ARGUMENT
Les dépressions périnatales et leurs conséquences sur le bébé
Autour du Professeur Jacques DAYAN
Pour la psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, la dépression périnatale est
incontestablement un problème de santé public. En effet, les données ne manquent pas
qui montrent que ce trouble est significativement corrélé à des difficultés
développementales chez l’enfant. Au point que la dépression périnatale est maintenant
considérée comme le paradigme des influences de l’environnement sur le
développement de l’enfant par le biais de ses effets sur les interactions précoces.
Ces différents arguments ont conduit plusieurs équipes en France et à l’étranger, à
développer des dispositifs visant spécifiquement à reconnaitre et traiter précocement
ces dépressions volontiers masquées et méconnues, avec l’espoir d’intervenir
suffisamment tôt pour pouvoir réduire les conséquences du trouble sur le
développement de l’enfant.
Dans la suite des précédentes journées petite enfance (celle concernant le diagnostic et
le traitement précoce des bébés, avec Mme Laznick, et celle concernant la
reconnaissance et le traitement spécifique des troubles des interactions précoces, avec
le Pr Guedeney), il nous a paru nécessaire de consacrer cette troisième journée à cette
question.
Spécialiste reconnu de cette pathologie et de ses conséquences sur le bébé, le Pr Jacques
Dayan nous a fait l’amitié de venir animer cette journée et nous l’en remercions très
vivement. Professeur de la faculté de l’Université Rennes 1, Jacques Dayan a en effet
consacré une bonne partie de sa carrière à des recherches sur le bébé menées en France
et à l’étranger (et notamment au London Institute of Mental Health qui est un des hauts
lieux mondiaux de la recherche en psychiatrie). Il a également créé ou développé des
dispositifs originaux ayant l’objectif de mieux répondre aux besoins spécifiques de cette
population. Il a enfin, tout récemment, été à l’origine d’un Diplôme Interuniversitaire de
Périnatalité qui commencera durant cette année universitaire en impliquant les
enseignants de psychiatrie infanto-juvéniles issus de près d’une dizaine d’Universités
Françaises.