enfants mais moindre que pour la population
générale.
On effectue donc une étude 100 années fertiles (entre 20 et 60 ans) ce qui signifie que l'on compare des
individus malades avec leurs frères non atteints. On a alors :
◦4,959 descendants pour les Becker
◦7,418 descendants pour les germains (terme utilisé en génétique qui signifie frères et sœurs, en
anglais, on parle de sibs ou sibligs)
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